Bora Bora, le 22 novembre 2024 - Durant les mois d’octobre et novembre, la population de Bora Bora a été invitée à exprimer son avis sur la mise en place d’une réserve naturelle intégrale sur la zone sud de la pointe Matira.
C'est un projet qui est à l'étude depuis plusieurs années : une zone de rāhui est sur le point d'être installée dans le lagon de Matira. L'enquête publique a été conduite de durant un mois du 15 octobre au 15 novembre. Préserver les ressources pour en assurer l’avenir. C’est l’objectif de la proposition de mise en place d’un rāhui, lancée depuis deux ans par l’association Ia Vai Ma noa Bora Bora et la commune, dans le cadre du projet Bio-div. Face à la diminution de la quantité de poissons et surtout de leur taille mise au jour par les études du Criobe, la population et les utilisateurs du lagon, interrogés sur ce sujet, avaient largement plébiscité le rāhui comme moyen de préservation des ressources marines. Les études ayant révélé que le récif sud de Matira est une zone des plus riches en espèces de poissons commerciaux et en invertébrés tels les pahua et les vana, mais aussi une des plus fréquentées. C’est donc cette zone qui a été choisie, après concertation de tous les acteurs concernés, réunis dans un futur comité de gestion baptisé “Tomite Po rāhui”.
La demande mise en place du rāhui auprès de la Direction de l’environnement de la Polynésie française (Diren) a ainsi donné lieu à une enquête publique auprès de la population. Pendant deux mois, le commissaire enquêteur Denis Michel a tenu quatre permanences à la mairie de Bora Bora afin de recueillir le sentiment de la population et de tous les utilisateurs du lagon à ce sujet. “Mon rôle est de collecter les avis et d’écouter les éventuelles doléances mais aussi d’expliquer le projet”, explique-t-il. À l’aide du registre de constatation, document qui conserve la trace écrite des avis recueillis, le commissaire enquêteur rédigera un rapport à vocation consultative, qui permettra au gouvernement de prendre sa décision finale. “Il n’y a aucun parti-pris dans ce rapport, qui est rédigé en toute indépendance”, tient-il a souligner.
Ainsi, l’enquête publique a permis à une dizaine de personnes de s’exprimer sur le projet. Si elles sont favorables au principe du rāhui dans leur grande majorité, certaines ont exprimé leur inquiétude de ne pouvoir accéder à une zone de subsistance essentielle, surtout pour les populations les plus modestes de la pointe sud de Matira. Des mesures compensatoires ont cependant déjà été envisagées et proposées aux personnes concernées, comme l’achat de bateaux afin de leur permettre d’accéder à des zones du lagons qui ne seront pas touchées par l’interdiction de circuler et de pêcher. La création d’un comité de gestion rassemblant l’intégralité des instances politiques, économiques, sociales, culturelles, scientifiques et religieuses de l’île ainsi que l’association de la population à la surveillance de la réserve doit permettre de lever les dernières réticences, l’objectif étant de mettre en place un dispositif à la fois efficace pour la protection de la biodiversité marine et qui emporte l’adhésion de toute la population, surtout du groupe le plus dépendant de ces ressources.
Prochaine étape : le passage en conseil des ministres qui doit signer l’arrêté pour la mise en place de la réserve et de son comité de gestion. Celui-ci procédera alors à de nouvelles consultations afin de décider de la date de la mise en place et des modalité de surveillance de cette future réserve naturelle, indispensable au maintien de la biodiversité et des ressources essentielles pour les habitants de Bora Bora.
C'est un projet qui est à l'étude depuis plusieurs années : une zone de rāhui est sur le point d'être installée dans le lagon de Matira. L'enquête publique a été conduite de durant un mois du 15 octobre au 15 novembre. Préserver les ressources pour en assurer l’avenir. C’est l’objectif de la proposition de mise en place d’un rāhui, lancée depuis deux ans par l’association Ia Vai Ma noa Bora Bora et la commune, dans le cadre du projet Bio-div. Face à la diminution de la quantité de poissons et surtout de leur taille mise au jour par les études du Criobe, la population et les utilisateurs du lagon, interrogés sur ce sujet, avaient largement plébiscité le rāhui comme moyen de préservation des ressources marines. Les études ayant révélé que le récif sud de Matira est une zone des plus riches en espèces de poissons commerciaux et en invertébrés tels les pahua et les vana, mais aussi une des plus fréquentées. C’est donc cette zone qui a été choisie, après concertation de tous les acteurs concernés, réunis dans un futur comité de gestion baptisé “Tomite Po rāhui”.
La demande mise en place du rāhui auprès de la Direction de l’environnement de la Polynésie française (Diren) a ainsi donné lieu à une enquête publique auprès de la population. Pendant deux mois, le commissaire enquêteur Denis Michel a tenu quatre permanences à la mairie de Bora Bora afin de recueillir le sentiment de la population et de tous les utilisateurs du lagon à ce sujet. “Mon rôle est de collecter les avis et d’écouter les éventuelles doléances mais aussi d’expliquer le projet”, explique-t-il. À l’aide du registre de constatation, document qui conserve la trace écrite des avis recueillis, le commissaire enquêteur rédigera un rapport à vocation consultative, qui permettra au gouvernement de prendre sa décision finale. “Il n’y a aucun parti-pris dans ce rapport, qui est rédigé en toute indépendance”, tient-il a souligner.
Ainsi, l’enquête publique a permis à une dizaine de personnes de s’exprimer sur le projet. Si elles sont favorables au principe du rāhui dans leur grande majorité, certaines ont exprimé leur inquiétude de ne pouvoir accéder à une zone de subsistance essentielle, surtout pour les populations les plus modestes de la pointe sud de Matira. Des mesures compensatoires ont cependant déjà été envisagées et proposées aux personnes concernées, comme l’achat de bateaux afin de leur permettre d’accéder à des zones du lagons qui ne seront pas touchées par l’interdiction de circuler et de pêcher. La création d’un comité de gestion rassemblant l’intégralité des instances politiques, économiques, sociales, culturelles, scientifiques et religieuses de l’île ainsi que l’association de la population à la surveillance de la réserve doit permettre de lever les dernières réticences, l’objectif étant de mettre en place un dispositif à la fois efficace pour la protection de la biodiversité marine et qui emporte l’adhésion de toute la population, surtout du groupe le plus dépendant de ces ressources.
Prochaine étape : le passage en conseil des ministres qui doit signer l’arrêté pour la mise en place de la réserve et de son comité de gestion. Celui-ci procédera alors à de nouvelles consultations afin de décider de la date de la mise en place et des modalité de surveillance de cette future réserve naturelle, indispensable au maintien de la biodiversité et des ressources essentielles pour les habitants de Bora Bora.