Depuis le 11 novembre dernier, 100 m3 de terre se retrouvent derrière la maison de Magalie
TIAREI, le 13/01/2016 - Magalie Linaud et sa famille n’en peuvent plus, depuis le glissement du talus jouxtant leur maison en novembre dernier, 100 m3 de terre se retrouvent à l’arrière de leur domicile. Si les pluies continuent, une partie du talus pourrait encore se détacher. Depuis deux mois, ils vivent dans l’inquiétude et ils ne peuvent rien faire sans l’accord de leurs voisins du dessus.
Magalie Linaud, son mari et leurs deux enfants vivent à Tiarei depuis 2006, mais à l’époque, ils ne s’imaginaient pas que leur environnement pourrait leur porter préjudice un jour. Mais le 11 novembre dernier, des pluies diluviennes viennent briser le calme de cette maison du PK 30,2 de Tiarei, 100 m3 de terre se retrouvent alors à l’arrière de la maison des Linaud. Ils ont contacté plusieurs services du Pays et la mairie pour leur venir en aide et retirer cet amas de terre.
Deux mois plus tard, de la brousse a fait son apparition et "à chaque fois qu’il pleut, on a les yeux rivés sur ce talus, on ne dort pas sur nos deux oreilles parce que l’on voit la terre s’effriter et maintenant, il y a des blocs de cailloux", souligne Magalie.
Selon la jeune femme, le maire est prêt à les aider "à déblayer cette terre à une seule condition, que ce talus soit sécurisé". Et là encore les choses n'avancent pas. "On ne peut pas faire de travaux parce que le talus est mitoyen et nos voisins du dessus ne veulent pas du tout coopérer. On est bloqués par des conditions qui font qu’on n'avance pas du tout".
Tout semble perdu pour cette famille car, pour effectuer des travaux de sécurisation, il va falloir traiter avec des voisins qui "ne veulent rien savoir" puisque, selon Magalie, ce talus "leur appartient aussi bien à eux qu'à nous". Oui mais voilà, pour effectuer ces travaux, la note s'annonce salée. "Le plus gros devis s’élève à trois millions de Fcfp et nous ne les avons pas. Nous avons tout investi dans cette maison et ce terrain, que nous continuons à payer, nous avons aussi notre voiture, nos enfants, on ne peut pas", dit-elle.
Le bout du tunnel semble s'éloigner de plus en plus, surtout que le terrain du dessus a été remblayé, selon le maire de Hitiaa o te ra. "Ce qu’il devrait se passer c’est que l’ancien propriétaire qui leur a vendu ce terrain, prenne en charge ces travaux. Il faut vraiment voir s’il a eu les permis nécessaires pour remblayer le terrain du haut ? A-t-il fait une étude d'impact ou pas ? Si ce n’est pas le cas, ils peuvent porter l’affaire devant la justice", argumente-t-il. Un nouvel élément jusque-là inconnu pour Magalie et sa famille. "Le propriétaire de ces terrains ne nous a pas du tout informés du danger, si nous avions été informés du risque que ce talus s’effondre, on aurait fait le nécessaire", confie-t-elle.
Mais Dauphin Domingo va encore plus loin en remettant en cause la responsabilité des voisins qui vivent juste au-dessus de la maison des Linaud. "Il les accuse d’empiéter sur leur parcelle et d’avoir touché le talus, mais ce n’est pas le terrain des Linaud qui a glissé mais bel et bien le leur. Les Linaud n’ont pas du tout touché au talus, un petit muret a été fait à la limite de leur terrain et s’il y a un glissement de terrain ce sont les Linaud qui en subissent les conséquences".
Cependant, les voisins du dessus ont fait intervenir le laboratoire des travaux publics pour réaliser un diagnostic sur le talus afin d'y déterminer la cause du glissement de terrain. Est-ce qu'ils iront au bout de leurs démarches ? Absents durant notre déplacement sur les lieux, l'avenir seul nous le dira.
Se sentant seule et perdue, Magalie ne sait plus vers qui se tourner : "On a alerté tous les services qui nous ont apporté des paroles de réconfort, cela ne nous suffit plus". En cette période pluvieuse, le danger est omniprésent.
Magalie n'a qu'un seul espoir, que cet amas de terre qui se trouve derrière sa maison soit retiré et qu'une solution se dégage pour la sécurisation du talus.
Magalie Linaud, son mari et leurs deux enfants vivent à Tiarei depuis 2006, mais à l’époque, ils ne s’imaginaient pas que leur environnement pourrait leur porter préjudice un jour. Mais le 11 novembre dernier, des pluies diluviennes viennent briser le calme de cette maison du PK 30,2 de Tiarei, 100 m3 de terre se retrouvent alors à l’arrière de la maison des Linaud. Ils ont contacté plusieurs services du Pays et la mairie pour leur venir en aide et retirer cet amas de terre.
Deux mois plus tard, de la brousse a fait son apparition et "à chaque fois qu’il pleut, on a les yeux rivés sur ce talus, on ne dort pas sur nos deux oreilles parce que l’on voit la terre s’effriter et maintenant, il y a des blocs de cailloux", souligne Magalie.
