PAPEETE, le 07 août 2018 – Le ministère de l'Éducation, la Direction Générale de l'Éducation et le vice-recteur ont souhaité, mardi matin, la bienvenue aux nouveaux professeurs qui exerceront pour les deux prochaines années dans les collèges et lycées de Polynésie française. Tous ont été très clairs indiquant que l'absentéisme du corps enseignant sera sévèrement sanctionné.
Environ 260 professeurs du secondaire, fraichement arrivés en Polynésie, étaient réunis lundi matin à l'université de Polynésie française pour une réunion d'information afin de les préparer pour la rentrée scolaire 2018-2019.
La ministre de l'Éducation, Christelle Lehartel, le Vice-recteur, Philippe Couturaud et le directeur de la Direction générale de l'éducation et des enseignements, Thierry Delmas ont souhaité la bienvenue aux nouveaux fonctionnaires de l'éducation du second degré. Si leur accueil a été chaleureux, tous se sont accordés à mettre en garde les professeurs sur l'absentéisme et diverses dérives.
Environ 260 professeurs du secondaire, fraichement arrivés en Polynésie, étaient réunis lundi matin à l'université de Polynésie française pour une réunion d'information afin de les préparer pour la rentrée scolaire 2018-2019.
La ministre de l'Éducation, Christelle Lehartel, le Vice-recteur, Philippe Couturaud et le directeur de la Direction générale de l'éducation et des enseignements, Thierry Delmas ont souhaité la bienvenue aux nouveaux fonctionnaires de l'éducation du second degré. Si leur accueil a été chaleureux, tous se sont accordés à mettre en garde les professeurs sur l'absentéisme et diverses dérives.
des retraits sur salaires pour les absences non justifiées
"Je souhaite vous sensibiliser sur une difficulté que nous rencontrons et qui mine certains établissements scolaires. Je veux parler de l'absentéisme des personnels et notamment des personnels enseignants. Il n'y a pas lieu ici de mettre en cause le droit des fonctionnaires, mais nous avons été amené à prendre des décisions de retrait de salaire suite à des comportements inadmissibles tels que des départs anticipés (pour bénéficier de meilleurs tarifs d'avions), des absences non justifiées aux surveillances des examens voire aux interrogations de baccalauréat..."explique la ministre, qui rappelle ensuite, "Ces situations m'amènent à rappeler l'exigence de fournir non seulement des certificats d'arrêt maladie dans les 48h, mais aussi du travail scolaire en cas d'absence. Le non-respect de ces exigences nous conduira à faire une demande de retrait sur salaire pour services non faits auprès du vice-recteur et à m'interroger sur le renouvellement de deux ans de certains personnels. Je réaffirme aujourd'hui que c'est par l'exemplarité, l'engagement sans faille auprès des élèves et le travail en équipe autour de valeurs et d'objectifs communs que nous permettrons à nos jeunes de progresser, de réussir et d'assurer l'avenir de notre fenua", met en garde d'emblée la ministre de l'Éducation.
Dans le même sens, le vice-recteur ajoute "les repères de l'éducateur, c'est d'être un exemple dans le comportement, dans l'habillement, dans le travail avec les élèves, c'est très important."
Cette réunion a également été l'occasion pour le ministère de l'Education de donner ses objectifs pour l'année scolaire 2018-2019. Ainsi, la ministre souhaiterait voir une nette amélioration dans les résultats aux examens des élèves polynésiens. "Les objectifs pour cette nouvelle année scolaire sont d'envoyer les enfants le plus loin possible de leur capacité, réussir au mieux et surtout relever les taux de réussite de nos examens. Mon combat le plus fort cette année sera celui contre le décrochage scolaire."
Dans le même sens, le vice-recteur ajoute "les repères de l'éducateur, c'est d'être un exemple dans le comportement, dans l'habillement, dans le travail avec les élèves, c'est très important."
Cette réunion a également été l'occasion pour le ministère de l'Education de donner ses objectifs pour l'année scolaire 2018-2019. Ainsi, la ministre souhaiterait voir une nette amélioration dans les résultats aux examens des élèves polynésiens. "Les objectifs pour cette nouvelle année scolaire sont d'envoyer les enfants le plus loin possible de leur capacité, réussir au mieux et surtout relever les taux de réussite de nos examens. Mon combat le plus fort cette année sera celui contre le décrochage scolaire."
Les nouveautés de 2018-2019
Enfin, les nouveautés de cette année sont l'ouverture du collège de Bora Bora, mais surtout la mise en place de classes de sixième dans cinq écoles primaires : trois aux Marquises, une aux Tuamotus et une aux Australes. Ce nouveau dispositif permettra "d'accueillir dans les îles où il n'y a pas de collège, des élèves qui étaient en CM2 l'an dernier et qui cette année pourront suivre leur année de sixième dans le même établissement. C'est expérimental parce que nous ferons l'évaluation de ces sites à la fin de l'année et nous déterminerons si c'est viable, si ce qui est prévu permet à l'élève d'avoir une scolarité dite ordinaire", explique Thierry Delmas, directeur de la DGEE. Les professeurs des écoles en charge de ces classes du cycle 3 ont été sélectionnés par profil et ont reçu une formation l'an dernier. "Nous sommes en train d'équiper ces écoles de matériel informatique pour avoir de liens plus faciles pour le téléenseignement et d'autres outils pédagogiques. Nous allons accompagner ces élèves et cet enseignant avec les inspecteurs pédagogiques du second et du premier degré et aussi par des visites pour voir comment améliorer ce dispositif. Plus longtemps les élèves restent dans leur famille plus on lutte contre les ruptures psychoaffectives et le décrochage scolaire. Ce dispositif a été pensé pour laisser les enfants un an de plus chez eux", conclut le directeur de la DGEE. .
