WASHINGTON, 20 juil 2012 - La possibilité désormais de mettre fin un jour à la pandémie meurtrière du sida, voire éradiquer le virus (VIH) responsable de l'infection, sera au coeur de la XIXe Conférence internationale sur la maladie qui s'ouvre dimanche à Washington.
"Renverser la tendance de la pandémie pour parvenir à une génération libérée du sida" est le thème majeur de cette conférence qui se tient du 22 au 27 juillet et où 25.000 participants venus de plus de 190 pays sont attendus, parmi lesquels, outre des chercheurs, des personnalités politiques, du monde du spectacle et des militants anti-sida.
L'ancien président américain Bill Clinton, son épouse Hillary, la secrétaire d'Etat, Bill Gates, et le chanteur Elton John doivent y participer.
Les chercheurs en pointe contre le sida estiment désormais envisageable avec l'arsenal des traitements existants d'en finir avec cette pandémie dévastatrice qui a fait 30 millions de morts depuis sont émergence il y a 30 ans. Et 35 millions de personnes dans le monde --dont 97% se trouvent dans les pays à revenus bas et intermédiaires-- vivent avec le virus du sida.
"Nous pouvons dire aujourd'hui avec confiance que nous avons les bases scientifiques pour mettre fin à cette épidémie", a déclaré à l'AFP jeudi le Dr Anthony Fauci, le directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
"Nous ne sommes pas sûrs quand nous y parviendrons..", a poursuivi le virologue. "Tout ce que nous pouvons dire c'est que la science est de notre côté... et que nous pouvons voir le bout du tunnel", a-t-il dit.
Ce chercheur fonde surtout cet espoir sur les résultats récents d'essais cliniques révélant que des antirétroviraux permettent aussi de réduire fortement le risque d'infection des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles risquées.
Plus récemment ces médicaments ont montré dans un essais clinique étendu qu'ils diminuait de 75% le risque d'être infecté chez des personnes saines dans des couples sérodiscordants.
Les antirétroviaux avaient déjà montré qu'en réduisant fortement la charge virale des séropositifs ces derniers transmettaient nettement moins le virus à des partenaires sexuels.
"Le seul obstacle maintenant est d'étendre l'accès à ces traitements" dans les pays en développement, explique le Dr Fauci.
Des progrès importants ont été accomplis puisque selon les derniers chiffres de l'Onusida publié mercredi plus de 8 millions de personnes contaminées par le VIH prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays à revenus bas et intermédiaire, un nombre record en hausse de 20% sur 2010, soit 54% des 15 millions infectés qui en ont besoin.
Cela a entraîné en 2011 une baisse de 24% de la mortalité, avec environ 1,7 million de décès dus au sida comparativement au pic de 2005, selon l'Onu.
Le recul le plus spectaculaire des décès a été en Afrique subsaharienne, région la plus dévastée par la pandémie, où l'augmentation de la proportion de séropositifs traités avec des antirétroviraux a augmenté de 19% n 2011 sur 2010 pour atteindre 56%.
Cela s'est traduit par un recul de 31% des décès par rapport au pic en 2005, souligne le rapport.
Le fossé dans les ressources pour lutter contre le sida reste une préoccupation majeure des responsables sanitaires dans un contexte de contraintes budgétaires.
L'ONU a fixé l'objectif à 24 milliards de dollars pour les contributions, soit neuf milliards de plus que les 15 milliards mobilisés en 2010.
"A la conférence de Washington on attend une mobilisation plus forte, en particulier des politiques, pour justement élargir cet accès aux traitements actuels et aussi pour continuer la recherche sur le VIH", a expliqué à l'AFP le professeur français, Françoise Barré-Sinoussi, co-lauréate du prix Nobel de médecine en 2008 pour l'indentification du virus du sida.
Elle a aussi estimé que guérir l'infection est désormais possible et a annoncé jeudi à Washington une stratégie mondiale pour mobiliser les talents et efforts vers cet objectif.
Par Jean-Louis SANTINI
"Renverser la tendance de la pandémie pour parvenir à une génération libérée du sida" est le thème majeur de cette conférence qui se tient du 22 au 27 juillet et où 25.000 participants venus de plus de 190 pays sont attendus, parmi lesquels, outre des chercheurs, des personnalités politiques, du monde du spectacle et des militants anti-sida.
L'ancien président américain Bill Clinton, son épouse Hillary, la secrétaire d'Etat, Bill Gates, et le chanteur Elton John doivent y participer.
Les chercheurs en pointe contre le sida estiment désormais envisageable avec l'arsenal des traitements existants d'en finir avec cette pandémie dévastatrice qui a fait 30 millions de morts depuis sont émergence il y a 30 ans. Et 35 millions de personnes dans le monde --dont 97% se trouvent dans les pays à revenus bas et intermédiaires-- vivent avec le virus du sida.
"Nous pouvons dire aujourd'hui avec confiance que nous avons les bases scientifiques pour mettre fin à cette épidémie", a déclaré à l'AFP jeudi le Dr Anthony Fauci, le directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
"Nous ne sommes pas sûrs quand nous y parviendrons..", a poursuivi le virologue. "Tout ce que nous pouvons dire c'est que la science est de notre côté... et que nous pouvons voir le bout du tunnel", a-t-il dit.
Ce chercheur fonde surtout cet espoir sur les résultats récents d'essais cliniques révélant que des antirétroviraux permettent aussi de réduire fortement le risque d'infection des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles risquées.
Plus récemment ces médicaments ont montré dans un essais clinique étendu qu'ils diminuait de 75% le risque d'être infecté chez des personnes saines dans des couples sérodiscordants.
Les antirétroviaux avaient déjà montré qu'en réduisant fortement la charge virale des séropositifs ces derniers transmettaient nettement moins le virus à des partenaires sexuels.
"Le seul obstacle maintenant est d'étendre l'accès à ces traitements" dans les pays en développement, explique le Dr Fauci.
Des progrès importants ont été accomplis puisque selon les derniers chiffres de l'Onusida publié mercredi plus de 8 millions de personnes contaminées par le VIH prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays à revenus bas et intermédiaire, un nombre record en hausse de 20% sur 2010, soit 54% des 15 millions infectés qui en ont besoin.
Cela a entraîné en 2011 une baisse de 24% de la mortalité, avec environ 1,7 million de décès dus au sida comparativement au pic de 2005, selon l'Onu.
Le recul le plus spectaculaire des décès a été en Afrique subsaharienne, région la plus dévastée par la pandémie, où l'augmentation de la proportion de séropositifs traités avec des antirétroviraux a augmenté de 19% n 2011 sur 2010 pour atteindre 56%.
Cela s'est traduit par un recul de 31% des décès par rapport au pic en 2005, souligne le rapport.
Le fossé dans les ressources pour lutter contre le sida reste une préoccupation majeure des responsables sanitaires dans un contexte de contraintes budgétaires.
L'ONU a fixé l'objectif à 24 milliards de dollars pour les contributions, soit neuf milliards de plus que les 15 milliards mobilisés en 2010.
"A la conférence de Washington on attend une mobilisation plus forte, en particulier des politiques, pour justement élargir cet accès aux traitements actuels et aussi pour continuer la recherche sur le VIH", a expliqué à l'AFP le professeur français, Françoise Barré-Sinoussi, co-lauréate du prix Nobel de médecine en 2008 pour l'indentification du virus du sida.
Elle a aussi estimé que guérir l'infection est désormais possible et a annoncé jeudi à Washington une stratégie mondiale pour mobiliser les talents et efforts vers cet objectif.
Par Jean-Louis SANTINI