PAPEETE, le 9 septembre 2015 - Lors des Matinées du e-Business qui se déroulent cette semaine, deux intervenants présentent aux entreprises locales des solutions très high tech, mais qui pourraient changer leur façon de faire des affaires.
Jusqu’à vendredi, les Matinées du e-Business battent leur plein avec trois spécialistes français qui se sont déplacés pour présenter à nos entreprises les toutes dernières tendances du web européen. Nous les avons rencontrés lundi, et hier nous publiions l’interview d’un directeur de Facebook. Aujourd’hui pace à Julie Makhortova qui nous dévoile un outil qui pourrait changer la vie des pensions de familles, et à Mickael Grain qui lève le voile sur l’avenir de la publicité en ligne.
Jusqu’à vendredi, les Matinées du e-Business battent leur plein avec trois spécialistes français qui se sont déplacés pour présenter à nos entreprises les toutes dernières tendances du web européen. Nous les avons rencontrés lundi, et hier nous publiions l’interview d’un directeur de Facebook. Aujourd’hui pace à Julie Makhortova qui nous dévoile un outil qui pourrait changer la vie des pensions de familles, et à Mickael Grain qui lève le voile sur l’avenir de la publicité en ligne.
Julie Makhortova, de Pay Zen
Que faites-vous chez Pay Zen ?
« Je suis ingénieur commercial depuis deux ans pour Lyra Network, la solution de paiement sur internet de Pay Zen. A Tahiti, cette solution est vendue, en marque blanche, par l’OSB. »
Quelle est cette solution ?
« Elle est destinée à tous ceux qui veulent vendre quoi que ce soit en ligne. Mais vous n’êtes pas obligés d’avoir un site de e-commerce pour utiliser le paiement. Par exemple chez nous il y a souvent des clients qui sont des petits hôtels – comme ici il y a plein de petites pensions dans les différentes îles – qui peuvent proposer à leurs clients de faire un paiement en ligne. Ils n’ont pas vraiment les moyens d’investir dans un site de e-commerce, de créer un site sur Magento ou Prestashop et d’installer le module de paiement. Dans ces cas-là ils peuvent utiliser Pay Zen, et par exemple proposer les paiements par mail ou par SMS. Ça c’est une bonne solution pour les petites structures. Mais un site de e-commerce peut aussi utiliser Pay Zen sur son site avec une solution plus complexe. »
Comment fonctionne le paiement par mail ou SMS ?
« Alors l’acheteur reçoit un mail ou un texto avec le lien sécurisé. Il clique dessus et arrive directement sur la page de Pay Zen. Là ça peut être soit un formulaire où le client rentre ses informations personnelles et le montant à payer, soit ça peut être une page crée par le marchand, qui renseigne en avance le montant du règlement. Et derrière, le client paye par Pay Zen, qui est un paiement sécurisé. »
Quelle est la différence pour un commerçant entre Pay Zen ou des solutions plus populaires comme Paypal par exemple ?
« La première chose c’est que Paypal, c’est beaucoup plus cher. Ici c’est différent puisque l’OSB s’occupe du service client et prend des commissions, mais Pay Zen, en soit, c’est uniquement un fournisseur technique et n’a pas de commission, on a un taux fixe par transaction. Il y a l’abonnement pour service avec un nombre de transactions, et si on le dépasse il y a un prix fixe par transaction, de quelques centimes. »
C’est vrai qu’à Tahiti les pensions visent une clientèle internationale, mais ne proposent pas de réserver et de payer par internet. Cette solution est conçue pour eux ?
« Alors moi j’ai eu ce souci, parce qu’après les conférences on va profiter un peu de la Polynésie française, et c’est dommage qu’il faille à chaque fois payer sur place… Après voilà, on envoie un mail, on reçoit toujours une réponse, mais ça pourrait être plus rassurant pour moi et pour la famille qui va nous recevoir sur telle ou telle île de recevoir directement l’argent, pour avoir aussi une garantie que le client va venir derrière. Quand je contacte telle ou telle pension, c’est hyper simple avec la solution de paiement Pay Zen de me proposer par SMS ou par mail : ‘Bienvenu, vous avez réservé telle ou telle date, c’est tel montant à régler. Il faut régler 50% maintenant, et à la fin de votre séjour chez nous on prélèvera les autres 50%.’ C’est quand même un modèle universel dans le tourisme, ça marche très bien et tout le monde est rassuré. Moi je paie avec ma carte, je suis sure déjà d’avoir un logement sur place. Et la pension est rassurée parce que même si le client a un problème et ne vient pas, au moins les dates qu’il a bloquées étaient déjà à moitié payées. »
Que faites-vous chez Pay Zen ?
« Je suis ingénieur commercial depuis deux ans pour Lyra Network, la solution de paiement sur internet de Pay Zen. A Tahiti, cette solution est vendue, en marque blanche, par l’OSB. »
Quelle est cette solution ?
