Compte-rendu du Conseil des ministres du 9 mai 2018 09/05/2018
Délégation pour le développement des communes : subventions pour les communes de Mahina, Manihi, Fakarava et pour les Gambier
Dans la continuité de la deuxième session de programmation au titre de 2017 des demandes de financements instruites par la Délégation pour le développement des communes (DDC), le Conseil des ministres a adopté 5 nouveaux arrêtés de subvention d’investissement au profit de trois communes des Tuamotu et de la commune de Mahina sur les îles du Vent. La participation du Pays représente une enveloppe de près de 85 millions Fcfp pour un investissement total de 161 millions Fcfp, soit un taux de participation de 53 %. Parmi les projets examinés, on peut noter l’implantation d’une station mobile à Manihi laquelle offrira aux habitants de la commune un dispositif de stockage, dans un container de 40 pieds équipé de pompes pour distribuer du carburant, et disposant d’un système de gestion à prépaiement. D’un coût total de 30.776 millions Fcfp, cette opération sera soutenue par le Pays à hauteur de 12.310 millions Fcfp et devrait limiter les transferts et les entreposages à proximité des habitations tout en offrant à la population l’accès au carburant selon leur besoin et leurs moyens financiers (l’achat d’un fût entier étant coûteux). On note également un soutien fort du Pays dans le besoin en renouvellement d’équipements de collecte de déchets par la commune de Mahina. Avec le soutien du Pays à hauteur de 29 millions Fcfp pour un investissement total de près de 58 millions Fcfp, le service des déchets communal pourra se doter de 2 nouveaux camions BOM de 5 m3 et d’un troisième de 12 m3. Enfin, les communes de Fakarava et de Gambier verront leurs besoins en engins soutenus par le Pays à hauteur respectivement de 15.8 millions Fcfp pour l’acquisition d’un camion pour la première et de 27.732 millions Fcfp pour l’acquisition d’une drague au profit de la seconde. L’acquistion d’engins constitue encore un besoin impérieux pour de nombreuses communes, notamment celles des archipels les plus lointains de par leur isolement géographique couplé à leur besoin d’effectuer leurs travaux de manière sécurisée, rapide et adaptée. Subventions de fonctionnement aux fédérations sportives et associations de jeunesse Le Conseil des ministres a examiné 31 dossiers de subventions destinées aux fédérations sportives et aux associations de jeunesse pour un montant global de 52 588 164 Fcfp. Les subventions ont été proposées, après étude, par des commissions regroupant des représentants de Polynésie française, de l’Etat et de la société civile (représentant du milieu associatif) : - la commission du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) pour les associations et les fédérations sportives ; - le Comité Technique de la Jeunesse et de l’Education Populaire (CTJEP) pour les associations de jeunesse. - Ainsi, ces deux commissions ont respectivement proposé au Conseil des ministres l’attribution de subventions à - 18 fédérations sportives pour un montant 33 413 164 Fcfp ; - 13 associations de jeunesse pour un montant de 19 175 000 Fcfp. Indice des prix : baisse de 0,7% en avril En avril, l'indice des prix à la consommation diminue de 0,7 % et s'établit à 99,03 (base 100 décembre 2017). Cette baisse est essentiellement liée à celle de 2,7 % des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées. En glissement sur douze mois, l'indice général des prix à la consommation diminue de 0,5 %. L’indice ouvrier baisse de 0,7 % en avril et de 1,4 % en glissement sur douze mois. L'indice général hors transport aérien international est en repli de 0,8 % en avril. Il diminue de 1,2 % en glissement annuel. Toujours pour le mois d’avril, l'index du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) augmente de 0,1 %. Cette variation est principalement liée à la hausse des prix des matériaux électriques (+ 0,9 %). L'index du Bâtiment et celui des Travaux Publics augmentent de 0,1 %. Dans le Bâtiment, l'index du Gros