Tahiti, le 18 mars 2021 – Le premier épisode de l'édition de Koh-Lanta tournée à Tahaa et diffusée le 12 mars dernier a fait le buzz après l'attaque d'une raie pastenague au coupe-coupe par un candidat. Dans une interview accordée à Tahiti Infos, la P-dg de la société de production de l'émission, Alexia Laroche-Joubert, se dit “profondément désolée si ces images ont choqué les Polynésiens” et a tenu à “leur présenter toutes (ses) excuses”.
Les images du candidat de Koh-Lanta Arnaud, diffusées sur TF1 et TNTV le 12 mars dernier, jetant une machette sur une raie pastenague ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et de nombreuses réactions en Polynésie comme en métropole. En début de semaine, l'association Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux (PETA) a envoyé un courrier au P-dg de TF1 lui demandant “de ne plus diffuser des scènes de cruauté envers les animaux”. L'association considère que “torturer et tuer des animaux à l’écran est une manière extrêmement immorale de tenter d’attirer des téléspectateurs, tout particulièrement à une époque où le respect des animaux est de plus en plus important aux yeux de tous. En outre, cela transmet un message nuisible aux plus jeunes qui visionnent ces scènes cruelles que l’on fait passer pour du divertissement”. Au fenua, le président de la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape), Winiki Sage, affirme que le geste du candidat “nous a tous un peu choqué”. Il l'excuse tout de même, en estimant que les producteurs de l'émission auraient dû être prévenus des us et coutumes du fenua. “Il aurait fallu les prévenir qu'il y a ici des animaux qui sont sacrés et qui sont protégés”. Pour Winiki Sage, l'équipe de production de l'émission au fenua “aurait dû aller rencontrer la Direction de l'environnement”. Selon lui, les communes avec lesquelles la production travaille auraient également “dû prévenir qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire ici”.
Le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, se dit lui aussi choqué, mais rappelle bien que cette variété de raie “n'est pas protégée” en Polynésie française. "Seule la raie manta est protégée. Ce n'est pas comme les requins qui sont tous protégés (...)." Le ministre indique avoir adressé un courrier à la présidente directrice générale de la société Adventure Line production, Alexia Laroche-Joubert. “On a déjà réagi. On a signalé cela à la production et nous avons fait un courrier”. Le ministre dit avoir insisté sur le fait que ce malheureux épisode “n'est pas passé inaperçu” et avoir rappelé que cette variété de raie faisait partie de “notre patrimoine commun pour lequel nous devons, tous, le plus grand respect”. “La diffusion de telles images semble laisser croire que certaines personnes bénéficient de passe-droits pour venir s'amuser aux dépens de notre biodiversité", a également écrit le ministre à la société de production qu'il appelle à respecter la règlementation en vigueur au fenua et surtout à “éviter toute promotion de pratiques interdites ou irrespectueuses dans votre émission”.
“Je tiens à leur présenter toutes mes excuses”
Cette semaine, le présentateur de TF1, Denis Brognard, est intervenu sur l'antenne de Sud Radio à propos de cet épisode. “On est dans une émission où les candidats n'ont rien et on leur dit servez vous du milieu pour continuer à vivre dans cette aventure (...). On ne fait pas le show, Koh-Lanta c'est montrer ce qu'il se passe. Et effectivement, la recherche de nourriture ça fait partie de l'émission (...). Ils ne pêchent pas pour le plaisir de pêcher (...), c'était pour manger”.
Contactée par Tahiti Infos, la P-dg de la société Adventure Line production, Alexia Laroche-Joubert, n'a pas souhaité répondre au courrier de l'association Peta et affirme n'avoir reçu “aucun courrier à ce jour” de la part du Pays. La productrice a pourtant accepté de s'exprimer sur cette séquence. Elle souligne que pour chacun des tournages : “Nous prenons toujours soin de nous renseigner auprès des autorités compétentes et des locaux avec lesquels nous travaillons pour connaître les espèces végétales et animales protégées ou dangereuses”. Elle précise que pour cette émission la production est allée sur le site de la Direction de l'environnement qui “ne place pas ces raies dans les catégories A ou B d’espèces protégées (...). Les Polynésiens avec lesquels nous avons préparé le programme ne nous ont rien précisé non plus les concernant”.
Alexia Laroche-Joubert précise qu'avant chaque tournage : “un point très précis est fait sur les espèces animales protégées qu’il est formellement interdit de chasser (...). En cas de doute sur une plante ou un animal, ils ont pour consigne de poser la question aux membres de l’équipe technique qui se trouvent sur leur camp qui poseront la question aux médecins (métropolitains ou locaux), s’ils ont, eux aussi, un doute”. Alexia Laroche-Joubert se dit néanmoins “profondément désolée si ces images ont choqué les Polynésiens”. “Je tiens à leur présenter toutes mes excuses. Sans ne rien dévoiler de la suite de l’aventure, je peux vous garantir cependant qu’il n’y a pas d’autres séquences de chasse/pêche d’une raie faites par les aventuriers”.
