Tahiti le 02 janvier 2025 - En fin d’année, comme le veut la tradition, les personnalités politiques et religieuses du Fenua présentent leurs vœux à la population.
Le président du Pays, Moetai Brotherson, dans une allocution manifestement enregistrée avant Noël sur TNTV, puis dans une autre sur la chaîne d’État, est revenu sur une année 2024 marquée par “l’exaltation olympique”, “l’inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco” et les réussites sportives de nos piroguiers à l’étranger.
Sans dévoiler les travaux du gouvernement pour l’année à venir, le président est revenu sur les temps forts économiques du Pays lors de l’année écoulée (mise de l’accent sur le logement, arrêt de l’inflation, bonne santé du tourisme, “année positive pour l’emploi avec 2 500 emplois créés” et un excédent de 1,6 milliard de francs dans les caisses de la CPS), avant d’égrainer les mesures votées ou évoquées quelques jours plus tôt à l’assemblée de la Polynésie française à l’occasion du vote du budget prévisionnel 2025 : redéfinition des conditions d’accès aux aides sociales, prestations familiales en augmentation, cumul du moni rū’au avec une autre activité, déblocage de 700 millions de francs en plus à destination des porteurs de handicap et des petits retraités et la création de 96 nouveaux postes dans la santé. Une création rendue obligatoire afin de faire tourner un système qui a cruellement souffert ces dernières années.
Des vœux rassembleurs conclus par le président du Pays, souhaitant que 2025 soit “une année de développement, de solidarité et d’entraide” non sans avoir au préalable demandé à la population de rompre avec les excès pour mettre fin aux accidents et aux violences.
Le président du Pays, Moetai Brotherson, dans une allocution manifestement enregistrée avant Noël sur TNTV, puis dans une autre sur la chaîne d’État, est revenu sur une année 2024 marquée par “l’exaltation olympique”, “l’inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco” et les réussites sportives de nos piroguiers à l’étranger.
Sans dévoiler les travaux du gouvernement pour l’année à venir, le président est revenu sur les temps forts économiques du Pays lors de l’année écoulée (mise de l’accent sur le logement, arrêt de l’inflation, bonne santé du tourisme, “année positive pour l’emploi avec 2 500 emplois créés” et un excédent de 1,6 milliard de francs dans les caisses de la CPS), avant d’égrainer les mesures votées ou évoquées quelques jours plus tôt à l’assemblée de la Polynésie française à l’occasion du vote du budget prévisionnel 2025 : redéfinition des conditions d’accès aux aides sociales, prestations familiales en augmentation, cumul du moni rū’au avec une autre activité, déblocage de 700 millions de francs en plus à destination des porteurs de handicap et des petits retraités et la création de 96 nouveaux postes dans la santé. Une création rendue obligatoire afin de faire tourner un système qui a cruellement souffert ces dernières années.
Des vœux rassembleurs conclus par le président du Pays, souhaitant que 2025 soit “une année de développement, de solidarité et d’entraide” non sans avoir au préalable demandé à la population de rompre avec les excès pour mettre fin aux accidents et aux violences.
Les vœux de Géros à l’attention Brotherson
Alors que l’on croyait la hache de guerre enterrée entre le président du Pays et celui de l’assemblée de la Polynésie française, Tony Géros, dans ses vœux à la population, a réitéré ses piques à l’attention du gouvernement. Alors que le président Brotherson se félicitait de l’année écoulée et de celle à venir en matière de redressement social, Tony Géros s’est rappelé à lui en affirmant dans ses vœux qu’il “ne peut pas passer sous silence la cherté de la vie qui met à mal de nombreuses familles”. “Je réaffirme l’engagement de l’assemblée de la Polynésie française et de ses membres. Nous ne resterons pas spectateurs”, lance-t-il autant aux Polynésiens qu’au gouvernement. “Nous continuerons à porter des projets et des initiatives pour alléger le quotidien, soutenir les plus vulnérables et construire un avenir plus juste et inclusif.”