Œuvre augmente de 0,1 % et, celui du Second Œuvre, de 0,2 %. Dans les Travaux Publics, l'index du Génie Civil progresse de 0,1 % tandis que celui des Travaux Spécialisés est stable. Sur douze mois, l'index général du BTP est en hausse de 0,9 %. L'index du Bâtiment croît de 1,1 % et celui des Travaux Publics, de 0,6 %. En avril enfin, l’Index de la Construction navale en aluminium augmente de 0,2 %. Les index hybrides du Gardiennage, de la Sûreté, des Véhicules Légers, des Véhicules de Chantier, de la Fourniture de pièces détachées pour navires et des Transports Publics Terrestres, restent stables. Avis sur un projet de décret relatif aux subventions de l’Etat et d’autres personnes publiques pour des projets d’investissement Le projet propose un nouveau cadre réglementaire national venant se substituer au décret du 16 décembre 1999 modifié relatif aux subventions de l’Etat pour des projets d’investissement. Il vise à mieux articuler le dispositif national avec la réglementation européenne mais également à le simplifier et à en renforcer l’efficacité. Les principaux apports de ce nouveau décret sont les suivants : - Une meilleure articulation entre les réglementations européenne et nationale ; - Un contrôle des subventions accordées mieux ciblé. Les dispositions du projet de décret régissent les subventions que l’Etat et les autres personnes morales de droit public peuvent accorder aux personnes physiques ou morales de droit privé ainsi qu’aux personnes publiques, à l’exception des établissements publics de l’Etat et des groupements d’intérêt public auxquels participent l’Etat ou ses établissements publics, en vue de la réalisation de projets d’investissement matériel ou immatériel pour la mise en œuvre d’une politique d’intérêt général. Ces subventions sont accordées sur le budget général, les budgets annexes et les comptes spéciaux de l’Etat et des autres personnes morales de droit public concernées. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux subventions que la Polynésie française accorde aux personnes physiques ou morales de droit privé ainsi qu’aux personnes publiques. Régime douanier d’admission temporaire pour un appareil de la société Tahiti Nui Helicopters Le Conseil des ministres a approuvé un arrêté accordant le régime douanier de l’admission temporaire à un second hélicoptère importé par la société Tahiti Nui Helicopters (TNH). Par arrêté du 20 avril dernier, cette société issue d’un partenariat entre Air Tahiti Nui et la société d’hélicoptères HBG, avait déjà bénéficié de l’admission temporaire pour un premier hélicoptère destiné prioritairement aux Evasan. Le second hélicoptère aura également la même destination. Compte tenu de l’intérêt général indéniable des interventions attendues de cet appareil, le Conseil des ministres lui a donc également accordé le régime de l’admission temporaire en suspension totale des droits et taxes et avec dispense de l’obligation de cautionnement pour la société, conformément aux articles 147 et 147 bis du code des douanes. La société TNH disposera au total d’une flotte de 4 hélicoptères dont 2 seront donc destinés prioritairement aux Evasan et 2 exploités à des fins purement commerciales. Attribution d’aides financières pour les entreprises Dans le cadre de son plan de relance de l’économie, le Pays a instauré deux dispositifs d’aide. Le premier porte sur une aide à l’équipement des petites entreprises (AEPE) afin de les accompagner dans leur projet de création ou de développement d’activité. Le second instaure une aide pour la création et la revitalisation des petits commerces et des restaurants (APCR) afin de les accompagner dans leur projet d’amélioration de l’attractivité de leurs points de vente ou de restauration en Polynésie française. Le Conseil des Ministres a autorisé l’attribution d’aides financières, à hauteur de 6 millions Fcfp, afin d’accompagner deux sociétés. Modification de l’arrêté de la définition du beurre La définition du terme « beurre » figurant à l’annexe de l’arrêté du Conseil des ministres