Selon la jeune femme, le maire est prêt à les aider "à déblayer cette terre à une seule condition, que ce talus soit sécurisé". Et là encore les choses n'avancent pas. "On ne peut pas faire de travaux parce que le talus est mitoyen et nos voisins du dessus ne veulent pas du tout coopérer. On est bloqués par des conditions qui font qu’on n'avance pas du tout".
Tout semble perdu pour cette famille car, pour effectuer des travaux de sécurisation, il va falloir traiter avec des voisins qui "ne veulent rien savoir" puisque, selon Magalie, ce talus "leur appartient aussi bien à eux qu'à nous". Oui mais voilà, pour effectuer ces travaux, la note s'annonce salée. "Le plus gros devis s’élève à trois millions de Fcfp et nous ne les avons pas. Nous avons tout investi dans cette maison et ce terrain, que nous continuons à payer, nous avons aussi notre voiture, nos enfants, on ne peut pas", dit-elle.
Le bout du tunnel semble s'éloigner de plus en plus, surtout que le terrain du dessus a été remblayé, selon le maire de Hitiaa o te ra. "Ce qu’il devrait se passer c’est que l’ancien propriétaire qui leur a vendu ce terrain, prenne en charge ces travaux. Il faut vraiment voir s’il a eu les permis nécessaires pour remblayer le terrain du haut ? A-t-il fait une étude d'impact ou pas ? Si ce n’est pas le cas, ils peuvent porter l’affaire devant la justice", argumente-t-il. Un nouvel élément jusque-là inconnu pour Magalie et sa famille. "Le propriétaire de ces terrains ne nous a pas du tout informés du danger, si nous avions été informés du risque que ce talus s’effondre, on aurait fait le nécessaire", confie-t-elle.
Mais Dauphin Domingo va encore plus loin en remettant en cause la responsabilité des voisins qui vivent juste au-dessus de la maison des Linaud. "Il les accuse d’empiéter sur leur parcelle et d’avoir touché le talus, mais ce n’est pas le terrain des Linaud qui a glissé mais bel et bien le leur. Les Linaud n’ont pas du tout touché au talus, un petit muret a été fait à la limite de leur terrain et s’il y a un glissement de terrain ce sont les Linaud qui en subissent les conséquences".
Cependant, les voisins du dessus ont fait intervenir le laboratoire des travaux publics pour réaliser un diagnostic sur le talus afin d'y déterminer la cause du glissement de terrain. Est-ce qu'ils iront au bout de leurs démarches ? Absents durant notre déplacement sur les lieux, l'avenir seul nous le dira.
Se sentant seule et perdue, Magalie ne sait plus vers qui se tourner : "On a alerté tous les services qui nous ont apporté des paroles de réconfort, cela ne nous suffit plus". En cette période pluvieuse, le danger est omniprésent.
Magalie n'a qu'un seul espoir, que cet amas de terre qui se trouve derrière sa maison soit retiré et qu'une solution se dégage pour la sécurisation du talus.
"À chaque fois qu'il pleut, on a les yeux rivés sur ce talus, on ne dort pas sur nos deux oreilles parce que l'on voit la terre s'effriter".
Magalie Linaud, habitante de Tiarei
"Ça fait deux mois que cette situation dure, l’éboulement s’est produit pendant les pluies diluviennes du 10 novembre. À Mahaena, il y a eu des maisons qui ont été inondées. Le lendemain, il y a eu cet éboulement, quand il s’est produit, nous étions dans la maison. Nous avions eu une grosse frayeur, heureusement qu’il y a le manguier et l’avocatier qui ont pu retenir la terre parce que je suis sûre qu’on serait enseveli aujourd’hui. On est abonné dans plusieurs services et on nous dit on vous comprend mais il faut savoir que vous êtes dans une propriété privée, etc. Mais voilà, ce qu’on veut, c’est qu’on nous autorise à retirer cette terre et qu’on fasse le nécessaire pour sécuriser ce talus. Nous sommes 4 dans cette maison, nous y sommes tous les jours et depuis deux mois, nous n’avons pas le sommeil long, on n’est pas tranquille. Le maire nous soutient mais bon il y a des conditions qui nous font barrière."
"Ça fait deux mois que cette situation dure, l’éboulement s’est produit pendant les pluies diluviennes du 10 novembre. À Mahaena, il y a eu des maisons qui ont été inondées. Le lendemain, il y a eu cet éboulement, quand il s’est produit, nous étions dans la maison. Nous avions eu une grosse frayeur, heureusement qu’il y a le manguier et l’avocatier qui ont pu retenir la terre parce que je suis sûre qu’on serait enseveli aujourd’hui. On est abonné dans plusieurs services et on nous dit on vous comprend mais il faut savoir que vous êtes dans une propriété privée, etc. Mais voilà, ce qu’on veut, c’est qu’on nous autorise à retirer cette terre et qu’on fasse le nécessaire pour sécuriser ce talus. Nous sommes 4 dans cette maison, nous y sommes tous les jours et depuis deux mois, nous n’avons pas le sommeil long, on n’est pas tranquille. Le maire nous soutient mais bon il y a des conditions qui nous font barrière."
Magalie et sa famille craignent un nouveau glissement de terrain