PAPEETE, le 26 septembre 2016 - L'enseignement protestant est né en 1866, avec la fondation de l'École de Papeete Charles Viénot. Ce projet visait à donner accès à l'éducation à tous les Polynésiens et aujourd'hui, 150 ans plus tard, l'Enseignement Protestant a pris une place importante dans notre société à travers six établissements scolaires accueillant plus de 3000 élèves.
Charles Viénot a fondé la toute première école de Polynésie (pour la période française) le 17 septembre 1866. Elle s'appelait alors l'École de Papeete, un nom qu'elle gardera jusqu'en 1960 avant d'être rebaptisée école Charles Viénot.
C'est donc ce mois-ci que l'Enseignement Protestant célèbre ses 150 ans d'existence, un anniversaire qui est fêté toute cette semaine dans les six établissements scolaires de cette organisation. Expositions publiques, journées portes-ouvertes, conférences… Tout un programme visant à retracer l'histoire mouvementée qui a commencé par les "Écoles françaises indigènes", et la place qu'a prise aujourd'hui l'Enseignement Protestant dans la vie des Polynésiens, quelle que soit leur religion.
UNE ÉCOLE PAR PAROISSE
Car en 1866, le projet éducatif de Charles Viénot se veut universel. Le pasteur va fonder de très nombreuses écoles, à Papeete en 1866, à Arue en 1868, à Papetoai la même année, l'École Normale en 1873, Atuona aux Marquises en 1898…. Il voulait fonder une école pour chaque paroisse de Polynésie, en concurrence avec l'Église Catholique pendant la fin de l'évangélisation de nos îles.
"Aujourd'hui il n'y a plus cet aspect religieux, l'École Protestante veut maintenant former des jeunes respectueux des valeurs morales, de l'Homme et de l'environnement. Dès le départ, le but de l'école protestante était d'enseigner la lecture à tous pour permettre au peuple de comprendre les Écritures, mais aussi d'instruire les élèves dans la culture profane, musique, langues étrangères… afin de former des intellectuels et des élites" nous explique Jean-Pierre Sartore, directeur du Lycée Samuel Raapoto, dernier né de l'Enseignement Protestant.
Le directeur poursuit en expliquant que "les protestants n'ont jamais eu de problème avec l'école publique. Les écoles protestantes respectent le principe de la laïcité, en harmonie avec les valeurs puisées dans l'Évangile. La bible pour la bible, ça ne nous intéresse pas, nous nous en servons pour avancer dans la vie."
UN PROJET DEVENU LAIQUE
Cette attitude explique que, quand le projet de Viénot s'est heurté à des difficultés financières, la concurrence des écoles catholiques et à un manque d'enseignants, l'Église protestante n'a pas hésité à transférer ses écoles à l'administration ou à les fermer quand une école publique a pu prendre le relai. Surtout après 1905 et la loi de séparation de l'Église et de l'État.
À tel point qu'après la mort de Charles Viénot en 1903, la plupart des écoles qu'il avait fondées sortirent du giron de l'Église ou furent fermées… Sauf la plus grosse, l'École de Papeete. Il n'y aura plus de gros projets de construction d'écoles pendant près d'un demi-siècle… Jusque dans les années 60, quand l'école privée renait sous une nouvelle forme.
Sous l'impulsion des lois Debré (1959) et des loi suivantes visant à favoriser l'école privée, l'École Protestante se développe sous la forme d'écoles privées sous contrat avec l'État. L'Enseignement Protestant se lance alors dans de nombreux nouveaux projets : l'école des Garçons créée en 1953 pour étendre l'école de Papeete est divisée entre le collège Charles Viénot pour les garçons et le collège Pomare IV pour les filles en 1960. L'école de Taunoa est inaugurée en 1961, l'École Ménagère de Uturoa (aujourd'hui le lycée professionnel Tuteao a Vaiho) en 1964, l'école maternelle de Maheanu a Mai en 1986 et enfin le lycée Samuel Raapoto en 2000.
Charles Viénot a fondé la toute première école de Polynésie (pour la période française) le 17 septembre 1866. Elle s'appelait alors l'École de Papeete, un nom qu'elle gardera jusqu'en 1960 avant d'être rebaptisée école Charles Viénot.
