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​Jean-Paul Urima condamné à indemniser Patrick Galenon et la CSTP-FO


Tahiti, le 4 mai 2020 - La cour d’appel a confirmé, dans un arrêt rendu début avril dernier, la condamnation de Jean-Paul Urima pour diffamation et faux et usage de faux dans l’affaire l’opposant à la CSTP-FO, et à son actuel secrétaire général, Patrick Galenon. Jean-Paul Urima ne s’est pas pourvu en cassation.
 
Jean-Paul Urima est condamné en appel pour les délits de diffamation non publique envers Patrick Galenon et faux et usage de faux au préjudice de la Confédération des syndicats des travailleurs de Polynésie – Force ouvrière (CSTP-FO). L’intéressé nous a indiqué lundi découvrir la teneur de cet arrêt de justice et ne pas s’être pourvu en cassation.

Dans un arrêt rendu le 9 avril dernier, la cour d’appel de Papeete confirme le jugement correctionnel du 14 mai 2019 par lequel Jean-Paul Urima avait été condamné à une amende de 300 000 Fcfp assortie du sursis total et à une amende de 1 000 Fcfp pour la diffamation non publique de Patrick Galenon. Sur l’action civile, l’intéressé est en outre condamné à verser 100 000 Fcfp à la CSTP-FO et 60 000 Fcfp à l’actuel secrétaire général de ce syndicat, Patrick Galenon, en réparation de leur préjudice moral.

Entre avril et juin 2018, alors radié du syndicat depuis novembre 2017, Jean-Paul Urima avait été nommé secrétaire général par intérim de la CSTP-FO à l’issue d’une élection informelle dont le scrutin avait finalement été annulé sur décision de justice. Le syndicat était alors tiraillé par une guerre interne après la démission d’Angélo Frébault. Paré du titre de secrétaire général par intérim, Urima avait adressé des courriers à l’administration, signé des procès-verbaux, signifié un préavis de grève au greffe du tribunal de commerce, convoqué les membres du syndicat pour un congrès en vue d’élire le nouveau secrétaire général de la confédération, etc. Autant de documents sur lesquels il avait systématiquement fait usage de la qualité de dirigeant par intérim du syndicat. Ce qui lui vaut d’être condamné aujourd’hui pour le délit de “faux et usage de faux”.

Le 8 juin 2018, dans un e-mail adressé aux membres de la CSTP-FO Jean-Paul Urima avait accusé sans fondement Patrick Galenon d’avoir recours à des pratiques “mafieuses” et “douteuses” et d’être l’objet d’une “réputation sulfureuse” et “d’ennuis judiciaires”. Des allégations qui valent aujourd’hui à Jean-Paul Urima d’être condamné pour diffamation.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 4 Mai 2020 à 17:05 | Lu 1706 fois