Vétusté des cuves, évolution des normes, extension de la ville de Papeete conduisent à la nécessité de déplacer l'actuel dépôt pétrolier de Fare Ute vers Motu Uta.
PAPEETE, le 12 août 2015. En mai dernier un accord était conclu entre le Pays et les sociétés importatrices de pétrole pour déplacer la zone de stockage des hydrocarbures de Fare Ute vers Motu Uta. Le port va préparer ce déplacement.
Les 20 cuves qui assurent le stockage des produits hydrocarbures situées à Fare Ute sont vétustes. Elles datent, pour les plus anciennes, de la présence de forces armées américaines en Polynésie française dès les années 1930. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs du Pays travaillent donc à un remplacement de ces cuves et en même temps à leur déplacement vers la digue Est de Motu Uta, sur les terre-pleins de la zone récifale.
L'objectif de ce déplacement est d'éloigner ces cuves d'hydrocarbures du centre ville de Papeete et donc limiter les risques en cas d'accident industriel. Même si, et c'est le site Internet du port autonome de Papeete qui le précise dans l'un de ces articles : "le transfert de ces dépôts de combustibles fossiles ne règle qu’en partie la problématique de sécurité en limitant les risques par rapport à la ville, à ses habitants et aux personnes qui y travaillent".
Le 20 mai dernier, le Pays concluait dons un accord avec les sociétés importatrices d’hydrocarbure pour acter ce déplacement, prévoyant d'une part le transfert de la zone de stockage ((au plus tard en 2019-2020) ainsi que le démantèlement et la dépollution du site de Fare Ute en 2021. Pour préparer l'arrivée de l'ensemble du stock pétrolier sur la digue Est de Motu Uta, le port autonome doit lui-même, au préalable, réaliser un nouveau poste pétrolier au quai pétrolier de Motu Uta.
C'est dans ce sens qu'un appel d'offres ouvert a été lancé la semaine dernière (le jeudi 6 août). Les entreprises qui souhaitent candidater ont jusqu'au 9 septembre prochain pour répondre en adressant leurs dossiers au secrétariat de la division technique du port autonome de Papeete. Les entreprises ou groupement d'entreprises devront s'engager à réaliser les travaux à effectuer en une seule année au maximum.
En effet, selon le calendrier annoncé par le Pays en mai dernier, le protocole signé avec les importateurs de pétrole prévoit 17 mois d’études, puis une phase de travaux entre le 2ème trimestre 2016 et le premier semestre 2020. La construction des nouvelles cuves d'hydrocarbures, à la charge des sociétés importatrices a été estimée à 3,5 milliards Fcfp.
Les 20 cuves qui assurent le stockage des produits hydrocarbures situées à Fare Ute sont vétustes. Elles datent, pour les plus anciennes, de la présence de forces armées américaines en Polynésie française dès les années 1930. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs du Pays travaillent donc à un remplacement de ces cuves et en même temps à leur déplacement vers la digue Est de Motu Uta, sur les terre-pleins de la zone récifale.
L'objectif de ce déplacement est d'éloigner ces cuves d'hydrocarbures du centre ville de Papeete et donc limiter les risques en cas d'accident industriel. Même si, et c'est le site Internet du port autonome de Papeete qui le précise dans l'un de ces articles : "le transfert de ces dépôts de combustibles fossiles ne règle qu’en partie la problématique de sécurité en limitant les risques par rapport à la ville, à ses habitants et aux personnes qui y travaillent".
Le 20 mai dernier, le Pays concluait dons un accord avec les sociétés importatrices d’hydrocarbure pour acter ce déplacement, prévoyant d'une part le transfert de la zone de stockage ((au plus tard en 2019-2020) ainsi que le démantèlement et la dépollution du site de Fare Ute en 2021. Pour préparer l'arrivée de l'ensemble du stock pétrolier sur la digue Est de Motu Uta, le port autonome doit lui-même, au préalable, réaliser un nouveau poste pétrolier au quai pétrolier de Motu Uta.
C'est dans ce sens qu'un appel d'offres ouvert a été lancé la semaine dernière (le jeudi 6 août). Les entreprises qui souhaitent candidater ont jusqu'au 9 septembre prochain pour répondre en adressant leurs dossiers au secrétariat de la division technique du port autonome de Papeete. Les entreprises ou groupement d'entreprises devront s'engager à réaliser les travaux à effectuer en une seule année au maximum.