C'est donc ce mois-ci que l'Enseignement Protestant célèbre ses 150 ans d'existence, un anniversaire qui est fêté toute cette semaine dans les six établissements scolaires de cette organisation. Expositions publiques, journées portes-ouvertes, conférences… Tout un programme visant à retracer l'histoire mouvementée qui a commencé par les "Écoles françaises indigènes", et la place qu'a prise aujourd'hui l'Enseignement Protestant dans la vie des Polynésiens, quelle que soit leur religion.
UNE ÉCOLE PAR PAROISSE
Car en 1866, le projet éducatif de Charles Viénot se veut universel. Le pasteur va fonder de très nombreuses écoles, à Papeete en 1866, à Arue en 1868, à Papetoai la même année, l'École Normale en 1873, Atuona aux Marquises en 1898…. Il voulait fonder une école pour chaque paroisse de Polynésie, en concurrence avec l'Église Catholique pendant la fin de l'évangélisation de nos îles.
"Aujourd'hui il n'y a plus cet aspect religieux, l'École Protestante veut maintenant former des jeunes respectueux des valeurs morales, de l'Homme et de l'environnement. Dès le départ, le but de l'école protestante était d'enseigner la lecture à tous pour permettre au peuple de comprendre les Écritures, mais aussi d'instruire les élèves dans la culture profane, musique, langues étrangères… afin de former des intellectuels et des élites" nous explique Jean-Pierre Sartore, directeur du Lycée Samuel Raapoto, dernier né de l'Enseignement Protestant.
Le directeur poursuit en expliquant que "les protestants n'ont jamais eu de problème avec l'école publique. Les écoles protestantes respectent le principe de la laïcité, en harmonie avec les valeurs puisées dans l'Évangile. La bible pour la bible, ça ne nous intéresse pas, nous nous en servons pour avancer dans la vie."
UN PROJET DEVENU LAIQUE
Cette attitude explique que, quand le projet de Viénot s'est heurté à des difficultés financières, la concurrence des écoles catholiques et à un manque d'enseignants, l'Église protestante n'a pas hésité à transférer ses écoles à l'administration ou à les fermer quand une école publique a pu prendre le relai. Surtout après 1905 et la loi de séparation de l'Église et de l'État.
À tel point qu'après la mort de Charles Viénot en 1903, la plupart des écoles qu'il avait fondées sortirent du giron de l'Église ou furent fermées… Sauf la plus grosse, l'École de Papeete. Il n'y aura plus de gros projets de construction d'écoles pendant près d'un demi-siècle… Jusque dans les années 60, quand l'école privée renait sous une nouvelle forme.
Sous l'impulsion des lois Debré (1959) et des loi suivantes visant à favoriser l'école privée, l'École Protestante se développe sous la forme d'écoles privées sous contrat avec l'État. L'Enseignement Protestant se lance alors dans de nombreux nouveaux projets : l'école des Garçons créée en 1953 pour étendre l'école de Papeete est divisée entre le collège Charles Viénot pour les garçons et le collège Pomare IV pour les filles en 1960. L'école de Taunoa est inaugurée en 1961, l'École Ménagère de Uturoa (aujourd'hui le lycée professionnel Tuteao a Vaiho) en 1964, l'école maternelle de Maheanu a Mai en 1986 et enfin le lycée Samuel Raapoto en 2000.
Le programme des célébrations
Des expositions et des journées portes ouvertes sont organisées dans tous les établissements de l'Enseignement Protestant :
- lundi 26 septembre de 8h à 10h à l’école Maheanu’u a Mai
- mardi 27 septembre de 8h à 10h à l’école Charles Viénot
- mercredi 28 septembre de 8h à 1Oh au lycée-collège Pomare IV et au groupe scolaire de Uturoa (école primaire, internat, lycée Tuteao)
- jeudi 29 septembre de 8h à 10h au lycée Samuel Raapoto et à l’école élémentaire de Taunoa.
