Le tribunal administratif instruit mardi 11 décembre le référé pré contractuel déposé mardi 4 décembre par le collectif "Touche pas à ma perle" pour dénoncer la convention de prestation de services qu’envisage la Maison de la perle avec le consultant international Gaetano Cavalieri.
Sollicité par le Pays l’expert italien préconise la création d’une centrale d’achat de perles, le Tahiti Pearl Consortium, société à capital mixte détenue à 51% par le Pays et chargée de promouvoir le joyau des lagons auprès des détaillants dans le secteur de la haute joaillerie, mais également d’avoir une influence sur la production en mettant en place standard de qualité drastique et un système de traçabilité de la production.
Mais les professionnels du secteur perlicole dénoncent une convention autorisant une étude d’un coût de 79 millions Fcfp menée, et la création par le gouvernement, avec un budget de 500 millions Fcfp en 2013, d’une nouvelle structure pour la commercialisation de la perle.
Producteurs et négociants ont clairement exposé leur opposition au principe d’une intervention du politique dans leurs affaires, la semaine dernière. "On parle de producteurs mais dans ce collectif, j’observe que 90% des membres sont des négociants, a cependant noté Oscar Temaru mardi dernier, "On nous reproche d’utiliser les deniers publics pour mettre en œuvre ce dispositif, moi je dis que c’est un investissement que nous réalisons : il y aura retour sur investissement très rapidement. Ensuite, avec le marché que nous souhaitons toucher, cette perle va quintupler sa valeur d’ici très peu de temps".