PAPEETE, le 18 décembre 2016 - Marine Giard est la nouvelle responsable du bureau de veille sanitaire. Médecin de santé publique, épidémiologiste elle succède au Dr Henri Pierre Mallet. En poste depuis le 1er novembre, elle récupère un bureau de veille sanitaire qui a tourné sans chef pendant près de quatre mois.
Comment comptez-vous appréhender ce poste ?
Pour moi la veille sanitaire, se devrait d’être une plateforme d’échange et de recueil de l’information de nombreux partenaires. Il faut que l’on puisse avoir le maximum de sources d’informations, il faut que l’on puisse avoir des antennes de partout pour recueillir des informations sur n’importe quel type d’événement sanitaire qui pourrait représenter une menace ou une alerte de santé publique.
Cela implique de réussir à bien travailler avec tout le monde. Avoir des relations professionnelles cordiales avec tout le monde, ce qui est peut-être un challenge, mais c’est un de mes objectifs.
Avez-vous eu l’occasion de rencontrer tous vos interlocuteurs principaux ?
Je suis en train de rencontrer les partenaires. J’ai rencontré presque l’ensemble des partenaires de la direction de la santé, mais j’ai rencontré également les quatre laboratoires, l’ILM, Cardella et Paofai qui sont des structures partenaires de proximité. Je n’ai pas du tout rencontré l’ensemble des médecins sentinelles qui participent à la surveillance syndromique parce qu’ils sont éparpillés sur l’ensemble du territoire, mais j’aimerai bien petit à petit les rencontrer. J’ai rencontré le service de médecine scolaire, j’ai rencontré les interlocuteurs de ‘l’aéroport de Tahiti et de l’aviation civile, il faut que je rencontre ceux du port autonome de Papeete, j’essaie de prendre des contacts de partout parce que ce sont des personnes avec qui le bureau de veille sanitaire travaille.
Depuis que vous êtes arrivée avez-vous constaté des spécificités médicales pour la Polynésie ?
Pour l’instant c’est calme, tant mieux ça me laisse le temps d’arriver. Du fait que c’est un pays tropical, il va de soi que ce ne sont pas les mêmes pathologies qu’en métropole qui sont prises en charge. Ce n’est pas la même organisation qu’en métropole non plus, notamment à cause de l’insularité et de l’étendue géographique. L’organisation actuelle est adaptée.
En dehors des pathologies tropicales type dengue qui n’existe pas en France. Ce à quoi nous sommes vigilant ici, c’est la tuberculose, ça occupe un de nos infirmiers plus de la moitié de son temps. Il y a un nombre non négligeable de TIAC (toxi-infection alimentaire collective). On travaille dessus avec le centre d’hygiène et de salubrité publique. Il y a eu quelques cas de gastro-entérites. Ce ne sont pas des pathologies graves, mais elles sont en surveillance.
Quelles les missions qui vous ont été confiées à la prise de poste ? Sont-elles exactement les mêmes que votre prédécesseur ?
Ce sont les mêmes bien sûr. C’est la continuité de ce qui était fait, il n’y pas un tournant de l’activité de veille sanitaire. Il y a la poursuite de ce qui a été débuté, donc la mise en oeuvre du règlement sanitaire internationale, puisque le bureau de veille sanitaire est le point focal délégué pour l’OMS (visant à prévenir les événements de santé publique à l’échelle mondiale, un règlement signé par les pays partenaire de l’OMS. C’est le seul règlement qui puisse être contraignant d’un point de vue de la santé à l’international.), Henri Pierre Mallet avait beaucoup œuvré pour sa mise en œuvre.
Il y a une convention entre l’État et le Pays qui a été signée en septembre qu’il va falloir mettre en œuvre. C’est sur ce dossier-là que nous travaillons avec l’aéroport et le port notamment puisque ce sont les points d’entrée du territoire qui constituent des points d’entrée potentiels de pathologies en provenance de l’étranger.
Après quatre mois sans chef, dans quel état avez-vous récupéré le bureau de veille sanitaire ?