- vendredi 30 septembre aura lieu à la mairie de Papeete un grand rassemblement public :
◘ de 8h à 1Oh animations, danses, expositions
◘ de 10h à 12h dans la salle du conseil municipal, conférences de messieurs J. P. Sartore ("Histoire de l’Enseignement protestant en Polynésie"), R. Koenig ("Ethique protestante") et D. Margueron ("Que peut-on attendre d’une parole protestante ?").
- lundi 26 septembre de 8h à 10h à l’école Maheanu’u a Mai
- mardi 27 septembre de 8h à 10h à l’école Charles Viénot
- mercredi 28 septembre de 8h à 1Oh au lycée-collège Pomare IV et au groupe scolaire de Uturoa (école primaire, internat, lycée Tuteao)
- jeudi 29 septembre de 8h à 10h au lycée Samuel Raapoto et à l’école élémentaire de Taunoa.
- vendredi 30 septembre aura lieu à la mairie de Papeete un grand rassemblement public :
◘ de 8h à 1Oh animations, danses, expositions
◘ de 10h à 12h dans la salle du conseil municipal, conférences de messieurs J. P. Sartore ("Histoire de l’Enseignement protestant en Polynésie"), R. Koenig ("Ethique protestante") et D. Margueron ("Que peut-on attendre d’une parole protestante ?").
Qui était Charles Viénot
Charles Viénot était un pasteur et un éducateur protestant. Après avoir commencé une carrière d'enseignant qui lui donna l'occasion d'éduquer des jeunes Polynésiens en France, Charles Viénot proposa à la Société des Missions évangéliques de Paris d'exercer au service de l'Église protestante à Tahiti.
Dès son arrivée il y fonda la première école protestante indigène dont l'objectif était d'assurer un enseignement autant pratique que général et de former des instituteurs ou des candidats à l'École pastorale. Il s'agissait de l’École Française Protestante de Papeete ou Ecole Protestante Indigène, inaugurée le 17 septembre 1866 avec 270 élèves. Cette école deviendra l’école Charles Viénot en 1960, en hommage à cette figure fondatrice.
La tradition raconte comment Charles Viénot se dépensa sans compter, donnant jusqu'à 50 heures de cours par semaine tant à Papeete qu'à Arue. Dès 1872, il acquiert une imprimerie auprès de la London Missionary Society et sort un premier livre de lecture et un recueil de fables en tahitien "qui ont un grand succès" (selon H. Vernier dans "Au vent des cyclones").
Charles Viénot fonda également la première école normale et une école d'interprètes, il fut nommé membre du Conseil général et continua à lutter pour l'éducation populaire, se heurtant parfois à la suspicion de l'administration et à l'hostilité de la Mission catholique. Épuisé par les efforts qu'il avait consentis pendant 37 ans au service de la jeunesse polynésienne, il mourut à Arue. L'école primaire protestante de Papeete porte son nom ainsi qu'une rue joignant le quartier du marché à celui de la Mission.
Dès son arrivée il y fonda la première école protestante indigène dont l'objectif était d'assurer un enseignement autant pratique que général et de former des instituteurs ou des candidats à l'École pastorale. Il s'agissait de l’École Française Protestante de Papeete ou Ecole Protestante Indigène, inaugurée le 17 septembre 1866 avec 270 élèves. Cette école deviendra l’école Charles Viénot en 1960, en hommage à cette figure fondatrice.
La tradition raconte comment Charles Viénot se dépensa sans compter, donnant jusqu'à 50 heures de cours par semaine tant à Papeete qu'à Arue. Dès 1872, il acquiert une imprimerie auprès de la London Missionary Society et sort un premier livre de lecture et un recueil de fables en tahitien "qui ont un grand succès" (selon H. Vernier dans "Au vent des cyclones").
Charles Viénot fonda également la première école normale et une école d'interprètes, il fut nommé membre du Conseil général et continua à lutter pour l'éducation populaire, se heurtant parfois à la suspicion de l'administration et à l'hostilité de la Mission catholique. Épuisé par les efforts qu'il avait consentis pendant 37 ans au service de la jeunesse polynésienne, il mourut à Arue. L'école primaire protestante de Papeete porte son nom ainsi qu'une rue joignant le quartier du marché à celui de la Mission.
