PAPEETE, le 28 février 2017 -Un sous-marin de tourisme immobilisé dans le lagon de Bora Bora depuis trois ans, avec "deux ou trois tonnes" de batteries, risque menace de polluer le lagon. Depuis qu'un citoyen a lancé l'alerte vendredi, les services administratifs commencent à se mobiliser, mais ils se renvoient tous la balle.
Gérard Bion est inquiet. Cela fait trois ans qu'il a emménagé dans une petite maison à Vaitape au bord du lagon, mais cela fait aussi trois ans qu'il voit un sous-marin abandonné. Inquiet en voyant l'épave pencher dangereusement, il a décidé de publié un message sur les réseaux sociaux pour alerter l'opinion publique. "Je le vois tous les jours, il est à 20 mètres de chez moi. Je vois surtout le sous-marin se dégrader depuis trois ans et personne de s'en occuper. Ce qui m'inquiète, c'est surtout que depuis quelques jours que le sous-marin commence à pencher, ce qui veut dire que de l'eau est en train de rentrer dans l'engin. Le plus inquiétant c'est qu'il y a environ trois tonnes de batteries remplies d'acide, si ça coule j'ai peur des dégâts que ça fera dans le lagon", raconte Gérard Bion.
Gérard Bion est inquiet. Cela fait trois ans qu'il a emménagé dans une petite maison à Vaitape au bord du lagon, mais cela fait aussi trois ans qu'il voit un sous-marin abandonné. Inquiet en voyant l'épave pencher dangereusement, il a décidé de publié un message sur les réseaux sociaux pour alerter l'opinion publique. "Je le vois tous les jours, il est à 20 mètres de chez moi. Je vois surtout le sous-marin se dégrader depuis trois ans et personne de s'en occuper. Ce qui m'inquiète, c'est surtout que depuis quelques jours que le sous-marin commence à pencher, ce qui veut dire que de l'eau est en train de rentrer dans l'engin. Le plus inquiétant c'est qu'il y a environ trois tonnes de batteries remplies d'acide, si ça coule j'ai peur des dégâts que ça fera dans le lagon", raconte Gérard Bion.
Dans sa publication sur les réseaux sociaux, il indique : "On attend qu'il coule pour polluer le corail ou on contraint à le sortir sur la terre ferme pour le démanteler ? Les photos prises récemment montrent une gîte prononcée, ce qui fait penser qu'il n'y a pas de temps à perdre avant d'être obligé de le renflouer, ce qui multiplierait considérablement les frais..." Le voisin du bateau touristique, qui préfère se définir comme un lanceur d'alerte plutôt qu'un riverain excédé, a joint des photos de l'épave. "Il ne me dérange pas, mais je ne veux pas qu'il pollue le lagon. C'est au propriétaire de s'en occuper et de prendre les mesures nécessaires", ajoute-t-il. Autre sujet de préoccupation pour M. Bion, les cordages qui retiennent le bateau : "Les cordes ont une dizaine d'années, elles commencent à être bien vieille. Si jamais un cyclone ou de forts vents passaient par-là, il y a de fortes chances que les cordes lâchent", s'inquiète l'homme. "Le propriétaire a tout intérêt à s'en occuper maintenant et à le sortir de l'eau tant qu'il est encore à flots. S'il coule, ça va lui coûter deux fois plus cher", ajoute M. Bion.
Le problème est justement là : ce mini sous-marin, qui peut contenir jusqu'à dix personnes, appartenait à un certain Jacques M.. Or, l'entreprise Bora Bora Submarine a été placée en liquidation judiciaire il y a trois ans. Lors de celle-ci, la Banque de Tahiti aurait saisi le sous-marin en question. Si la commune de Bora Bora désigne la banque comme propriétaire du bâtiment, cette dernière dément formellement cette information.
Le problème est justement là : ce mini sous-marin, qui peut contenir jusqu'à dix personnes, appartenait à un certain Jacques M.. Or, l'entreprise Bora Bora Submarine a été placée en liquidation judiciaire il y a trois ans. Lors de celle-ci, la Banque de Tahiti aurait saisi le sous-marin en question. Si la commune de Bora Bora désigne la banque comme propriétaire du bâtiment, cette dernière dément formellement cette information.
