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​Coup d’arrêt pour la perle de Tahiti à l’export


Tahiti le 16 décembre 2024. Alors que les cours des autres industries sont stables, celle de la perle est repartie à la baisse en 2024.
 
« Au troisième trimestre 2024, la valeur des importations civiles croît de 14 % et celle des exportations locales diminue de 54 % par rapport au troisième trimestre 2023. En cumul depuis janvier, la valeur des importations civiles est stable et celle des exportations locales recule de 36 % », note l’Institut de la statistique en Polynésie française, confirmant une régression des produits exportés, en valeur. Les exportations locales de perles quant à elles retrouvent en 2024 leur niveau moyen habituel après qu’elles aient bondi de façon exceptionnelle aux troisième et quatrième trimestres 2023.

Au troisième trimestre 2024, la valeur, et non la quantité, des importations civiles augmente de 14 % sur un an et reste stable en cumul depuis le début de l’année.

En revanche, c’est du côté des exportations qu’il faut se tourner avec un indicateur, celui de la perle. Après deux années de croissance exceptionnelles, rendant un peu de lustre à la perle noire de Tahiti qui se vendait sur les marchés au prix du Keshi, la perle décroit, dans ses volumes et dans ses tarifs. Une tendance à la baisse générale de 54 % due à la baisse des exportations de perles de culture brutes.

« En cumul depuis le début de l’année, la valeur des exportations locales diminue de 36 % », note l’ISPF. Les exportations de perles de culture brutes fléchissent de 66 % en valeur et de 62 % en volume entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024. En 2024, le prix au gramme de perles de culture brutes est de 820 F.CFP (- 12 %). » Un brusque coup d’arrêt pour la gemme polynésienne.

En revanche, la pêche tire son épingle du jeu, sans avoir encore d’argument pour dire de placer l’économie polynésienne sur les rails d’une filière florissante. Au troisième trimestre 2024, les exportations de poissons augmentent de 10 % en valeur et de 5 % en volume par rapport à 2023 sur la même période. Le prix au kilogramme de poissons au troisième trimestre 2024 est de 1 250 francs, soit une hausse de 4 % par rapport au troisième trimestre 2023. Le poisson est essentiellement expédié vers les États-Unis pour un montant de 618 millions de francs.

Si l’huile de coprah progresse de 16 % sur une année, la vanille, elle, diminue de 47 % par rapport 2023. Le prix au kilogramme de la vanille décroît de 7 % pour atteindre 50 500 francs.

Le monoï (+33 %) et la nacre (+29%) se portent assez bien aussi mais ces hausses ne compensent pas la perte générale liée à la perliculture.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Lundi 16 Décembre 2024 à 17:45 | Lu 2202 fois