Tahiti, le 28 novembre 2024 - Après deux journées de séminaire, les différents acteurs de la sécurité routière étaient présents sur la place To’ata, ce jeudi, pour une journée portes ouvertes. L’occasion de découvrir les différents outils que chacun possède pour sensibiliser aux dangers sur la route et d’entrevoir les pistes privilégiées pour le futur afin d’améliorer la sécurité sur la route.
Un atelier de simulation de voiture qui fait des tonneaux animé par la Direction des transports terrestres, un stand de sensibilisation aux accidents animé par la gendarmerie, une piste cyclable pour apprendre le code de la route animé par la police nationale, les différents acteurs de la sécurité routière étaient réunis sur la place To’ata, ce jeudi, pour présenter leurs outils de sensibilisation aux Polynésiens. Après deux journées à travailler ensemble à l’occasion d’un séminaire organisé par le Pays et l’État, ils étaient donc encore réunis, pour leur plus grand bonheur.
“Ce qui est ressorti de ces deux jours, c’est que le partage d’information puisse mieux se faire entre les acteurs de la sécurité routière. Ils veulent travailler de manière coordonnée et pas chacun de leur côté”, explique Anne-Laure Dautry, directrice de la sécurité au haut-commissariat. Un constat que confirme Patrick Bordet, adjudant-chef de la section prévention de la gendarmerie. “Ce dont on a besoin, c’est de rassembler les acteurs”, avance celui qui anime un stand pour sensibiliser les jeunes aux risques sur la route. “Aujourd’hui, je leur montre des images chocs pour qu’ils voient les conséquences directement, mais je serais encore plus efficace s’il y avait un pompier qui venait aussi avec son vécu, un membre du service pénitencier ou encore un professeur d’auto-école”, explique le gendarme.
D’ailleurs, un stand est tenu par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), chargé d’accompagner les condamnés, notamment ceux qui ont commis des infractions ou des délits sur la route. “Ce dont on a besoin, c’est de mettre du sens dans ce que l’on fait pour que les gens comprennent”, explique le directeur du service, Mika Richmond. Parmi les condamnés à de la prison ferme suite à un mauvais comportement sur la route, une grande partie est récidiviste. “Il faudrait que l’on puisse travailler davantage avec des psychologues pour guérir les addictions par exemple. Les récidivistes qui conduisent ont besoin de soins et de sensibilisation”, précise Mika Richmond. En 2023, 75% des accidents sont liés à l’alcool ou aux stupéfiants.
Développer une “culture de la sécurité”
“L’idée n’est pas de sortir toute l’artillerie de la répression, il faut une vraie culture de la sécurité routière”, explique Anne-Laure Dautry. “On a parlé de tout, sans tabou. Il y a eu énormément d’actions proposées par les acteurs.” Parmi les propositions évoquées, l’obligation des 20 heures de conduite en auto-école avant de se présenter à l’examen du permis de conduire ou encore l’obligation de suivre une formation en auto-école pour acquérir son permis 125 au bout de deux ans de permis voiture. “On a également parlé des alternatives à la voiture individuelle avec un réseau de transport en commun adapté aux besoins des gens, des forfaits taxis pour les gens qui sortent le soir et même du télétravail pour éviter d’engorger les routes”, indique la directrice du service sécurité au haut-commissariat. Des radars fixes ou encore une fourrière pour prendre en charge les véhicules ont aussi été évoqués. Pour Anne-Laure Dautry, “il faut une évaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité de ces mesures avant de les présenter”.
Maintenant que toutes ces propositions ont été posées sur la table, la question est de savoir quand est-ce que les premières mesures seront mises en places. “J’ai peur que l’on nous reconvoque dans cinq ans pour le même séminaire tandis que le nombre de morts sur la route n’aura pas diminué”, confie un moniteur d’auto-école. Mais pour Anne-Laure Dautry, “il faut faire mentir les sceptiques et parvenir à concrétiser un certain nombre d’actions”.
Un atelier de simulation de voiture qui fait des tonneaux animé par la Direction des transports terrestres, un stand de sensibilisation aux accidents animé par la gendarmerie, une piste cyclable pour apprendre le code de la route animé par la police nationale, les différents acteurs de la sécurité routière étaient réunis sur la place To’ata, ce jeudi, pour présenter leurs outils de sensibilisation aux Polynésiens. Après deux journées à travailler ensemble à l’occasion d’un séminaire organisé par le Pays et l’État, ils étaient donc encore réunis, pour leur plus grand bonheur.
