Les représentants de l'assemblée de la Polynésie française ont laissé leur place dans l'hémicycle à des parlementaires originaires de 16 pays du Pacifique.
PAPEETE, le 10 septembre 2019 - L'assemblée de la Polynésie française accueille depuis mardi la Conférence du groupe des Parlements des îles du Pacifique qui porte sur "l'économie bleue durable". Seize pays du grand océan et des experts sont réunis à Taraho'i pour débattre entre autre sur la résilience de l’océan Pacifique et l’avenir de la pêche.
"Nous sommes le peuple de l'océan et nous sommes tous sous le joug des mêmes menaces, comme par exemple le réchauffement climatique et la montée des eaux. Il est donc important de se rassembler pour protéger nos ressources", s'est exclamé hier Gaston Tong Sang, président de l'assemblée de la Polynésie française (APF), à l'ouverture de la Conférence.
Les présidents des Parlements conviés à cette rencontre ont ainsi eu l'occasion d’échanger sur des problématiques communes, de partager leurs connaissances et leurs expériences. Les débats se sont particulièrement concentrés autour de deux axes : La pêche, secteur clé de l’économie bleue, et la résilience de l’océan Pacifique.
"Nous sommes le peuple de l'océan et nous sommes tous sous le joug des mêmes menaces, comme par exemple le réchauffement climatique et la montée des eaux. Il est donc important de se rassembler pour protéger nos ressources", s'est exclamé hier Gaston Tong Sang, président de l'assemblée de la Polynésie française (APF), à l'ouverture de la Conférence.
Les présidents des Parlements conviés à cette rencontre ont ainsi eu l'occasion d’échanger sur des problématiques communes, de partager leurs connaissances et leurs expériences. Les débats se sont particulièrement concentrés autour de deux axes : La pêche, secteur clé de l’économie bleue, et la résilience de l’océan Pacifique.
Réglementation commune
"Le but de cette conférence n'est pas de s'immiscer dans les politiques publics qui sont fixés et menés par les pouvoirs exécutifs de ces pays", rappelle Gaston Tong Sang. "Il est cependant essentiel que les organes législatifs se mettent ensemble pour travailler, pourquoi pas, sur un texte commun concernant le réchauffement climatique. Une problématique d'autant plus importante pour nous, les îles du Pacifique. (…) Concernant la pêche, nos ressources marines sont l'objet de beaucoup de convoitises. Donc si nous n'avons pas une bonne politique et une bonne réglementation, des pays pourraient ramasser plus de poissons dans leur filet et d'autre en avoir moins."
Kalani English, sénateur et représentant du Sénat de Hawaii, partage également ce point de vue. "Nous sommes des petits territoires, mais si nous réussissons à harmoniser nos lois, on pourra faire une différence, d'où l'intérêt de cette conférence", insiste l'élu.
Cette conférence est également le moment idéale pour partager les actions locales que chacun des pays du Pacifique mène à son échelle. Comme par exemple l'aire marine protégée des Palaos ou encore le projet ambition du gouvernement néo-zélandais qui vise le "zéro émission de carbone" à l'horizon 2050. "Nous avons beaucoup à apprendre des autres territoires du Pacifique et nous sommes bien évidemment ravis de partager avec eux nos expériences", explique Kalani English.
En plus des parlementaires, des experts de l'océan et de l'environnement issus de diverses organisations tels que l'ONU, le Bureau du commissaire de l'océan Pacifique (OPOC) ou encore du Programme régional océanien de l'environnement (PROE) prendront également part au débat. Tout ce beau monde aura encore l'occasion de débattre sur ces sujets mercredi. À l'issue des débats, les participants signeront une déclaration commune. Baptisée la Déclaration Taraho'i, elle mettra en lumière les engagements de chacun.
Kalani English, sénateur et représentant du Sénat de Hawaii, partage également ce point de vue. "Nous sommes des petits territoires, mais si nous réussissons à harmoniser nos lois, on pourra faire une différence, d'où l'intérêt de cette conférence", insiste l'élu.
Cette conférence est également le moment idéale pour partager les actions locales que chacun des pays du Pacifique mène à son échelle. Comme par exemple l'aire marine protégée des Palaos ou encore le projet ambition du gouvernement néo-zélandais qui vise le "zéro émission de carbone" à l'horizon 2050. "Nous avons beaucoup à apprendre des autres territoires du Pacifique et nous sommes bien évidemment ravis de partager avec eux nos expériences", explique Kalani English.