Le président du Pays n’en a donc pas fini avec les propositions de Tony Géros à l’assemblée. Le signe d’une démocratie qui fonctionne entre le législatif et l’exécutif autant que celui d’un parti où deux têtes réfléchissent déjà à la guerre de succession.
Le président du Pays n’en a donc pas fini avec les propositions de Tony Géros à l’assemblée. Le signe d’une démocratie qui fonctionne entre le législatif et l’exécutif autant que celui d’un parti où deux têtes réfléchissent déjà à la guerre de succession.
Des vœux très étatiques
De son côté, le haut-commissaire, Éric Spitz, a lui aussi présenté ses vœux, mettant en avant évidemment le rôle de l’État en Polynésie française. “Dans un monde en proie à de nouvelles tensions géopolitiques et à des fractures sociales, l’État demeure un rempart. Il protège notre souveraineté face aux rivalités internationales. Il nous protège de la violence et de l’insécurité grâce aux forces de sécurité intérieure et il lutte contre les trafics de drogue qui menacent nos enfants. (…) L’État est et demeure le garant de notre unité. Et cette unité, nous devons la cultiver face aux tempêtes qui menacent.”
Tout comme Tony Géros, le haut-commissaire revient longuement sur les enjeux climatiques qui attendent le Fenua. “Les tempêtes au sens propre bien sûr, celles qui menacent nos côtes, le réchauffement des océans sont des réalités que seuls les irresponsables peuvent encore nier”, explique-t-il. “C’est ensemble – l’État, le Pays, le cluster maritime, la recherche, l’université et les associations – que nous devons imaginer des solutions : développer les énergies renouvelables, préserver nos ressources, lutter contre la montée des eaux et le réchauffement climatique.” Des solutions qui seront présentées à Nice, au Sommet des océans, en juin prochain.
Tout comme Tony Géros, le haut-commissaire revient longuement sur les enjeux climatiques qui attendent le Fenua. “Les tempêtes au sens propre bien sûr, celles qui menacent nos côtes, le réchauffement des océans sont des réalités que seuls les irresponsables peuvent encore nier”, explique-t-il. “C’est ensemble – l’État, le Pays, le cluster maritime, la recherche, l’université et les associations – que nous devons imaginer des solutions : développer les énergies renouvelables, préserver nos ressources, lutter contre la montée des eaux et le réchauffement climatique.” Des solutions qui seront présentées à Nice, au Sommet des océans, en juin prochain.
L’avortement, toujours un problème pour l’Église
Hors politique, mais jamais très loin quand même, les communautés religieuses sont aussi entrées dans la période des vœux. Si l’Église protestante mā’ohi n’a pas fait connaître les siens, l’Église catholique, via Mgr Jean-Pierre Cottanceau, s’est exprimée.
Des vœux empreints de gravité dans lesquels “il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte des peurs, des incertitudes qui pèsent sur l’avenir, des menaces qui pèsent sur nos santés, sur l’économie de notre pays, et pour ne pas être préoccupés par les situations de violence qui parfois menacent nos familles, la vie de nos jeunes et l’avenir de notre Fenua” mais qui invitent à “l’espérance”. “Regarder l’avenir avec espérance, c’est aussi avoir une vision de la vie pleine d’enthousiasme à transmettre”, écrit Mgr Cottanceau qui rappelle aussi dans ses écrits la position toujours aussi dure, pour ne pas dire rétrograde, vis-à-vis de l’avortement, 50 ans après la loi Veil et un an après l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française.
“Mon dernier vœu est que, tous, nous soyons mobilisés pour la protection de ce bien précieux qu’est la vie sous toutes ses formes, depuis la conception jusqu’au dernier souffle. La vie n’a pas de prix et tout doit être fait pour la défendre. Faire disparaître les vies qui gênent, c’est entrer dans une culture de mort”, écrit l’ecclésiastique.