« Elle est destinée à tous ceux qui veulent vendre quoi que ce soit en ligne. Mais vous n’êtes pas obligés d’avoir un site de e-commerce pour utiliser le paiement. Par exemple chez nous il y a souvent des clients qui sont des petits hôtels – comme ici il y a plein de petites pensions dans les différentes îles – qui peuvent proposer à leurs clients de faire un paiement en ligne. Ils n’ont pas vraiment les moyens d’investir dans un site de e-commerce, de créer un site sur Magento ou Prestashop et d’installer le module de paiement. Dans ces cas-là ils peuvent utiliser Pay Zen, et par exemple proposer les paiements par mail ou par SMS. Ça c’est une bonne solution pour les petites structures. Mais un site de e-commerce peut aussi utiliser Pay Zen sur son site avec une solution plus complexe. »
Comment fonctionne le paiement par mail ou SMS ?
« Alors l’acheteur reçoit un mail ou un texto avec le lien sécurisé. Il clique dessus et arrive directement sur la page de Pay Zen. Là ça peut être soit un formulaire où le client rentre ses informations personnelles et le montant à payer, soit ça peut être une page crée par le marchand, qui renseigne en avance le montant du règlement. Et derrière, le client paye par Pay Zen, qui est un paiement sécurisé. »
Quelle est la différence pour un commerçant entre Pay Zen ou des solutions plus populaires comme Paypal par exemple ?
« La première chose c’est que Paypal, c’est beaucoup plus cher. Ici c’est différent puisque l’OSB s’occupe du service client et prend des commissions, mais Pay Zen, en soit, c’est uniquement un fournisseur technique et n’a pas de commission, on a un taux fixe par transaction. Il y a l’abonnement pour service avec un nombre de transactions, et si on le dépasse il y a un prix fixe par transaction, de quelques centimes. »
C’est vrai qu’à Tahiti les pensions visent une clientèle internationale, mais ne proposent pas de réserver et de payer par internet. Cette solution est conçue pour eux ?
« Alors moi j’ai eu ce souci, parce qu’après les conférences on va profiter un peu de la Polynésie française, et c’est dommage qu’il faille à chaque fois payer sur place… Après voilà, on envoie un mail, on reçoit toujours une réponse, mais ça pourrait être plus rassurant pour moi et pour la famille qui va nous recevoir sur telle ou telle île de recevoir directement l’argent, pour avoir aussi une garantie que le client va venir derrière. Quand je contacte telle ou telle pension, c’est hyper simple avec la solution de paiement Pay Zen de me proposer par SMS ou par mail : ‘Bienvenu, vous avez réservé telle ou telle date, c’est tel montant à régler. Il faut régler 50% maintenant, et à la fin de votre séjour chez nous on prélèvera les autres 50%.’ C’est quand même un modèle universel dans le tourisme, ça marche très bien et tout le monde est rassuré. Moi je paie avec ma carte, je suis sure déjà d’avoir un logement sur place. Et la pension est rassurée parce que même si le client a un problème et ne vient pas, au moins les dates qu’il a bloquées étaient déjà à moitié payées. »
Mickael Grain, de Sociomantic
Quel est votre poste ?
« Je suis account manager chez Sociomantic, une société allemande. Donc je gère au quotidien les campagnes des e-commerçants français et du monde. Sociomantic est une agence qui a son propre outil, ce qu’on appelle un DSP. Il a la technologie qui lui permet de gérer elle-même toutes les campagnes de ses annonceurs, qui vont acheter (de la publicité) justement sur tous les inventaires de sites internet. C’est 100% numérique. Pour l’instant on ne fait que des bannières et du social sur Facebook, mais la vidéo va arriver. »
Qu’allez-vous faire à Tahiti ?
« Je viens présenter ce qu’on fait. La publicité sur internet est un marché très innovant, alors je veux montrer ce que les annonceurs pourront faire dès demain, puisqu’actuellement ils sont assez limités. Généralement, aujourd’hui on achète un emplacement sur une page pour un certain montant, c’est ce qui se passe à Tahiti. Mais maintenant on peut faire des choses qui sont plus en temps réel, on va plus viser l’audience d’une marque au lieu du contexte d’un site, et au lieu de payer à la semaine on va payer au CPM, ou ‘Coût pour mille impressions’. Ca varie entre 1 et 10 euros. Par exemple acheter une bannière sur Le Monde est plus cher que sur un blog, et plus on aura d’informations sur un utilisateur et plus on va enchérir sur cette personne-là. Si on sait qu’une personne a quitté son site avant de finir son achat, il y a de fortes chances que cette personne achète (avec une nouvelle offre qui lui est présentée dans une publicité). Mais si la campagne a juste pour but d’augmenter le trafic, la probabilité de convertir cette personne (en client) par la suite est bien plus faible. Donc on va peut-être mettre 5 euros du CPM pour des personnes très appétentes, et peut-être 1 euro pour des personnes qui ne sont pas encore très chaudes. »
Mais est-ce que ça s’applique à Tahiti ? Pour l’instant ce que vous expliquez, c’est de la science-fiction ici…
« Alors oui. En France c’est ce qu’on appelle l’achat en programmatique, du ‘Real Time bidding’ ou RTB. Sur ce modèle d’achat, la part de marché est d’environ 25%.
