Tahiti, le 9 mai 2022 – À un mois du Polynesian Islands Crypto Summit (PICS) du 5 au 7 juin à l'InterContinental à Faa'a, le co-organisateur de l'événement, rédacteur en chef du média français spécialisé dans l'économie crypto et blockchain Le Journal du Coin mais également résident de Moorea, Hellmouth Banner, tente un exercice –périlleux– de vulgarisation de l'information autour de l'écosystème de la crypto-économie. Dans une interview à Tahiti Infos, il évoque les objectifs avant tout pédagogiques d'un sommet qui rassemblera des sommités internationales du secteur, à l'opposé complète de la vision spéculative et des idées reçues sur l'argent facile que le PICS entend justement “combattre”. Surtout, il esquisse tout l'intérêt que peut tirer la Polynésie de cette innovation technologique.
Hellmouth Banner, c'est un pseudo et votre identité n'est pas connue. S'agit d'une forme d'habitude dans votre secteur d'activité et pourquoi ?
“Effectivement, c'est un pseudonyme. C'est même un nom de plume plus exactement. Originellement, c'est un pseudo que j'utilise parce que lorsque que je commence à m'immerger dans le sujet blockchain-crypto, c'est en parallèle de mon activité professionnelle. Rares sont les gens qui partent de zéro, il y a un moment d'acclimatation en général et puis ce moment d'épiphanie où l'on se dit : j'y vais à 200%. Et pendant ce moment de transition, considérant que l'écosystème, l'industrie et le sujet sont complexes et parfois associés à certaines idées reçues, il m'a semblé plus confortable d'utiliser ce nom de plume que j'utilisais pour travailler pour le Journal du Coin dont je suis devenu rédacteur au chef aujourd'hui. Mais il est vrai que dans notre industrie, peut-être davantage que la moyenne, on a une vigilance et une affection pour la notion de pseudonymat. Et dès qu'on y réfléchit un peu, le fait de pouvoir communiquer ou échanger avec cette protection qu'offre le pseudonymat, c'est une chose très importante. Ce sont des valeurs qui parfois peuvent étonner, mais en réalité le pseudonymat, et le chiffrage des données y compris, sont des notions qui sont reconnues y compris par l'ONU dans le droit positif international, qui considère que le droit au chiffrement des données, à la confidentialité et également au pseudonymat sur internet sont fondamentaux.”
Vous êtes le rédacteur en chef du Journal du Coin, un magazine spécialisé à portée nationale voire internationale que vous gérez depuis Moorea. Est-ce que c'est un exercice que l'insularité rend difficile ?
“Sur le papier, on pourrait se dire que c'est un exercice acrobatique et difficile. Dans la réalité, on peut extraire de gros avantages de bosser de Polynésie, y compris pour un média en France. Cela fait pourtant un moment que ça dure pour moi. J'étais rédacteur au Journal du Coin, avant de prendre la rédaction en chef d'un autre média spécialisé dans le secteur puis de revenir au Journal du Coin pour en devenir le rédacteur en chef depuis un an et demi. En réalité, c'est plein d'avantages. Typiquement, nous travaillons ici lorsque tout le monde dort en Europe et un peu aux États-Unis. Donc, ce qui se passe, c'est qu'à l'échelle d'un média, j'ai des collaborateurs qui sont un peu partout sur la planète –la plupart en Europe, mais aussi en Afrique du Nord ou en Asie– et qu'on couvre la totalité des fuseaux horaires. A l'échelle de l'Europe, je coordonne mon équipe pendant qu'elle dort et quand elle se réveille, elle a déjà le chemin de fer qui est prêt. Je vais me coucher et l'équipe prend le relai. (…) Ça fonctionne très bien et c'est la démonstration d'ailleurs qu'en étant aux antipodes, on n'est pas si handicapés et que l'on peut vraiment travailler comme ça. C'est d'ailleurs l'un des sujets du PICS. On va parler digital-nomadisme et du fait qu'en étant en Polynésie, vous pouvez travailler pour l'écosystème blockchain ou web3 à travers le monde. Et quelquefois, notre place dans le Pacifique et avec nos fuseaux tropicaux, nous positionne comme une force intéressante pour certaines sociétés.”
Hellmouth Banner, c'est un pseudo et votre identité n'est pas connue. S'agit d'une forme d'habitude dans votre secteur d'activité et pourquoi ?
