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​Trois ans ferme pour avoir agressé sa belle-fille mineure


Tahiti, le 8 juin 2020 - Un quadragénaire jusque-là inconnu de la justice a été condamné par le tribunal correctionnel, mardi, à quatre ans de prison dont un an avec sursis assortis d’un mandat de dépôt. L’homme a été reconnu coupable d’agressions sexuelles commises sur sa belle fille, qui était âgée de 11 ans à l’époque des faits. 

Le procès d’un quadragénaire primo-délinquant s’est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel, en l’absence de la victime. Le prévenu était poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur une mineure de moins de 15 ans en avril 2017. 
 
A l’époque des faits, l’homme s’était lui-même dénoncé à la gendarmerie où il avait avoué des agressions sexuelles commises sur la fille de sa compagne, alors âgée de 11 ans. Entendue suite à ces révélations, l’enfant avait expliqué aux enquêteurs que son beau-père profitait de l’absence de sa mère pour abuser d’elle. L’homme lui ordonnait ensuite de garder le silence sur les sévices dont elle était victime. 

Personnalité perverse

Le prévenu, placé sous contrôle judiciaire, a été présenté devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre de ces faits. A la barre, l’homme a reconnu des attouchements perpétrés car sa belle-fille l’"attirait sexuellement"
 
Pour cerner la personnalité du quadragénaire, le président du tribunal correctionnel a ensuite lu l’expertise réalisée par le psychiatre qui l’avait examiné lors de la révélation des faits. Selon le spécialiste, l’homme a tendance à "souffler le chaud et le froid" et à tenir un "discours fumeux et confus". Il présente une personnalité "perverse", faite de "manipulation et d’emprise". Une analyse reprise par l’avocat de la victime lors de sa plaidoirie, qui a fustigé le fait qu’un "homme de 47 ans puisse coucher avec une enfant de 11 ans alors qu’il l’a élevée dès ses 2 ans"
 

"Tenir compte de la personnalité"

Pour le procureur de la République, qui a requis quatre ans de prison ferme dont un an avec sursis à l’encontre du mis en cause, ce dernier, qui a "profité d’être seul " avec la victime, n’a toujours "pas compris la gravité des faits". Des faits cependant reconnus par le prévenu, tel que l’a rappelé son avocate qui a demandé au tribunal de "tenir compte de la personnalité" de son client afin d’adapter la peine. 
 
Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant le prévenu à quatre ans de prison dont un avec sursis. Il sera désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) et devra indemniser la victime à hauteur d’un million de Fcfp. 

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 9 Juin 2020 à 16:43 | Lu 2079 fois