du 30 décembre 2008 relatif à la définition et la commercialisation du lait et des produits à base de lait est modifiée pour être adaptée aux normes douanières et internationales. Approbation de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses pour l’exercice 2018 de l’Office Polynésien de l’Habitat Le ministre du Logement a présenté, en Conseil des ministres, l’état prévisionnel des recettes et des dépenses pour l’exercice (EPRD) 2018 de l’Office Polynésien de l’Habitat. Cet EPRD comporte en section recette 25 104 987 590 Fcfp de recettes, réparties en fonctionnement pour 10 068 307 806 Fcfp et en opération en capital pour un montant de 15 036 679 784 Fcfp. Concernant les dépenses, l’OPH prévoit 9 828 692 960 Fcfp en section fonctionnement et 15 341 979 783 Fcfp en section en capital. L’équilibre du budget est assuré par une diminution du fonds de roulement de 65 685 153 Fcfp. L’ensemble de ces opérations est inscrit au budget du Pays. Certaines d’entre elles bénéficieront d’un cofinancement Etat-Pays au travers du Contrat de Projets (2015-2020). Cet état prévisionnel des recettes et des dépenses pour l’exercice 2018 traduit l’engagement de l’OPH à contribuer à réaliser l’objectif du gouvernement, c’est à dire de faire du logement social et de la lutte contre l’habitat insalubre pour l’année 2018 et les années à venir sa priorité. Création de la commission technique spécialisée intitulée « commission du développement urbain et de l’habitat durables » Le ministère du Logement a présenté, mercredi, en Conseil des ministres, la création de la commission technique spécialisée intitulée « commission du développement urbain et de l’habitat durables » (CDUHD) au sein du comité d’aménagement du territoire. La création de la «commission du développement urbain et de l’habitat durables » est la suite concrète des orientations décidées en Conseil des ministres (communication en Conseil des ministres du 28 mars 2017) pour suivre la mise en œuvre des projets de rénovation urbaine (PRU) de l’agglomération de Papeete animé par la Délégation à l’Habitat et à la Ville (DHV). Cette instance, telle que prévue dans le code de l’aménagement, a été approuvée à l’unanimité par le comité d’aménagement du territoire lors de sa dernière séance du mois de mars dernier. Elle permettra de formuler des avis sur les questions liées à l’aménagement urbain, à la programmation de l’habitat et l’équipement de ces périmètres prioritaires ainsi que la mobilisation d’outils existants, à adapter ou à créer en faveur des projets de rénovation urbaine que le gouvernement engage en étroite collaboration avec les communes et en lien avec l’État et ses opérateurs nationaux, en particulier l’Agence Nationale de la Rénovation urbaine dont il est attendu un accompagnement. Le programme de rénovation urbaine se caractérise en effet par un véritable changement d’échelle et de volonté de mise en cohérence des politiques publiques sectorielles du Pays pour donner une cadre concret de restructuration urbaine et de qualité de vie des habitants de ces quartiers prioritaires et dont le chef de file est le maire. Le rôle de cette commission sera de : • livrer un point d’étape régulier de la mise en œuvre du programme de rénovation urbaine et donner un avis technique sur les modalités d’avancement de ces projets, • proposer des adaptations ou création de nouveaux outils réglementaires facilitant la mise en œuvre de ces programmes. La commission du développement urbain et de l’habitat durables (CDUHD) se réunira au moins deux fois par an et serait composée de la DHV, du SAU, de la DAF, de la DEQ et de tout autre service ou partenaire concerné par les questions en lien avec les projets de rénovation urbaine et les sujets mis à l’ordre du jour. La délégation à l'habitat et à la ville assurera le secrétariat des réunions de la commission. Enfin, une première séance de travail de cette commission portera prochainement sur les questions d'aménagement foncier et urbain des servitudes de passage dans les sites PRU en étroite