Mais ce qui se fait le plus c’est de l’achat en direct d’un nombre d’impressions sur une période. (La prochaine évolution pour Tahiti) ce ne sera plus sur une période, ce sera vraiment X milliers d’impressions sur cet emplacement et ce format-là. Ça c’est quelque chose qui est simple à mettre en place, il faut juste quelques outils, simplement un AdServer. Pour les éditeurs, ça permettra de remplir les emplacements vides ou de vendre la publicité plus cher, par exemple en introduisant la vidéo, qui se vend très cher. Pour l’annonceur, ça permet d’avoir de nouveaux formats et de suivre précisément l’efficacité de leur campagne. »
Et un jour on passera à l’étape suivante et on suivra les internautes polynésiens à la trace pour cibler la publicité comme en Europe ?
« Oui… Alors dire qu’on pourra les cibler… C’est de la donnée qui est anonyme, j’insiste bien là-dessus, on ne va pas décider d’afficher telle pub à telle personne spécifiquement. C’est juste que si une personne va sur un site et qu’elle n’achète pas, on pourra la retravailler sur d’autres inventaires. Mais ça c’est encore une part assez limitée, même en France… »
Quel est votre poste ?
« Je suis account manager chez Sociomantic, une société allemande. Donc je gère au quotidien les campagnes des e-commerçants français et du monde. Sociomantic est une agence qui a son propre outil, ce qu’on appelle un DSP. Il a la technologie qui lui permet de gérer elle-même toutes les campagnes de ses annonceurs, qui vont acheter (de la publicité) justement sur tous les inventaires de sites internet. C’est 100% numérique. Pour l’instant on ne fait que des bannières et du social sur Facebook, mais la vidéo va arriver. »
Qu’allez-vous faire à Tahiti ?
« Je viens présenter ce qu’on fait. La publicité sur internet est un marché très innovant, alors je veux montrer ce que les annonceurs pourront faire dès demain, puisqu’actuellement ils sont assez limités. Généralement, aujourd’hui on achète un emplacement sur une page pour un certain montant, c’est ce qui se passe à Tahiti. Mais maintenant on peut faire des choses qui sont plus en temps réel, on va plus viser l’audience d’une marque au lieu du contexte d’un site, et au lieu de payer à la semaine on va payer au CPM, ou ‘Coût pour mille impressions’. Ca varie entre 1 et 10 euros. Par exemple acheter une bannière sur Le Monde est plus cher que sur un blog, et plus on aura d’informations sur un utilisateur et plus on va enchérir sur cette personne-là. Si on sait qu’une personne a quitté son site avant de finir son achat, il y a de fortes chances que cette personne achète (avec une nouvelle offre qui lui est présentée dans une publicité). Mais si la campagne a juste pour but d’augmenter le trafic, la probabilité de convertir cette personne (en client) par la suite est bien plus faible. Donc on va peut-être mettre 5 euros du CPM pour des personnes très appétentes, et peut-être 1 euro pour des personnes qui ne sont pas encore très chaudes. »
Mais est-ce que ça s’applique à Tahiti ? Pour l’instant ce que vous expliquez, c’est de la science-fiction ici…
« Alors oui. En France c’est ce qu’on appelle l’achat en programmatique, du ‘Real Time bidding’ ou RTB. Sur ce modèle d’achat, la part de marché est d’environ 25%.
Mais ce qui se fait le plus c’est de l’achat en direct d’un nombre d’impressions sur une période. (La prochaine évolution pour Tahiti) ce ne sera plus sur une période, ce sera vraiment X milliers d’impressions sur cet emplacement et ce format-là. Ça c’est quelque chose qui est simple à mettre en place, il faut juste quelques outils, simplement un AdServer. Pour les éditeurs, ça permettra de remplir les emplacements vides ou de vendre la publicité plus cher, par exemple en introduisant la vidéo, qui se vend très cher. Pour l’annonceur, ça permet d’avoir de nouveaux formats et de suivre précisément l’efficacité de leur campagne. »
Et un jour on passera à l’étape suivante et on suivra les internautes polynésiens à la trace pour cibler la publicité comme en Europe ?
« Oui… Alors dire qu’on pourra les cibler… C’est de la donnée qui est anonyme, j’insiste bien là-dessus, on ne va pas décider d’afficher telle pub à telle personne spécifiquement. C’est juste que si une personne va sur un site et qu’elle n’achète pas, on pourra la retravailler sur d’autres inventaires. Mais ça c’est encore une part assez limitée, même en France… »