À Mataiea comme ailleurs, Yannis Garbutt reste sur ses gardes. En l’espace de deux jours, père et fils ont capturé 12 nohu, dont plusieurs gros spécimens (Crédit photos : Anne-Charlotte Lehartel/Yannis Garbutt).
Tahiti, le 25 octobre 2024 – Douze nohu pêchés en deux jours, au PK 46, à Mataiea. Du jamais-vu pour Yannis Garbutt, qui a partagé l’information sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les baigneurs. En Polynésie, la vigilance est de mise face à ce poisson à la piqûre redoutable.
Shaper de planches de surf, Yannis Garbutt est aussi passionné de pêche. Il s’est récemment remis à la chasse sous-marine avec Wayne, son fils de 10 ans, juste en face de chez eux, au PK 46, à Mataiea. Mais en début de semaine dernière, la partie de pêche a pris une tournure inattendue pour le duo.
“Ce qui m’a alerté, c’est quand j’ai appris qu’un habitant du quartier, habitué de la plage, a marché sur un nohu. Il a dû être hospitalisé. C’est vrai que la plupart d’entre nous, on va à la mer pieds nus… Et c’est un endroit où il y a beaucoup d’enfants”, confie Yannis Garbutt, qui a donc décidé de traquer l’animal par un peu plus d’un mètre de profondeur, à proximité du rivage, sans s’attendre à en trouver plusieurs. “Lundi, après l’école, nous sommes allés pêcher et nous en avons eu quatre, deux gros et deux petits, en une heure. Mais il ne faisait pas très beau, donc on manquait de visibilité. Mardi, on y est retourné et on en a eu huit. Mon fils en a trouvé cinq ! Je lui ai appris comment chercher. Je tiens le fusil et on tire tous les deux”, se félicite son père.
Shaper de planches de surf, Yannis Garbutt est aussi passionné de pêche. Il s’est récemment remis à la chasse sous-marine avec Wayne, son fils de 10 ans, juste en face de chez eux, au PK 46, à Mataiea. Mais en début de semaine dernière, la partie de pêche a pris une tournure inattendue pour le duo.
“Ce qui m’a alerté, c’est quand j’ai appris qu’un habitant du quartier, habitué de la plage, a marché sur un nohu. Il a dû être hospitalisé. C’est vrai que la plupart d’entre nous, on va à la mer pieds nus… Et c’est un endroit où il y a beaucoup d’enfants”, confie Yannis Garbutt, qui a donc décidé de traquer l’animal par un peu plus d’un mètre de profondeur, à proximité du rivage, sans s’attendre à en trouver plusieurs. “Lundi, après l’école, nous sommes allés pêcher et nous en avons eu quatre, deux gros et deux petits, en une heure. Mais il ne faisait pas très beau, donc on manquait de visibilité. Mardi, on y est retourné et on en a eu huit. Mon fils en a trouvé cinq ! Je lui ai appris comment chercher. Je tiens le fusil et on tire tous les deux”, se félicite son père.
“Éviter des accidents”
Yannis Garbutt a hésité à publier sur les réseaux sociaux, mais la sécurité l’a emporté. Sa photo, qui fait froid dans le dos, a été largement partagée. “On va souvent se baigner là avec mon fils, donc je me suis dit que ce serait bien de sécuriser le spot. C’était aussi simple que ça, au départ, mais vu la quantité, j’ai pensé que ce serait bien de sensibiliser la population. Si ça peut éviter des accidents… Je pense qu’avec la saison d’abondance, ils se rapprochent des plages pour profiter des alevins et se nourrir.”
Lui-même piqué à la main, il y a longtemps, à la pointe Fare Mahora de Teahupo’o, il reste surtout marqué par “un enfant piqué au pied qui hurlait de douleur”, lors d’un passage aux urgences. “Je n’aimerais pas que ça arrive à mon fils, ni à aucun autre enfant. C’est à nous de faire à attention pour eux et de leur enseigner les précautions à prendre”, estime Yannis Garbutt. À titre personnel, il ne va jamais à l’eau sans son masque de plongée pour voir où il pose les mains et les pieds.
Comment réagir en cas de piqûre ?
La Direction des ressources marines (DRM) a recensé une quinzaine d’animaux marins venimeux en Polynésie française. En tête de liste, le poisson-pierre est connu pour son venin et ses 13 épines dorsales, dont la dangerosité est accrue par sa “capacité au mimétisme, qui lui permet de se fondre aisément au milieu des coraux et dans le sable”.
Il s’agit de “la piqûre la plus grave de toutes celles infligées par les poissons”. Entre l’intensité de la douleur et le risque de nécrose et d’infection, il est vivement recommandé de se rendre aux urgences. La toxine étant thermolabile, un rinçage de la plaie à l’eau chaude (non bouillante) fait partie des conseils les plus courants. Un sérum antivenimeux spécifique existe, mais il doit être injecté dans le quart d’heure qui suit la piqûre.
“Heureusement, ce n’est pas quotidien, mais ça arrive”, témoigne le chef du centre de secours de Teva i Uta, Gaston Tunoa, au sujet des piqûres de nohu. “En lien avec le Samu, on part tout de suite sur l’hôpital de Taravao, qu’on peut rejoindre en 10 ou 15 minutes. Il ne faut pas attendre, ni essayer de soigner soi-même. C’est une perte de temps”, prévient le pompier.
Pour éviter toutes ces complications, le port de chaussures de baignade avec des semelles renforcées est conseillé, de même que des gants et une combinaison pour les plongeurs.
Il s’agit de “la piqûre la plus grave de toutes celles infligées par les poissons”. Entre l’intensité de la douleur et le risque de nécrose et d’infection, il est vivement recommandé de se rendre aux urgences. La toxine étant thermolabile, un rinçage de la plaie à l’eau chaude (non bouillante) fait partie des conseils les plus courants. Un sérum antivenimeux spécifique existe, mais il doit être injecté dans le quart d’heure qui suit la piqûre.
“Heureusement, ce n’est pas quotidien, mais ça arrive”, témoigne le chef du centre de secours de Teva i Uta, Gaston Tunoa, au sujet des piqûres de nohu. “En lien avec le Samu, on part tout de suite sur l’hôpital de Taravao, qu’on peut rejoindre en 10 ou 15 minutes. Il ne faut pas attendre, ni essayer de soigner soi-même. C’est une perte de temps”, prévient le pompier.
Pour éviter toutes ces complications, le port de chaussures de baignade avec des semelles renforcées est conseillé, de même que des gants et une combinaison pour les plongeurs.