relation avec les maires concernés et les services du Pays. Un séminaire de lancement du programme de rénovation urbaine et notamment de la composition et feuilles de route des équipes opérationnelles et des premières études pré opérationnelle est prévue en juin 2018. Workshop ParauParau Tahiti - Asie du 29 au 30 mai Tahiti Tourisme a organisé les 19 et 20 mars derniers le premier des 3 rendez-vous des ParauParau Tahiti, qui a réuni les chefs de produits des régions Pacifique / Amériques, et les acteurs touristiques locaux. Tahiti Tourisme a en effet pour ambition de faire du ParauParau Tahiti l’événement professionnel de référence de l’industrie du tourisme à Tahiti. Il vient ainsi remplacer les multiples workshops et Travel Marts ou Travel Markets (marchés du voyage) organisés par Tahiti Tourisme tout au long de l’année, afin de réunir en 3 fois cette année les tour-opérateurs des marchés internationaux à fort potentiel et les professionnels du tourisme local à Tahiti. Cela donne notamment l’opportunité à plus de partenaires locaux de venir facilement à la rencontre des professionnels internationaux afin de leur présenter leurs produits. Tahiti Tourisme organise donc son second rendez-vous consacré spécifiquement à la région Asie les 29 et 30 mai prochains. Les deux journées se dérouleront à l’hôtel Le Méridien Tahiti où seront présents les tour-opérateurs du Japon, de Chine et de Corée du Sud. Sur le même principe que le ParauParau Amérique/Pacifique, les chefs de produit des principaux tour-opérateurs des marchés Japon, Chine et Corée du Sud se déplaceront à Tahiti afin de rencontrer les professionnels afin de participer à deux jours de rendez-vous personnalisés ainsi qu’aux panels de discussion. Les deux journées de rendez-vous seront suivies de voyages de familiarisation dans les îles pour les chefs de produit présents. La présence de 20 chefs de produits et de 3 médias est confirmée, lesquels rencontreront 43 professionnels du tourisme de Tahiti et ses îles. Mise à disposition du site du débarcadère de Paopao Le site du débarcadère de Paopao, d’une superficie totale de 7 583 m², constitué d’une darse et de plusieurs constructions a été affecté au Service du tourisme début 2017. Ce site accueille les croisiéristes débarquant des paquebots ancrés dans la baie de Cook et les acteurs du secteur du tourisme (artisans, prestataires et transporteurs touristique). Il comprend une darse, un parking, des réseaux téléphoniques, électriques, d’assainissement et d’eau, et plusieurs bâtiments (fare artisanat, fare potee, sanitaires). Le Service du tourisme ne bénéficiant pas de moyens humains et matériels sur l’île, a décidé, pour une meilleure optimisation de l’accueil et de ses services dédiés, de recourir à une gestion externalisée du débarcadère. Après consultation, l’EURL Paopao Pier Management, qui avait candidaté, a été désignée pour assurer l’organisation et la gestion du site, notamment lors d’escales de paquebots. Le maire de la commune de Moorea-Maiao, consulté sur le dossier, a émis un avis favorable à cette mise à disposition. La Commission du domaine, sollicitée pour avis, s’est également positionnée favorablement. Projet de loi du Pays relatif aux laboratoires d’analyses en Polynésie française Pour que la Polynésie française puisse être inscrite sur la liste des pays tiers autorisés à exporter des produits de la pêche vers la Communauté européenne, l’une des conditions à respecter est l’existence d’une règlementation locale concernant les laboratoires d’analyses. En effet, il est indispensable de s’assurer de la compétence des laboratoires et de la fiabilité des résultats pour éviter toute contestation et permettre une certification à l’exportation digne de confiance. Cette règlementation comprend une délibération de l’Assemblée de la Polynésie française du 17 août 2006 modifiée relative aux laboratoires d’analyses de denrées alimentaires et un arrêté du Conseil des ministres du 27 octobre 2006 modifié portant application de la délibération de l’Assemblée de la