“Effectivement, c'est un pseudonyme. C'est même un nom de plume plus exactement. Originellement, c'est un pseudo que j'utilise parce que lorsque que je commence à m'immerger dans le sujet blockchain-crypto, c'est en parallèle de mon activité professionnelle. Rares sont les gens qui partent de zéro, il y a un moment d'acclimatation en général et puis ce moment d'épiphanie où l'on se dit : j'y vais à 200%. Et pendant ce moment de transition, considérant que l'écosystème, l'industrie et le sujet sont complexes et parfois associés à certaines idées reçues, il m'a semblé plus confortable d'utiliser ce nom de plume que j'utilisais pour travailler pour le Journal du Coin dont je suis devenu rédacteur au chef aujourd'hui. Mais il est vrai que dans notre industrie, peut-être davantage que la moyenne, on a une vigilance et une affection pour la notion de pseudonymat. Et dès qu'on y réfléchit un peu, le fait de pouvoir communiquer ou échanger avec cette protection qu'offre le pseudonymat, c'est une chose très importante. Ce sont des valeurs qui parfois peuvent étonner, mais en réalité le pseudonymat, et le chiffrage des données y compris, sont des notions qui sont reconnues y compris par l'ONU dans le droit positif international, qui considère que le droit au chiffrement des données, à la confidentialité et également au pseudonymat sur internet sont fondamentaux.”
Vous êtes le rédacteur en chef du Journal du Coin, un magazine spécialisé à portée nationale voire internationale que vous gérez depuis Moorea. Est-ce que c'est un exercice que l'insularité rend difficile ?
“Sur le papier, on pourrait se dire que c'est un exercice acrobatique et difficile. Dans la réalité, on peut extraire de gros avantages de bosser de Polynésie, y compris pour un média en France. Cela fait pourtant un moment que ça dure pour moi. J'étais rédacteur au Journal du Coin, avant de prendre la rédaction en chef d'un autre média spécialisé dans le secteur puis de revenir au Journal du Coin pour en devenir le rédacteur en chef depuis un an et demi. En réalité, c'est plein d'avantages. Typiquement, nous travaillons ici lorsque tout le monde dort en Europe et un peu aux États-Unis. Donc, ce qui se passe, c'est qu'à l'échelle d'un média, j'ai des collaborateurs qui sont un peu partout sur la planète –la plupart en Europe, mais aussi en Afrique du Nord ou en Asie– et qu'on couvre la totalité des fuseaux horaires. A l'échelle de l'Europe, je coordonne mon équipe pendant qu'elle dort et quand elle se réveille, elle a déjà le chemin de fer qui est prêt. Je vais me coucher et l'équipe prend le relai. (…) Ça fonctionne très bien et c'est la démonstration d'ailleurs qu'en étant aux antipodes, on n'est pas si handicapés et que l'on peut vraiment travailler comme ça. C'est d'ailleurs l'un des sujets du PICS. On va parler digital-nomadisme et du fait qu'en étant en Polynésie, vous pouvez travailler pour l'écosystème blockchain ou web3 à travers le monde. Et quelquefois, notre place dans le Pacifique et avec nos fuseaux tropicaux, nous positionne comme une force intéressante pour certaines sociétés.”
"Les seuls qui réussissent à réellement sortir leur épingle du jeu, ce n'est pas monsieur et madame Tout-le-Monde"
Pouvez-vous nous présenter succinctement l'événement PICS que vous allez organiser en juin prochain et surtout nous dire à quel public ce sommet est destiné ?
“Alors, il est parfaitement destiné à quelqu'un qui ne connaît rien du tout à ce sujet. (…) Le PICS, première édition les 5, 6 et 7 juin prochain à l'hôtel InterContinental de Faa'a, s'annonce d'abord assez prometteur en dépit de sa jeunesse, parce qu'on a réussi à attirer des acteurs internationaux de l'écosystème parmi lesquels Avalanche ou Elrond Network. Ce sont des noms qui sont peut-être un peu nébuleux pour le grand public, mais ce sont à chaque fois des acteurs qui pèsent plusieurs dizaines de milliards de dollars à l'échelle internationale. On a des acteurs français qui ont pour avantage d'être nés et d'avoir grandi dans l'écosystème de régulation français, c'est-à-dire l'un de ceux les plus exigeants au monde. Moralité, on n'est face à des acteurs qui ne sont pas des rigolos. On est face à des structures qui ont grandi avec l'Autorité des marchés financiers, qui ont obtenu tous les visas permettant de décliner les produits et les services associés à la crypto. J'insiste là-dessus, parce qu'on n'est pas face à des structures nébuleuses ou à des réseaux obscurs qui distribueraient sous le manteau des choses bizarres. On est sur des produits de plus en plus régulés, même s'ils sont financiers et spécialement parce qu'ils sont financiers, et de toutes façons on a aussi tout un tas d'autres services qu'on découvrira pendant le PICS qui ne sont pas forcément financiers. Qui touchent plus à la technologie, à l'art ou à l'industriel.”
