Tahiti le 06 décembre 2021 – La majorité “plus un” des élus au conseil municipal de Papara a signé un courrier à l'attention de la tāvana Sonia Taae, lui demandant de réunir au plus tôt ses élus communaux avec à l'ordre du jour le retrait de ses “délégations de pouvoir accordées par le conseil municipal”. Mise en minorité lundi à l'occasion d'un nouveau conseil municipal houleux, la tāvana est plus que jamais isolée.
Les élus de Papara ont été convoqués ce lundi pour un nouveau conseil municipal avec à l'ordre du jour pas moins de douze délibérations, et non des moindres : Budget de la commune, mais aussi “maintien ou non” à leurs postes des premier, quatrième et septième adjoints au maire, respectivement Roonui Fenuaiti, Sylvana Aukara et Claude Teriipaia… Ambiance.
Dès le début de la séance, la tāvana Sonia Taae a décidé, toute seule, le report des délibérations relatives aux limogeages des adjoints au maire. Les débats ont alors commencé à s'envoler, l'ancien tāvana Bruno Sandras rappelant que cette décision ne relevait pas de son bon vouloir mais bien du conseil municipal : “Une modification de l'ordre du jour doit être votée”. Et Sonia Taae de répliquer : “Il n'y a pas de raison à cette modification de l'ordre du jour, c'est juste un report”. La directrice générale des services (DGS), Catherine Perdriau-Wong, confirme. “ Tāvana est le maître de l'ordre du jour. Elle peut le modifier comme elle le veut, sans vote du conseil municipal. Nous avons eu la confirmation du haut-commissariat”. Re-ambiance.
Après maints échanges, pour ne pas dire lavage de linge sale dans la majorité, la modification de l'ordre du jour a été mise au vote et validée par 17 voix pour et 16 contre. Bruno Sandras a immédiatement mis en garde : “Toutes les délibérations suivantes seront rejetées et on a prévu l'étape suivante”. Un plan qui s'est déroulé sans accroc pour la minorité devenue majoritaire. Toutes les délibérations ont été rejetées grâces aux 10 voix de la minorité et à 7 élus de la majorité de Sonia Taae… Parmi ces délibérations, la très importante troisième modification du budget principal pour l'exercice 2021.
Les élus de Papara ont été convoqués ce lundi pour un nouveau conseil municipal avec à l'ordre du jour pas moins de douze délibérations, et non des moindres : Budget de la commune, mais aussi “maintien ou non” à leurs postes des premier, quatrième et septième adjoints au maire, respectivement Roonui Fenuaiti, Sylvana Aukara et Claude Teriipaia… Ambiance.
Dès le début de la séance, la tāvana Sonia Taae a décidé, toute seule, le report des délibérations relatives aux limogeages des adjoints au maire. Les débats ont alors commencé à s'envoler, l'ancien tāvana Bruno Sandras rappelant que cette décision ne relevait pas de son bon vouloir mais bien du conseil municipal : “Une modification de l'ordre du jour doit être votée”. Et Sonia Taae de répliquer : “Il n'y a pas de raison à cette modification de l'ordre du jour, c'est juste un report”. La directrice générale des services (DGS), Catherine Perdriau-Wong, confirme. “ Tāvana est le maître de l'ordre du jour. Elle peut le modifier comme elle le veut, sans vote du conseil municipal. Nous avons eu la confirmation du haut-commissariat”. Re-ambiance.
Après maints échanges, pour ne pas dire lavage de linge sale dans la majorité, la modification de l'ordre du jour a été mise au vote et validée par 17 voix pour et 16 contre. Bruno Sandras a immédiatement mis en garde : “Toutes les délibérations suivantes seront rejetées et on a prévu l'étape suivante”. Un plan qui s'est déroulé sans accroc pour la minorité devenue majoritaire. Toutes les délibérations ont été rejetées grâces aux 10 voix de la minorité et à 7 élus de la majorité de Sonia Taae… Parmi ces délibérations, la très importante troisième modification du budget principal pour l'exercice 2021.