En plus des parlementaires, des experts de l'océan et de l'environnement issus de diverses organisations tels que l'ONU, le Bureau du commissaire de l'océan Pacifique (OPOC) ou encore du Programme régional océanien de l'environnement (PROE) prendront également part au débat. Tout ce beau monde aura encore l'occasion de débattre sur ces sujets mercredi. À l'issue des débats, les participants signeront une déclaration commune. Baptisée la Déclaration Taraho'i, elle mettra en lumière les engagements de chacun.
INTERVIEW
Kalani English, sénateur, chef de la majorité, représentant le président du Sénat de Hawaii
"Si nous réussissons à harmoniser nos lois on pourra faire une différence"
Quel est l'intérêt pour vous de participer à cette conférence ?
Pour Hawaii et notre Sénat, il est très important de s'engager avec les autres pays du Pacifique sur des politiques communes concernant la protection de notre océan et de ses ressources. Nous sommes des petits territoires, mais si nous réussissons à harmoniser nos lois, on pourra faire une différence, d'où l'intérêt de cette conférence. Nous avons beaucoup à apprendre des autres territoires du Pacifique et nous sommes bien évidemment ravis de partager avec eux nos savoirs.
Quelles lois, quelles actions avez-vous mise en place à Hawaii ?
A Hawaii, nous avons adopté les 17 objectifs pour le développement durable de l'ONU dont le but est de répondre aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, ou encore à la dégradation de l’environnement. Notre Sénat s'en inspire pour mettre en place des lois.
"Si nous réussissons à harmoniser nos lois on pourra faire une différence"
Quel est l'intérêt pour vous de participer à cette conférence ?
Pour Hawaii et notre Sénat, il est très important de s'engager avec les autres pays du Pacifique sur des politiques communes concernant la protection de notre océan et de ses ressources. Nous sommes des petits territoires, mais si nous réussissons à harmoniser nos lois, on pourra faire une différence, d'où l'intérêt de cette conférence. Nous avons beaucoup à apprendre des autres territoires du Pacifique et nous sommes bien évidemment ravis de partager avec eux nos savoirs.
Quelles lois, quelles actions avez-vous mise en place à Hawaii ?
A Hawaii, nous avons adopté les 17 objectifs pour le développement durable de l'ONU dont le but est de répondre aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, ou encore à la dégradation de l’environnement. Notre Sénat s'en inspire pour mettre en place des lois.
Adrian Rurawhe, vice-président de la chambre des représentants de Nouvelle Zélande
"Zéro émission de carbone en Nouvelle-Zélande d'ici 2050"
Le point commun entre toutes les îles du Pacifique, c'est que nous avons tous une relation forte avec l'océan. Le président Tong Sang l'a indiqué dans son discours : nous sommes un peuple de l'océan. Il est donc important que tous ces territoires soient sur la même longueur d'onde en termes d'actions à menées et de politiques à mettre en place pour protéger cet espace vital pour nous. Ainsi, en Nouvelle-Zélande, nous avons adopté au Parlement la "Réponse au changement climatique". En résumé, il s'agit d'une loi qui engage notre pays et notre population à atteindre zéro émission de carbone d'ici 2050.
"Zéro émission de carbone en Nouvelle-Zélande d'ici 2050"
Le point commun entre toutes les îles du Pacifique, c'est que nous avons tous une relation forte avec l'océan. Le président Tong Sang l'a indiqué dans son discours : nous sommes un peuple de l'océan. Il est donc important que tous ces territoires soient sur la même longueur d'onde en termes d'actions à menées et de politiques à mettre en place pour protéger cet espace vital pour nous. Ainsi, en Nouvelle-Zélande, nous avons adopté au Parlement la "Réponse au changement climatique". En résumé, il s'agit d'une loi qui engage notre pays et notre population à atteindre zéro émission de carbone d'ici 2050.
Uduch Sengebau, représentante du président du Sénat de Palaos
"Le but est de léguer aux générations futures un océan en bonne santé"
Aux Palaos, pour protéger notre espace maritime et les ressources qui s'y trouvent, le gouvernement a mise en place depuis quatre ans une aire marine protégée qui s'étend sur 500 000 kilomètres carrés. Le but est de pouvoir léguer aux générations futures un océan en bonne santé pour leur permettent d'utiliser à leur tour l'ensemble de ces ressources comme le faisons aujourd'hui.
"Le but est de léguer aux générations futures un océan en bonne santé"
Aux Palaos, pour protéger notre espace maritime et les ressources qui s'y trouvent, le gouvernement a mise en place depuis quatre ans une aire marine protégée qui s'étend sur 500 000 kilomètres carrés. Le but est de pouvoir léguer aux générations futures un océan en bonne santé pour leur permettent d'utiliser à leur tour l'ensemble de ces ressources comme le faisons aujourd'hui.