Tahiti, le 5 mai 2021 - Après plusieurs mois d’interruption de ses programmes, Hiti FM émet de nouveau depuis début mai après avoir intégré le groupe Faugerat.
“Désormais sans aides publiques mais plus forte que jamais, Hiti FM renaît de ses cendres pour le bonheur de tous ! Hiti FM, i mua !”, clame sur Facebook le sénateur Teva Rohfritsch, visiblement fan, dans un post publié en fin de semaine dernière. Les amateurs l’auront en effet noté : Hiti FM a recommencé à émettre depuis ce samedi après une cessation d’activité de cinq mois. Dans un premier temps, la radio diffuse ses programmes sur ses canaux hertziens habituels à Tahiti et Moorea.
Hiti FM prévoit cependant de reprendre sa diffusion à Huahine, Raiatea et Bora Bora dans les prochains jours. Ses bandes de diffusions restent inchangées : 93.3 sur l’île de Tahiti, avec une fréquence additionnelle, 106.2, pour la côte ouest, 103.4 à Moorea, et bientôt 100.3 aux îles Sous-le-Vent. La radio émet en outre sur internet à l’adresse http://hitifm.fr/
Une résurrection que l’ancienne radio associative communale de Punaauia doit au secours financier de l’homme d’affaires Narii Faugerat. Hiti FM conserve son statut associatif, son nom, ses bandes hertziennes et sa grille d’émissions de “musiques du soleil”. Mais elle a définitivement coupé le cordon ombilical avec Punaauia pour s’expatrier à Papeete où elle est dorénavant installée dans l’immeuble Faugerat, sur le front de mer. Locaux qu’elle partage avec la régie publicitaire Hiti Ora Com (HOC), une filiale du même groupe constituée en février dernier.
L’homme d’affaires s’est “rapproché” de l’équipe de Hiti FM en janvier. “Mon père adore la musique et il fonctionne beaucoup au coup de cœur”, explique Leïana Faugerat. “Il était triste que cette radio ait dû cesser d’émettre. Elle était très écoutée”. Hiti FM dispose au demeurant d’une audience intéressante. Les derniers sondages de médiamétrie en Polynésie la plaçait troisième au fenua en 2019, avec 14,2% de parts d’audience, derrière Radio Tefana et Tiare FM.
Lancée en juin 2015, Hiti FM était un projet porté par l'ancien tāvana de Punaauia, Rony Tumahai pour la communication de sa commune. Pendant cinq ans, cette radio a vécu grâce à une subvention de fonctionnement versée par la municipalité aux orangers : 12,5 millions en 2015, 22 millions en 2016 et jusqu’à 26 millions de Fcfp en 2019. Une subvention brutalement réduite à 15 millions avait été accordée en 2020. Et plus rien depuis. Après les condamnations de Radio Maohi pour Pirae en 2016, Radio Bleue pour Mahina en 2019 et surtout avec la perspective d'une amende colossale de 100 millions de Fcfp infligée en première instance à Radio Tefana, la mairie de Punaauia disait vouloir ne prendre aucun risque, comme s’en était expliqué le tāvana Simplicio Lissant mi-novembre dernier, alors que Hiti FM, les caisses déclarées vides, venait d’annoncer la cessation de son activité pour le 30. De l’ancienne équipe, ne demeure aujourd’hui que Raiarii Chung.
Aujourd’hui radio associative de catégorie A, avec une limite pour les recettes publicitaires fixée à 20% de son chiffre d’affaires, Hiti FM attend le prochain appel à candidatures du CSA pour demander un agrément de catégorie B. Ses recettes publicitaires seraient alors déplafonnées. Un appel à candidatures est justement prévu cette année par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. L’autorité publique délivre les autorisations d’émettre aux chaînes radiophoniques. Ces agréments sont accordés pour une durée de cinq ans, renouvelable deux fois. “Nous avons un certain nombre de radios dont les autorisations arrivent à terme, après 15 ans”, nous indique-t-on au CSA. “Nous devons donc faire un appel à candidatures cette année. Les radios qui le souhaitent pourront en effet profiter de cette occasion pour demander à changer de catégorie.” Les planètes sont alignées. “Hiti FM, i mua !”, pour reprendre les termes d’un fan bien connu.
