“Je suis content de retrouver le calme et de pouvoir à nouveau circuler librement”, confie Arminio Parker, sur la plage du PK 0 (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 30 août 2024 – Un mois après le plus grand événement jamais organisé en Polynésie, le village du bout de la route a retrouvé sa quiétude. Un retour au calme et à une vie normale apprécié par les habitants interrogés.
Au PK 0 et à la pointe Fare Mahora, les infrastructures temporaires liées aux Jeux olympiques ont été démontées. Plus de filtrage, ni de badge, le bout de la route a retrouvé cette quiétude à laquelle les habitants sont profondément attachés. En sachant que la période de compétition avait été précédée de longs mois de travaux et de frénésie médiatique.
Adossé à un cocotier, Arminio Parker contemple la mer avec sérénité. “J’ai évité la foule pendant les JO. Je suis content de retrouver le calme et de pouvoir à nouveau circuler librement. C’était quand même quelque chose d’unique ! J’ai suivi la compétition à la télévision, et ça s’est très bien terminé pour nous avec la victoire de Kauli”, confie le résident de 76 ans.
Au PK 0 et à la pointe Fare Mahora, les infrastructures temporaires liées aux Jeux olympiques ont été démontées. Plus de filtrage, ni de badge, le bout de la route a retrouvé cette quiétude à laquelle les habitants sont profondément attachés. En sachant que la période de compétition avait été précédée de longs mois de travaux et de frénésie médiatique.
Adossé à un cocotier, Arminio Parker contemple la mer avec sérénité. “J’ai évité la foule pendant les JO. Je suis content de retrouver le calme et de pouvoir à nouveau circuler librement. C’était quand même quelque chose d’unique ! J’ai suivi la compétition à la télévision, et ça s’est très bien terminé pour nous avec la victoire de Kauli”, confie le résident de 76 ans.
“On apprécie de retrouver notre vie d’avant”
Occupé à l’entretien quotidien des sanitaires, Eddy Parker est du même avis : “C’était dur à vivre de devoir circuler avec des pass, parce que c’était la première fois qu’on vivait ça. On est content d’avoir accueilli cet événement chez nous, mais on apprécie de retrouver notre vie d’avant.”
À l’arrêt de bus avec sa fille, Heirava Teriihapuare semble presque soulagée. “Personnellement, je suis contente que la compétition soit finie. Je n’ai pas trop profité des festivités avec mon travail et les interdictions. L’ambiance était festive, donc c’était sympa, mais on apprécie de retrouver notre plage et notre rivière pour nous baigner tranquillement. Ça fait du bien de retrouver sa commune !”, remarque la résidente, côté Fenua ‘Aihere.
De l’autre côté de la passerelle, Antoinette Tihoti et sa famille profitent de leur jardin en bord de mer, face à la vague de Hava’e. “C’est redevenu paisible”, se réjouit-elle. “Mais ça ne veut pas dire qu’on n’a pas aimé : c’est formidable ce qui s’est passé chez nous ! On a pu assister à la remise des médailles. C’était juste à côté.”
“L’ambiance nous manque un peu aussi”
Chez les plus jeunes, la tranquillité prime tout autant, mais on perçoit une once de nostalgie par rapport aux festivités. “D’un côté, je suis contente que le calme soit revenu, car on voyait tout le temps des camions passer, et ça gênait un peu mon grand-père. Mais j’ai aimé les JO : j’ai pu aller plusieurs fois à la fanzone avec une amie. L’ambiance était super ! Ça nous manque un peu aussi, dans un sens”, glisse Hinanui, résidente de la pointe. “J’étais à la fanzone pour la finale et j’ai profité des concerts. C’était bien”, poursuit Hotu, perché sur son vélo.
“Les JO ont apporté de l’animation et de l’activité, et aussi de nouvelles infrastructures, dont une passerelle toute neuve, alors que l’ancienne était dangereuse. Tout le monde aime le calme, c’est sûr, mais on n’est pas contre des animations de temps en temps !”, conclut Fernand, venu se promener avec sa compagne.
S’agissant des modalités de stationnement au PK 0, où des barrières subsistent, la mairie travaille à une solution adaptée aux besoins des riverains et des visiteurs, sans engorger la plage. À l’horizon, la tour des juges fait toujours partie du paysage, mais son démontage est imminent. Quant à l’avenir du terrain viabilisé au domaine Rose, il devrait être tranché prochainement.
Roniu Tupana-Poareu, maire déléguée de Teahupo’o : “Deux années intenses”
“Ça fait plaisir de retrouver notre commune comme avant ! Ça a été un challenge et une expérience enrichissante après deux années intenses de travail avec l’État, le Pays et Paris 2024, même si ça n’a pas été toujours facile avec des mécontentements. On a eu la chance d’accueillir 21 délégations du monde entier, et on est très fiers de nos deux athlètes, Vahine et Kauli, car nous avons gagné la Tahiti Pro et les JO ! (…) Ce n’est pas fini, car on est sur l’après-JO. Il faut tout remettre en ordre et s’occuper de certains points, comme la gestion de la marina de Teahupo’o et le partage des équipements donnés par Paris 2024 entre les trois communes de Taiarapu-Ouest. On va pouvoir se consacrer pleinement à notre commune. Nous allons aménager un fare va’a, réaménager notre terrain de football et améliorer l’état des servitudes.”