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​Jugé pour avoir frappé son fils


Tahiti, le 22 janvier 2024 – Un ouvrier de 38 ans a été condamné vendredi à une amende de 40 000 francs pour avoir mis un coup de poing à son fils qui était quant à lui jugé lors de cette même audience pour des violences conjugales.
 
Lors d'une audience à juge unique qui s'est déroulée vendredi matin, un homme de 38 ans a été jugé pour des violences volontaires commises sur son fils de 18 ans. Le 7 octobre dernier à Vairao, c'est la femme du prévenu et mère de la victime qui avait appelé les gendarmes alors que les deux hommes venaient de se disputer. Il était ressorti des premières auditions que le fils, réveillé par une dispute entre ses parents, avait tenté de s'interposer. Alors qu'il insultait son père, ce dernier lui avait mis un coup de poing dans le visage qui avait occasionné trois jours d'incapacité totale de travail.
 
À la barre du tribunal correctionnel, le prévenu, déjà connu de la justice pour une agression sexuelle incestueuse, a expliqué que son fils avait été élevé par ses grands-parents et qu'il n'avait aucun respect envers lui. “Il a été fa'a'amu et ne nous a jamais respectés, il ne nous voit pas comme ses parents et veut toujours tout commander”, a déploré l'ouvrier avant de reconnaître de nouveau qu'il avait bien frappé son fils – absent lors de l'audience – en premier et que ce dernier ne lui avait pas donné de coup.
 
Victime et prévenu…
 
Alors que le procureur de la République avait requis 40 000 francs d'amende, l'avocate du prévenu, Me Betty Hayoun, a assuré pour sa défense que cette affaire s'inscrivait dans un contexte “particulier”. “Le fils de mon client est un homme très violent qui fait du MMA, il n'y a aucun lien affectif entre eux et il se comporte en terrain conquis, il n'a aucun respect à leur égard.”
 
Après avoir condamné l'ouvrier à 40 000 francs d'amende, le juge unique a ensuite examiné l'affaire suivante dans laquelle c'était cette fois ledit fils qui était poursuivi pour des violences conjugales commises sur sa compagne mineure. Cette dernière a expliqué à la barre que son conjoint lui avait mis un coup de pied alors qu'elle tenait leur bébé dans les bras et qu'elle avait “très peur de lui”. En l'absence de l'intéressé, le tribunal l'a condamné à trois mois de prison ferme comme cela avait été requis par le ministère public.

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 22 Janvier 2024 à 09:42 | Lu 4744 fois