De son côté, la mairie de Bora Bora a appris, vendredi, qu'un sous-marin de loisir était parqué dans ses eaux depuis trois ans après que la publication de Gérard Bion ait été partagée plus de 600 fois, il en va de même pour la direction de l'Environnement. Des médias tels que Polynésie 1ère ou encore TNTV ont relayé la publication.
La direction de l'Environnement se tourne vers la commune et la direction des Affaires maritimes. "Pour l'instant, il n'y a pas de dommage. Nous pourrions agir pour forcer la chose, mais c'est d'abord à la mairie de contacter le propriétaire", nous indique-t-on à la direction de l'Environnement. "Les batteries sont un risque limité. En effet, l'acide n'est pas un élément dangereux dans ce milieu, parce qu'il est rapidement neutralisé par l'eau de mer. Par contre, si le bateau reste dans l'eau pendant des années, c'est le plomb qui est le plus dangereux. Mais il n'y a pas de moteur à gasoil sur cet engin, il n'y pas d'hydrocarbures donc le risque est limité", poursuit-on à la direction de l'Environnement. "Il faudrait quand même récupérer les batteries, les expédier à Tahiti et sortir le bateau de l'eau parce qu'il va créer une gêne à la circulation, voire un danger. Il y a des procédures. Normalement, ça devrait être réglé rapidement par l'actuel propriétaire de l'épave", conclut Claude Serra Directeur de la direction de l'Environnement.
La direction de l'Environnement se tourne vers la commune et la direction des Affaires maritimes. "Pour l'instant, il n'y a pas de dommage. Nous pourrions agir pour forcer la chose, mais c'est d'abord à la mairie de contacter le propriétaire", nous indique-t-on à la direction de l'Environnement. "Les batteries sont un risque limité. En effet, l'acide n'est pas un élément dangereux dans ce milieu, parce qu'il est rapidement neutralisé par l'eau de mer. Par contre, si le bateau reste dans l'eau pendant des années, c'est le plomb qui est le plus dangereux. Mais il n'y a pas de moteur à gasoil sur cet engin, il n'y pas d'hydrocarbures donc le risque est limité", poursuit-on à la direction de l'Environnement. "Il faudrait quand même récupérer les batteries, les expédier à Tahiti et sortir le bateau de l'eau parce qu'il va créer une gêne à la circulation, voire un danger. Il y a des procédures. Normalement, ça devrait être réglé rapidement par l'actuel propriétaire de l'épave", conclut Claude Serra Directeur de la direction de l'Environnement.
Contactée par la rédaction, la commune de Bora Bora a indiqué : i["La Mairie est […] au fait de ce dossier. Un courrier sera adressé au propriétaire du bateau qui est la Banque de Tahiti, afin de prendre urgemment les dispositions nécessaires pour l'extraire de l'eau.]i" "Nous sommes en train de travailler sur le dossier avec la direction de l'Environnement et le ministère de l'Équipement", a ajouté la communication de la mairie.
La direction des Affaires maritime a ouvert une enquête lundi. Le service s'interroge car le ministère avait lancé un recensement des épaves sur l'ensemble du domaine maritime. Un courrier avait été envoyé à toutes les communes. Selon nos informations, aucune n'a été recensée à Bora Bora. La direction des Affaires maritimes rappelle que "normalement, pour ouvrir une enquête, il nous faut un constat ou un signalement. En l'occurrence, nous ouvrons nous même l'enquête suite à l'information diffusée sur les réseaux sociaux." Même si le sous-marin n'est pas de son ressort, mais plutôt de celui de l'État, la direction des Affaires maritimes regrette que le signalement n'ai pas été fait plutôt. "Normalement, l'enlèvement se fait à la charge du propriétaire, il nous faut le retrouver."
Ainsi, à moins que les services du Pays ne prennent l'affaire en main, il faudra attendre d'avoir retrouvé le propriétaire pour que le sous-marin quitte les eaux du lagon
Ainsi, à moins que les services du Pays ne prennent l'affaire en main, il faudra attendre d'avoir retrouvé le propriétaire pour que le sous-marin quitte les eaux du lagon