En effet, selon le calendrier annoncé par le Pays en mai dernier, le protocole signé avec les importateurs de pétrole prévoit 17 mois d’études, puis une phase de travaux entre le 2ème trimestre 2016 et le premier semestre 2020. La construction des nouvelles cuves d'hydrocarbures, à la charge des sociétés importatrices a été estimée à 3,5 milliards Fcfp.
Pétrole et gaz concentrés à Motu Uta
Chaque année, le port autonome de Papeete voit transiter par ses installations pas moins de 400 000 tonnes de produits hydrocarbures (pétrole et gaz). Toutes ces installations de stockage pétrolier et de gaz sont classées et font l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) en cas d'accident industriel. Quels sont les plus gros risques ? En ce qui concerne les réserves de gaz, la plus grande inquiétude est celle d'une explosion. Les gaz liquéfiés sous pression présentent un risque important en cas de rupture du réservoir lorsqu'ils sont soumis à une source de chaleur importante pendant un incendie par exemple. Il peut même se produire sur ces cuves de gaz des explosions sans feu : la BLEVE (boiling liquid expanding vapour explosion) survient lorsque le réservoir qui contient le liquide se rompt. Cette rupture peut être due à un choc à une mauvaise manipulation (sur-remplissage du réservoir), ou à une fragilisation (corrosion).
Le site Internet du port autonome de Papeete n'est pas très rassurant à ce sujet : "l’explosion de l’une des deux cuves de gaz de 2.800 m3 situées à proximité du pont de Fare Ute aurait des conséquences graves. Elle provoquerait alors la destruction de toutes installations dans un rayon de 500 mètres autour du centre. Au-delà, l’effet de boil-over n’épargnerait aucun bâtiment et ses occupants". Ce type d'accident pourrait s'accompagner d'une boule de feu. L'explosion d'une cuve de pétrole, au cours d'un incendie dans le dépôt est aussi un aléa redouté pour le stockage pétrolier. La rupture du réservoir d'hydrocarbures est due à un échauffement par un feu extérieur. Pour les personnes situées dans un rayon proche, il faut s'attendre à des blessures dues à l'effet de souffle (blast), à des brûlures par radiation, ainsi qu'à des projections d'éclats.
Quant au risque de concentrer à Motu Uta, les dépôts d’hydrocarbures et de gaz pratiquement dans l’axe de la piste de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, "il s’avère que la faible probabilité de destruction par aéronef en phase d’approche ou de décollage pousse à croire que ce type de risque a peu de chance d’arriver" croit savoir le port autonome dans un article écrit sur son site Internet en 2010.
Chaque année, le port autonome de Papeete voit transiter par ses installations pas moins de 400 000 tonnes de produits hydrocarbures (pétrole et gaz). Toutes ces installations de stockage pétrolier et de gaz sont classées et font l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) en cas d'accident industriel. Quels sont les plus gros risques ? En ce qui concerne les réserves de gaz, la plus grande inquiétude est celle d'une explosion. Les gaz liquéfiés sous pression présentent un risque important en cas de rupture du réservoir lorsqu'ils sont soumis à une source de chaleur importante pendant un incendie par exemple. Il peut même se produire sur ces cuves de gaz des explosions sans feu : la BLEVE (boiling liquid expanding vapour explosion) survient lorsque le réservoir qui contient le liquide se rompt. Cette rupture peut être due à un choc à une mauvaise manipulation (sur-remplissage du réservoir), ou à une fragilisation (corrosion).
Le site Internet du port autonome de Papeete n'est pas très rassurant à ce sujet : "l’explosion de l’une des deux cuves de gaz de 2.800 m3 situées à proximité du pont de Fare Ute aurait des conséquences graves. Elle provoquerait alors la destruction de toutes installations dans un rayon de 500 mètres autour du centre. Au-delà, l’effet de boil-over n’épargnerait aucun bâtiment et ses occupants". Ce type d'accident pourrait s'accompagner d'une boule de feu. L'explosion d'une cuve de pétrole, au cours d'un incendie dans le dépôt est aussi un aléa redouté pour le stockage pétrolier. La rupture du réservoir d'hydrocarbures est due à un échauffement par un feu extérieur. Pour les personnes situées dans un rayon proche, il faut s'attendre à des blessures dues à l'effet de souffle (blast), à des brûlures par radiation, ainsi qu'à des projections d'éclats.
Quant au risque de concentrer à Motu Uta, les dépôts d’hydrocarbures et de gaz pratiquement dans l’axe de la piste de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, "il s’avère que la faible probabilité de destruction par aéronef en phase d’approche ou de décollage pousse à croire que ce type de risque a peu de chance d’arriver" croit savoir le port autonome dans un article écrit sur son site Internet en 2010.