Tahiti, le 13 novembre 2020 - Dans leur allocution conjointe ce matin, le haut-commissaire et le président du Pays ont salué les efforts de la population qui permettent de constater un début d’effet « plateau » sur les hospitalisations et le rythme des contaminations. Pas question pour autant de baisser la garde « au risque d’anéantir les efforts déjà accomplis », face à « une situation encore trop fragile ». L’ensemble des mesures en vigueur sont donc reconduites jusqu’au lundi 14 décembre, auxquelles s’ajoutent pour Tahiti et Moorea l’interdiction des compétitions sportives, des vide-greniers et des marchés aux puces à partir du 17 novembre. En dehors du couvre-feu, elles sont également étendues aux Raromatai, afin de répondre à une « forte inquiétude » des maires.
Pas de sortie de crise, mais le constat « encourageant » d’un effet « plateau » ces derniers jours. Trois semaines après le début du couvre-feu et le renforcement des mesures sanitaires, « le rythme des nouveaux cas confirmés et le nombre quotidien de personnes hospitalisées s’est stabilisé, » avec « 98 personnes hospitalisées, dont 26 en réanimation » introduit Dominique Sorain, le haut-commissaire. Mais la partie est loin d’être gagnée, alors que le nombre de personnes décédées continue d’augmenter, soit 13 nouveaux décès en sept jours, portant à 53 le nombre de morts depuis le début de l’épidémie. Aux nombreuses familles polynésiennes endeuillées, Dominique Sorain a tenu à adresser ses « plus sincères pensées. »
Saluant les « efforts collectifs notamment sur le port du masque et le respect des gestes barrières » qui semblent avoir un effet sur la tension hospitalière, le haussaire rappelle qu’on ne peut pas encore baisser la garde. « Si une certaine stabilité se dégage actuellement, nous sommes toujours sur un niveau encore trop élevé de contamination et de prise en charge hospitalière, la situation demeure extrêmement fragile. »
Le confinement et la fermeture des écoles sont écartés
Toujours pas de confinement en perspective, « qui serait la pire des situations ». Le discours reste le même. Il s’agit d’éviter un « effondrement de l’économie qui créerait des pertes d’emplois irréversibles et une crise sociale majeure » indique le Haut-commissaire. Exit également la fermeture des écoles, afin de préserver « l’instruction » « un droit de notre République », « car priver les enfants d’école reviendrait à creuser les inégalités sociales. »
L’ensemble du dispositif sera donc reconduit jusqu’au 14 décembre, auxquelles s’ajoutent deux nouvelle mesures applicable à compter du mardi 17 novembre sur Tahiti, Moorea et les îles Sous-le-vent : l’interdiction de toutes les compétitions sportives, des vides-greniers et des marchés aux puces. « Je remercie ceux et celles qui ont déjà pris la décision d’annuler ou reporter leurs évènements », concède Edouard Fritch.
Et devant une forte inquiétude exprimée par les maires des Raromatai où le coronavirus circule activement, notamment dans certaines communes, Edouard Fritch annonce que les mesures de restriction appliquées à Tahiti, seront étendues aux îles Sous-le-vent, mais « sans le couvre-feu. »
Déploiement de tests à grande échelle
En parallèle, le ministère de la Santé a déployé de nouveaux moyens de tests à grande échelle. « Tous nos 60 centres de soins de toute la Polynésie sont déjà dotés de tests antigéniques », précise le président, tandis que huit nouveaux points de tests antigéniques ont vu le jour à Tahiti dans les dispensaires de Papeete, Faaa, Punaauia, Paea, Taravao, Papara, Paea et le Kiosque Info Santé de Paofai. « Toutes les personnes symptomatiques sont invitées à se présenter, sans rendez-vous, auprès de ces centres et de se faire tester, appelle le président. Les résultats sont communiqués au bout de 15 minutes. Cette amplification des moyens de tests a pour objectif de mieux tracer et repérer les cas positifs ainsi que les cas contacts. »
Si le président a lui aussi salué à plusieurs reprises les efforts consentis par la population, il a déploré « qu’une minorité de gens mette en danger toute la société polynésienne par son manque de rigueur. » « Il ne faut pas se le cacher, l’augmentation du nombre de cas résulte (…) de comportements qui auraient pu être évités, abonde le haut-commissaire, citant à titre d’exemple « des personnes se sachant contaminées et qui ont continué à circuler, à travailler. »
Dans cette crise partie pour durer, le haut-commissaire rappelle que « même si le nombre de contaminations s’effondre » d’ici un mois, « il faudra rester vigilent pour éviter de se retrouver à nouveau dans une situation critique. » Regrettant de ne pouvoir dire à partir de quel moment nous pourrons « baisser la garde » il a ajouté que « plus on respectera ses mesures plus tôt on pourra espérer sortir de cette situation ».
