(De gauche à droite) Marie Petiot, comédienne, Antonin Chalon, metteur en scène et Xavier Guelfi, comédien sous le banian du paepae a Hiro.
TAHITI, le 1er mars 2022 - La pièce de Dennis Kelly After the end est proposée par la compagnie Caméléon de la Maison de la culture à partir de vendredi au Petit théâtre. Il s’agit d’un huis clos haletant, mais pas angoissant, qui dissèque l’être humain et va au plus profond de ce qui le constitue.
Dans le huis clos After the end de Dennis Kelly, deux jeunes personnages, interprétés par Xavier Guelfi et Marie Petiot, se retrouvent coincés dans une cave pour un temps indéterminé après un cataclysme (voir encadré). “Ils essaient de vivre ensemble”, résume Xavier Guelfi qui joue Mark. “Ils pensaient se connaître, mais se rendent compte finalement qu’ils ne se connaissaient pas si bien que ça, des tensions naissent, des situations dangereuses surgissent.” After the end interroge : comment la communication peut-elle se faire ? Comment s’expriment les frustrations, les rapports de force ? Il y a dans la pièce un véritable suspense, une tension. Pour autant, l’ambiance n’est pas angoissante.
Les spectateurs peuvent observer des personnages “attachants” à en croire Marie Petiot qui interprète Louise. Ils prennent corps au fil de la pièce. L’auteur Dennis Kelly propose des personnages très construits. Au fil de la pièce, leurs rapports évoluent, les rapports de force oscillent. “On n’a pas envie de sortir pour connaître la fin.” L’histoire touche à l’intime et suscite, par ce biais un grand intérêt. De plus, l’humour et le décalage apportent un souffle bienvenu aux échanges. Le public respire, et se questionne.
La vie tout en nuance
Dennis Kelly, acteur, scénariste et dramaturge britannique est notamment connu pour avoir écrit la série Utopia. Il est l’auteur de plusieurs pièces dont Girls and boys, proposé en 2019 à Tahiti lors du festival Te Vevo. Il s’agit de l’histoire d’une femme, seule sur scène, qui invite à sa table des spectateurs et à qui elle raconte sa vie : coup de foudre, rire, bonheur puis les trahisons et les doutes. Cette pièce confirme toute l’habilité de l’auteur à dépeindre en finesse les Hommes et le monde qui les entoure. Selon Guillaume Gay, de la Compagnie du Caméléon, il est passé maître dans “l’art de décortiquer l’âme humaine”, de décrire “nos fonctionnements”. “Il va au plus profond de ce qui nous constitue.” Avec After the end, Dennis Kelly, comme à son habitude, reste dans la nuance sans jamais sombrer dans le manichéisme.
La pièce est haletante. Les spectateurs ne savent jamais ce qui va se passer dans les minutes qui suivent. “L’auteur a le sens de la comédie et du rythme”, insiste Marie Petiot. Le texte est “comme de la dentelle”, les phrases sont imbriquées les unes aux autres. “Je n’ai jamais joué un texte comme celui-ci. On a bossé longtemps à la table avant d’utiliser l’espace.”
À la mise en scène : Antonin Chalon. Avec Marie Petiot, il était venu en Polynésie jouer la pièce Logiquimperturbabledufou de Zabou Breitman en 2018. Il sait mettre en évidence le contraste entre la langue ultra réaliste, digne d’une conversation du quotidien, et les situations. “Il y a une vraie volonté de mettre en valeur les moments tendus mais aussi toute la fantaisie des personnages, leur poésie avec le jeu de lumière par exemple.”
After the end, bientôt 20 ans, plaît comme au premier jour. Et elle n’a pas fini de séduire. “Elle est puissante et intemporelle”, résume Xavier Guelfi. Sa lecture résonne en tout temps. En ce moment, sans doute particulièrement, après des semaines de confinement et un conflit dans l’Est de l’Europe.
Dans le huis clos After the end de Dennis Kelly, deux jeunes personnages, interprétés par Xavier Guelfi et Marie Petiot, se retrouvent coincés dans une cave pour un temps indéterminé après un cataclysme (voir encadré). “Ils essaient de vivre ensemble”, résume Xavier Guelfi qui joue Mark. “Ils pensaient se connaître, mais se rendent compte finalement qu’ils ne se connaissaient pas si bien que ça, des tensions naissent, des situations dangereuses surgissent.” After the end interroge : comment la communication peut-elle se faire ? Comment s’expriment les frustrations, les rapports de force ? Il y a dans la pièce un véritable suspense, une tension. Pour autant, l’ambiance n’est pas angoissante.