Trois questions au Vice-recteur, Philippe Couturaud " Le système ne peut fonctionner si nous ne travaillons pas ensemble"
Quels sont les objectifs du vice-rectorat pour cette nouvelle année scolaire ?
Ce sont les objectifs du système éducatif dans sa totalité (vice-rectorat et ministère de l'Éducation). Le ministère de l'Éducation et le Vice-rectorat avons les mêmes objectifs. Nous sommes à la tête ensemble à la tête du système éducatif. Chacun à ses missions et notre travail conjoint est très important. Notre objectif est de rapprocher l'école du collège. Il faut que le fossé qui existe entre l'école et le collège s'atténue voire disparaisse. Nous nous appuyons sur la refondation de l'école et sur la création du cycle 3 qui va du CM1 à la classe de 6e.
Ici la séparation entre l'école et le collège est beaucoup plus fondamentale. L'école est vraiment l'école des Polynésiens, le collège est une structure plus lointaine. Nous travaillons à rapprocher ces structures. Depuis l'an dernier, un travail a été lancé entre les inspecteurs de l'école et du collège pour travailler ensemble dans ces deux structures.
Ce rapprochement permettra-t-il de mieux lutter contre les difficultés des élèves polynésiens ?
Tout à fait. On ne peut que travailler ensemble. La ministre et le vice-recteur doivent travailler ensemble. Le système ne peut fonctionner si nous ne travaillons pas ensemble. Les résultats du système ne sont pas satisfaisants parce que nous travaillons en sous-système. Il faut se rassembler et changer notre façon de faire et travailler en collectif.
Vous avez chaleureusement souhaité la bienvenue aux professeurs tout en leur annonçant d'emblée que le vice-rectorat ne tolérerait pas de comportements inadaptés ?
Les enseignants qui arrivent se retrouvent dans un monde totalement différent qui a des contraintes d'autres organisations et il faut faire attention de ne pas perdre ses repères. Les repères de l'éducateur, c'est d'être un exemple dans le comportement, dans l'habillement, dans le travail avec les élèves, c'est très important. Ce n'est pas parce qu'on est dans le pays qui a été le mythe de la Nouvelle-Cythère que tout est permis et que l'on doit changer de comportement. Nos élèves, les parents de nos élèves ont besoin d'une rigueur de la part de tout le monde et eux doivent être rigoureux avec l'école. Il faut remettre les choses au centre du système.
Ce sont les objectifs du système éducatif dans sa totalité (vice-rectorat et ministère de l'Éducation). Le ministère de l'Éducation et le Vice-rectorat avons les mêmes objectifs. Nous sommes à la tête ensemble à la tête du système éducatif. Chacun à ses missions et notre travail conjoint est très important. Notre objectif est de rapprocher l'école du collège. Il faut que le fossé qui existe entre l'école et le collège s'atténue voire disparaisse. Nous nous appuyons sur la refondation de l'école et sur la création du cycle 3 qui va du CM1 à la classe de 6e.
Ici la séparation entre l'école et le collège est beaucoup plus fondamentale. L'école est vraiment l'école des Polynésiens, le collège est une structure plus lointaine. Nous travaillons à rapprocher ces structures. Depuis l'an dernier, un travail a été lancé entre les inspecteurs de l'école et du collège pour travailler ensemble dans ces deux structures.
Ce rapprochement permettra-t-il de mieux lutter contre les difficultés des élèves polynésiens ?
Tout à fait. On ne peut que travailler ensemble. La ministre et le vice-recteur doivent travailler ensemble. Le système ne peut fonctionner si nous ne travaillons pas ensemble. Les résultats du système ne sont pas satisfaisants parce que nous travaillons en sous-système. Il faut se rassembler et changer notre façon de faire et travailler en collectif.
Vous avez chaleureusement souhaité la bienvenue aux professeurs tout en leur annonçant d'emblée que le vice-rectorat ne tolérerait pas de comportements inadaptés ?
Les enseignants qui arrivent se retrouvent dans un monde totalement différent qui a des contraintes d'autres organisations et il faut faire attention de ne pas perdre ses repères. Les repères de l'éducateur, c'est d'être un exemple dans le comportement, dans l'habillement, dans le travail avec les élèves, c'est très important. Ce n'est pas parce qu'on est dans le pays qui a été le mythe de la Nouvelle-Cythère que tout est permis et que l'on doit changer de comportement. Nos élèves, les parents de nos élèves ont besoin d'une rigueur de la part de tout le monde et eux doivent être rigoureux avec l'école. Il faut remettre les choses au centre du système.