Le salon sous-marin de Tetra : cette structure flottante est équipée de ballasts pour s'immerger une fois tractée à destination.
PAPEETE, le 12 juillet 2017 - Les architectes belges de Tetra Architecten ont imaginé le futur terminal de croisière de Papeete, ouvert sur la mer et sur la nature, intégrant la population locale. Ces professionnels ont aussi une passion pour l'eau et les projets liés à la mer : ils ont même gagné un lot du HUS Design Prize pour leur projet de salon sous-marin, qu'ils espèrent pouvoir créer un jour en Polynésie.
Les architectes de Tetra Architecten aiment l'eau et la Polynésie. Plusieurs des projets que cette jeune agence belge a réalisés sont ainsi liés à l'élément liquide, mais dans leur imagination ils cultivent l'idée d'un bâtiment encore bien plus innovant : un salon flottant à moitié immergé qu'ils aimeraient pouvoir créer en Polynésie.
Ce concept est particulièrement intriguant : ce salon situé en plein lagon apparaîtrait comme un dock flottant à tout bateau qui s'y dirige. Mais une fois arrivé, surprise : toute une pièce devient visible, enfoncée dans l'eau, avec un mur vitré sous le niveau de la surface qui permet d'observer le monde sous-marin en tout confort. Le salon est posé sur des ballasts, ce qui permet de s'ajuster à la force des vagues, et peut être déplacé facilement. Une telle installation pourrait permettre de créer un restaurant ou un bar très original, accroché au bout d'un ponton ou en plein lagon. Une attraction touristique rêvée et inédite, facile à réaliser.
UNE AGENCE D'ARCHITECTURE RENOMMÉE
Et l'idée est loin d'être folle. Déjà Tetra n'est pas un groupe d'étudiants, l'agence a été créée par 4 architectes confirmés en 2009, et emploie 7 architectes aujourd'hui. A son palmarès, Tetra affiche le centre de visiteurs du port de Gand en Belgique, ou le village de matériaux du port de Bruxelles, deux projets étroitement liés à la mer. Ils auront aussi en 2020 une belle carte de visite en Polynésie : notre futur terminal de croisière, éco-responsable, à la ligne élégante et aux murs qui disparaissent dans le parc et le bord de mer pour créer un grand espace ouvert.
Les architectes ont profité de leur visite en Polynésie pour aller rencontrer l'association Human Underwater Society. Cette association composée de Polynésiens ainsi que de scientifiques et d'ingénieurs du monde entier, passionnés par la plongée et les technologies, œuvre pour créer une "Cité des sciences sous-marines" dans nos eaux à visée éducative, scientifique, économique et touristique. L'association a aussi offert un billet ATN aller-retour à Tetra en récompense de leur design de salon sous-marin, leur projet déposé au HUS Design Prize, un concours dont nous vous parlions en mars dernier.
Comme l'explique Stéphane Leterrier, secrétaire de l'association Human Underwater Society, "le fait d'avoir lancé le concours HUS Prize Design avec le partenariat d'Air Tahiti Nui, ça nous permet de faire venir des personnes avec des profils très particuliers et de vraies compétences. Ca créé un réseau d'experts passionnés par la mer et de les apporter sur le Territoire. Ça permet aussi de faire connaitre la Polynésie dans ces cercles de spécialistes. Là avec Tetra nous avons pu créer des liens avec plusieurs écoles d'architecture de Bruxelles. Pour notre projet immobilier de créer une Cité des sciences sous-marines en Polynésie, ce support va nous être précieux pour élaborer le concours d'architecture. Et peut-être que la Cité des sciences sous-marine pourra intégrer certaines idées du salon sous-marin…"
Les architectes de Tetra Architecten aiment l'eau et la Polynésie. Plusieurs des projets que cette jeune agence belge a réalisés sont ainsi liés à l'élément liquide, mais dans leur imagination ils cultivent l'idée d'un bâtiment encore bien plus innovant : un salon flottant à moitié immergé qu'ils aimeraient pouvoir créer en Polynésie.
Ce concept est particulièrement intriguant : ce salon situé en plein lagon apparaîtrait comme un dock flottant à tout bateau qui s'y dirige. Mais une fois arrivé, surprise : toute une pièce devient visible, enfoncée dans l'eau, avec un mur vitré sous le niveau de la surface qui permet d'observer le monde sous-marin en tout confort. Le salon est posé sur des ballasts, ce qui permet de s'ajuster à la force des vagues, et peut être déplacé facilement. Une telle installation pourrait permettre de créer un restaurant ou un bar très original, accroché au bout d'un ponton ou en plein lagon. Une attraction touristique rêvée et inédite, facile à réaliser.
UNE AGENCE D'ARCHITECTURE RENOMMÉE
Et l'idée est loin d'être folle. Déjà Tetra n'est pas un groupe d'étudiants, l'agence a été créée par 4 architectes confirmés en 2009, et emploie 7 architectes aujourd'hui. A son palmarès, Tetra affiche le centre de visiteurs du port de Gand en Belgique, ou le village de matériaux du port de Bruxelles, deux projets étroitement liés à la mer. Ils auront aussi en 2020 une belle carte de visite en Polynésie : notre futur terminal de croisière, éco-responsable, à la ligne élégante et aux murs qui disparaissent dans le parc et le bord de mer pour créer un grand espace ouvert.