Les spectateurs peuvent observer des personnages “attachants” à en croire Marie Petiot qui interprète Louise. Ils prennent corps au fil de la pièce. L’auteur Dennis Kelly propose des personnages très construits. Au fil de la pièce, leurs rapports évoluent, les rapports de force oscillent. “On n’a pas envie de sortir pour connaître la fin.” L’histoire touche à l’intime et suscite, par ce biais un grand intérêt. De plus, l’humour et le décalage apportent un souffle bienvenu aux échanges. Le public respire, et se questionne.
La vie tout en nuance
Dennis Kelly, acteur, scénariste et dramaturge britannique est notamment connu pour avoir écrit la série Utopia. Il est l’auteur de plusieurs pièces dont Girls and boys, proposé en 2019 à Tahiti lors du festival Te Vevo. Il s’agit de l’histoire d’une femme, seule sur scène, qui invite à sa table des spectateurs et à qui elle raconte sa vie : coup de foudre, rire, bonheur puis les trahisons et les doutes. Cette pièce confirme toute l’habilité de l’auteur à dépeindre en finesse les Hommes et le monde qui les entoure. Selon Guillaume Gay, de la Compagnie du Caméléon, il est passé maître dans “l’art de décortiquer l’âme humaine”, de décrire “nos fonctionnements”. “Il va au plus profond de ce qui nous constitue.” Avec After the end, Dennis Kelly, comme à son habitude, reste dans la nuance sans jamais sombrer dans le manichéisme.
La pièce est haletante. Les spectateurs ne savent jamais ce qui va se passer dans les minutes qui suivent. “L’auteur a le sens de la comédie et du rythme”, insiste Marie Petiot. Le texte est “comme de la dentelle”, les phrases sont imbriquées les unes aux autres. “Je n’ai jamais joué un texte comme celui-ci. On a bossé longtemps à la table avant d’utiliser l’espace.”
À la mise en scène : Antonin Chalon. Avec Marie Petiot, il était venu en Polynésie jouer la pièce Logiquimperturbabledufou de Zabou Breitman en 2018. Il sait mettre en évidence le contraste entre la langue ultra réaliste, digne d’une conversation du quotidien, et les situations. “Il y a une vraie volonté de mettre en valeur les moments tendus mais aussi toute la fantaisie des personnages, leur poésie avec le jeu de lumière par exemple.”
After the end, bientôt 20 ans, plaît comme au premier jour. Et elle n’a pas fini de séduire. “Elle est puissante et intemporelle”, résume Xavier Guelfi. Sa lecture résonne en tout temps. En ce moment, sans doute particulièrement, après des semaines de confinement et un conflit dans l’Est de l’Europe.
Seuls dans une cave
Traduit de l’anglais, la pièce de théâtre After the end est un thriller psychologique de Dennis Kelly, créée en 2005 à Londres juste après les attentats (ils ont eu lieu de 7 juillet dans les transports publics). À la suite d’une explosion terroriste, probablement nucléaire, Mark et Louise se retrouvent seuls dans une cave. Leur relation évolue au fil du temps, ils se dévoilent l’un à l’autre sous le regard des spectateurs. Sans doute se dévoilent-ils également à eux-mêmes. Les rapports de force fluctuent, homme et femme grandissent. L’humain est mis à nu.
Traduit de l’anglais, la pièce de théâtre After the end est un thriller psychologique de Dennis Kelly, créée en 2005 à Londres juste après les attentats (ils ont eu lieu de 7 juillet dans les transports publics). À la suite d’une explosion terroriste, probablement nucléaire, Mark et Louise se retrouvent seuls dans une cave. Leur relation évolue au fil du temps, ils se dévoilent l’un à l’autre sous le regard des spectateurs. Sans doute se dévoilent-ils également à eux-mêmes. Les rapports de force fluctuent, homme et femme grandissent. L’humain est mis à nu.
Pratique
Du 4 au 18 mars les vendredis et samedis à 19h30, le dimanche à 17 heures au Petit théâtre de la Maison de la culture.
À partir de 2 500 Fcfp. Billets en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 et en ligne.
Du 4 au 18 mars les vendredis et samedis à 19h30, le dimanche à 17 heures au Petit théâtre de la Maison de la culture.
À partir de 2 500 Fcfp. Billets en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 et en ligne.