Il y a eu quatre mois de flottements oui et non. Un intérim a été assuré par Laure Yen Kai Sun, épidémiologiste au bureau de veille sanitaire. La représentation médicale était assurée par le Dr Laudon. Laure m’a beaucoup accompagné sur le relais. En l’absence de médecin physiquement présent au bureau de veilla sanitaire étaient assurés le quotidien et les urgences, mais pas les travaux de fonds comme la mise en place du règlement sanitaire international ou l’avancement sur la loi des maladies à déclaration obligatoire qui est à l’étude. Le quotidien était assuré, les travaux de fonds sont à reprendre.
Qu’est ce que vous aimeriez mettre en place pendant votre mission ?
Tout d’abord, je dois faire fonctionner le réseau des professionnels en essayant de bien m’entendre avec tout le monde. Professionnellement il faut que l’on puisse travailler ensemble en bonne entente pour avoir une bonne transmission de l’information.
Je souhaiterai créer une journée ou une soirée de veille sanitaire, afin que les partenariales puissent se rencontrer et échanger, pour animer ces réseaux de partenaires sachant que l’éparpillement géographique peut être un obstacle. Je dois mettre en œuvre le règlement de veille sanitaire international c’est un gros morceau pour moi. Nous aimerions créer une prise en charge de la tuberculose dédiée et il faut également, faire passer une loi sur les maladies à déclaration obligatoire actuellement ce sont mes objectifs.
Au-delà si on y arrive on aimerait bien, ça avait été initié par le Dr Henri Pierre Mallet, je ne sais pas à le reprendre de la manière dont il avait commencé, mais si on pouvait réussir à mettre en œuvre une déclaration en ligne des pathologies de la surveillance syndromique et peut-être des laboratoires ça faciliterait la communication. Pour l’instant c’est une surveillance papier que nous recevons par mail, mais si ça pouvait se faire en ligne ça faciliterait l’information.
À ce jour, quelles sont les principales difficultés que vous avez pu cerner ?
Comme partout, il y a des difficultés budgétaires, pour la tuberculose ce ne sera pas facile. Au niveau du personnel nous pourrions être plus nombreux, il y aurait du travail pour tout le monde.
Je n’ai pas terminé de rencontrer les différents partenaires, il y en a qui sont géographiquement loin et je ne vais pas les rencontrer tout de suite, je dois m’approprier les noms, les espaces géographiques.
Le challenge c’est de nous préparer au mieux pour faire face comme il se doit en cas d’épidémie notamment.
Comment comptez-vous appréhender ce poste ?
Pour moi la veille sanitaire, se devrait d’être une plateforme d’échange et de recueil de l’information de nombreux partenaires. Il faut que l’on puisse avoir le maximum de sources d’informations, il faut que l’on puisse avoir des antennes de partout pour recueillir des informations sur n’importe quel type d’événement sanitaire qui pourrait représenter une menace ou une alerte de santé publique.
Cela implique de réussir à bien travailler avec tout le monde. Avoir des relations professionnelles cordiales avec tout le monde, ce qui est peut-être un challenge, mais c’est un de mes objectifs.
Avez-vous eu l’occasion de rencontrer tous vos interlocuteurs principaux ?
Je suis en train de rencontrer les partenaires. J’ai rencontré presque l’ensemble des partenaires de la direction de la santé, mais j’ai rencontré également les quatre laboratoires, l’ILM, Cardella et Paofai qui sont des structures partenaires de proximité. Je n’ai pas du tout rencontré l’ensemble des médecins sentinelles qui participent à la surveillance syndromique parce qu’ils sont éparpillés sur l’ensemble du territoire, mais j’aimerai bien petit à petit les rencontrer. J’ai rencontré le service de médecine scolaire, j’ai rencontré les interlocuteurs de ‘l’aéroport de Tahiti et de l’aviation civile, il faut que je rencontre ceux du port autonome de Papeete, j’essaie de prendre des contacts de partout parce que ce sont des personnes avec qui le bureau de veille sanitaire travaille.
Depuis que vous êtes arrivée avez-vous constaté des spécificités médicales pour la Polynésie ?
Pour l’instant c’est calme, tant mieux ça me laisse le temps d’arriver. Du fait que c’est un pays tropical, il va de soi que ce ne sont pas les mêmes pathologies qu’en métropole qui sont prises en charge. Ce n’est pas la même organisation qu’en métropole non plus, notamment à cause de l’insularité et de l’étendue géographique. L’organisation actuelle est adaptée.
