L’œuvre a été dévoilée par l’artiste, en présence de plusieurs représentants du gouvernement et de la commune (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 11 juillet 2024 – Comme Duke Kahanamoku à Waikiki, Teahupo'o a désormais sa statue en hommage à Vēhiātua-i-te-māta’i. Signée Évrard Chaussoy, la sculpture en bronze de 4,5 mètres de hauteur a été inaugurée jeudi matin, au PK 0. Commandée par le Pays, l’œuvre a été accueillie à bras ouverts par la municipalité, comme “un puissant symbole de l’histoire du hōrue, de notre commune et de notre culture”.
“Je suis Vēhiātua-i-te-māta’i, la fille des Vents, celle qui monte sur les flots de Ta’aroa ! Ainsi s’écriait Vēhiātua en surfant sur les vagues. Elle se dressait debout, splendide et fière, sur la surface de l’océan, sur la peau du Dieu-créateur Ta’aroa-Nui, maître des profondeurs océaniques.” Voici ce qu’on peut lire sur la plaque commémorative de la statue en hommage à la “championne mythique du surf mā’ohi”, dévoilée jeudi matin, au PK 0 de Teahupo’o. Positionnée à l’entrée de la passerelle piétonne, avec la vague en arrière-plan, la silhouette de bronze et sa planche d’époque d’1,4 tonne culminent à 6,10 mètres de hauteur, socle en pierre inclus.
Auteur des statues de Bobby Holcomb au parc Paofai et de la tortue Mamado immergée à Taha’a, l’artiste Évrard Chaussoy, originaire de Raiatea comme la surfeuse légendaire, a relevé le défi en un temps record, ayant été approché par le Pays en février. “C’est notre ancienne ministre, Éliane Tevahitua, qui est à l’initiative de ce projet pour marquer le coup pour les JO, comme il y a le Duke à Hawai’i et d’autres bronzes sur des sites emblématiques de surf”, nous a expliqué James Tuera, responsable logistique à la Direction de la culture et du patrimoine, impliqué dans les échanges avec le sculpteur.
“Je suis Vēhiātua-i-te-māta’i, la fille des Vents, celle qui monte sur les flots de Ta’aroa ! Ainsi s’écriait Vēhiātua en surfant sur les vagues. Elle se dressait debout, splendide et fière, sur la surface de l’océan, sur la peau du Dieu-créateur Ta’aroa-Nui, maître des profondeurs océaniques.” Voici ce qu’on peut lire sur la plaque commémorative de la statue en hommage à la “championne mythique du surf mā’ohi”, dévoilée jeudi matin, au PK 0 de Teahupo’o. Positionnée à l’entrée de la passerelle piétonne, avec la vague en arrière-plan, la silhouette de bronze et sa planche d’époque d’1,4 tonne culminent à 6,10 mètres de hauteur, socle en pierre inclus.
Auteur des statues de Bobby Holcomb au parc Paofai et de la tortue Mamado immergée à Taha’a, l’artiste Évrard Chaussoy, originaire de Raiatea comme la surfeuse légendaire, a relevé le défi en un temps record, ayant été approché par le Pays en février. “C’est notre ancienne ministre, Éliane Tevahitua, qui est à l’initiative de ce projet pour marquer le coup pour les JO, comme il y a le Duke à Hawai’i et d’autres bronzes sur des sites emblématiques de surf”, nous a expliqué James Tuera, responsable logistique à la Direction de la culture et du patrimoine, impliqué dans les échanges avec le sculpteur.
“Un sacré challenge”
Documentation, concertation des choix esthétiques, réalisation des croquis, sculpture en argile renforcée par une armature métallique pour gagner du temps par rapport au séchage, numérisation, moulage et, enfin, coulage du bronze, voici un aperçu des étapes nécessaires à la réalisation de cette œuvre. “C’était un sacré challenge, mais j’ai accueilli le projet avec grand enthousiasme. C’est une opportunité incroyable sur un lieu emblématique et à l’occasion des Jeux olympiques. C’est la chance d’une vie !”, s’est réjoui Évrard Chaussoy, prêt à dévoiler son troisième ouvrage à l’issue des discours du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, et de la ministre des Sports, Nahema Temarii, sans oublier le ‘ōrero de Tariirii Vehiatua.
À la faveur d’un rayon de soleil, la statue a été révélée et accueillie par des applaudissements. “J’ai essayé de faire ressortir son courage, sa bravoure et sa fierté, dans le sens de l’assurance, car elle a ce regard-là dans les récits. Le message de cette statue, au-delà du personnage, et son but, c’est d’enraciner l’origine du surf en Polynésie, comme l’attestent les premiers écrits des navigateurs”, explique l’artiste. Sur proposition de Roniu Tupana-Poareu, maire déléguée de Teahupo’o, c’est le visage de Lena Vehiatua qui a servi d’inspiration. “C’est un honneur pour moi. Dans la famille, nous avons un lien fort avec ce lieu et cette vague mythique”, nous a confié la résidente du district, tandis que le spot de surf était en effervescence.
Roniu Tupana-Poareu, maire déléguée de Teahupo’o : “Un message de courage, de force et de réussite”
“Un puissant symbole de l’histoire du hōrue, de notre commune et de notre culture, cette œuvre d’art est bien plus qu’une simple statue. C’est le reflet de notre riche passé de traditions et de légendes. Elle raconte l’histoire de Vēhiātua-i-te-māta’i, une figure emblématique de notre patrimoine, dont le courage et la force ont traversé les âges. Vēhiātua-i-te-māta’i était une femme remarquable par son rôle de chefferie, connue pour sa souplesse, sa beauté et son agilité à surfer les vagues, cheveux aux vents. Rapide et puissante, elle attirait l’attention des rois et suscitait la jalousie des princes. Sa vie marquée par des défis et des triomphes a laissé une empreinte sur notre société, étant la première acceptée par Hava’e. Avec cette stèle, nous voulons transmettre un message de courage, de force et de réussite en mémoire des valeurs qu’elle incarne.”