Vaccin : la Polynésie intégrée dans la commande nationale
Interrogé sur les signes encourageant d’un vaccin mis au point par le laboratoire Pfizer, les deux hommes ont simplement indiqué que si un vaccin devait être homologué, la Polynésie serait de toute façon intégrée dans la commande nationale. « Le vaccin, on l’espère rapidement puisque ce sera la solution bien évidemment », commente Dominique Sorain, rappelant qu’il faudra de toute façon « beaucoup de temps » avant de pouvoir effectivement en bénéficier.
D’ici là et afin d’inverser les indicateurs de manière plus franche, le président du Pays implore les Polynésiens à poursuivre leurs efforts, « je vous supplie d’être sérieux. (…) Aidez-nous à éviter la catastrophe. J’ai besoin de chaque polynésienne et de chaque polynésien pour réussir la lutte contre la propagation du virus. »
Pour autant, « le temps de la pédagogie est terminé » tranche le haut-commissaire. Les contrôles seront « intensifiés » et les verbalisations « systématiques », « à chaque fois que la situation l’exige » afin de « stopper certains comportements. »
Pas de sortie de crise, mais le constat « encourageant » d’un effet « plateau » ces derniers jours. Trois semaines après le début du couvre-feu et le renforcement des mesures sanitaires, « le rythme des nouveaux cas confirmés et le nombre quotidien de personnes hospitalisées s’est stabilisé, » avec « 98 personnes hospitalisées, dont 26 en réanimation » introduit Dominique Sorain, le haut-commissaire. Mais la partie est loin d’être gagnée, alors que le nombre de personnes décédées continue d’augmenter, soit 13 nouveaux décès en sept jours, portant à 53 le nombre de morts depuis le début de l’épidémie. Aux nombreuses familles polynésiennes endeuillées, Dominique Sorain a tenu à adresser ses « plus sincères pensées. »
Saluant les « efforts collectifs notamment sur le port du masque et le respect des gestes barrières » qui semblent avoir un effet sur la tension hospitalière, le haussaire rappelle qu’on ne peut pas encore baisser la garde. « Si une certaine stabilité se dégage actuellement, nous sommes toujours sur un niveau encore trop élevé de contamination et de prise en charge hospitalière, la situation demeure extrêmement fragile. »
Le confinement et la fermeture des écoles sont écartés
Toujours pas de confinement en perspective, « qui serait la pire des situations ». Le discours reste le même. Il s’agit d’éviter un « effondrement de l’économie qui créerait des pertes d’emplois irréversibles et une crise sociale majeure » indique le Haut-commissaire. Exit également la fermeture des écoles, afin de préserver « l’instruction » « un droit de notre République », « car priver les enfants d’école reviendrait à creuser les inégalités sociales. »
L’ensemble du dispositif sera donc reconduit jusqu’au 14 décembre, auxquelles s’ajoutent deux nouvelle mesures applicable à compter du mardi 17 novembre sur Tahiti, Moorea et les îles Sous-le-vent : l’interdiction de toutes les compétitions sportives, des vides-greniers et des marchés aux puces. « Je remercie ceux et celles qui ont déjà pris la décision d’annuler ou reporter leurs évènements », concède Edouard Fritch.
