Bora Bora, le 22 mars 2021 - A l’occasion de la journée mondiale de l’eau lundi, Bora Bora a mis à l’honneur le précieux élément. La commune, la Polynésienne des eaux, le Criobe ou encore une association de protection de l’environnement ont animé l’événement par des ateliers interactifs et des stands d’information.
Bora Bora a célébré hier comme il se doit la journée mondiale de l’eau. La commune, en partenariat avec la Polynésienne des Eaux et le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), a organisé des ateliers et des points d’information pour mettre à l’honneur l’eau et plus généralement l’environnement.
C’est Gaston Tong Sang, maire de l’île qui a inauguré les festivités, dès 8 heures. Dans son discours d’ouverture il a souligné l’importance donnée à la distribution de l’eau potable, l’assainissement des eaux usées pour éviter la pollution du lagon et la protection des zones lagonaires. De plus, la Perle du Pacifique se réjouit d’avoir le label Pavillon bleu depuis plus de 25 ans pour ses eaux non polluées et sa protection de l’environnement.
Ce sont plus de 350 visiteurs qui ont visité le chapiteau de la place Tuvavau, dressé pour l’occasion. Les élèves des établissements scolaires se sont rendus sur place tout au long de la journée, ravis de participer à des ateliers interactifs, comme celui proposé par le futur écomusée Te Fare Natura de Moorea qui a fait sensation avec une visite du lagon en réalité virtuelle. Plusieurs autres ateliers mettaient à l’honneur la précieuse ressource, mais l’organisation a tenu à profiter de l’occasion pour sensibiliser plus largement à la protection de l’environnement et du lagon, à l‘instar du Criobe qui alertait sur la fragilité des écosystèmes et des espèces en voie de disparition et de l’association Ia Vai Ma Noa Bora Bora qui se bat pour la protection de l’environnement. La Polynésienne des eaux, pour sa part, souhaitait sensibiliser à la pose des compteurs d’eau et informer les visiteurs sur les travaux dont elle est en charge. Des représentants religieux étaient également présents. Un événement qui a connu un franc succès pour une première édition.
Bora Bora a célébré hier comme il se doit la journée mondiale de l’eau. La commune, en partenariat avec la Polynésienne des Eaux et le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), a organisé des ateliers et des points d’information pour mettre à l’honneur l’eau et plus généralement l’environnement.
C’est Gaston Tong Sang, maire de l’île qui a inauguré les festivités, dès 8 heures. Dans son discours d’ouverture il a souligné l’importance donnée à la distribution de l’eau potable, l’assainissement des eaux usées pour éviter la pollution du lagon et la protection des zones lagonaires. De plus, la Perle du Pacifique se réjouit d’avoir le label Pavillon bleu depuis plus de 25 ans pour ses eaux non polluées et sa protection de l’environnement.
Ce sont plus de 350 visiteurs qui ont visité le chapiteau de la place Tuvavau, dressé pour l’occasion. Les élèves des établissements scolaires se sont rendus sur place tout au long de la journée, ravis de participer à des ateliers interactifs, comme celui proposé par le futur écomusée Te Fare Natura de Moorea qui a fait sensation avec une visite du lagon en réalité virtuelle. Plusieurs autres ateliers mettaient à l’honneur la précieuse ressource, mais l’organisation a tenu à profiter de l’occasion pour sensibiliser plus largement à la protection de l’environnement et du lagon, à l‘instar du Criobe qui alertait sur la fragilité des écosystèmes et des espèces en voie de disparition et de l’association Ia Vai Ma Noa Bora Bora qui se bat pour la protection de l’environnement. La Polynésienne des eaux, pour sa part, souhaitait sensibiliser à la pose des compteurs d’eau et informer les visiteurs sur les travaux dont elle est en charge. Des représentants religieux étaient également présents. Un événement qui a connu un franc succès pour une première édition.
“Il faut s’entourer de professionnels”
Gaston Tong Sang, maire de la commune de Bora Bora
“On peut servir de modèle pour certaines communes, on n’a pas de grande vallée pour faire venir de l’eau toute l’année, donc il faut aller chercher l’eau dans de toutes petites nappes phréatiques et nous travaillons un peu comme une abeille qui va butiner dans chaque fleur, on va récupérer chaque goutte d’eau pour mettre dans les bassins et la distribuer à la population.
La première décision il y a 30 ans, on a eu raison de le prendre. Il ne faut pas seulement réaliser les équipements pour récupérer l’eau mais il faut aussi maintenir la qualité de l’eau. Si on perd la potabilité de l’eau, il faut investir des sommes importantes. I
l faut s’entourer de professionnels et Vaitehi (la Polynésienne des eaux à Bora Bora) s’engage à nos côtés pour ça. Certaines communes hésitent à confier l’exploitation de leur eau à une société privée, je pense qu’il ne faut pas hésiter, parce qu’ils ont les compétences. C’est très compliqué, il ne faut pas seulement stocker l’eau puis la distribuer, c’est une technique. On a des ingénieurs et je suis content qu’il y ait beaucoup de Polynésiens qui travaillent dans ce secteur. L’eau est un thème qui tient à cœur à la population de Bora Bora.”
“On peut servir de modèle pour certaines communes, on n’a pas de grande vallée pour faire venir de l’eau toute l’année, donc il faut aller chercher l’eau dans de toutes petites nappes phréatiques et nous travaillons un peu comme une abeille qui va butiner dans chaque fleur, on va récupérer chaque goutte d’eau pour mettre dans les bassins et la distribuer à la population.