Polynésie française du 17 août 2006 relative aux laboratoires d’analyses de denrées alimentaires. Elle s’applique aux laboratoires en charge des contrôles officiels qui sont agréés, mais aussi aux laboratoires à qui les entreprises confient leurs autocontrôles règlementés qui sont reconnus. Douze ans après la sortie de ces textes, il était nécessaire de faire un bilan de leur application et une évaluation de leur efficacité. Ce travail a abouti à la révision des textes existants. Le besoin de disposer de résultats fiables et non contestables étant partagé par tous les secteurs d’activité, le champ d’application du texte initialement restreint aux analyses de denrées alimentaires est étendu aux analyses réalisées plus largement en agro-alimentaire (analyse d’aliments pour animaux, analyse sur animaux vivants) et en santé-environnement (eaux de baignade, eaux usées). Les dispositions prévues initialement mais non appliquées du fait des particularités de la Polynésie française et des réalités de terrain ont été adaptées. Il s’agit, en particulier, de l’obligation pour les laboratoires agréés d’être accrédités sur la totalité des analyses réalisées. L’accréditation reste exigée pour les paramètres recherchés régulièrement mais la réalisation d’analyses non couvertes par l’accréditation devient possible règlementairement tout en exigeant l’utilisation de méthodes reconnues ou validées, gages de la qualité de la prestation. Les dispositions contraignantes qui n’amenaient pas une sécurité ou une efficacité supplémentaire ont été supprimées. Par exemple, un laboratoire agréé est, sur simple demande, reconnu sur le même périmètre d’intervention : il n’est plus nécessaire de fournir un dossier de demande de reconnaissance. Enfin, des dispositions complémentaires ont été rajoutées concernant, par exemple, l’obligation pour un laboratoire reconnu de communiquer à l’autorité compétente des résultats pouvant mettre en danger la santé des personnes ou des animaux. Cette disposition permet d’intervenir dans la gestion d’une crise très rapidement, dès la mise en évidence d’un danger par un laboratoire, ce qui est un élément fondamental pour limiter la propagation d’un danger. L’arrêté d’application de cette loi du Pays est en préparation. Licence de transporteur aérien pour Tahiti Nui Helicopters Le Conseil des ministres a délivré une licence de transporteur aérien à la SAS Tahiti Nui Helicopters. Cette société, détenue à parts égales par Air Tahiti Nui et le groupe HBG, leader français du transport par hélicoptère, réalisera du transport aérien et des circuits touristiques à la demande, des évacuations sanitaires et du travail aérien. Elle a d’ores et déjà réceptionné ses deux premiers appareils et deux autres hélicoptères devraient être déployés à Tahiti et à Bora Bora avant juillet 2018. Aménagement de la rivière Nahoata dans la commune de Pirae Dans la commune de Pirae, la vallée de la Nahoata, parcourue par sa rivière, a connu de graves problèmes d’inondations occasionnant des nuisances importantes aux propriétés riveraines. Quelques dates ont marqué son histoire. En 1998, une crue a fait de nombreux dégâts avec deux habitations totalement détruites. En 2017, pendant les intempéries de la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, le quartier Maere situé à l’entrée de la vallée et le quartier Tenaho situés en fond de vallée, ont été particulièrement touchés par la montée des eaux occasionnant la destruction de plusieurs maisons d’habitation et de sérieux dégâts dans les bureaux du ministère de l’Education et les locaux de l’école Tuterai Tane. Ce risque d’inondation est confirmé dans l’étude du plan de prévention des risques d’inondations (PPR) faisant apparaître une zone d’aléa fort, classée comme inconstructible, représentant une superficie de plus de 12 hectares. Ce secteur densément bâti est situé en amont du pont de la route de ceinture où sont construits également des établissements recevant du public. Les débordements sont liés principalement au lit mineur de la