Pour cette première édition au fenua, deux thèmes ont été retenus par le pays : celui de la naissance du droit en Polynésie française, et celui du fonctionnement du système judiciaire polynésien.
Papeete, le 24 septembre 2018 - Première édition jeudi prochain de la "Nuit du droit" en Polynésie française. L'événement se déroulera à l'assemblée et au palais de justice de Papeete. L'objectif : mieux faire connaître, à un large public, le droit, ses principes, ses institutions, ses métiers et montrer comment il protège les libertés.
Comment nait une loi de pays ? Comment se déroule une enquête de la gendarmerie, ou encore comment se passe une audience à la cour d'assises ? Jeudi prochain à partir de 17 heures les professionnels du droit et des représentants des forces de l'ordre tacheront d'apporter des réponses à l'ensemble de ces interrogations, à l'occasion de la première édition de la "Nuit du droit" en Polynésie française. Cet événement a été initié par le Conseil constitutionnel et s'était uniquement tenu à Paris le 4 octobre 2017. Pour sa seconde édition l'événement a été étendu aux collectivités d'Outre-mer. L'objectif étant de mieux faire connaître au public, le droit, ses principes, ses institutions, ses métiers et montrer comment il protège les libertés, garantit la sécurité juridique, permet le règlement pacifique des différends, et assure le bon fonctionnement de la vie économique et sociale. Et pour cette première édition au fenua, deux thèmes ont été retenus par le pays : celui de la naissance du droit en Polynésie française, et celui du fonctionnement du système judicaire polynésien.
HINARERE TAPUTU PRESIDENTE ET JOHN MAIRAI AU PERCHOIR
"Notre objectif avec cette première édition au fenua est d'instaurer une démarche festive autour du droit'" a indiqué Philippe Machenaud-Jacquier, secrétaire général du gouvernement. Une démarche festive et ludique puisque les différents thèmes seront abordés au cours de simulation et de jeux de rôles grandeur nature. Se tiendra d'abord en début de soirée une simulation d'un conseil des ministres, de réunions de commissions législatives, et d'une séance plénière sein desquelles siègeront en qualité d'élus ou de ministres d'un soir, des étudiants, ou des personnalités bien connus du fenua comme Hinarere Taputu, à la tête du gouvernement, ou encore John Mairai, au perchoir de l'assemblée territoriale. Philippe Machenaud-Jacquier a insisté par ailleurs, "on veut vraiment illustrer le circuit classique d'une loi en Polynésie avant son application, et montrer le rôle spécifique de chaque institution".
Ce premier jeu de rôles institutionnel sera ensuite suivi d'une reconstitution d'une scène de crime et de la simulation d'un procès pénal organisées au Palais de justice de Papeete. "On va présenter le travail des enquêteurs, de la police scientifique sur une affaire d'homicide involontaire à la suite d'un accident de la route. Il s'agira de montrer concrètement comment les faits sont exposés au tribunal au cours d'une audience (…) et aussi bien exposer les rôles des avocats de la défense, de la partie civile, magistrat du siège, etc " a précisé Thomas Pison, procureur général. "C'est l'occasion de vulgariser un peu les choses et de permettre au public de voir notre travail " a ajouté Me Huguet, représentant du barreau de Papeete. Et comme à l'assemblée des sera aussi assuré par des acteurs, principalement issue de la licence de droit de la Polynésie française, "pour leur donner un aperçu de leur possible métier futur, et de susciter des vocations dans la magistrature" a affirmé le procureur général.
Le public est donc invité jeudi prochain dès 17 heures à se rendre à l'assemblée territoriale pour participer et s'informer sur le droit.
Comment nait une loi de pays ? Comment se déroule une enquête de la gendarmerie, ou encore comment se passe une audience à la cour d'assises ? Jeudi prochain à partir de 17 heures les professionnels du droit et des représentants des forces de l'ordre tacheront d'apporter des réponses à l'ensemble de ces interrogations, à l'occasion de la première édition de la "Nuit du droit" en Polynésie française. Cet événement a été initié par le Conseil constitutionnel et s'était uniquement tenu à Paris le 4 octobre 2017. Pour sa seconde édition l'événement a été étendu aux collectivités d'Outre-mer. L'objectif étant de mieux faire connaître au public, le droit, ses principes, ses institutions, ses métiers et montrer comment il protège les libertés, garantit la sécurité juridique, permet le règlement pacifique des différends, et assure le bon fonctionnement de la vie économique et sociale. Et pour cette première édition au fenua, deux thèmes ont été retenus par le pays : celui de la naissance du droit en Polynésie française, et celui du fonctionnement du système judicaire polynésien.
HINARERE TAPUTU PRESIDENTE ET JOHN MAIRAI AU PERCHOIR
"Notre objectif avec cette première édition au fenua est d'instaurer une démarche festive autour du droit'" a indiqué Philippe Machenaud-Jacquier, secrétaire général du gouvernement. Une démarche festive et ludique puisque les différents thèmes seront abordés au cours de simulation et de jeux de rôles grandeur nature. Se tiendra d'abord en début de soirée une simulation d'un conseil des ministres, de réunions de commissions législatives, et d'une séance plénière sein desquelles siègeront en qualité d'élus ou de ministres d'un soir, des étudiants, ou des personnalités bien connus du fenua comme Hinarere Taputu, à la tête du gouvernement, ou encore John Mairai, au perchoir de l'assemblée territoriale. Philippe Machenaud-Jacquier a insisté par ailleurs, "on veut vraiment illustrer le circuit classique d'une loi en Polynésie avant son application, et montrer le rôle spécifique de chaque institution".
