PAPEETE, le 5 décembre 2016 - Enseignante à Raiatea, Anna Des profite de son temps libre pour s’adonner à ses passions artistiques : photographie, peinture… Elle a démarché des galeries new-yorkaises pour exposer certains de ses clichés. Une photographie tirée d’un travail mené sur le flou a été retenue pour une exposition à l’Agora Gallery.
"Pourquoi avoir tenté ma chance à New York ? Sûrement à cause du MoMA", répond Anna Des. Le MoMa c’est le Museum of Moderne Art. Un musée dont la renommée n’est plus à faire et qui qui fut l’un des premiers au monde à se doter d’un département spécifique consacré à la photographie. C’était en 1940.
Il y a quelques mois, Anna Des, enseignante de métier et photographe de passion, a envoyé quelques clichés personnels à des galeries new-yorkaises. Elle a eu une réponse rapide et positive de l’Agora Gallery qui lui a demandé des images supplémentaires et qui présente, jusqu’au 23 décembre, l’une de ses photos issue de recherches sur le flou (voir encadré).
Anna Des vit à Raiatea depuis un peu plus de trois ans. Elle enseigne le français au lycée professionnel. "Le hasard des mutations m’a menée Polynésie. C’est une chance extraordinaire que d’être ici. Mais je suis dans ma dernière année." Née à Paris, elle a travaillé à Montpellier et Créteil. Depuis toujours, elle s’exprime grâce à la peinture, la musique ou bien encore la photographie qui est "un bon moyen d’expression artistique". Son plus grand bonheur, enfant, était d’arpenter les allées de musées parisiens.
Elle a longtemps utilisé de l’argentique. "J’avais un appareil Lubitel qui me permettait de faire de la juxtaposition de photos. Je faisais plusieurs prises sans que la pellicule ne se déplace, les clichés s’imprimaient donc les uns sur les autres. J’adorais ça. Je me suis mise au numérique tard et un peu par la force des choses." À Raiatea il est difficile de se doter de pellicules, de les conserver, de faire développer ses clichés. L’éloignement mais aussi le climat sont deux facteurs qui ont pesé dans la balance de l’artiste.
Anna Des utilise la photographie de façon un peu plus professionnelle depuis cinq années. Son approche, plus professionnelle, signifie qu’elle s’est mise à répondre à des problématiques avec son appareil photo. Elle a suivi une formation au musée des beaux-arts de Sète pour réaliser des projets avec des élèves. Les conseils et techniques lui servent depuis pour assouvir sa passion personnelle.
Elle signe des images aux styles différents. "J’ai notamment des photos prises lors d’un voyage au pôle nord, d’autres prises sur l’étang de Thau près de Montpellier et d’autres, enfin, prises à l’occasion d’un travail sur le flou qui a duré près d’un an." En Polynésie elle s’est intéressée à la barrière de corail. "Ça m’attire, il y a beaucoup de couleurs. J’espère finaliser ce sujet avant de partir pour pouvoir exposer quelques photos près de chez moi."
Anna Des n’est pas pressée, elle prend son temps et mise sur la qualité plutôt que sur la quantité. "En Polynésie, l’art est partout, sur les tifaifai, les tatouages… J’apprends ici, je me nourris plus que je ne créé. Je sais que cela ressortira un jour." Après Raiatea elle espère se rendre en Guyane où elle a demandé sa mutation. "Je suis fascinée par la forêt amazonienne", explique-t-elle.
"Pourquoi avoir tenté ma chance à New York ? Sûrement à cause du MoMA", répond Anna Des. Le MoMa c’est le Museum of Moderne Art. Un musée dont la renommée n’est plus à faire et qui qui fut l’un des premiers au monde à se doter d’un département spécifique consacré à la photographie. C’était en 1940.
Il y a quelques mois, Anna Des, enseignante de métier et photographe de passion, a envoyé quelques clichés personnels à des galeries new-yorkaises. Elle a eu une réponse rapide et positive de l’Agora Gallery qui lui a demandé des images supplémentaires et qui présente, jusqu’au 23 décembre, l’une de ses photos issue de recherches sur le flou (voir encadré).
Anna Des vit à Raiatea depuis un peu plus de trois ans. Elle enseigne le français au lycée professionnel. "Le hasard des mutations m’a menée Polynésie. C’est une chance extraordinaire que d’être ici. Mais je suis dans ma dernière année." Née à Paris, elle a travaillé à Montpellier et Créteil. Depuis toujours, elle s’exprime grâce à la peinture, la musique ou bien encore la photographie qui est "un bon moyen d’expression artistique". Son plus grand bonheur, enfant, était d’arpenter les allées de musées parisiens.
Elle a longtemps utilisé de l’argentique. "J’avais un appareil Lubitel qui me permettait de faire de la juxtaposition de photos. Je faisais plusieurs prises sans que la pellicule ne se déplace, les clichés s’imprimaient donc les uns sur les autres. J’adorais ça. Je me suis mise au numérique tard et un peu par la force des choses." À Raiatea il est difficile de se doter de pellicules, de les conserver, de faire développer ses clichés. L’éloignement mais aussi le climat sont deux facteurs qui ont pesé dans la balance de l’artiste.
Anna Des utilise la photographie de façon un peu plus professionnelle depuis cinq années. Son approche, plus professionnelle, signifie qu’elle s’est mise à répondre à des problématiques avec son appareil photo. Elle a suivi une formation au musée des beaux-arts de Sète pour réaliser des projets avec des élèves. Les conseils et techniques lui servent depuis pour assouvir sa passion personnelle.
Elle signe des images aux styles différents. "J’ai notamment des photos prises lors d’un voyage au pôle nord, d’autres prises sur l’étang de Thau près de Montpellier et d’autres, enfin, prises à l’occasion d’un travail sur le flou qui a duré près d’un an." En Polynésie elle s’est intéressée à la barrière de corail. "Ça m’attire, il y a beaucoup de couleurs. J’espère finaliser ce sujet avant de partir pour pouvoir exposer quelques photos près de chez moi."
Anna Des n’est pas pressée, elle prend son temps et mise sur la qualité plutôt que sur la quantité. "En Polynésie, l’art est partout, sur les tifaifai, les tatouages… J’apprends ici, je me nourris plus que je ne créé. Je sais que cela ressortira un jour." Après Raiatea elle espère se rendre en Guyane où elle a demandé sa mutation. "Je suis fascinée par la forêt amazonienne", explique-t-elle.
Sensorial Perspective
Fondée en 1984 par un artiste, l’Agora Gallery est une galerie d’art contemporain de New York. Son objectif : "faire la promotion d’artistes nationaux et internationaux en recherche de visibilité dans le marché de l’art de New York". Elle organise régulièrement des expositions. Deux événements sont en cours : Sensorial Perspectives et Lanscapdes of the Mind. La première met en lumière différents expressions d’artistes venus du monde entier. La seconde présente six nouvelles façons de voir le monde naturel. Ces événements durent jusqu’au 23 décembre.
http://www.agora-gallery.com
Fondée en 1984 par un artiste, l’Agora Gallery est une galerie d’art contemporain de New York. Son objectif : "faire la promotion d’artistes nationaux et internationaux en recherche de visibilité dans le marché de l’art de New York". Elle organise régulièrement des expositions. Deux événements sont en cours : Sensorial Perspectives et Lanscapdes of the Mind. La première met en lumière différents expressions d’artistes venus du monde entier. La seconde présente six nouvelles façons de voir le monde naturel. Ces événements durent jusqu’au 23 décembre.
http://www.agora-gallery.com