Ce sommet ne se résume pas seulement à la crypto-monnaie, pourquoi est-ce important de le préciser ? Plus précisément, on assimile régulièrement le bitcoin ou les crypto-monnaies à la spéculation et à une nouvelle forme de trading, est-ce représentatif ou réducteur ?
“Il ne s'agit pas de se voiler la face. Il y a une réalité de l'appréhension par le public du domaine des crypto-actifs par les crypto-monnaies et pas pour l'élégance de cette nouvelle technologie, mais pour sa dimension spéculative. Ce n'est pas propre à la crypto cette envie spéculative, c'est propre à l'humain. Le capitaliste moyen, depuis deux siècles de révolution industrielle, a toujours été attiré par les nouveaux produits avec de potentiels rendements importants. Et la crypto-monnaie rentre dans ce cadre-là. Dans les faits, si on exclut tout le reste du sujet qui nous intéresse pour le PICS, il y a une réalité spéculative autour du milieu crypto-monétaire. Bitcoin est l'actif de l'époque moderne qui a connu la croissance la plus affolante, parti de zéro en janvier 2009 pour atteindre une croissance de six millions de pourcents en 12 à 13 ans. Ça, c'est l'éléphant au milieu du salon. Le Bitcoin et les crypto-monnaies sont des systèmes extrêmement spéculatifs qui font briller les yeux. Mais attention, “spoiler”, les seuls qui réussissent à réellement sortir leur épingle du jeu, ce n'est pas monsieur et madame Tout-le-Monde. Le message qu'il faut bien faire passer, c'est que les gagnants de ce jeu spéculatif ne sont jamais ou très rarement les particuliers.”
On retrouve aujourd'hui toute sortes de formations en ligne ou de séminaire qui promeuvent une sorte d'argent facile via la crypto-monnaie…
“Effectivement. Pire encore, sur le fond de cette réalité spéculative et économique, des personnes exploitent cet écosystème avec des démarches d'escrocs, de mécaniques illégales, de systèmes de pyramides de Ponzi, qui sont construits non plus sur la technologie ou des phénomènes de marchés, mais sur des systèmes de “Fear of missing out” –“peur de manquer”– qui sont des ressorts boursiers très connus. C'est un ressort traditionnel qui consiste à dire : ne ratez pas le train des crypto-monnaies, vous avez raté le train du Bitcoin mais ne ratez pas le train des X ou Ycoin… Le problème de la blockchain ou des crypto-monnaies, ce n'est pas tellement sa technologie, c'est le fait que c'est un réceptacle idéal pour toutes les passions humaines. Et notamment l'avidité, l'envie et la recherche de profits. Mais attention, ils ne sont pas victimes de promesses technologiques non tenues. Ils sont victimes de structures ou d'individus qui les ont escroqués dans l'opération en leur faisant briller les yeux. Ce qui est grave, c'est que ça abime les fondamentaux de la technologie qui passe pour une énorme machine, dans le meilleur des cas à être un casino et dans le pire à brasser du pognon et à ruiner les gens. Nous, par l'éducation et les conseils de prudence, on essaie de combattre évidemment ça. Mais le travail est titanesque, parce que nous passons par des biais qui ne sont pas “sexy”. Si j'avais créé un sommet intitulé 'Devenez riche avec Bitcoin', avec la crédibilité des acteurs qui viennent, je faisais un carton monumental. Et statistiquement, j'incitais la moitié de l'audience à me faire des chèques à l'issue du sommet. Or non, le PICS c'est tout l'inverse. Nous passons par un biais qui est inconfortable et peu évident, celui de la tech, de regarder derrière ce qui va vraiment changer nos vies et changer les usages du numérique. On va aussi parler de la crypto-monnaie, mais surtout pour éclairer les gens pour qu'ils prennent le moins de décisions les plus délirantes possibles après ce sommet.”