Qui était Samuel Raapoto
Samuel Raapoto est né à Tevaitoa (île de Raiatea) le 22 mai 1921 dans une famille protestante qui le conduit naturellement à fréquenter l'École du dimanche. Il suit ensuite sa formation à l'Ecole pastorale d'Hermon de 1948 à 1951. Il est nommé à l'issue de ses études pasteur de la paroisse de Mahaena, puis en 1953 pasteur de la paroisse de l'île de Makatea. Il repart en juin 1958 en formation théologique complémentaire à l'institut Martin Bucer de Strasbourg pour une année. Il est nommé à son retour, en septembre 1959, Secrétaire général de l'Eglise. En 1963, à l'autonomie de l'Église, il est nommé Président de l'Église Évangélique, poste qu'il va occuper pendant 13 ans. Grand connaisseur des langues polynésiennes, il a été nommé à l'Académie tahitienne dès sa création.
Durant ses mandats, il va structurer et faire évoluer l'Église Évangélique, née de son autonomie, tisser des liens avec les organisations protestantes internationales (Pacifique, Europe), développer les œuvres (internats de Taravao et Uturoa, foyer de Jeunes Filles de Paofai, centre social de Moria, école primaire de Taunoa), et mener avec l'Église une réflexion théologique sur sa mission (traductions diverses, renouveau liturgique et œcuménisme -Associations Tenete).
« Que jamais les Polynésiens n’en viennent à la violence » avait –il confié à la presse quelques jours avant sa disparition. Le 15 juin 1976, au moment où se déroulent à Tahiti de graves événements politiques, et alors qu’il se rend en audience chez le gouverneur, le pasteur Samuel Raapoto est brusquement emporté par un malaise cardiaque.
Durant ses mandats, il va structurer et faire évoluer l'Église Évangélique, née de son autonomie, tisser des liens avec les organisations protestantes internationales (Pacifique, Europe), développer les œuvres (internats de Taravao et Uturoa, foyer de Jeunes Filles de Paofai, centre social de Moria, école primaire de Taunoa), et mener avec l'Église une réflexion théologique sur sa mission (traductions diverses, renouveau liturgique et œcuménisme -Associations Tenete).
« Que jamais les Polynésiens n’en viennent à la violence » avait –il confié à la presse quelques jours avant sa disparition. Le 15 juin 1976, au moment où se déroulent à Tahiti de graves événements politiques, et alors qu’il se rend en audience chez le gouverneur, le pasteur Samuel Raapoto est brusquement emporté par un malaise cardiaque.
portrait de Samuel Raapoto réalisé par les élèves
L'histoire des six écoles protestantes de Polynésie
Inauguration du Lycée Raapoto le 11 aout 2000
Ecole Charles Viénot et lycée-collège Pomare IV. 1866 : Fondation de l'Ecole de Papeete, agrandie en 1953 avec l'École des Garçons. En 1960, séparation du collège Viénot pour les garçons et du collège Pomare IV pour les filles. En 1962 le groupe scolaire Viénot-Pomare est terminé. (Actuellement 890 élèves)
Groupe scolaire de Uturoa. 1893 : ouverture d’une école à Uturoa le 4 avril 1893. En août 1964, inauguration de l’École Ménagère Évangélique d'Uturoa, pour les filles. En juin 2002, l’établissement change de statut et l'École Technique Protestante devient Lycée professionnel Protestant Tuteao a Vaiho.
Ecole élémentaire de Taunoa. 1961 : Inauguration de l’école Taunoa, à l’époque il n'y avait pas d’école dans ce quartier. (Actuellement 2090 élèves)
Ecole maternelle Maheanuu a Mai. 1986 : Inauguration des deux premières classes de l’école primaire maternelle de Papeete, l'école Maheanuu a Mai.
Lycée Samuel Raapoto. 2000 : Inauguration du lycée Polyvalent Protestant Samuel Raapoto. (Actuellement 860 élèves)
Groupe scolaire de Uturoa. 1893 : ouverture d’une école à Uturoa le 4 avril 1893. En août 1964, inauguration de l’École Ménagère Évangélique d'Uturoa, pour les filles. En juin 2002, l’établissement change de statut et l'École Technique Protestante devient Lycée professionnel Protestant Tuteao a Vaiho.