“La majorité a basculé”
Avant la levée de la séance, Bruno Sandras a tenu à ce qu'un courrier signé par la majorité des élus soit enregistré au procès verbal du conseil et par la mairie. “On va demander au maire de convoquer d'urgence un conseil municipal où nous, les élus, on va lui retirer ses délégations de pouvoir. Elle tient ses délégations du conseil municipal, comme elle l'a fait avec les adjoints. Ils tiennent leurs délégations du maire, elle les a retirées. Et l'étape suivante, on lui retire son titre de maire. C'est prévu par les textes, mais on n'a jamais expérimenté ça en Polynésie. Ce qui se passe à Papara est un peu spécial. En l'espace d'un an, la majorité a basculé”.
Dans ce courrier, les élus reprochent principalement à la tāvana de s'en être prise au septième adjoint Claude Teriipaia “par pure vengeance”. Et concernant les autres adjoints, Roonui Fenuaiti et Sylvana Aukara, les élus considèrent que tāvana Sonia Taae les accuse “d'être à l'initiative de l'instabilité de votre majorité”. Mais pour cette minorité désormais majoritaire, leur seul tort est d'avoir “constaté vos pratiques abusives sur l'utilisation des deniers publics, vos difficultés relationnelles (...) votre manque de transparence sur l'octroi des fare OPH”.
“Moi aussi j'ai mon mot à dire”, a mis en garde la tāvana Sonia Taae, en menaçant d'un retour aux urnes par une démission massive des élus de sa liste. “Je vais tout casser et ramener dans les mains de la population”. Re-re-ambiance.
Et rendez-vous au prochain conseil municipal…
Dans ce courrier, les élus reprochent principalement à la tāvana de s'en être prise au septième adjoint Claude Teriipaia “par pure vengeance”. Et concernant les autres adjoints, Roonui Fenuaiti et Sylvana Aukara, les élus considèrent que tāvana Sonia Taae les accuse “d'être à l'initiative de l'instabilité de votre majorité”. Mais pour cette minorité désormais majoritaire, leur seul tort est d'avoir “constaté vos pratiques abusives sur l'utilisation des deniers publics, vos difficultés relationnelles (...) votre manque de transparence sur l'octroi des fare OPH”.
“Moi aussi j'ai mon mot à dire”, a mis en garde la tāvana Sonia Taae, en menaçant d'un retour aux urnes par une démission massive des élus de sa liste. “Je vais tout casser et ramener dans les mains de la population”. Re-re-ambiance.
Et rendez-vous au prochain conseil municipal…
Roonui Fenuaiti, premier adjoint : “Le dialogue est rompu”
“Pourquoi ce retrait soudain alors qu'elle avait déclaré que tout s'était arrangé et que la majorité était toujours de 23 ? Aujourd'hui, j'ai eu la surprise du retrait de mes fonctions. Elle a dit que j'avais créé un autre groupe au sein même du groupe et que je voulais avoir le titre de maire. Ce n'est pas du tout vrai (...). Si je veux être maire de Papara, je dois attendre les élections de 2026 et me présenter en tant que tel (…). D'abord c'est ma délégation qui a été retirée, car sans délégation on ne touche pas d'indemnités. Mais on est là pour travailler pour la commune. Elle pensait que peut-être qu'en me retirant mes délégations je vais revenir, c'est genre une punition. Mais je ne suis pas là pour les indemnités. Je suis là pour la population (...). Si on en est là c'est qu'il n'y a plus de dialogue, le dialogue est rompu aujourd'hui. Je n'ai pas dit que je ne suis plus dans la majorité, mais on a attendu qu'il y ait une rencontre avec les sept élus. Aujourd'hui je suis hésitant pour sortir ou pas de la majorité (...). Je ne peux pas fonctionner comme cela. Il va bien falloir que je me positionne à un moment donné et dans les jours prochains je ferais une déclaration”.