rivière sous dimensionné et à la présence de passerelles de traversée avec un tirant d’air insuffisant, ce qui les rend particulièrement sensibles au risque d’obstruction par des embâcles. Pour réduire ces débordements, les études ont conduit le ministère de l’Equipement à retenir une solution de recalibrage du cours d’eau afin d’atteindre une capacité de transit d’une crue cinquantennale sur environ 3 kilomètres de long. Une nouvelle étude du PPR a permis de montrer que l’aménagement retenu permettra de supprimer en amont de la route de ceinture la totalité des zones à aléa fort d’inondations (zone rouge) et la quasi-totalité des zones d’aléa moyen (zones bleues) tout en limitant l’impact sur le bâti et le coût de réalisation. Le pont de la Nahoata situé sur la route territoriale n° 2 sera également reconstruit afin d’atteindre une capacité de transit d’une crue cinquantennale. Cet aménagement impactera six parcelles de terre représentant une superficie de 455 m² dont 4 parcelles appartenant à la commune de Pirae pour 421 m². Compte tenu du caractère public de cet aménagement, il est nécessaire de déclarer d’utilité publique le projet et de maîtriser les emprises foncières nécessaires à la réfection du pont de la Nahoata. Subvention à l’Université de la Polynésie française : thèse et recherche sur l’éco-conception et la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments Dans le cadre de la convention pluriannuelle 2015 - 2020 ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) – Pays pour l’accompagnement de la transition énergétique de la Polynésie française, le comité de gestion du 15 août 2015 a validé l’opération de financement d’une thèse de recherche sur les méthodes et outils pour l’éco-conception et la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments de la Polynésie française (ECOMEB). Le financement s’opère sur trois années, de 2016 à 2018. Il a été proposé de renouveler l’aide financière octroyée par le Pays à l’UPF (Université de la Polynésie française) pour la troisième et dernière année, dans le cadre de ce partenariat ADEME – Pays. La Polynésie française interviendra pour un peu moins de 50% du montant prévisionnel des dépenses de fonctionnement estimé à 4 630 000 Fcfp TTC. Les modalités de versement de la subvention du Pays d’un montant total de 2 300 000 Fcfp TTC sont établies comme suit : - un premier versement de 50 % à la notification soit 1 150 000 Fcfp TTC ; - le solde, soit 1 150 000 Fcfp TTC, sur présentation du rapport final d’activité. Subventions pour le 30ème Heiva a te Rima’i et le 17ème Salon des îles Australes Le Conseil des ministres a octroyé une subvention de 7,6 millions Fcfp au comité Tahiti I Te Rima Rau pour l’organisation du 30ème Heiva a te Rima’i qui se déroulera du 22 juin au 15 juillet sur le site de l’ancien hôpital de Mamao. Cette subvention permettra de financer partiellement la location et la mise en place des stands, les frais de transports, d’animations, de maintenance, de sécurité, et de communications ainsi que les prix des concours. Près de 200 artisans, répartis dans 100 stands, feront le déplacement depuis l’ensemble des archipels de la Polynésie française afin de présenter leurs créations. Le Conseil des ministres a également octroyé une subvention de 2 millions Fcfp au Comité Organisateur des Expositions Artisanales des îles Australes pour le 17ème salon des îles Australes qui se déroulera du 19 octobre au 4 novembre prochains à l’Assemblée de la Polynésie française. Cette manifestation accueillera près de 50 artisans des îles de Rapa, de Raivavae, de Rimatara, de Rurutu et de Tubuai. Subvention de fonctionnement en faveur de l’Association Hippique d’Encouragement à l’Élevage en Polynésie française Le Conseil des ministres apporte son soutien à l’Association Hippique d’Encouragement à l’Élevage en Polynésie française. Créée par arrêté en date du 10 septembre 1913, l’association organise en moyenne 50 courses en Polynésie française, à raison de 10 réunions hippiques, comptant en moyenne cinq courses