Ecole élémentaire de Taunoa. 1961 : Inauguration de l’école Taunoa, à l’époque il n'y avait pas d’école dans ce quartier. (Actuellement 2090 élèves)
Ecole maternelle Maheanuu a Mai. 1986 : Inauguration des deux premières classes de l’école primaire maternelle de Papeete, l'école Maheanuu a Mai.
Lycée Samuel Raapoto. 2000 : Inauguration du lycée Polyvalent Protestant Samuel Raapoto. (Actuellement 860 élèves)
Les principes de l'école Protestante
1 - les protestants préconisent l’autonomie de l’école par rapport à l’institution ecclésiastique. L’école poursuit librement sa vocation d’enseigner l’ensemble des connaissances et des sciences.
2 - l’enseignement religieux (multiconfessionnel si la demande est formulée) a sa place à l’école protestante au même titre que l’ensemble des savoirs et matières enseignées. En Polynésie la religion est en outre un facteur d’identité qui n’est pas à négliger. Les différentes traditions religieuses doivent pouvoir être interrogées dans ce cadre.
3 - l’école doit faire fructifier les potentialités et les compétences humaines. L’éducation conduit vers tout ce qui est humain. L’école doit ainsi éviter le piège de la seule performance comme critère de connaissance de l’élève. Autrement dit l’être humain ne se confond pas avec son carnet de notes !
4 - l’école intègre les savoirs à la vie. Éduquer consiste à donner une pensée, c’est à dire un instrument de navigation à l’homme dans la vie. L’homme maîtrise son existence par les connaissances qui lui permettent de s’émanciper et d’assumer ses responsabilités. Le savoir doit être présenté dans le contexte dynamique de son émergence.
5- les élèves ne sont pas de simples réceptacles passifs ; les destinataires de la pédagogie endossent un rôle, tantôt actif, qui les implique, tantôt d’écoute. L’enseignant doit trouver l’équilibre entre ces deux temps de la pédagogie. Il faut considérer l’école comme une communauté de chercheurs : elle est donc un espace de dialogue, d’interrogations, de remise en question, au fur et à mesure que les connaissances et les mentalités évoluent.
6 - la multiculturalité contemporaine de la société demande à l’école d’être un espace d’écoute, de compréhension des différences et de vivre au quotidien la tolérance.
1 - les protestants préconisent l’autonomie de l’école par rapport à l’institution ecclésiastique. L’école poursuit librement sa vocation d’enseigner l’ensemble des connaissances et des sciences.
2 - l’enseignement religieux (multiconfessionnel si la demande est formulée) a sa place à l’école protestante au même titre que l’ensemble des savoirs et matières enseignées. En Polynésie la religion est en outre un facteur d’identité qui n’est pas à négliger. Les différentes traditions religieuses doivent pouvoir être interrogées dans ce cadre.
3 - l’école doit faire fructifier les potentialités et les compétences humaines. L’éducation conduit vers tout ce qui est humain. L’école doit ainsi éviter le piège de la seule performance comme critère de connaissance de l’élève. Autrement dit l’être humain ne se confond pas avec son carnet de notes !
4 - l’école intègre les savoirs à la vie. Éduquer consiste à donner une pensée, c’est à dire un instrument de navigation à l’homme dans la vie. L’homme maîtrise son existence par les connaissances qui lui permettent de s’émanciper et d’assumer ses responsabilités. Le savoir doit être présenté dans le contexte dynamique de son émergence.
5- les élèves ne sont pas de simples réceptacles passifs ; les destinataires de la pédagogie endossent un rôle, tantôt actif, qui les implique, tantôt d’écoute. L’enseignant doit trouver l’équilibre entre ces deux temps de la pédagogie. Il faut considérer l’école comme une communauté de chercheurs : elle est donc un espace de dialogue, d’interrogations, de remise en question, au fur et à mesure que les connaissances et les mentalités évoluent.
6 - la multiculturalité contemporaine de la société demande à l’école d’être un espace d’écoute, de compréhension des différences et de vivre au quotidien la tolérance.