"Nous voulons que le traité qui a été signé par mes pères le 29 juin 1880 soit respecté", a souligné Joinville Pomare ce jeudi matin.
PUNAAUIA, le 14/04/2016 - Le conseil coutumier autochtone ORA, regroupant les familles royales polynésiennes, dont Joinville Pomare, revendique plusieurs parcelles de terres sur les hauteurs de Punaauia. Selon Joinville Pomare, ce serait 90 hectares qui appartiendraient à la famille royale. Un traité a même été signé en 1880 par le roi Pomare V, qui demande à la France de laisser toutes les affaires relatives aux terres entre les mains des tribunaux indigènes. Un traité que les Pomare veulent faire respecter.
Le lotissement de Miri est au cœur de l'actualité depuis plusieurs semaines. En effet, la vente de ces parcelles de terres a été suspendue, par la cour d'appel, le mois dernier. Celle-ci a estimé que ni la société Delano, ni la famille Pomare n'étaient propriétaires de ces terres, ce qui crée une vague d'inquiétude pour ceux qui ont investi dans ce lotissement.
Loin de baisser les armes, Joinville Pomare maintient sa position et affirme être propriétaire de 90 hectares. Il a d'ailleurs, avec d'autres membres du conseil coutumier autochtone de l'organisation des revendications autochtones (ORA) convié la presse pour apporter des précisions sur leurs revendications. "Je ne m'amuse pas à occuper des terres juste par plaisir, mais si je le fais c'est qu'elles nous appartiennent et j'ai des titres de propriété en bonne et due forme", assure-t-il. "Si les juges ont décidé qu'il n'y a pas de propriétaires, je me pose la question sur les droits de propriétés autochtones que nous avons. Je peux dire à tous les Polynésiens que nous sommes propriétaires du lotissement Miri."
Avec les titres de propriété en main, le descendant de la famille royale veut que les décisions qui ont été prises entre ses aïeux et la France, soient respectées. "J'appelle le gouvernement du Pays et tous les partis politiques, l'État français, M. François Hollande, à respecter les traités que mes pères ont signé avec la France, le 29 juin 1880, ratifiés par le Sénat et l'Assemblée nationale au nom de l'État."
Dans ce traité, signé par le roi Pomare V et les différent chefs de l'île, il est écrit : "Nous désirons enfin que l'on continue à laisser toutes les affaires relatives aux terres entre les mains des tribunaux indigènes." Un traité qui a été ratifié par le Sénat et la Chambre des députés, le 30 décembre 1880. "Tant qu'il ne sera pas respecté, notre action ne s'arrêtera pas. Nous n'allons pas occuper le site de Miri, ou dormir sur place. Les gens n'ont pas à avoir peur de ce que nous sommes en train de dire. Il y a un État de droit, il y a une justice, laissons la justice faire. Les choses se feront comme elle aura décidé", explique Joinville Pomare, avant de poursuivre : "Cette affaire de Miri est une affaire d'État et je m'adresse à l'État français qui ne respecte pas les droits autochtones. Nos frères maori sont respectés dans leurs droits. Il n'y a aucun litige, aucune bagarre. Il y a simplement à respecter ce qui appartient aux autochtones. Chez nous, il nous faut nous bagarrer, on nous traite de voleurs, de truands, de voyous, mais qu'est-ce que cela veut dire ? En tant que roi, je suis un voleur ? Mais je ne peux pas voler chez moi. On me vole tout et on me traite de voleur."
Durant la conférence de presse, Joinville Pomare est même allé plus loin en déclarant : "Je suis prêt à aller en prison pour que le traité soit respecté." Mais pas de crainte à avoir, il a assuré qu'il n'avait pas l'intention de commettre l'irréparable. Cependant, la situation ne plaît pas du tout aux personnes qui ont investi dans leurs maisons à Miri. Selon Joinville Pomare, ces familles étaient au courant de la situation, au moment de la signature du contrat. Et c'est à l'État français d'indemniser ces familles, s'il a gain de cause. "Je ne suis pas Monseigneur, je ne vais pas absoudre les gens par rapport à leurs fautes. Je suis d'accord pour dire que ces gens sont tombés dans le panneau, mais ils étaient bien consentants quand ils ont signé. Vous voulez aussi que je sois juge, avocat, prêtre… Non, je dis aujourd'hui, que nous n'avons pas été respectés."
