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Les pompiers manquent de chef de groupe


Les stagiaires s'apprêtent à intervenir dans le bâtiment en feu. Ceci n'est qu'un exercice, mais la pression est bien présente.
Les stagiaires s'apprêtent à intervenir dans le bâtiment en feu. Ceci n'est qu'un exercice, mais la pression est bien présente.
ARUE, le 16 septembre 2019 - Onze sapeurs-pompiers de Pirae, Papeete, Punaauia, Paea, Papara, Taiarapu est, Moorea-Maiao et Taputapuatea participent depuis lundi à Arue à une formation pour devenir chef de groupe. "Sur l'ensemble du territoire, nous en avons dix. Il faut donc former davantage de personnes pour assurer ces missions de commandement", précise Sergio Bordes, chef de colonne des pompiers de Papeete.

Depuis ce lundi, onze sapeurs-pompiers des communes de Pirae, Papeete, Punaauia, Paea, Papara, Taiarapu Est, Moorea-Maiao et de Taputapuatea participent, à Arue, à une formation pour assurer les missions de chef de groupe. "Selon le niveau de l'intervention et les moyens que nous avons sur place, on mobilise plus ou moins de personnes et de véhicules", explique Thierry Geoffroy, officier formateur à l'École nationale des officiers sapeurs-pompiers (ENSOSP). "À l'issue de cette formation, ces pompiers seront en mesure de commander simultanément de quatre à six engins lors des interventions", poursuit l'instructeur. 

Cette formation vise également à doter les centres de secours du fenua de nouveaux cadres. "Sur l'ensemble du territoire nous avons 10 chefs de groupe. Il faut donc former davantage de personnes pour assurer ces missions de commandement", précise Sergio Bordes, chef de colonne des pompiers de Papeete. 

Ainsi jusqu'à jeudi les sapeurs-pompiers en formation devront mener à bien les nombreuses mises en situation réelle prévues par les officiers formateurs. "On va faire des manœuvres avec une dominante incendie. Soit avec des feux de bureau, de chambre, de cave, avec des victimes ou pas. On va s'adapter par rapport au site, et le niveau on le changera par rapport aux stagiaires", indique Thierry Geoffroy. 

FORMATION A VITROLLES

Lundi, les 11 pompiers ont commencé par un exercice de feu de bureau. "On a simulé un feu dans un local qu'un propriétaire vient de racheter. À son arrivée, les portes étaient ouvertes et le feu déjà déclaré. C’est à eux d'évaluer le situation, comme déterminé par exemple s'il y a des victimes ou non", précise le formateur de l'ENSOSP. 

Nicolas Marcilloux, chef du centre de secours de la commune de Tapuatapuatea, a participé à cette première manœuvre. "Dans ces moments-là, nous, sapeurs-pompiers, devons avoir les bonnes réactions par rapport au sinistre. Nous avons des compétences qui nous permettent de savoir ce qu’il faut faire. Cette formation nous aide dans le cadre d’une chaîne de commandement, on passe à une compétence plus élevée." 

À l'issue de cet exercice, le feu a été maîtrisé sans trop de problème par les stagiaires. L'occasion pour les formateurs de l'ENSOSP de souligner le savoir-faire et le professionnalisme des sapeurs-pompiers du fenua. 

Après cette formation, les 11 sapeurs-pompiers stagiaires s'envoleront pour Vitrolles, en Métropole, en novembre prochain, pour la compléter. 
Pour le premier exercice, les sapeurs-pompiers en formation sont intervenus sur un feu de bureau.
Pour le premier exercice, les sapeurs-pompiers en formation sont intervenus sur un feu de bureau.

TROIS QUESTIONS A

Lieutenant Thierry Geoffroy
Officier de formation permanent à l'ENSOPS
"Le but est de monter une chaine de commandement unique"


Quel est l'objectif de cette formation ? 
Le but de la formation est de monter une chaine de commandement unique pour la Polynésie. Et puis l'intérêt pour nous formateurs de venir à Tahiti est de comprendre comment fonctionne les services de secours, la réalité des communes.  

Qu'entendez-vous par chaine de commandement ? 
Selon le niveau de l'intervention et les moyens que nous avons sur place on dédie un chef. Un engin c'est un chef d'agrès. De deux à quatre, c'est un chef de groupe. De quatre à six, un chef de colonne et au-delà c'est un chef de site. Dans trois semaines, ces pompiers en formation seront en mesure de commander simultanément de quatre à six engins lors des interventions. 

Quels sont les exercices que vous avez prévus cette semaine ? 
On va faire des manœuvres avec une dominante incendie. Soit avec des feux de bureau, de chambre, de cave, avec des victimes ou pas. On va s'adapter par rapport au site, et le niveau on le changera par rapport aux stagiaires. Ensuite, ils seront amenés à compléter leur formation en novembre, à Vitrolles. Ils seront dans la continuité de ce qu'ils auront fait à Tahiti, mais avec une chaine de commandement beaucoup plus carrée. Ils auront plus d'engins à gérer, des coéquipiers qu’ils ne connaîtront pas, le but est de le mettre dans des conditions réelles d'intervention. 

PAROLE A

Nicolas Marcilloux
Chef du centre de secours de la commune de Tapuatapuatea 
"Cette formation nous aide dans le cadre d’une chaîne de commandement"


Ce matin pendant l’exercice, nous devions prendre en compte un incendie qui s’est déclaré dans un bureau. Dans ces moments-là, nous, sapeurs-pompiers, devons avoir les bonnes réactions par rapport au sinistre. Nous avons des compétences qui nous permettent de savoir ce qu’il faut faire. Nous rencontrons quand même quelques difficultés, mais dans l’ensemble on le gère bien. Cette formation nous aide dans le cadre d’une chaîne de commandement, on passe à une compétence plus élevée. On va pouvoir gérer plusieurs engins à la fois et plus de personnel que d’habitude. Le métier de pompier doit être une réelle vocation et il faut tout donner.


Propos recuellis par Coralie Oberti


Rédigé par Désiré Teivao le Lundi 16 Septembre 2019 à 16:25 | Lu 1658 fois