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Voeux de Gaston Flosse : "Plus une banque ne veut nous prêter de l'argent, merci M. le président pour votre cadeau de Noël"  03/01/2012

Mes chers concitoyens, polynésiennes, polynésiens des Iles du Vent, des Iles Sous le Vent, des Tuamotu, de Mangareva, du Henua Enana et des Australes, bonsoir.
2011 aura été une année de grande détresse pour nos familles et pour notre Pays.
Les caisses du Pays sont vides. Les importants fonds de réserves laissés en 2004, ont été dilapidés, les factures s’entassent impayées, les dettes ne sont plus honorées.
Plus une banque ne veut nous prêter de l’argent, personne ne nous fait confiance.
La seule solution donc pour le gouvernement :
- créer des impôts ;
- taxer la population.
Merci Monsieur le Président pour votre cadeau de Noël.
La crise économique qui perdure depuis plusieurs années provoque des dégâts considérables. Chaque jour des entreprises disparaissent, plusieurs milliers d’emplois sont détruits, des centaines de familles, parents et enfants sont expulsés de leur logement et se retrouvent à la rue.
Notre système de protection social est en danger. Les aides aux familles les plus démunies s’amenuisent, le versement des retraites n’est plus garanti pour les prochaines années.
Notre jeunesse désœuvrée, abandonnée, complètement désorientée privée d’emploi, sans perspective d’avenir, s’adonne à l’alcool, la drogue. La délinquance n’a jamais été aussi élevée.
Je le sais, vous vivez depuis quelques années dans la souffrance.
Chers amis, ayons tous une pensée fraternelle pour ces familles qui vivent dans la grande pauvreté, pour ces personnes dans la solitude. Mais surtout, plus que jamais, nous devons agir pour plus de partage et plus d’amour, envers ceux-là qui souffrent.
Ceux qui nous dirigent aujourd’hui vont-ils à la rencontre de ces populations ?
Sont-ils conscients de cette situation dramatique ?
Que font-ils concrètement pour alléger leurs souffrances ?
Assurément RIEN.
Ce gouvernement ne vit pas le quotidien des polynésiens. Il s’est enfermé dans son idéologie et son obsession de l’indépendance.
Notre gouvernement ne cesse d’insulter la France et ses représentants. Ne nous étonnons pas qu’elle n’ait plus le regard bienveillant qu’elle avait jadis à notre égard.
Cette situation lamentable de notre Pays, n’est que le triste constat que nous faisons tous. Qui peut nous dire le contraire ?
Mes chers concitoyens, notre salut viendra d’abord de nous. Nous avons un devoir de rigueur, de vérité et de courage car c’est dans notre capacité à nous responsabiliser que nous trouverons les ressources pour sortir notre Pays de ce chaos.
C’est cela l’autonomie.
C’est aussi pour un gouvernement, le devoir d’assumer ses actes et de ne pas rejeter systématiquement ses erreurs et son incompétence sur l’Etat ou sur les gouvernements passés.
Pour ma part, c’est d’espoir que je souhaite vous parler.


L’année 2012 devra être pour chacun d’entre nous, la première étape pour sortir notre Pays de ce gouffre. Notre espérance est que cette nouvelle année nous offre une lueur d’espoir, si ensemble nous faisons les bons choix.
Notre avenir est entre nos mains.
Dans quelques mois, vous aurez l’occasion de manifester votre refus de cette politique d’irresponsabilité et d’incompétence en choisissant, des femmes et des hommes de courage et d’expérience qui rétabliront un dialogue apaisé et de confiance mutuelle avec la France, qui travailleront avec intelligence et sans relâche à la reconstruction de notre Pays.
Chers concitoyens, j’ai consacré ma vie à servir mon Pays et la France, et je ne peux accepter de le voir sombrer dans la misère.
Rassemblons-nous pour une Polynésie nouvelle et solidaire.
Je vous adresse polynésiennes, polynésiens mes vœux d’espoir les plus chaleureux et les plus sincères pour cette nouvelle année 2012.