“Ce qui est ressorti de ces deux jours, c’est que le partage d’information puisse mieux se faire entre les acteurs de la sécurité routière. Ils veulent travailler de manière coordonnée et pas chacun de leur côté”, explique Anne-Laure Dautry, directrice de la sécurité au haut-commissariat. Un constat que confirme Patrick Bordet, adjudant-chef de la section prévention de la gendarmerie. “Ce dont on a besoin, c’est de rassembler les acteurs”, avance celui qui anime un stand pour sensibiliser les jeunes aux risques sur la route. “Aujourd’hui, je leur montre des images chocs pour qu’ils voient les conséquences directement, mais je serais encore plus efficace s’il y avait un pompier qui venait aussi avec son vécu, un membre du service pénitencier ou encore un professeur d’auto-école”, explique le gendarme.
D’ailleurs, un stand est tenu par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), chargé d’accompagner les condamnés, notamment ceux qui ont commis des infractions ou des délits sur la route. “Ce dont on a besoin, c’est de mettre du sens dans ce que l’on fait pour que les gens comprennent”, explique le directeur du service, Mika Richmond. Parmi les condamnés à de la prison ferme suite à un mauvais comportement sur la route, une grande partie est récidiviste. “Il faudrait que l’on puisse travailler davantage avec des psychologues pour guérir les addictions par exemple. Les récidivistes qui conduisent ont besoin de soins et de sensibilisation”, précise Mika Richmond. En 2023, 75% des accidents sont liés à l’alcool ou aux stupéfiants.
Développer une “culture de la sécurité”
“L’idée n’est pas de sortir toute l’artillerie de la répression, il faut une vraie culture de la sécurité routière”, explique Anne-Laure Dautry. “On a parlé de tout, sans tabou. Il y a eu énormément d’actions proposées par les acteurs.” Parmi les propositions évoquées, l’obligation des 20 heures de conduite en auto-école avant de se présenter à l’examen du permis de conduire ou encore l’obligation de suivre une formation en auto-école pour acquérir son permis 125 au bout de deux ans de permis voiture. “On a également parlé des alternatives à la voiture individuelle avec un réseau de transport en commun adapté aux besoins des gens, des forfaits taxis pour les gens qui sortent le soir et même du télétravail pour éviter d’engorger les routes”, indique la directrice du service sécurité au haut-commissariat. Des radars fixes ou encore une fourrière pour prendre en charge les véhicules ont aussi été évoqués. Pour Anne-Laure Dautry, “il faut une évaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité de ces mesures avant de les présenter”.
Maintenant que toutes ces propositions ont été posées sur la table, la question est de savoir quand est-ce que les premières mesures seront mises en places. “J’ai peur que l’on nous reconvoque dans cinq ans pour le même séminaire tandis que le nombre de morts sur la route n’aura pas diminué”, confie un moniteur d’auto-école. Mais pour Anne-Laure Dautry, “il faut faire mentir les sceptiques et parvenir à concrétiser un certain nombre d’actions”.
Une sécurité routière à deux vitesses
De 2000 à 2014, le nombre d’accidents par an en Polynésie française a été divisé par deux. Il est passé de près de 300 accidents en 2000 à 167 en 2014. Cette diminution s’explique par toutes les mesures prises dans les années 2000 pour supprimer les mauvais comportements sur la route. En 2003, le BSR est instauré et les casques homologués sont obligatoires, en 2005, l’éducation à la sécurité routière est mise en place en milieu scolaire, quelques années plus tard, les stages de sécurité routière pour les infractionnistes font leur apparition.
Mais depuis 2014, le nombre d’accidents ne faiblit pas en Polynésie française alors qu’il a diminué de presque 20% en Métropole. En 2014, la Polynésie recensait 167 accidents pour 165 en 2023. Mis à part l’interdiction du téléphone au volant en 2014, peu de mesures ont été prises depuis cette date. Le nombre de personnes tuées a quant à lui quasiment doublé. Il était de 17 en 2014 et de 34 l’année dernière. D’où l’intérêt pour les acteurs en charge de la sécurité routière de trouver de nouvelles pistes pour protéger les Polynésiens.
De 2000 à 2014, le nombre d’accidents par an en Polynésie française a été divisé par deux. Il est passé de près de 300 accidents en 2000 à 167 en 2014. Cette diminution s’explique par toutes les mesures prises dans les années 2000 pour supprimer les mauvais comportements sur la route. En 2003, le BSR est instauré et les casques homologués sont obligatoires, en 2005, l’éducation à la sécurité routière est mise en place en milieu scolaire, quelques années plus tard, les stages de sécurité routière pour les infractionnistes font leur apparition.
Mais depuis 2014, le nombre d’accidents ne faiblit pas en Polynésie française alors qu’il a diminué de presque 20% en Métropole. En 2014, la Polynésie recensait 167 accidents pour 165 en 2023. Mis à part l’interdiction du téléphone au volant en 2014, peu de mesures ont été prises depuis cette date. Le nombre de personnes tuées a quant à lui quasiment doublé. Il était de 17 en 2014 et de 34 l’année dernière. D’où l’intérêt pour les acteurs en charge de la sécurité routière de trouver de nouvelles pistes pour protéger les Polynésiens.