Dans l’attente du permis de construire “au plus tard en juillet”, le projet est en passe de se concrétiser (Crédit : Facebook/Station Pacific Hitia’a).
Tahiti, le 3 juin 2024 – Avec plus de 40 kilomètres sans station-service entre Taravao et Mahina, mieux vaut être prévoyant sur la côte est de Tahiti. L’annonce de la construction prochaine d’une station Pacific au PK 39 de Hitia’a est accueillie avec enthousiasme par les usagers du secteur. En tablant sur huit mois de travaux, elle pourrait être opérationnelle en 2025.
Sur les réseaux sociaux, la publication des premiers visuels de la future station Pacific de Hitia’a n’est pas passée inaperçue. Suite à la fermeture de la station Mobil, puis de la station de la marina Cowan, de mémoire, la commune est dépourvue de station-service depuis plus de dix ans, voire vingt ans. Entre-temps, les besoins se sont accrus, avec toujours plus de véhicules sur les routes et une population croissante à Hitia’a o te Ra.
Après une longue série d’étapes administratives, tous les feux seraient au vert. “Les autorisations de la Direction de l’environnement et de la Direction de la protection civile ont été obtenues récemment, après un premier avis défavorable en raison d’un manque de moyens humains chez les pompiers de Hitia’a o te Ra, où il y a depuis eu trois embauches. La dernière autorisation en date, c’est celle de la Commission d’implantation des stations de distribution de carburant. Actuellement, le dossier est en cours d’instruction à l’Urbanisme. On pense obtenir le permis de construire au plus tard au mois de juillet”, nous a confirmé le futur gérant de l’enseigne, Vetea Cowan, sous contrat avec le groupe Pacific Energy d’Albert Moux. Après Total à Mama’o, il y a une trentaine d’années, puis Shell à Arue et la station marine de Hitia’a, il s’agira de la quatrième station dirigée par Vetea Cowan, également représentant des propriétaires terriens de la vallée concernée.
Sur les réseaux sociaux, la publication des premiers visuels de la future station Pacific de Hitia’a n’est pas passée inaperçue. Suite à la fermeture de la station Mobil, puis de la station de la marina Cowan, de mémoire, la commune est dépourvue de station-service depuis plus de dix ans, voire vingt ans. Entre-temps, les besoins se sont accrus, avec toujours plus de véhicules sur les routes et une population croissante à Hitia’a o te Ra.
Après une longue série d’étapes administratives, tous les feux seraient au vert. “Les autorisations de la Direction de l’environnement et de la Direction de la protection civile ont été obtenues récemment, après un premier avis défavorable en raison d’un manque de moyens humains chez les pompiers de Hitia’a o te Ra, où il y a depuis eu trois embauches. La dernière autorisation en date, c’est celle de la Commission d’implantation des stations de distribution de carburant. Actuellement, le dossier est en cours d’instruction à l’Urbanisme. On pense obtenir le permis de construire au plus tard au mois de juillet”, nous a confirmé le futur gérant de l’enseigne, Vetea Cowan, sous contrat avec le groupe Pacific Energy d’Albert Moux. Après Total à Mama’o, il y a une trentaine d’années, puis Shell à Arue et la station marine de Hitia’a, il s’agira de la quatrième station dirigée par Vetea Cowan, également représentant des propriétaires terriens de la vallée concernée.
Des services et du travail
Au PK 39, côté montagne, où la station sera implantée, le terrain en bord de route a été nettoyé. Prochaine étape : un remblai d’un mètre de hauteur pour limiter les risques de submersion. “Les consultations sont en cours. Nous avons fait appel à plusieurs entreprises prioritaires de Hitia’a pour les devis”, précise Vetea Cowan, pour un démarrage des travaux sous dix jours. Quant à la construction de la station, “huit mois de travaux minimum” seront nécessaires, ce qui laisse supposer une ouverture dans le courant de l’année prochaine. “Si possible en même temps que le dépôt de gaz”, indique le gérant, les deux sites étant distants de quelques centaines de mètres.
L’aménagement est prévu sur une superficie de 3 000 m2, avec une possibilité d’extension de 2 000 m2. “Ça va être une très belle station avec deux pompes, dont une à haut débit pour les camions. Il y aura aussi une supérette et un centre pneumatique”, ajoute Vetea Cowan, à la tête de quatre sociétés dans ce secteur d’activité. Treize emplois seront créés pour faire tourner la station sept jours sur sept, en journée. Les recrutements seront lancés quand les travaux seront finalisés.
Pour la municipalité, qui a dû se doter de citernes pour pallier ce manque, notamment pour ravitailler les véhicules de secours et des services techniques, la concrétisation de ce projet de longue date est une bonne nouvelle. “On soutient cette initiative à fond, car nous n’avons aucune station sur la commune de Hitia’a o te Ra. C’est un service attendu par la population. Je pense par exemple aux pêcheurs, qui n’ont pas un accès facile aux carburants pour leur travail”, souligne le premier adjoint au maire, Teuira Letourneux.
À ce sujet, une extension côté mer de la station-service de Hitia’a pourrait être envisagée par la suite. “Nous sommes déjà en train d’étudier ce projet pour les pêcheurs et les plaisanciers, car de Tautira à Arue, il n’y a aucune station marine”, conclut Vetea Cowan.
Émile Vernier, président de l’association Fa’ahotu ia Hitia’a : “30 ou 50 km aller-retour vers Taravao ou Mahina”
“J’ai toujours soutenu ce projet : il nous faut une station à Hitia’a ! Il y a du monde qui passe dans notre commune. Et les habitants, aujourd’hui, ont le choix entre Taravao, 30 km aller-retour, ou Mahina, 50 km aller-retour, pour faire le plein de leur voiture ou de leur tondeuse. Ce n’est pas pratique ! Ce sera aussi une source d’emplois chez nous. (…) Il y a eu une enquête publique avec 120 avis donnés, largement favorables.”
Stanley, résident de Hitia’a : “Ce sera vraiment plus pratique”
“Je vais jusqu’à Taravao pour aller chercher mon carburant. Avoir une station sur la commune, ce sera vraiment plus pratique pour m’approvisionner en essence et en huile pour mes chantiers de jardinage, et pour la vie de tous les jours. Un distributeur de billets, ce serait bien aussi.”
Ralph Van Cam, pêcheur professionnel et président du syndicat Rava’ai Mau : “Ça va nous changer la vie !”
“C’est simple : toutes les semaines, on doit aller chercher 600 ou 800 litres de gasoil dans des fûts de 200 litres. Ça veut dire qu’on va trois ou quatre fois par semaine à Taravao. Et si on doit faire des longs trajets en bateau, on sait qu’on va devoir faire plusieurs allers-retours, car on ne peut pas trop charger la voiture. Avoir une station pas loin de la marina, ça va nous changer la vie ! Ce sera bénéfique aussi pour tous les petits pêcheurs qui n’ont pas de voiture.”