Tahiti, le 20 novembre 2024 - Coup de colère mais aussi coup d’espoir pour l’opposition à la mairie de Arue qui continue son combat pour la préservation de la Saintonge, bâtiment colonial qui accueille aujourd’hui encore certains bureaux de la mairie de la commune.
Condamnée à la démolition malgré l’opposition d’une large partie de la population de Tahiti et des rapports qui maintiennent que sa préservation est possible, à grand renforts certes de moyens financiers conséquents engagés pour cela, le Pays et l’État ont ouvert une fenêtre pour tenter de sauvegarder l’édifice.
Mardi, Radio 1 mettait en avant une ligne de 45 millions de francs prévue dans le budget prévisionnel du Pays permettant de lancer des études sur la faisabilité de la restauration de l’édifice. Une réhabilitation que l’État et le Pays seraient même prêts à prendre en charge à hauteur de 80% du projet, contredisant ceux qui souhaitaient sa démolition pour éviter à la municipalité d’engager des frais trop lourds, ainsi que Jacky Bryant, qui faisait de cette démolition un symbole de la lutte contre les stigmates de la colonisation de la Polynésie française.
Une position que le conseiller municipal, Léo Marais, entouré de deux autres élus de l’opposition, Poussy Timau et Atonia Maitia ont dénoncé par courrier auprès de la maire de Arue, Teura Iriti, et face aux médias, mercredi : “La dernière enquête auprès de la population n’a pas été communiquée aux élus, et pour cause, la population demande qu’on sauvegarde le bâtiment”, a ainsi expliqué Léo Marais. “Depuis le début, Jacky Bryant demande qu’on la rase. Il veut recréer l’histoire de la Polynésie ; il oppose mā’ohi et popa’ā, il va même jusqu’à inventer un marae qui serait sur le site. Un marae dont seul lui a connaissance d’ailleurs.”
Condamnée à la démolition malgré l’opposition d’une large partie de la population de Tahiti et des rapports qui maintiennent que sa préservation est possible, à grand renforts certes de moyens financiers conséquents engagés pour cela, le Pays et l’État ont ouvert une fenêtre pour tenter de sauvegarder l’édifice.
Mardi, Radio 1 mettait en avant une ligne de 45 millions de francs prévue dans le budget prévisionnel du Pays permettant de lancer des études sur la faisabilité de la restauration de l’édifice. Une réhabilitation que l’État et le Pays seraient même prêts à prendre en charge à hauteur de 80% du projet, contredisant ceux qui souhaitaient sa démolition pour éviter à la municipalité d’engager des frais trop lourds, ainsi que Jacky Bryant, qui faisait de cette démolition un symbole de la lutte contre les stigmates de la colonisation de la Polynésie française.
Une position que le conseiller municipal, Léo Marais, entouré de deux autres élus de l’opposition, Poussy Timau et Atonia Maitia ont dénoncé par courrier auprès de la maire de Arue, Teura Iriti, et face aux médias, mercredi : “La dernière enquête auprès de la population n’a pas été communiquée aux élus, et pour cause, la population demande qu’on sauvegarde le bâtiment”, a ainsi expliqué Léo Marais. “Depuis le début, Jacky Bryant demande qu’on la rase. Il veut recréer l’histoire de la Polynésie ; il oppose mā’ohi et popa’ā, il va même jusqu’à inventer un marae qui serait sur le site. Un marae dont seul lui a connaissance d’ailleurs.”
Péril à 2 ans des municipales
Très remonté, Léo Marais souhaite que le débat se recentre sur l’histoire, et non sur le symbole. “On ne doit pas s’opposer sur ce sujet. Il s’agit de sauver cette vieille dame (la Saintonge, NDLR), ce morceau de l’histoire de la Polynésie.”
Pour préparer cette restauration, Léo Marais a demandé au Service de l’emploi de lancer des formations d’ébénistes et de menuiserie. “On pourrait faire travailler les gens de Arue sur ce chantier. On peut même faire du compagnonnage. Pourquoi serait-on capable de le faire à Rikitea pour la cathédrale, mais pas pour la Saintonge ?” interroge l’élu. “La maire de Arue est bloquée par quelqu’un qui met en avant des propos irrespectueux envers l’État, envers le Pays… Jacky Bryant fait l’histoire du Fenua à sa sauce”, conclut Léo Marais.
Au-delà du débat sur la Saintonge, c’est tout le conseil municipal de Arue qui tremble alors que se profile dans moins de deux ans les prochaines élections municipales, avec une majorité hétéroclite composée d’anciens membres du Tahoera’a, passés au Tapura depuis, des élus Tavini et des élus Heiura Les Verts. Une majorité qui se fissure, peut-être même plus rapidement que les murs de la mairie.
Pour préparer cette restauration, Léo Marais a demandé au Service de l’emploi de lancer des formations d’ébénistes et de menuiserie. “On pourrait faire travailler les gens de Arue sur ce chantier. On peut même faire du compagnonnage. Pourquoi serait-on capable de le faire à Rikitea pour la cathédrale, mais pas pour la Saintonge ?” interroge l’élu. “La maire de Arue est bloquée par quelqu’un qui met en avant des propos irrespectueux envers l’État, envers le Pays… Jacky Bryant fait l’histoire du Fenua à sa sauce”, conclut Léo Marais.
Au-delà du débat sur la Saintonge, c’est tout le conseil municipal de Arue qui tremble alors que se profile dans moins de deux ans les prochaines élections municipales, avec une majorité hétéroclite composée d’anciens membres du Tahoera’a, passés au Tapura depuis, des élus Tavini et des élus Heiura Les Verts. Une majorité qui se fissure, peut-être même plus rapidement que les murs de la mairie.