En dehors des pathologies tropicales type dengue qui n’existe pas en France. Ce à quoi nous sommes vigilant ici, c’est la tuberculose, ça occupe un de nos infirmiers plus de la moitié de son temps. Il y a un nombre non négligeable de TIAC (toxi-infection alimentaire collective). On travaille dessus avec le centre d’hygiène et de salubrité publique. Il y a eu quelques cas de gastro-entérites. Ce ne sont pas des pathologies graves, mais elles sont en surveillance.
Quelles les missions qui vous ont été confiées à la prise de poste ? Sont-elles exactement les mêmes que votre prédécesseur ?
Ce sont les mêmes bien sûr. C’est la continuité de ce qui était fait, il n’y pas un tournant de l’activité de veille sanitaire. Il y a la poursuite de ce qui a été débuté, donc la mise en oeuvre du règlement sanitaire internationale, puisque le bureau de veille sanitaire est le point focal délégué pour l’OMS (visant à prévenir les événements de santé publique à l’échelle mondiale, un règlement signé par les pays partenaire de l’OMS. C’est le seul règlement qui puisse être contraignant d’un point de vue de la santé à l’international.), Henri Pierre Mallet avait beaucoup œuvré pour sa mise en œuvre.
Il y a une convention entre l’État et le Pays qui a été signée en septembre qu’il va falloir mettre en œuvre. C’est sur ce dossier-là que nous travaillons avec l’aéroport et le port notamment puisque ce sont les points d’entrée du territoire qui constituent des points d’entrée potentiels de pathologies en provenance de l’étranger.
Après quatre mois sans chef, dans quel état avez-vous récupéré le bureau de veille sanitaire ?
Il y a eu quatre mois de flottements oui et non. Un intérim a été assuré par Laure Yen Kai Sun, épidémiologiste au bureau de veille sanitaire. La représentation médicale était assurée par le Dr Laudon. Laure m’a beaucoup accompagné sur le relais. En l’absence de médecin physiquement présent au bureau de veilla sanitaire étaient assurés le quotidien et les urgences, mais pas les travaux de fonds comme la mise en place du règlement sanitaire international ou l’avancement sur la loi des maladies à déclaration obligatoire qui est à l’étude. Le quotidien était assuré, les travaux de fonds sont à reprendre.
Qu’est ce que vous aimeriez mettre en place pendant votre mission ?
Tout d’abord, je dois faire fonctionner le réseau des professionnels en essayant de bien m’entendre avec tout le monde. Professionnellement il faut que l’on puisse travailler ensemble en bonne entente pour avoir une bonne transmission de l’information.
Je souhaiterai créer une journée ou une soirée de veille sanitaire, afin que les partenariales puissent se rencontrer et échanger, pour animer ces réseaux de partenaires sachant que l’éparpillement géographique peut être un obstacle. Je dois mettre en œuvre le règlement de veille sanitaire international c’est un gros morceau pour moi. Nous aimerions créer une prise en charge de la tuberculose dédiée et il faut également, faire passer une loi sur les maladies à déclaration obligatoire actuellement ce sont mes objectifs.
Au-delà si on y arrive on aimerait bien, ça avait été initié par le Dr Henri Pierre Mallet, je ne sais pas à le reprendre de la manière dont il avait commencé, mais si on pouvait réussir à mettre en œuvre une déclaration en ligne des pathologies de la surveillance syndromique et peut-être des laboratoires ça faciliterait la communication. Pour l’instant c’est une surveillance papier que nous recevons par mail, mais si ça pouvait se faire en ligne ça faciliterait l’information.
À ce jour, quelles sont les principales difficultés que vous avez pu cerner ?
Comme partout, il y a des difficultés budgétaires, pour la tuberculose ce ne sera pas facile. Au niveau du personnel nous pourrions être plus nombreux, il y aurait du travail pour tout le monde.
Je n’ai pas terminé de rencontrer les différents partenaires, il y en a qui sont géographiquement loin et je ne vais pas les rencontrer tout de suite, je dois m’approprier les noms, les espaces géographiques.
Le challenge c’est de nous préparer au mieux pour faire face comme il se doit en cas d’épidémie notamment.