Bruno Sandras, élu et ancien maire : “Il y a une main invisible qui n'est pas là”
“On vient de perdre une heure qui illustre une fois de plus l'incompétence de l'équipe qui dirige la commune de Papara (...). Il faut avouer, il y a une espèce de main invisible qui n'est pas là physiquement mais qui dirige la commune et c'est cela le drame de la commune (...). Je suis triste de la situation car un maire c'est un leader qui doit savoir comment faire pour que l'huile tourne bien dans les rouages. Aujourd'hui le divorce est consommé entre eux, malheureusement on a rien à voir là dedans. (...). Le problème, c'est qu'elle a retiré les délégations de ses adjoints les plus proches qui n'ont pas accepté et qui sont venus rejoindre la minorité pour, à priori, constituer une majorité (...). En dehors de nos séances il y a une forte pression sur les membres du conseil municipal. L'ancien maire va à domicile mettre la pression, pour les menacer pratiquement et leur dire : n'oubliez pas il y a votre fille qui travaille là et elle peut perdre son emploi. Ce sont des méthodes de quoi ça franchement ?”
Sonia Taae, tāvana de Papara : “Ils ont un problème dans la tête”
Les élus demandent le retrait de vos délégations ?
“Non, je ne suis pas pour sa proposition. Moi aussi j'ai ma loi, je connais aussi la loi. La loi c'est de casser l'équipe. Je vais tout casser et ramener dans les mains de la population. Et on le peut. La loi de tāvana, c'est de ramener devant la population pour pouvoir re-voter".
Dix délibérations sur douze ont été rejetées, quel est votre sentiment ?
“On va laisser et on va retravailler encore dessus et après on verra s'ils reviennent ou pas. On leur donne encore une chance”.
Pourquoi ces retraits de fonction ?
“Il n'y a plus de confiance (...). Ils n'ont pas soutenu le budget de Fenua Ma. Comment on fait alors ? Et la population comment on fait ?”.
Vous n'avez plus la majorité ?
“Tu sais pourquoi ? Aujourd'hui tout le monde veut être tāvana, comme si c'était l'équipe de l'ancien tāvana Taae. Aujourd'hui, c'est moi qui suis là”.
Ils vous reprochent des choix sur l'octroi des fare OPH ?
“Pour les fare OPH, c'est tout le monde qui a fait la demande. Et c'est normal que je réponde car je suis tāvana. Il y en a, c'est moi qui choisi. Sinon on discute avec l'OPH et ce n'est pas moi qui décide. Mon premier adjoint ne me soutient pas, car il n'est pas d'accord. Ils sont sept à partir. Ils ont un problème dans la tête”.
“Non, je ne suis pas pour sa proposition. Moi aussi j'ai ma loi, je connais aussi la loi. La loi c'est de casser l'équipe. Je vais tout casser et ramener dans les mains de la population. Et on le peut. La loi de tāvana, c'est de ramener devant la population pour pouvoir re-voter".
Dix délibérations sur douze ont été rejetées, quel est votre sentiment ?
“On va laisser et on va retravailler encore dessus et après on verra s'ils reviennent ou pas. On leur donne encore une chance”.
Pourquoi ces retraits de fonction ?
“Il n'y a plus de confiance (...). Ils n'ont pas soutenu le budget de Fenua Ma. Comment on fait alors ? Et la population comment on fait ?”.
Vous n'avez plus la majorité ?
“Tu sais pourquoi ? Aujourd'hui tout le monde veut être tāvana, comme si c'était l'équipe de l'ancien tāvana Taae. Aujourd'hui, c'est moi qui suis là”.
Ils vous reprochent des choix sur l'octroi des fare OPH ?
“Pour les fare OPH, c'est tout le monde qui a fait la demande. Et c'est normal que je réponde car je suis tāvana. Il y en a, c'est moi qui choisi. Sinon on discute avec l'OPH et ce n'est pas moi qui décide. Mon premier adjoint ne me soutient pas, car il n'est pas d'accord. Ils sont sept à partir. Ils ont un problème dans la tête”.