“Désormais sans aides publiques mais plus forte que jamais, Hiti FM renaît de ses cendres pour le bonheur de tous ! Hiti FM, i mua !”, clame sur Facebook le sénateur Teva Rohfritsch, visiblement fan, dans un post publié en fin de semaine dernière. Les amateurs l’auront en effet noté : Hiti FM a recommencé à émettre depuis ce samedi après une cessation d’activité de cinq mois. Dans un premier temps, la radio diffuse ses programmes sur ses canaux hertziens habituels à Tahiti et Moorea.
Hiti FM prévoit cependant de reprendre sa diffusion à Huahine, Raiatea et Bora Bora dans les prochains jours. Ses bandes de diffusions restent inchangées : 93.3 sur l’île de Tahiti, avec une fréquence additionnelle, 106.2, pour la côte ouest, 103.4 à Moorea, et bientôt 100.3 aux îles Sous-le-Vent. La radio émet en outre sur internet à l’adresse http://hitifm.fr/
Une résurrection que l’ancienne radio associative communale de Punaauia doit au secours financier de l’homme d’affaires Narii Faugerat. Hiti FM conserve son statut associatif, son nom, ses bandes hertziennes et sa grille d’émissions de “musiques du soleil”. Mais elle a définitivement coupé le cordon ombilical avec Punaauia pour s’expatrier à Papeete où elle est dorénavant installée dans l’immeuble Faugerat, sur le front de mer. Locaux qu’elle partage avec la régie publicitaire Hiti Ora Com (HOC), une filiale du même groupe constituée en février dernier.
L’homme d’affaires s’est “rapproché” de l’équipe de Hiti FM en janvier. “Mon père adore la musique et il fonctionne beaucoup au coup de cœur”, explique Leïana Faugerat. “Il était triste que cette radio ait dû cesser d’émettre. Elle était très écoutée”. Hiti FM dispose au demeurant d’une audience intéressante. Les derniers sondages de médiamétrie en Polynésie la plaçait troisième au fenua en 2019, avec 14,2% de parts d’audience, derrière Radio Tefana et Tiare FM.
Lancée en juin 2015, Hiti FM était un projet porté par l'ancien tāvana de Punaauia, Rony Tumahai pour la communication de sa commune. Pendant cinq ans, cette radio a vécu grâce à une subvention de fonctionnement versée par la municipalité aux orangers : 12,5 millions en 2015, 22 millions en 2016 et jusqu’à 26 millions de Fcfp en 2019. Une subvention brutalement réduite à 15 millions avait été accordée en 2020. Et plus rien depuis. Après les condamnations de Radio Maohi pour Pirae en 2016, Radio Bleue pour Mahina en 2019 et surtout avec la perspective d'une amende colossale de 100 millions de Fcfp infligée en première instance à Radio Tefana, la mairie de Punaauia disait vouloir ne prendre aucun risque, comme s’en était expliqué le tāvana Simplicio Lissant mi-novembre dernier, alors que Hiti FM, les caisses déclarées vides, venait d’annoncer la cessation de son activité pour le 30. De l’ancienne équipe, ne demeure aujourd’hui que Raiarii Chung.
Aujourd’hui radio associative de catégorie A, avec une limite pour les recettes publicitaires fixée à 20% de son chiffre d’affaires, Hiti FM attend le prochain appel à candidatures du CSA pour demander un agrément de catégorie B. Ses recettes publicitaires seraient alors déplafonnées. Un appel à candidatures est justement prévu cette année par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. L’autorité publique délivre les autorisations d’émettre aux chaînes radiophoniques. Ces agréments sont accordés pour une durée de cinq ans, renouvelable deux fois. “Nous avons un certain nombre de radios dont les autorisations arrivent à terme, après 15 ans”, nous indique-t-on au CSA. “Nous devons donc faire un appel à candidatures cette année. Les radios qui le souhaitent pourront en effet profiter de cette occasion pour demander à changer de catégorie.” Les planètes sont alignées. “Hiti FM, i mua !”, pour reprendre les termes d’un fan bien connu.