Même s'il a affirmé laisser la justice faire son travail, le descendant royal demande aussi à ce que tout le monde se réunisse autour d'une table (État, Pays, partis politiques) pour que le dossier du lotissement Miri avance.
Le lotissement de Miri est au cœur de l'actualité depuis plusieurs semaines. En effet, la vente de ces parcelles de terres a été suspendue, par la cour d'appel, le mois dernier. Celle-ci a estimé que ni la société Delano, ni la famille Pomare n'étaient propriétaires de ces terres, ce qui crée une vague d'inquiétude pour ceux qui ont investi dans ce lotissement.
Loin de baisser les armes, Joinville Pomare maintient sa position et affirme être propriétaire de 90 hectares. Il a d'ailleurs, avec d'autres membres du conseil coutumier autochtone de l'organisation des revendications autochtones (ORA) convié la presse pour apporter des précisions sur leurs revendications. "Je ne m'amuse pas à occuper des terres juste par plaisir, mais si je le fais c'est qu'elles nous appartiennent et j'ai des titres de propriété en bonne et due forme", assure-t-il. "Si les juges ont décidé qu'il n'y a pas de propriétaires, je me pose la question sur les droits de propriétés autochtones que nous avons. Je peux dire à tous les Polynésiens que nous sommes propriétaires du lotissement Miri."
Avec les titres de propriété en main, le descendant de la famille royale veut que les décisions qui ont été prises entre ses aïeux et la France, soient respectées. "J'appelle le gouvernement du Pays et tous les partis politiques, l'État français, M. François Hollande, à respecter les traités que mes pères ont signé avec la France, le 29 juin 1880, ratifiés par le Sénat et l'Assemblée nationale au nom de l'État."
Dans ce traité, signé par le roi Pomare V et les différent chefs de l'île, il est écrit : "Nous désirons enfin que l'on continue à laisser toutes les affaires relatives aux terres entre les mains des tribunaux indigènes." Un traité qui a été ratifié par le Sénat et la Chambre des députés, le 30 décembre 1880. "Tant qu'il ne sera pas respecté, notre action ne s'arrêtera pas. Nous n'allons pas occuper le site de Miri, ou dormir sur place. Les gens n'ont pas à avoir peur de ce que nous sommes en train de dire. Il y a un État de droit, il y a une justice, laissons la justice faire. Les choses se feront comme elle aura décidé", explique Joinville Pomare, avant de poursuivre : "Cette affaire de Miri est une affaire d'État et je m'adresse à l'État français qui ne respecte pas les droits autochtones. Nos frères maori sont respectés dans leurs droits. Il n'y a aucun litige, aucune bagarre. Il y a simplement à respecter ce qui appartient aux autochtones. Chez nous, il nous faut nous bagarrer, on nous traite de voleurs, de truands, de voyous, mais qu'est-ce que cela veut dire ? En tant que roi, je suis un voleur ? Mais je ne peux pas voler chez moi. On me vole tout et on me traite de voleur."
Durant la conférence de presse, Joinville Pomare est même allé plus loin en déclarant : "Je suis prêt à aller en prison pour que le traité soit respecté." Mais pas de crainte à avoir, il a assuré qu'il n'avait pas l'intention de commettre l'irréparable. Cependant, la situation ne plaît pas du tout aux personnes qui ont investi dans leurs maisons à Miri. Selon Joinville Pomare, ces familles étaient au courant de la situation, au moment de la signature du contrat. Et c'est à l'État français d'indemniser ces familles, s'il a gain de cause. "Je ne suis pas Monseigneur, je ne vais pas absoudre les gens par rapport à leurs fautes. Je suis d'accord pour dire que ces gens sont tombés dans le panneau, mais ils étaient bien consentants quand ils ont signé. Vous voulez aussi que je sois juge, avocat, prêtre… Non, je dis aujourd'hui, que nous n'avons pas été respectés."
Même s'il a affirmé laisser la justice faire son travail, le descendant royal demande aussi à ce que tout le monde se réunisse autour d'une table (État, Pays, partis politiques) pour que le dossier du lotissement Miri avance.