par journée. Cette année, l’association souhaite remettre au gout du jour la fameuse course en pāreu du 14 juillet, épreuve mythique gravée dans les mémoires et faisant désormais partie du patrimoine festif du Heiva de notre fenua. Cette course réunit les chevaux nés localement, dont la plupart sont issus de la race marquisienne. Les chevaux seront montés à cru et les cavaliers seront vêtus d’un simple pāreu et parés de couronnes locales. Une subvention de 300 000 Fcfp a ainsi été octroyée à l’association. Soutien à l’association de la protection de la vallée d’Opunohu Le Conseil des ministres a accordé, au titre du développement culturel et de la promotion de l’artisanat traditionnel, une aide financière d’1,5 million Fcfp à l’association « Protection de la vallée de Opunohu, Papetoai, Moorea – Taatiraa Pauruuru ia Opunohu », et ce pour trois projets: l’embellissement de la route du Belvédère par la plantation sur ses abords de fleurs locales, la construction d’un abri sur le site de Tapuhute à Ha’apiti et enfin une action de débroussaillage consistant à rendre ce site pleinement accessible au public. Soutien à des associations menant des actions environnementales Suite à l’appel à projets lancé en décembre 2017 et la tenue le 27 février dernier du comité d’attribution des subventions en matière de protection, de conservation, de gestion et de valorisation de l’environnement de la Polynésie française, le Conseil des ministres a octroyé des subventions de fonctionnement à 15 associations menant des actions environnementales, selon les modalités suivantes : - l’association « Brigade verte » bénéficie de 3 700 000 Fcfp pour l’organisation de 4 évènementiels écocitoyens destinés aux scolaires et au grand public ; - l’association « Cluster maritime » bénéficie de 2 000 000 Fcfp pour la réalisation d’une étude de caractérisation des gisements des déchets d'activités nautiques de loisirs et d’identification d'une filière de collecte-traitement ; - l’association « Ia vai ma noa Bora Bora » bénéficie de 130 000 Fcfp pour la lutte contre le bulbul à ventre rouge à Bora Bora ; - l’association « Heiva i Tatakoto » bénéficie de 450 000 Fcfp pour une opération de nettoyage des plages de l’île de Tatakoto et du village Tumukuru ; - l’association « Observatoire des requins de Polynésie » bénéficie de 335 000 Fcfp pour la sensibilisation des scolaires au monde des requins ; - l’association « Richesse du Fenua – Tahiti héritage » bénéficie de 450 000 Fcfp pour l’amélioration du site internet collaboratif Tahiti héritage ; - l’association « Tefana chasse sous marine » bénéficie de 720 000 Fcfp pour l’organisation de la « Tefana water days », consistant au nettoyage de la baie de Vaitupa ; - l’association « Te rauatiati tau a hiti noa tu » bénéficie de 400 000 Fcfp pour poursuivre ses opérations de contrôle des rats sur le plateau de Maraeti’a ; - l’association « Tetiaroa society » bénéficie de 400 000 Fcfp pour l’acquisition de petits matériels pour l’éducation à l’environnement de scolaires ; - l’association « Toromoki no Mangareva » bénéficie de 180 000 Fcfp pour l’organisation d’un voyage pédagogique sur Tahiti et Moorea sur des thématiques environnementales; - l’association « Vai ara o Teahupoo » bénéficie de 740 000 Fcfp pour la protection du milieu naturel de Vaiau ; - l’association « Vaihere light center » bénéficie de 400 000 Fcfp pour des actions d’éducation à l’environnement ; - l’association « Vaitamae » bénéficie de 249 300 Fcfp pour une opération de préservation du martin chasseur de Niau ; - l’association « Vaitapiha no ataaroa » bénéficie de 240 000 Fcfp pour une opération de nettoyage de la rivière Vaitapiha ; - l’association « Amicale des pêcheurs de Maatea » bénéficie de 990 000 Fcfp pour l’organisation de 6 opérations de nettoyage à Maatea, sur l’île de Moorea. Cette association bénéficie également de 740 000 Fcfp en investissement pour l’acquisition d’une pirogue à moteur pour le nettoyage du bord de mer à Maatea. |
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