Et devant une forte inquiétude exprimée par les maires des Raromatai où le coronavirus circule activement, notamment dans certaines communes, Edouard Fritch annonce que les mesures de restriction appliquées à Tahiti, seront étendues aux îles Sous-le-vent, mais « sans le couvre-feu. »
Déploiement de tests à grande échelle
En parallèle, le ministère de la Santé a déployé de nouveaux moyens de tests à grande échelle. « Tous nos 60 centres de soins de toute la Polynésie sont déjà dotés de tests antigéniques », précise le président, tandis que huit nouveaux points de tests antigéniques ont vu le jour à Tahiti dans les dispensaires de Papeete, Faaa, Punaauia, Paea, Taravao, Papara, Paea et le Kiosque Info Santé de Paofai. « Toutes les personnes symptomatiques sont invitées à se présenter, sans rendez-vous, auprès de ces centres et de se faire tester, appelle le président. Les résultats sont communiqués au bout de 15 minutes. Cette amplification des moyens de tests a pour objectif de mieux tracer et repérer les cas positifs ainsi que les cas contacts. »
Si le président a lui aussi salué à plusieurs reprises les efforts consentis par la population, il a déploré « qu’une minorité de gens mette en danger toute la société polynésienne par son manque de rigueur. » « Il ne faut pas se le cacher, l’augmentation du nombre de cas résulte (…) de comportements qui auraient pu être évités, abonde le haut-commissaire, citant à titre d’exemple « des personnes se sachant contaminées et qui ont continué à circuler, à travailler. »
Dans cette crise partie pour durer, le haut-commissaire rappelle que « même si le nombre de contaminations s’effondre » d’ici un mois, « il faudra rester vigilent pour éviter de se retrouver à nouveau dans une situation critique. » Regrettant de ne pouvoir dire à partir de quel moment nous pourrons « baisser la garde » il a ajouté que « plus on respectera ses mesures plus tôt on pourra espérer sortir de cette situation ».
Vaccin : la Polynésie intégrée dans la commande nationale
Interrogé sur les signes encourageant d’un vaccin mis au point par le laboratoire Pfizer, les deux hommes ont simplement indiqué que si un vaccin devait être homologué, la Polynésie serait de toute façon intégrée dans la commande nationale. « Le vaccin, on l’espère rapidement puisque ce sera la solution bien évidemment », commente Dominique Sorain, rappelant qu’il faudra de toute façon « beaucoup de temps » avant de pouvoir effectivement en bénéficier.
D’ici là et afin d’inverser les indicateurs de manière plus franche, le président du Pays implore les Polynésiens à poursuivre leurs efforts, « je vous supplie d’être sérieux. (…) Aidez-nous à éviter la catastrophe. J’ai besoin de chaque polynésienne et de chaque polynésien pour réussir la lutte contre la propagation du virus. »
Pour autant, « le temps de la pédagogie est terminé » tranche le haut-commissaire. Les contrôles seront « intensifiés » et les verbalisations « systématiques », « à chaque fois que la situation l’exige » afin de « stopper certains comportements. »
Rappel des mesures
Pour l’ensemble de la Polynésie :
- limitation stricte des rassemblements dans les lieux publics avec notamment l’interdiction des évènements festifs, familiaux ou amicaux;
- fermeture des discothèques et « pirogues à bringue »
- réglementation de la capacité d’accueil des restaurants ;
- port du masque obligatoire dans les lieux clos, les centres-villes et les établissements recevant du public ;
- limitation des capacités d’accueil des temples et églises en accord avec les différents cultes ;
- interdiction des bingos et combats de coqs.
Pour Tahiti et Moorea :
- Couvre-feu à de 21h à 4h du matin ;
Pour l'ensemble de l'archipel de la Société :
- la fermeture d’un plus grand nombre d’établissements : notamment les bars, salles de jeux, les établissements sportifs couverts, les salles polyvalentes.
(Puis à partir du 17 novembre)
- l’interdiction de toutes les compétitions sportives ;
- l’interdiction des vides-greniers et marchés aux puces.
- limitation stricte des rassemblements dans les lieux publics avec notamment l’interdiction des évènements festifs, familiaux ou amicaux;
- fermeture des discothèques et « pirogues à bringue »
- réglementation de la capacité d’accueil des restaurants ;
- port du masque obligatoire dans les lieux clos, les centres-villes et les établissements recevant du public ;
- limitation des capacités d’accueil des temples et églises en accord avec les différents cultes ;
- interdiction des bingos et combats de coqs.
Pour Tahiti et Moorea :
- Couvre-feu à de 21h à 4h du matin ;
Pour l'ensemble de l'archipel de la Société :
- la fermeture d’un plus grand nombre d’établissements : notamment les bars, salles de jeux, les établissements sportifs couverts, les salles polyvalentes.
(Puis à partir du 17 novembre)
- l’interdiction de toutes les compétitions sportives ;
- l’interdiction des vides-greniers et marchés aux puces.