"Au cours de ces rencontres, chaque participant va pouvoir s’exprimer sur ses émotions, ses ressentis et sur les répercussions de l’infraction subie ou commise", a indiqué Herenui Cave-Germain, médiatrice pour l'APAJ.
PAPEETE, le 15 octobre 2018 - L'Association polyvalente d'actions judiciaires (APAJ), et le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) organisent en novembre, les premières sessions de justice restaurative en Polynésie française. L'idée : des rencontres entre victimes et auteurs de délits, "pour leur permettre de s'apaiser, et se reconstruire autant pour les victimes que pour les infracteurs", a insisté Herenui Cave-Germain médiatrice pour l'APAJ.
Une première en Polynésie française. L'Association polyvalente d'actions judicaires (APAJ) et le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) organisent en novembre les premières sessions de justice restaurative au fenua. Le principe du dispositif est le suivant : organiser des rencontres gratuites, en toute confidentialité, entre des victimes de faits délictuels, et leurs auteurs.
"Concrètement il s'agit de cinq rencontres entre un groupe de personnes victimes et un groupe de personnes auteurs, anonymes, volontaires, et concernées par un même type d’infraction, mais qui ne sont pas impliqués sur les mêmes faits", a indiqué Herenui Cave-Germain, médiatrice pour l'APAJ, et animatrice de ces sessions. "Au cours de ces rencontres, chaque participant va pouvoir s’exprimer sur ses émotions, ses ressentis et sur les répercussions de l’infraction subie ou commise. De manière à pouvoir répondre à des questions qui sont restées en suspens."
Les participants seront ainsi accompagnés par des professionnels formés spécialement à ce dispositif. L'année dernière 39 personnes, des magistrats, professionnels du service pénitentiaire d'insertion et de probation, de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et du pôle aide aux victimes, ont été formées pour animer ces sessions.
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Une première en Polynésie française. L'Association polyvalente d'actions judicaires (APAJ) et le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) organisent en novembre les premières sessions de justice restaurative au fenua. Le principe du dispositif est le suivant : organiser des rencontres gratuites, en toute confidentialité, entre des victimes de faits délictuels, et leurs auteurs.
"Concrètement il s'agit de cinq rencontres entre un groupe de personnes victimes et un groupe de personnes auteurs, anonymes, volontaires, et concernées par un même type d’infraction, mais qui ne sont pas impliqués sur les mêmes faits", a indiqué Herenui Cave-Germain, médiatrice pour l'APAJ, et animatrice de ces sessions. "Au cours de ces rencontres, chaque participant va pouvoir s’exprimer sur ses émotions, ses ressentis et sur les répercussions de l’infraction subie ou commise. De manière à pouvoir répondre à des questions qui sont restées en suspens."
Les participants seront ainsi accompagnés par des professionnels formés spécialement à ce dispositif. L'année dernière 39 personnes, des magistrats, professionnels du service pénitentiaire d'insertion et de probation, de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et du pôle aide aux victimes, ont été formées pour animer ces sessions.
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UN IMPACT POSITIF POUR LES VICTIMES ET LES AUTEURS
La justice restaurative trouve ses origines au Canada et aux Etats-Unis. Et ces dernières années ce dispositif de "rencontre condamnés ou détenus – victimes" s'est imposé dans plusieurs pays dont la France. Son principe a même été introduit par la loi du 15 août 2014 dans l'Hexagone.
Herenui Cave-Germain, précise par ailleurs que, "des études ont démontré les effets bénéfiques de ce dispositif. Du côté des victimes on constate une libération de la parole, une meilleure compréhension par rapport à l'acte, et un impact positif par rapport à leur vie personnelle et familiale."
Et du côté des infracteurs, des études menées, notamment aux Etats-Unis, ont démontré une baisse de la récidive pour ceux qui ont pris part au dispositif : "les auteurs de délits, ou de crimes sont persuadés que le société leur collera toujours cette étiquette, même après avoir purgé leur peine. Ils y croient tellement qu'ils restent enfermés là-dedans (…) Le travail, que l'on va faire avec eux consiste à leur montrer comment ils peuvent reprendre le dessus sur ça : j'ai eu un problème avec la justice à tel ou tel moment mais aujourd'hui je me reconstruis, et je suis, et je reste avant tout un être humain", explique Herenui Cave-Germain.
Pour ces premières sessions l'APAJ et le SPIP ont retenu le thème du vol. "On abordera ensuite d'autres infractions comme les violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles ou encore routière", a confié la médiatrice. À noter que ces rencontres entre victime et auteur se réalisent sur la base du volontariat, avec la possibilité d'arrêter les sessions quand ils le souhaitent.
Herenui Cave-Germain, précise par ailleurs que, "des études ont démontré les effets bénéfiques de ce dispositif. Du côté des victimes on constate une libération de la parole, une meilleure compréhension par rapport à l'acte, et un impact positif par rapport à leur vie personnelle et familiale."
Et du côté des infracteurs, des études menées, notamment aux Etats-Unis, ont démontré une baisse de la récidive pour ceux qui ont pris part au dispositif : "les auteurs de délits, ou de crimes sont persuadés que le société leur collera toujours cette étiquette, même après avoir purgé leur peine. Ils y croient tellement qu'ils restent enfermés là-dedans (…) Le travail, que l'on va faire avec eux consiste à leur montrer comment ils peuvent reprendre le dessus sur ça : j'ai eu un problème avec la justice à tel ou tel moment mais aujourd'hui je me reconstruis, et je suis, et je reste avant tout un être humain", explique Herenui Cave-Germain.
Pour ces premières sessions l'APAJ et le SPIP ont retenu le thème du vol. "On abordera ensuite d'autres infractions comme les violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles ou encore routière", a confié la médiatrice. À noter que ces rencontres entre victime et auteur se réalisent sur la base du volontariat, avec la possibilité d'arrêter les sessions quand ils le souhaitent.
EN PRATIQUE
- La participation, aux sessions de justice restaurative, est totalement volontaire et gratuite
- Les personnes reconnaissent les actes subis ou commis
- Elles peuvent quitter le dispositif à tout moment
- Les échanges sont entièrement confidentiels et les personnes sont accompagnées tout au long des rencontres par une équipe de professionnels formés.
- Un psychologue affecté au programme est disponible pour assurer le soutien des participants qui en éprouveraient le souhait
- La participation aux rencontres n’apporte aucun avantage au plan pénal ou indemnitaire
Vous avez été victime ou auteur et souhaitez participer au dispositif, contactez le 87 36 19 32
- Les personnes reconnaissent les actes subis ou commis
- Elles peuvent quitter le dispositif à tout moment
- Les échanges sont entièrement confidentiels et les personnes sont accompagnées tout au long des rencontres par une équipe de professionnels formés.
- Un psychologue affecté au programme est disponible pour assurer le soutien des participants qui en éprouveraient le souhait
- La participation aux rencontres n’apporte aucun avantage au plan pénal ou indemnitaire
Vous avez été victime ou auteur et souhaitez participer au dispositif, contactez le 87 36 19 32