Tahiti, le 9 novembre 2020 - Des agents des services sociaux ont décidé de débrayer mardi matin pour tirer la sonnette d'alarme face aux agressions dont ils sont victimes de la part de certains administrés. "On aime notre métier", "on n'est pas là pour se faire insulter"… Les agents demandent un renforcement des moyens humains pour réduire le nombre de ces agressions.
À la suite des agressions physiques et verbales de certains administrés envers les agents des services sociaux, plusieurs fonctionnaires ont décidé, pendant une heure mardi matin, de faire valoir leur droit de retrait.
La dernière agression, particulièrement médiatisée, date en effet de la semaine dernière avec un auteur condamné à quatre mois de prison avec sursis.
Le chef de la circonscription de Papeete, Christian Jonc, affirme que ces agressions sont "récurrentes" et dit aujourd'hui avoir le soutien total de sa direction. Ce qui n'était pas forcément le cas auparavant : "On se sentait souvent seuls lorsqu'il y avait ce genre de faits. Il fallait qu'on se débrouille presque tout seul".
À la suite des agressions physiques et verbales de certains administrés envers les agents des services sociaux, plusieurs fonctionnaires ont décidé, pendant une heure mardi matin, de faire valoir leur droit de retrait.
La dernière agression, particulièrement médiatisée, date en effet de la semaine dernière avec un auteur condamné à quatre mois de prison avec sursis.
Le chef de la circonscription de Papeete, Christian Jonc, affirme que ces agressions sont "récurrentes" et dit aujourd'hui avoir le soutien total de sa direction. Ce qui n'était pas forcément le cas auparavant : "On se sentait souvent seuls lorsqu'il y avait ce genre de faits. Il fallait qu'on se débrouille presque tout seul".
Violence et injures au "quotidien"
L'assistance sociale Cécilia Utia épse Teauna, spécialisée dans la protection de l'enfance, assure que les violences verbales ou physiques font partie de "notre quotidien (...).Nous faisons preuve de patience et prenons sur nous car nous sommes là pour aider notre population". Christine Marcantoni, spécialisée elle aussi dans la protection de l'enfance, dit avoir été "choquée" d'apprendre l'agression d'une de ses collègues. Elle est satisfaite que cette affaire ait été jugée en comparution immédiate. "C'est exactement ce qu'il fallait faire".
De son côté, sa collègue Elisa Yao Tham Sao souligne que "lorsque les familles viennent dans le calme et le respect, on peut mieux les aider".
De son côté, sa collègue Elisa Yao Tham Sao souligne que "lorsque les familles viennent dans le calme et le respect, on peut mieux les aider".
Manque de personnel
Tous ces agents sont unanimes, la DSFE manque cruellement de moyens humains. Christian Jonc estime qu'avec "un effectif amoindri ce n'est pas évident de faire correctement notre travail" et demande à avoir plus de moyens humain "pour être au plus près et pouvoir accompagner au mieux les administrés".
Cécilia Utia épse Teauna rappelle que cette demande date de plusieurs années : "C'est aussi une des raisons pour lesquelles on se fait agresser, car l'effectif est réduit alors que les problèmes sont de plus en plus nombreux".
Christine Marcantoni ajoute qu'en cette période de crise, les services sociaux peuvent recevoir jusqu'à 60 à 120 administrés par jours. "C'est très difficile et les personnes sont de plus en plus exigeantes".
Christian Jonc explique qu'ils reçoivent "des personnes qui sont en souffrance, qui sont en difficulté (...). On essaie de faire au mieux pour les aider et les accompagner".
Cécilia Utia épse Teauna rappelle que cette demande date de plusieurs années : "C'est aussi une des raisons pour lesquelles on se fait agresser, car l'effectif est réduit alors que les problèmes sont de plus en plus nombreux".
Christine Marcantoni ajoute qu'en cette période de crise, les services sociaux peuvent recevoir jusqu'à 60 à 120 administrés par jours. "C'est très difficile et les personnes sont de plus en plus exigeantes".
Christian Jonc explique qu'ils reçoivent "des personnes qui sont en souffrance, qui sont en difficulté (...). On essaie de faire au mieux pour les aider et les accompagner".
Augmentation de demande d'aides
Cécilia Utia épouse Teauna soutient que les temps sont difficiles "il y en a qui ont perdu leur travail, ou sont en réduction du temps de travail et ont moins de rentrée d'argent.
Lorsqu'ils viennent pour demander des aides, ils ne sont pas bien et sont fâchés car ils n'ont plus les moyens. Et nous sommes leur dernier recours (...).C'est tout cela qui fait qu'on en arrive là aussi ".
Elle rappelle qu'ils ont des règles à respecter pour l'octroi des aides car une enquête est effectuée à la fin de l'année, et il faut expliquer l'utilisation des subventions perçues.
Lorsqu'ils viennent pour demander des aides, ils ne sont pas bien et sont fâchés car ils n'ont plus les moyens. Et nous sommes leur dernier recours (...).C'est tout cela qui fait qu'on en arrive là aussi ".
Elle rappelle qu'ils ont des règles à respecter pour l'octroi des aides car une enquête est effectuée à la fin de l'année, et il faut expliquer l'utilisation des subventions perçues.