Ce premier jeu de rôles institutionnel sera ensuite suivi d'une reconstitution d'une scène de crime et de la simulation d'un procès pénal organisées au Palais de justice de Papeete. "On va présenter le travail des enquêteurs, de la police scientifique sur une affaire d'homicide involontaire à la suite d'un accident de la route. Il s'agira de montrer concrètement comment les faits sont exposés au tribunal au cours d'une audience (…) et aussi bien exposer les rôles des avocats de la défense, de la partie civile, magistrat du siège, etc " a précisé Thomas Pison, procureur général. "C'est l'occasion de vulgariser un peu les choses et de permettre au public de voir notre travail " a ajouté Me Huguet, représentant du barreau de Papeete. Et comme à l'assemblée des sera aussi assuré par des acteurs, principalement issue de la licence de droit de la Polynésie française, "pour leur donner un aperçu de leur possible métier futur, et de susciter des vocations dans la magistrature" a affirmé le procureur général.
Le public est donc invité jeudi prochain dès 17 heures à se rendre à l'assemblée territoriale pour participer et s'informer sur le droit.
Réactions
Sylvana Puhetini
représentante à l'assemblée
"Un format simple et ludique"
En Métropole ils organisent des tables rondes et des conférences pour la Nuit du droit, mais nous n'avons pas souhaité ce format pour la Polynésie. Le format que nous proposons avec la simulation d'un conseil des ministres ou d'une séance plénière, est simple et ludique pour le public à qui nous voulons faire connaître tout le circuit législatif et le rôle important des représentants à l'assemblée. A Les personnes ont tendance à nous critiquer à l'assemblée alors que ce n'est que du politique. Alors qu'il y a un vrai travail législatif qui est fait par tous les représentants, et que nous prenons très à cœur. Et au cours de la simulation en séance plénière un texte sur le port du pareo sera présenté. Cela permettra de faciliter les débats pour la soirée et qui peut-être aboutira un jour sur une vraie loi de pays.
_______________________________________________________
Christophe Machenaud-Jacquier,
secrétaire général du gouvernement
"Les gens pensent qu'il suffit de le dire pour que ça se fasse"
Le droit n'est pas moins compliqué en Polynésie qu'en Métropole, même si nous avons des lois spécifiques à notre territoire. Mais de toute façon les règles que nous établissons ici sont soumises à la constitution, aux principes généraux du droit et à plein d'autres normes. Du côté du pays ce que nous voulons faire comprendre au public c'est la difficulté qu'il y a à établir la norme. On a cette chance de pouvoir voter nos lois. Malheureusement les gens pensent qu'il suffit parfois de dire pour que ça se fasse. La réalité est en fait un peu plus compliqué et c'est ce que l'on va essayer de montrer aux uns et aux autres pendant cet événement. Ce qui est essentiel de comprendre aussi c'est que le conseil des ministres, et cette assemblée qui va se réunir de manière fictive va être tenu par des citoyens, pour des citoyens.
représentante à l'assemblée
"Un format simple et ludique"
En Métropole ils organisent des tables rondes et des conférences pour la Nuit du droit, mais nous n'avons pas souhaité ce format pour la Polynésie. Le format que nous proposons avec la simulation d'un conseil des ministres ou d'une séance plénière, est simple et ludique pour le public à qui nous voulons faire connaître tout le circuit législatif et le rôle important des représentants à l'assemblée. A Les personnes ont tendance à nous critiquer à l'assemblée alors que ce n'est que du politique. Alors qu'il y a un vrai travail législatif qui est fait par tous les représentants, et que nous prenons très à cœur. Et au cours de la simulation en séance plénière un texte sur le port du pareo sera présenté. Cela permettra de faciliter les débats pour la soirée et qui peut-être aboutira un jour sur une vraie loi de pays.
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Christophe Machenaud-Jacquier,
secrétaire général du gouvernement
"Les gens pensent qu'il suffit de le dire pour que ça se fasse"
Le droit n'est pas moins compliqué en Polynésie qu'en Métropole, même si nous avons des lois spécifiques à notre territoire. Mais de toute façon les règles que nous établissons ici sont soumises à la constitution, aux principes généraux du droit et à plein d'autres normes. Du côté du pays ce que nous voulons faire comprendre au public c'est la difficulté qu'il y a à établir la norme. On a cette chance de pouvoir voter nos lois. Malheureusement les gens pensent qu'il suffit parfois de dire pour que ça se fasse. La réalité est en fait un peu plus compliqué et c'est ce que l'on va essayer de montrer aux uns et aux autres pendant cet événement. Ce qui est essentiel de comprendre aussi c'est que le conseil des ministres, et cette assemblée qui va se réunir de manière fictive va être tenu par des citoyens, pour des citoyens.