"L'attractivité de la Polynésie française est quand même assez évidente"
Cette d'économie basée sur les blockchains est-elle particulièrement développée aujourd'hui en Polynésie française ?
“Non. Il y a des initiatives assez intéressantes mais qui sont de l'ordre de l'épiphénomène. C’est-à-dire des gens ou des petites équipes qui se regroupent et se servent de l'existant. L'intérêt de ces technologies blockchain, c'est qu'elles sont open source, c'est-à-dire que n'importe qui peut s'en saisir. C'est d'ailleurs aussi source de problèmes. Donc, il est possible de faire ça en Polynésie, pour autant il n'y a rien de vraiment structuré. D'ailleurs, c'est aussi un des intérêts du PICS, celui de créer une sorte de vaisseau amiral autour duquel on va pouvoir agréger, dans un second temps, les initiatives pour se fédérer. Et c'est notamment aussi l'intérêt d'avoir parmi nos partenaires la Fédération française des professionnels de la blockchain, créée par le député Jean-Michel Mis, qui regroupe des acteurs pour porter l'émergence d'un tissu industriel et économique global. Dans ce contexte, j'aimerais que la Polynésie joue son rôle. Parce qu'on est loin, que l'on n'est pas nombreux. Et pourtant, on a quand même des compétences ici. Depuis qu'on a mis en place ce forum de l'événement PICS, on a maintenant plus de 650 personnes dessus, je suis épaté par le niveau des discussions, y compris techniques. C’est-à-dire qu'on a des gens qui discutent code, développement, smart contract de manière extrêmement solide et qui ne dépeindraient pas dans un événement parisien ou américain. On a également des initiatives extrêmement structurées qui ont déjà fait des levées de fonds, je pense à un projet qui s'appelle Ocean's Club avec lequel on échange. Et puis, ce qui est bien dans l'écosystème blockchain, c'est qu'on peut être au fin fond des Tuamotu ou des Australes, mais si on a un bout d'internet, un smartphone ou un ordinateur portable, on peut créer un projet crypto ou un projet web3 (…) en tant qu'artisan, en tant qu'artiste ou en tant qu'entrepreneur.”
Cet écosystème peut donc être pourvoyeur d'emploi et de développement économique pour la Polynésie ?
“Oui. Je pense qu'il y a deux grands vecteurs. D'une part, le fait que pour les Polynésiens, on n'ignore pas qu'on a un problème de diaspora, de gens qui s'exportent souvent dans le domaine économique en Amérique du Nord ou en Europe, parce qu'ils n'ont pas ou peu de débouchés professionnels ici. Alors, c'est un problème générationnel et on est moins impacté que dans des endroits comme Wallis et Futuna par exemple, mais c'est un problème qui existe ici. On est en contact avec de jeunes entrepreneurs polynésiens qui ne demanderaient que ça de revenir au fenua, mais qui pour exercer sont obligés par partir à la Sillicon Valley ou que sais-je. Mais ce qui est certain, c'est qu'on a la démonstration que dans cet écosystème blockchain et web3 que les gens sont beaucoup autodidactes. On est encore dans cette période de pionniers. (…) Et en Polynésie, cette mécanique marchera autant qu'ailleurs. L'éloignement ne changera rien et pourra même être une force. D'autre part, et je n'ignore pas que c'est un aspect qui peut parfois être polémique, dans notre écosystème, une grosse partie de l'industrie est animée par des gens qui se baladent tout le temps. Des digital-nomade, mais également des équipes entières ou des patrons de boîtes. Par exemple, pour le PICS, on a un intervenant qui d'ailleurs est un ancien tarder. Petite aparté, par rapport aux formations magiques sur Youtube Facebook qui vendent la possibilité de devenir tarder, ce monsieur a été vraiment trader pendant 15 ans dans des banques. Et il est là pour expliquer pourquoi c'est un vrai métier, avec une formation, très dure. Pourquoi un trader, c'est quelqu'un qui fait 50,5% de trade positifs et qui ne perd que 49,5% du temps. Alors qu'on nous vend une légende urbaine autour de la crypto qui annonce +20%, +50%, +100%... Ça ne fonctionne pas ça. Mais pour revenir à son profil, il a monté à partir de zéro une entreprise qui est devenue une multinationale. Il a des installations à travers le monde. Et là, il vient s'installer en Polynésie pour un mois. C’est-à-dire qu'il vient avec son ordinateur sous le bras. Il gère une équipe de presque 60 personnes. Et ça fonctionne. Je ne dis pas que tout le monde est capable de faire ça, que c'est une panacée et que ça va concerner 5 000 personnes qui vont venir en Polynésie tout d'un coup pour embaucher des gens sur place et dépenser leur argent. Je dis simplement qu'il y a quelque chose à voir de ce côté-là, parce que l'attractivité de la Polynésie française est quand même assez évidente pour toutes les raisons qu'on a évoquées.”