La première décision il y a 30 ans, on a eu raison de le prendre. Il ne faut pas seulement réaliser les équipements pour récupérer l’eau mais il faut aussi maintenir la qualité de l’eau. Si on perd la potabilité de l’eau, il faut investir des sommes importantes. I
l faut s’entourer de professionnels et Vaitehi (la Polynésienne des eaux à Bora Bora) s’engage à nos côtés pour ça. Certaines communes hésitent à confier l’exploitation de leur eau à une société privée, je pense qu’il ne faut pas hésiter, parce qu’ils ont les compétences. C’est très compliqué, il ne faut pas seulement stocker l’eau puis la distribuer, c’est une technique. On a des ingénieurs et je suis content qu’il y ait beaucoup de Polynésiens qui travaillent dans ce secteur. L’eau est un thème qui tient à cœur à la population de Bora Bora.”
“Parler de l’eau dans sa globalité”
Vincent Sturny, chef des opérations de la Polynésienne des eaux aux Raromatai
“On a profité de la journée mondiale de l’eau pour parler de l’eau dans sa globalité, c’est-à-dire la distribution de l’eau potable, l’assainissement mais aussi évoquer l’impact de la terre vers le lagon. Depuis 2 ans on a un partenariat avec le Criobe. Depuis longtemps on a étudié les bactéries d’eau de baignade mais on s’est rendu compte que ça ne suffisait pas, on a donc missioné le Criobe. On a étudié les espèces et on fait des analyses dans les stations d’épuration. Maintenant, c’est très bien maitrisé puisqu'au niveau physique et chimique, la qualité de l’eau de Bora Bora est meilleure que celle de Moorea par exemple. Il y a d’autres choses qui impactent la qualité de l’eau, l’eau pluviale, ça emmène de la boue, çà emmène des déjections animales et ça contamine le lagon. L’impact du réchauffement climatique aussi… L’idée est d’analyser tous les facteurs. Une étude qui se nomme “Bora Bio div” se complète dans les prochains temps, on va écouter le lagon, pour intégrer ce paramètre dans la réflexion globale qu’on veut mettre en place pour protéger le lagon. Il faut aller au bout de la démarche, bientôt le Criobe va envoyer leur bateau laboratoire et former des ateliers de recherche ici, autour du lagon de Bora Bora.”
“On a profité de la journée mondiale de l’eau pour parler de l’eau dans sa globalité, c’est-à-dire la distribution de l’eau potable, l’assainissement mais aussi évoquer l’impact de la terre vers le lagon. Depuis 2 ans on a un partenariat avec le Criobe. Depuis longtemps on a étudié les bactéries d’eau de baignade mais on s’est rendu compte que ça ne suffisait pas, on a donc missioné le Criobe. On a étudié les espèces et on fait des analyses dans les stations d’épuration. Maintenant, c’est très bien maitrisé puisqu'au niveau physique et chimique, la qualité de l’eau de Bora Bora est meilleure que celle de Moorea par exemple. Il y a d’autres choses qui impactent la qualité de l’eau, l’eau pluviale, ça emmène de la boue, çà emmène des déjections animales et ça contamine le lagon. L’impact du réchauffement climatique aussi… L’idée est d’analyser tous les facteurs. Une étude qui se nomme “Bora Bio div” se complète dans les prochains temps, on va écouter le lagon, pour intégrer ce paramètre dans la réflexion globale qu’on veut mettre en place pour protéger le lagon. Il faut aller au bout de la démarche, bientôt le Criobe va envoyer leur bateau laboratoire et former des ateliers de recherche ici, autour du lagon de Bora Bora.”
“C’est important de sensibiliser les élèves”
Nati Villierme, professeur des écoles
“On célèbre la journée mondiale de l’eau, j’ai l’impression que ça intéresse véritablement nos élèves, et c’est une manière différente pour eux d’acquérir de nouvelles notions et de voir autrement les apprentissages. C’est important de sensibiliser les élèves, surtout pour Bora Bora qui est reconnu pour son Pavillon bleu. Moi je pense que sensibiliser très tôt les enfants c’est mieux.”
“On célèbre la journée mondiale de l’eau, j’ai l’impression que ça intéresse véritablement nos élèves, et c’est une manière différente pour eux d’acquérir de nouvelles notions et de voir autrement les apprentissages. C’est important de sensibiliser les élèves, surtout pour Bora Bora qui est reconnu pour son Pavillon bleu. Moi je pense que sensibiliser très tôt les enfants c’est mieux.”
“Les élèves étaient émerveillés”
Hereiti Vairaaroa, chargée de mission à l’écomusée de Moorea Te Fare Natura
“Nos visiteurs sont super intéressés, les classes des écoles, c’est la première fois qu’ils utilisent un casque à réalité virtuelle. Les élèves étaient émerveillés d’être au plus près de requins, de raies ou simplement d'être dans un lagon. On a profité justement pour leur apprendre à observer et à comprendre ce qu’ils voient. Qu’est-ce que ce poisson, est-ce un paihere (carangue) ou un ume (nason) et donc on interagit vraiment avec ces enfants. On démontre comment comprendre le comportement des animaux si l’eau est polluée. Le concept est d’utiliser les nouveaux outils pour sensibiliser à l’écosystème, on va à la rencontre de la population, des jeunes et surtout des élèves.”
“Nos visiteurs sont super intéressés, les classes des écoles, c’est la première fois qu’ils utilisent un casque à réalité virtuelle. Les élèves étaient émerveillés d’être au plus près de requins, de raies ou simplement d'être dans un lagon. On a profité justement pour leur apprendre à observer et à comprendre ce qu’ils voient. Qu’est-ce que ce poisson, est-ce un paihere (carangue) ou un ume (nason) et donc on interagit vraiment avec ces enfants. On démontre comment comprendre le comportement des animaux si l’eau est polluée. Le concept est d’utiliser les nouveaux outils pour sensibiliser à l’écosystème, on va à la rencontre de la population, des jeunes et surtout des élèves.”