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Université : elles ont excellé dans leur licence


Anuata Tetuanui, Marianne Ropati, Mehau Colombani et Juliette Tissot font partie des majors qui seront récompensées le 27 septembre prochain.
Anuata Tetuanui, Marianne Ropati, Mehau Colombani et Juliette Tissot font partie des majors qui seront récompensées le 27 septembre prochain.
PUNAAUIA, le 19 septembre 2018. Les majors de licence et de DUT de l'université seront récompensés le 27 septembre. Ils reçoivent chacun une aide de financière de 100 000 Fcfp pour les licences et 50 000 Fcfp pour les DUT. Pour les étudiants, cette récompense est aussi une reconnaissance de leur travail.

Tous les ans, depuis 2006, des entreprises du fenua parrainent les meilleurs diplômés universitaires. Les majors de licence reçoivent 100 000 Fcfp et ceux de DUT 50 000 Fcfp.

Pour les étudiants, devenir major c'est aussi une reconnaissance de leur travail. "J'avais été très déçue de ne pas avoir eu de mention au baccalauréat", se souvient très émue Mehau Colombani, major de la licence Langues étrangères appliquées. "Je voulais prendre ma revanche en licence. Être major, c'est donc une belle récompense."

Pour Juliette Tissot, major de la licence droit, c'est aussi une "grande fierté". Elle livre une des clés de sa réussite : "la rigueur". "J’ai vu une énorme différence dans mon travail et mes notes avant et après mon séjour d’échange aux Etats-Unis. Avant, je n’allais pas forcément toujours en cours et je m’y prenais toujours au dernier moment pour réviser. En Amérique, j’ai appris la constance, le perfectionnisme, le fait de toujours compléter les cours des professeurs avec ceux d’auteurs que l’on peut trouver dans les bibliothèques", explique-t-elle. "Quand je suis rentrée, j’ai constaté par moi-même que cela changeait tout ! C’est pour cela que je conseille vraiment aux étudiants de l’UPF de partir à l’étranger quelques temps. On apprend beaucoup sur soi et sur la façon dont on travaille. Ce n’est pas un long fleuve tranquille de s’inscrire et de s’organiser pour ces échanges mais cela en vaut la peine".

La cérémonie de parrainage des majors de promotion se déroulera le 27 septembre à 15 heures. Juste avant, Patrick Capolsini, président de l'université, présentera les grandes échéances de l'année et les défis à venir de l'UPF. A noter que cette année, la cérémonie de parrainage sera retransmise en direct sur le compte Facebook de l’université.

Les majors

Droit : Juliette TISSOT
Economie-gestion : Manuia TETAUIRA
DUT GACO : Kévin WILLIAM
DUT TC : Lindsay MAMA
Anglais : Victoria PETIT
Géographie et aménagement : Mariana ROPATI
Histoire : Anuata TETUANUI
LEA : Mehau COLOMBANI
Lettres et arts : Maëlis BARON
Mathématiques : Maihea TAIMANA
Informatique : Clément SAINT-MARC
Physique-chimie : Teheiura VII
Sciences de la vie : Poetea GUEHENNEUC

Les DUT également à l’honneur

Ouverts en 2016 en partenariat avec l’IUT de Bordeaux, les DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO) et Techniques de Commercialisation (TC) ont célébré leurs premiers diplômés en juin 2018 avec un taux de réussite de 95%. L’offre de formation en DUT répond au besoin incontestable des entreprises et des étudiants à travers des formations courtes professionnalisantes en complémentarité des BTS existants. Elle vient également compléter l’offre de licences de l’UPF par des formations opérationnelles et mieux adaptées aux titulaires de baccalauréats technologiques. Les deux majors de promotion de DUT GACO et TC seront donc célébrés pour la première fois cette année et recevront leur récompense des mains de leur parrain.

Une leçon inaugurale sur "La loi civile et le respect des identités ultra-marines".

Université : elles ont excellé dans leur licence
Le professeur Sandrine Sana-Chaillé de Néré donnera une leçon inaugurale à 16 h 00 le 27 septembre sur le thème de la "La loi civile et le respect des identités ultra-marines".

Sandrine Sana-Chaillé de Néré est professeur de droit privé. En poste à l’Université de Polynésie française depuis cette rentrée, elle était, jusqu’à présent, professeur à l’Université de Bordeaux.

"Dans l’imaginaire collectif, le droit français est un droit unitaire. (...) Pourtant, les citoyens des régions ultra-marines savent que, dans certaines circonstances, d’autres règles de droit que celles décidées en métropole peuvent s’appliquer aux relations familiales ou interpersonnelles, et laisser s’exprimer ainsi des traditions, des coutumes, des modes de vies et des organisations sociales différentes. Ces normes traditionnelles ou coutumières traduisent des identités locales fortes et elles révèlent un attachement à la diversité culturelle", indique la présentation de cette leçon inaugurale. "Dans certains territoires de la République, la loi française proclame le respect, par l’Etat, de ces normes coutumières. Mais l’observation des pratiques juridiques et l’analyse des règles qui ouvrent un champ d’application à ces normes particulières montrent que le respect qui leur est accordé est en réalité très limité. Il en résulte non seulement un appauvrissement des normes sociales, mais, surtout, une règlementation des inadaptée, déséquilibrée et parfois injuste des relations juridiques. Cette communication propose donc de réfléchir à la manière dont le droit français peut respecter les identités locales, et singulièrement les identités ultra-marines. On se demandera s’il existe des outils qui permettent d’articuler normes traditionnelles et droit civil et si, ainsi, une place peut être faite au pluralisme juridique."

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 19 Septembre 2018 à 10:18 | Lu 15416 fois