Tahiti, le 22 février 2024 - Budget du CHPF, réforme fiscale, coût de la vie. Le syndicat CSTP-FO n’a pas bougé pendant la première année de la gouvernance de Moetai Brotherson. Mais les choses pourraient changer dans les prochains mois.
“Il ne se passe rien. Rien. On a attendu les 100 jours, le budget, on arrive au un an. Et toujours rien. La CSTP-FO est restée en retrait jusque-là, mais maintenant, ça suffit.” Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO, a été très clair vis-à-vis du gouvernement et de son président Brotherson, ce jeudi. Il attend les propositions de réforme fiscale, mais au 1er mai, si rien de concret n’est proposé, le ton social risque de monter d’un cran.
“On était hier soir (mercredi, NDLR) avec Moetai Brotherson et Vannina Crolas (ministre de l’Emploi, NDLR). Ils sont satisfaits des 2 200 emplois créés cette année”, poursuit le leader syndical, “mais il y a 25 000 personnes qui cherchent un emploi et seulement 5 000 offres au Service de l’emploi. Même les patrons s’inquiètent de la situation. Il y a un truc qui ne va pas.”
Redoutant un nouveau déséquilibre des comptes sociaux, Patrick Galenon alerte sur plusieurs points. “On est très inquiets”, expliquait-il ce jeudi. “Moetai Brotherson parle beaucoup, mais on a l’impression qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire.”
“Il ne se passe rien. Rien. On a attendu les 100 jours, le budget, on arrive au un an. Et toujours rien. La CSTP-FO est restée en retrait jusque-là, mais maintenant, ça suffit.” Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO, a été très clair vis-à-vis du gouvernement et de son président Brotherson, ce jeudi. Il attend les propositions de réforme fiscale, mais au 1er mai, si rien de concret n’est proposé, le ton social risque de monter d’un cran.
“On était hier soir (mercredi, NDLR) avec Moetai Brotherson et Vannina Crolas (ministre de l’Emploi, NDLR). Ils sont satisfaits des 2 200 emplois créés cette année”, poursuit le leader syndical, “mais il y a 25 000 personnes qui cherchent un emploi et seulement 5 000 offres au Service de l’emploi. Même les patrons s’inquiètent de la situation. Il y a un truc qui ne va pas.”
Redoutant un nouveau déséquilibre des comptes sociaux, Patrick Galenon alerte sur plusieurs points. “On est très inquiets”, expliquait-il ce jeudi. “Moetai Brotherson parle beaucoup, mais on a l’impression qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire.”
Remise en place d’une fiscalisation de la solidarité
Alors que la réforme fiscale est attendue et a été annoncée sur les bureaux des élus dans les mois qui viennent pour être votée lors de la prochaine session administrative d’avril à l’assemblée de la Polynésie française, le syndicat est dubitatif. “L’an prochain, la protection sociale généralisée, c’est 165 milliards de dépenses”, explique Patrick Galenon. “Je ne sais pas comment on va s’en sortir si on continue à ne prendre que dans les poches des travailleurs.”
Il pointe en effet du doigt le retrait de la TVA sociale. Impopulaire, mais qui permettait de financer les régimes de solidarité. Aujourd’hui, en l’absence de cette taxe, ce sont 12 milliards de francs qui vont manquer dans les caisses du RSPF. “Sans la TVA sociale, on va devoir augmenter les cotisations salariales de 6%”, prophétise Patrick Galenon. “Il faut absolument que le RGS et le RNS soient financés par les cotisations, et le RSPF par une fiscalité, nationale et locale.”
La réforme fiscale à venir le promet peut-être. “Ça m’étonnerait”, surenchérit le secrétaire général. “Dans ce qu’on nous laisse entendre, rien ne correspond à ce qu’on attend.” Plus loin, il poursuit : “La réforme, pour l’instant, c’est beaucoup de mots et peu d’actions.”.
Il pointe en effet du doigt le retrait de la TVA sociale. Impopulaire, mais qui permettait de financer les régimes de solidarité. Aujourd’hui, en l’absence de cette taxe, ce sont 12 milliards de francs qui vont manquer dans les caisses du RSPF. “Sans la TVA sociale, on va devoir augmenter les cotisations salariales de 6%”, prophétise Patrick Galenon. “Il faut absolument que le RGS et le RNS soient financés par les cotisations, et le RSPF par une fiscalité, nationale et locale.”
La réforme fiscale à venir le promet peut-être. “Ça m’étonnerait”, surenchérit le secrétaire général. “Dans ce qu’on nous laisse entendre, rien ne correspond à ce qu’on attend.” Plus loin, il poursuit : “La réforme, pour l’instant, c’est beaucoup de mots et peu d’actions.”.
Un mouvement social en latence
Ce manque d’action, le syndicat, qui n’a pas pris part aux mouvements sociaux de la fin d’année, commence à en être saturé. “La CSTP-FO n’a pas bougé en un an… Il serait temps que l’on se réveille. Le 1er mai arrive, les Jeux olympiques aussi. Nous devons protéger nos salariés et nos fonctionnaires.”
Deux dates fortes dans le calendrier qui pourraient être les deux dates clés d’une révolte syndicale. “Si rien ne bouge”, prévient Patrick Galenon, “nous, on bougera”. Des propos qui tombent aussi à point nommé alors que se profilent dans l’administration des élections syndicales entre mars et avril.”
Deux dates fortes dans le calendrier qui pourraient être les deux dates clés d’une révolte syndicale. “Si rien ne bouge”, prévient Patrick Galenon, “nous, on bougera”. Des propos qui tombent aussi à point nommé alors que se profilent dans l’administration des élections syndicales entre mars et avril.”
Le budget de l’hôpital en souffrance
Sa casquette de président du conseil d’administration de la CPS sur la tête, Patrick Galenon a aussi été critique après le vote du budget de l’hôpital de Taaone la semaine dernière. Un budget où le ministre de la Santé et le ministre des Finances ne parvenaient pas à se mettre d’accord. “Il faut encore trouver 700 millions de francs”, explique Patrick Galenon. “Le budget de l’hôpital a été voté à 31 milliards de francs, mais il n’inclut pas le recrutement des 139 postes manquants”. C’est la raison pour laquelle la CPS a émis de fortes réserves sur ce nouveau budget. “Le gouvernement ne mesure pas la problématique de la PSG”, conclut le leader de la CSTP-FO. “L’hôpital est bloqué par un système administratif trop lourd et un système médical en souffrance. On ne va pas aller loin comme ça.”
Le président interpellé sur les marges
Alors que le président du Pays a été interpellé par la CSTP-FO sur les marges pratiquées en Polynésie française, Patrick Galenon préconise de revoir les marges sur les médicaments et celles pratiquées en magasins. Selon le syndicat, le gouvernement a les mains libres pour agir sur ces leviers. “Mais il faut avoir le courage de le faire”, explique-t-il.
Maîtrise des marges pratiquées sur les PPN à l’importation, maîtrise identique sur celles pratiquées sur les médicaments. Selon la CSTP-FO, le gouvernement a des moyens d’action.
Premier élément de réponse mercredi sur les réseaux sociaux. Interpellé par un internaute sur les marges pratiquées, la réponse du président du Pays en dit long. “Il faut arrêter de croire ou faire croire que dans un contexte avec un petit marché et peu d’acteurs, il ‘suffit’ d’être coercitif pour que les prix baissent.”