Tahiti, le 5 août 2020 – Comme annoncé la veille, plusieurs personnels de santé du Centre hospitalier ont débrayé mercredi matin pendant moins d'une heure par solidarité avec une collègue "harcelée" depuis plusieurs mois. De son côté, la cadre mise en cause dément.
En moins d'une semaine, c'est le second débrayage des agents du service des urgences du Centre hospitalier de Taaone (CHPF). La semaine dernière, il s'agissait des brancardiers. Mercredi matin, c’étaient tous les corps de métiers, médecins, infirmiers, brancardiers, ou techniciennes de surface, qui ont débrayé moins d'une heure pour soutenir une collègue, cadre aux urgences en responsabilité de l'unité d'hébergement renforcée, Nathalie Boivin, harcelée, selon eux, depuis plusieurs mois, par une de ses cadres.
En moins d'une semaine, c'est le second débrayage des agents du service des urgences du Centre hospitalier de Taaone (CHPF). La semaine dernière, il s'agissait des brancardiers. Mercredi matin, c’étaient tous les corps de métiers, médecins, infirmiers, brancardiers, ou techniciennes de surface, qui ont débrayé moins d'une heure pour soutenir une collègue, cadre aux urgences en responsabilité de l'unité d'hébergement renforcée, Nathalie Boivin, harcelée, selon eux, depuis plusieurs mois, par une de ses cadres.
"Guérillas intestines"
"On s'est dit que cela suffit. On voulait dénoncer le harcèlement managérial dans tout l'hôpital, en commençant par les urgences (…). La situation de Nathalie a été l'élément déclencheur", explique Roland Frogier, délégué syndical O oe to oe rima au CHPF. Le mouvement a par ailleurs été soutenu par la CSTP-FO et Otahi. Déléguée syndicale Otahi, Madeleine affirme que "ce n'est pas la première fois que (cette cadre) fait du harcèlement. Elle est assez virulente (…). C'est outrageant et ça va contre l'humanité que nous devons avoir dans ce métier". Les agents disent espérer qu'ils pourront garder leur cadre aux urgences, car il est question qu'elle soit mutée dans un autre service. "Cela fait une dizaine d'années qu'on attend une cadre comme cela dans le service des hospitalisations des urgences (…). Ce sont des petites guérillas intestines qui n'ont pas lieu d'être", assure taote Nathalie Lecordier. "Nathalie (Boivin) a toujours été là pour nous (…). On ignore pourquoi la cadre veut la mettre dehors. Peut-être qu'elle veut mettre quelqu'un d'autre à sa place".
Interrogée, Nathalie Bouvin s'est dite très émue par cette solidarité : "Je pense qu'on a une relation de confiance et de transparence. Et je pense que c'est là ma force (…). Cela fait chaud au cœur. Et cela m'a aidé à tenir et ne pas me mettre en arrêt et à assumer mes responsabilités jusqu'au bout. Cela fait du bien ce soutien".
Interrogée, Nathalie Bouvin s'est dite très émue par cette solidarité : "Je pense qu'on a une relation de confiance et de transparence. Et je pense que c'est là ma force (…). Cela fait chaud au cœur. Et cela m'a aidé à tenir et ne pas me mettre en arrêt et à assumer mes responsabilités jusqu'au bout. Cela fait du bien ce soutien".
"Instrumentalisation"
Contactée, la cadre mise en cause, Umbelina Alves Magne, se défend de tout harcèlement : "il faut juste laisser du temps au temps pour démontrer qui, aujourd'hui, est vraiment dans le harcèlement ou pas". Elle regrette, en tant que représentante syndicale de A ti'a i mua, que ses collègues syndicalistes aient été "instrumentalisés". "Est-ce que dans le management de Mme Boivin, il faut tout accepter? Est-ce normal qu'un enfant d'un agent soit dans une ambulance alors que ce n'est pas dédié à ça ? ". La cadre reconnait qu'elle a "un management dur" mais assure faire preuve "d'humanité".