Les images du candidat de Koh-Lanta Arnaud, diffusées sur TF1 et TNTV le 12 mars dernier, jetant une machette sur une raie pastenague ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et de nombreuses réactions en Polynésie comme en métropole. En début de semaine, l'association Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux (PETA) a envoyé un courrier au P-dg de TF1 lui demandant “de ne plus diffuser des scènes de cruauté envers les animaux”. L'association considère que “torturer et tuer des animaux à l’écran est une manière extrêmement immorale de tenter d’attirer des téléspectateurs, tout particulièrement à une époque où le respect des animaux est de plus en plus important aux yeux de tous. En outre, cela transmet un message nuisible aux plus jeunes qui visionnent ces scènes cruelles que l’on fait passer pour du divertissement”. Au fenua, le président de la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape), Winiki Sage, affirme que le geste du candidat “nous a tous un peu choqué”. Il l'excuse tout de même, en estimant que les producteurs de l'émission auraient dû être prévenus des us et coutumes du fenua. “Il aurait fallu les prévenir qu'il y a ici des animaux qui sont sacrés et qui sont protégés”. Pour Winiki Sage, l'équipe de production de l'émission au fenua “aurait dû aller rencontrer la Direction de l'environnement”. Selon lui, les communes avec lesquelles la production travaille auraient également “dû prévenir qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire ici”.
Le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, se dit lui aussi choqué, mais rappelle bien que cette variété de raie “n'est pas protégée” en Polynésie française. "Seule la raie manta est protégée. Ce n'est pas comme les requins qui sont tous protégés (...)." Le ministre indique avoir adressé un courrier à la présidente directrice générale de la société Adventure Line production, Alexia Laroche-Joubert. “On a déjà réagi. On a signalé cela à la production et nous avons fait un courrier”. Le ministre dit avoir insisté sur le fait que ce malheureux épisode “n'est pas passé inaperçu” et avoir rappelé que cette variété de raie faisait partie de “notre patrimoine commun pour lequel nous devons, tous, le plus grand respect”. “La diffusion de telles images semble laisser croire que certaines personnes bénéficient de passe-droits pour venir s'amuser aux dépens de notre biodiversité", a également écrit le ministre à la société de production qu'il appelle à respecter la règlementation en vigueur au fenua et surtout à “éviter toute promotion de pratiques interdites ou irrespectueuses dans votre émission”.
“Je tiens à leur présenter toutes mes excuses”
Cette semaine, le présentateur de TF1, Denis Brognard, est intervenu sur l'antenne de Sud Radio à propos de cet épisode. “On est dans une émission où les candidats n'ont rien et on leur dit servez vous du milieu pour continuer à vivre dans cette aventure (...). On ne fait pas le show, Koh-Lanta c'est montrer ce qu'il se passe. Et effectivement, la recherche de nourriture ça fait partie de l'émission (...). Ils ne pêchent pas pour le plaisir de pêcher (...), c'était pour manger”.
Contactée par Tahiti Infos, la P-dg de la société Adventure Line production, Alexia Laroche-Joubert, n'a pas souhaité répondre au courrier de l'association Peta et affirme n'avoir reçu “aucun courrier à ce jour” de la part du Pays. La productrice a pourtant accepté de s'exprimer sur cette séquence. Elle souligne que pour chacun des tournages : “Nous prenons toujours soin de nous renseigner auprès des autorités compétentes et des locaux avec lesquels nous travaillons pour connaître les espèces végétales et animales protégées ou dangereuses”. Elle précise que pour cette émission la production est allée sur le site de la Direction de l'environnement qui “ne place pas ces raies dans les catégories A ou B d’espèces protégées (...). Les Polynésiens avec lesquels nous avons préparé le programme ne nous ont rien précisé non plus les concernant”.
Alexia Laroche-Joubert précise qu'avant chaque tournage : “un point très précis est fait sur les espèces animales protégées qu’il est formellement interdit de chasser (...). En cas de doute sur une plante ou un animal, ils ont pour consigne de poser la question aux membres de l’équipe technique qui se trouvent sur leur camp qui poseront la question aux médecins (métropolitains ou locaux), s’ils ont, eux aussi, un doute”. Alexia Laroche-Joubert se dit néanmoins “profondément désolée si ces images ont choqué les Polynésiens”. “Je tiens à leur présenter toutes mes excuses. Sans ne rien dévoiler de la suite de l’aventure, je peux vous garantir cependant qu’il n’y a pas d’autres séquences de chasse/pêche d’une raie faites par les aventuriers”.