Binance, l'invité de marque
Hellmouth Banner annoncera ce mardi la présence d'un invité de marque au Polynesian Islands Crypto Summit (PICS) en la personne du responsable Europe “compliance and regulation” de Binance, la principale plateforme d'exchange crypto mondiale. Explications de l'organisateur du sommet…
“C'est un géant qui ne démérite pas, toute proportion gardée dans son écosystème, face à des Google ou Amazon. Et c'est très intéressant d'avoir Binance en Polynésie, encore plus que les autres acteurs. Parce que Binance est dirigée et a été fondée il n'y a que quatre ans par un homme d'affaires qui s'appelle Changpeng Zao. Or, Changpeng Zao a été invité par Cédric Ô (ex-Secrétaire d'État au Numérique) et a rencontré Bruno Le Maire (ex-ministre de l'Économie) en octobre 2020 au ministère et au secrétariat d'État au numérique à Bercy en expliquant qu'il avait décidé de faire de la France son QG européen. Au passage, il a annoncé un plan de 100 millions d'euros (12 milliards de Fcfp, NDLR) pour accompagner l'innovation crypto et blockchain en France qui s'appelle “Objectif Lune”. Et vendredi dernier, Binance a obtenu le statut PSAN pour 'prestataire de service en actifs numériques' qui est un agrément qui permet à un acteur de distribuer tout à fait légalement et de manière sécurisée des services crypto sur le territoire français en l'occurrence. Pourquoi nous avons souhaité avoir Binance en Polynésie, parce que nous avons trouvé que c'était extrêmement pertinent de dire à Binance : ne vous contentez pas de la France métropolitaine. Vous êtes dans une approche consistant à dire que vous êtes régulés et que vous voulez donner accès à des services financiers élaborés et intéressants à des populations éloignées des grands centres urbains et métropolitains. Venez apparaître dans des territoires ultramarins comme la Polynésie, qui est aussi la France, et au passage démontrez que vous êtes soucieux de cette inclusion financière de territoires éloignés. Ça sert beaucoup leur narratif et ça a vraiment du sens.”
“C'est un géant qui ne démérite pas, toute proportion gardée dans son écosystème, face à des Google ou Amazon. Et c'est très intéressant d'avoir Binance en Polynésie, encore plus que les autres acteurs. Parce que Binance est dirigée et a été fondée il n'y a que quatre ans par un homme d'affaires qui s'appelle Changpeng Zao. Or, Changpeng Zao a été invité par Cédric Ô (ex-Secrétaire d'État au Numérique) et a rencontré Bruno Le Maire (ex-ministre de l'Économie) en octobre 2020 au ministère et au secrétariat d'État au numérique à Bercy en expliquant qu'il avait décidé de faire de la France son QG européen. Au passage, il a annoncé un plan de 100 millions d'euros (12 milliards de Fcfp, NDLR) pour accompagner l'innovation crypto et blockchain en France qui s'appelle “Objectif Lune”. Et vendredi dernier, Binance a obtenu le statut PSAN pour 'prestataire de service en actifs numériques' qui est un agrément qui permet à un acteur de distribuer tout à fait légalement et de manière sécurisée des services crypto sur le territoire français en l'occurrence. Pourquoi nous avons souhaité avoir Binance en Polynésie, parce que nous avons trouvé que c'était extrêmement pertinent de dire à Binance : ne vous contentez pas de la France métropolitaine. Vous êtes dans une approche consistant à dire que vous êtes régulés et que vous voulez donner accès à des services financiers élaborés et intéressants à des populations éloignées des grands centres urbains et métropolitains. Venez apparaître dans des territoires ultramarins comme la Polynésie, qui est aussi la France, et au passage démontrez que vous êtes soucieux de cette inclusion financière de territoires éloignés. Ça sert beaucoup leur narratif et ça a vraiment du sens.”