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Un nouveau master "transition énergétique" pour l'Université de Polynésie


Eric Conte, le président de l'université de la Polynésie française et Grégoire de Chillaz, président directeur général d'EDT Engie ont signé, mardi matin, une convention de collaboration entre l'université et EDT
Eric Conte, le président de l'université de la Polynésie française et Grégoire de Chillaz, président directeur général d'EDT Engie ont signé, mardi matin, une convention de collaboration entre l'université et EDT
PUNAAUIA, le 26 avril 2016 - L'université a annoncé ce mardi matin la création d'un master "gestion des énergies en milieu insulaire et tropical" en partenariat avec EDT.
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Pour la première fois, l'université de Polynésie s'associe avec une entreprise privée afin de créer un master "Gestion des énergies en milieu insulaire Tropical". Eric Conte, le président de l'université de la Polynésie française et Grégoire de Chillaz, président directeur général d'EDT Engie ont signé, mardi matin, une convention de collaboration afin de mettre en place une chaire d'entreprise EDT/UPF pour former et préparer des jeunes experts polynésiens à la transition énergétique.

Cette formation de niveau master se déroulerait en deux temps, une formation continue en métropole pour la première année, suivie d'une deuxième année en Polynésie. Les partenariats avec les universités métropolitaines n'étant pas totalement finalisés, le nom de l'université qui accueillera les étudiants qui suivraient ce cursus n'est pas encore certain, mais il se pourrait que ce soit l'université de Franche-Comté. Le cursus vise à développer un pôle de compétences scientifiques et technologiques dans le domaine des énergies renouvelables adapté au contexte local par la mise en place de programmes de recherche et de formation.

"La création d'une chaire répond à la volonté d'EDT Engie d'assumer pleinement ses responsabilités de concessionnaire de service public et contribuer au développement durable du Pays à travers l'ensemble de ses actions et propositions, en termes de performance et d'efficience économique, de responsabilité sociale et sociétale et de préservation de l'environnement et des ressources" indique le communiqué de presse.

De fait, le PDG d'EDT Engie n'a pas manqué de faire connaître son désir de voir la formation mise en place pour la rentrée scolaire 2016-2017. Car en plus de former ses cadres de demain, EDT mise sur ce partenariat pour avancer dans les recherches pour la communauté énergétique. "Le secteur de l'énergie est en pleine mutation. La transition énergétique appelle à des évolutions technologiques majeures, et une bonne compréhension du sujet de l'énergie dont on sait la complexité et donc nous avons besoin d'avoir des cadres, des ingénieurs formés en Polynésie pour accompagner le développement de cette transition énergétique." De fait Grégoire de Chillaz a lancé un appel aux autres entreprises dans les énergies traditionnelles et les énergies renouvelables à venir les rejoindre dans le financement de cette chaire. "Pour l'instant, nous sommes les seuls financeurs et j'appelle de mes vœux qu'un certain nombre d'autres entreprises du secteur de l'énergie nous rejoigne pour que nous ne soyons pas les seuls à fiancer une telle structure ", a-t-il indiqué.

De leur côté, les chargés de la formation semblent plus sceptiques, le principal défi est en effet de recruter des étudiants polynésiens ayant les diplômes leur permettant de suivre la formation. "Là, le premier challenge, c'est de trouver des étudiants qui pourraient intégrer le M1 en 2016 et à ce moment-là, on ouvrirait le master 2 en 2017", indique Pascal Ortega, professeur à l'UPF.

En effet, l'université crée ce master cependant, elle n'a pas de licence qui forme à 100 % les étudiants pour intégrer ce master. Il existe une licence professionnelle et éventuellement une licence de physique-chimie qui leur permettrait d'y accéder, mais avec des lacunes et des retards à rattraper.
Selon le président de l'université, loin d'être polémique ce premier partenariat avec une entreprise permet d'élargir la proposition que l'on peut faire aux jeunes Polynésiens. "Pour nous, c'est proposer davantage en même temps dans un domaine professionnalisant", indique ce dernier.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 26 Avril 2016 à 17:37 | Lu 2247 fois