Les architectes ont profité de leur visite en Polynésie pour aller rencontrer l'association Human Underwater Society. Cette association composée de Polynésiens ainsi que de scientifiques et d'ingénieurs du monde entier, passionnés par la plongée et les technologies, œuvre pour créer une "Cité des sciences sous-marines" dans nos eaux à visée éducative, scientifique, économique et touristique. L'association a aussi offert un billet ATN aller-retour à Tetra en récompense de leur design de salon sous-marin, leur projet déposé au HUS Design Prize, un concours dont nous vous parlions en mars dernier.
Comme l'explique Stéphane Leterrier, secrétaire de l'association Human Underwater Society, "le fait d'avoir lancé le concours HUS Prize Design avec le partenariat d'Air Tahiti Nui, ça nous permet de faire venir des personnes avec des profils très particuliers et de vraies compétences. Ca créé un réseau d'experts passionnés par la mer et de les apporter sur le Territoire. Ça permet aussi de faire connaitre la Polynésie dans ces cercles de spécialistes. Là avec Tetra nous avons pu créer des liens avec plusieurs écoles d'architecture de Bruxelles. Pour notre projet immobilier de créer une Cité des sciences sous-marines en Polynésie, ce support va nous être précieux pour élaborer le concours d'architecture. Et peut-être que la Cité des sciences sous-marine pourra intégrer certaines idées du salon sous-marin…"
Les deux associés de l'agence Tetra, créateurs du concept de "salon sous-marin"
Stéphane Leterrier et Olivier Archambaud, de l'association Human Underwater Society, accompagnés de Jan Terwecoren et Annekatrien Verdickt, le couple d'architectes co-fondateurs de Tetra.
Jan Terwecoren : "La structure du salon sous-marin est conçue comme une grande terrasse à la surface du lagon où les bateaux peuvent s'amarrer. On peut ensuite descendre dans la structure où il y a des bancs, un bar, peut-être une petite librairie… Et bien sûr des murs vitrés, donc on peut y passer quelques heures à regarder les poissons, les coraux et les plongeurs. La structure peut être déplacée par un remorqueur.
Pour le moment nous avons fait les calculs de stabilité pour la structure en verre et en acier, mais nous n'avons pas encore fait tous les calculs pour le coût… Nous l'avons créé pour le concours de HUS, et nous cherchons maintenant des gens qui seraient intéressés par le développement de ce concept. Toutes les technologies nécessaires existent et sont facilement disponibles, et on construirait un tel salon dans un chantier naval.
Comment l'idée est venue… Il faut se rendre compte que votre environnement est vraiment exceptionnel comparé à l'Europe. En fait on a surprise après surprise ici, c'est fascinant. Ici le territoire c'est la mer, donc penser à comment mettre l'homme sous l'eau et dans l'eau, c'est adapté. C'est le rêve de Jacques Cousteau, mais aujourd'hui il est limité à ceux qui sont capables de faire des plongées. Donc avec ce salon sous-marin, on propose une solution pour démocratiser l'accès au monde sous-marin. Il n'y a aucune condition, c'est pour ça que c'est un salon, en même temps qu'on regarde les poissons on peut se reposer, prendre un verre, attendre un compagnon pour dîner, ou l'utiliser comme base pour des plongées."
Annekatrien Verdickt : "Les plus grandes difficultés que nous avons rencontrées lors du projet, ça a été de tenir compte de la pression sous l'eau, de l'étanchéité et de concevoir le système qui permet de faire monter ou descendre la structure. Nous nous sommes inspirés des poissons. Dans ces structures en acier il y a de grandes poches que l'on peut remplir d'eau ou d'air pour équilibrer les forces. Quand on pompe de l'air dans le ballast, il monte, pour s'adapter à la houle. Il faut aussi des pompes pour évacuer l'éventuelle eau de pluie ou des vagues qui entrent dans la structure, comme dans un bateau."
Pour le moment nous avons fait les calculs de stabilité pour la structure en verre et en acier, mais nous n'avons pas encore fait tous les calculs pour le coût… Nous l'avons créé pour le concours de HUS, et nous cherchons maintenant des gens qui seraient intéressés par le développement de ce concept. Toutes les technologies nécessaires existent et sont facilement disponibles, et on construirait un tel salon dans un chantier naval.
Comment l'idée est venue… Il faut se rendre compte que votre environnement est vraiment exceptionnel comparé à l'Europe. En fait on a surprise après surprise ici, c'est fascinant. Ici le territoire c'est la mer, donc penser à comment mettre l'homme sous l'eau et dans l'eau, c'est adapté. C'est le rêve de Jacques Cousteau, mais aujourd'hui il est limité à ceux qui sont capables de faire des plongées. Donc avec ce salon sous-marin, on propose une solution pour démocratiser l'accès au monde sous-marin. Il n'y a aucune condition, c'est pour ça que c'est un salon, en même temps qu'on regarde les poissons on peut se reposer, prendre un verre, attendre un compagnon pour dîner, ou l'utiliser comme base pour des plongées."
Annekatrien Verdickt : "Les plus grandes difficultés que nous avons rencontrées lors du projet, ça a été de tenir compte de la pression sous l'eau, de l'étanchéité et de concevoir le système qui permet de faire monter ou descendre la structure. Nous nous sommes inspirés des poissons. Dans ces structures en acier il y a de grandes poches que l'on peut remplir d'eau ou d'air pour équilibrer les forces. Quand on pompe de l'air dans le ballast, il monte, pour s'adapter à la houle. Il faut aussi des pompes pour évacuer l'éventuelle eau de pluie ou des vagues qui entrent dans la structure, comme dans un bateau."