Compte rendu du Conseil des ministres du 20 avril 2016 20/04/2016Ouverture de quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la Fête des mères Lors de la réunion de la commission sur les fleurs coupées du 11 mars dernier, ses membres ont pris connaissance des prévisions de production de fleurs locales. Les quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la fête des mères, alloués aux fleuristes patentés exploitant un magasin régulièrement approvisionné, ont sensiblement baissé sur les dix dernières années, passant de 30 687 tiges en 2006 à 14 810 tiges en 2015. En tenant compte des demandes formulées par les fleuristes patentés référencés en tant qu’importateurs, le Conseil des ministres a décidé d’allouer, pour la fête des mères 2016, un quota global de 14 365 tiges de fleurs. Maintien du prix des hydrocarbures au 1er mai Les cours internationaux ont enregistré une hausse sur la période de chargement des hydrocarbures. Les variations de prix s’échelonnent entre 12 % pour le gazole à 19 % pour le fuel, le pétrole s’établissant à 13 % et l’essence sans plomb à 17 % par rapport aux chargements précédents. Le prix du gaz butane, en revanche, diminue de 11 %. Le gouvernement reste attentif à l’évolution des prix d’approvisionnement sur les marchés internationaux car les prix des hydrocarbures sont très volatiles et leur évolution demeure imprévisible. Les prix des hydrocarbures sont néanmoins maintenus au 1er mai 2016. Demande d’autorisation préalable d’investissement étranger en Polynésie française La société HNA Tourism Group Company Ltd, de droit chinois, projette d’acquérir des établissements hôteliers en Polynésie française. La société HNA Tourism Group Company Ltd est l’un des plus importants groupes œuvrant dans l’industrie touristique en République Populaire de Chine (6ème dans le classement des 20 premières entreprises). Elle est présente dans plusieurs secteurs touristiques : le transport aérien, l’hôtellerie, l’organisation de voyages, le commerce électronique, la location de voitures, les services financiers au profit de voyageurs (conversion de devises, cartes de paiement). Son capital est détenu par le groupe HNA Group Co Ltd. Ce dernier est présent dans plusieurs secteurs d’activité (le tourisme, l’immobilier, la finance et l’assurance, la logistique et les technologies de l’information et de la communication). Le Conseil des ministres a décidé d’autoriser ces investissements, tel que le prévoit le statut d’autonomie de la Polynésie française, qui lui attribue la compétence en matière d’investissements étrangers, le régime d’autorisation ou de déclaration étant fixé par la délibération n° 96-141 APF du 21 novembre 1996. Quotas d’importation de poules pondeuses pour 2016 Lors de la réunion de la commission avicole du 3 mars dernier, ses membres ont pris connaissance de la situation de la filière sur présentation du rapport technique du service du développement rural. Ainsi, il a été recensé 71 élevages de poules pondeuses en Polynésie française, en décembre 2015, pour un effectif de 216 347 poules. Après examen des propositions, le Conseil des ministres a décidé d’ouvrir un quota d’importation de 260 650 poussins de race de poule pondeuse pour l’année 2016 au profit des aviculteurs de la Polynésie française. Une marge supplémentaire, soit 17 610 poussins, est mise en place pour répondre favorablement aux nouveaux élevages ou extensions autorisés. Prise en charge par le Pays du fret pour des produits transformés En 2009, la Polynésie française instaurait un dispositif de prise en charge du fret des produits transformés dans les îles vers Tahiti. L’arrêté d’application n° 2114 /CM du 17 novembre 2009 en précise les modalités (produits, conditions d’éligibilité, etc.) et la liste des bénéficiaires. Le Conseil des ministres a ainsi validé l’inscription de la coopérative Te Puku Kai o Nuku Hiva, de l’agriculteur Cyprien Peterano et de la patentée Anna Vanaa, sur la liste des bénéficiaires de la prise en charge du fret pour leurs fruits et légumes transformés. Cette prise en charge sera effective dès la parution des modifications au Journal officiel de la Polynésie française. Au travers de la prise en charge du fret des produits transformés, le Pays participe au soutien de la croissance économique agricole dans les îles éloignées en lui permettant d’élargir ses débouchés sur l’île de Tahiti. Quotas d’importation de viande de porc Lors d’une réunion de la commission de la viande de porc, mardi 23 février, dans les locaux du service du développement rural (S.D.R) à Pirae, ses membres ont pris connaissance de la situation de la filière porcine sur présentation d’un rapport technique établie par le S.D.R. En 2015, on comptait 28 élevages pour un effectif de 9 716 porcs sur Tahiti. Ce recensement confirme une diminution constante de l’élevage porcin depuis quelques années. Après analyse de l’état de la filière, et examen des besoins exprimés par les deux transformateurs locaux, les sociétés Charcuterie du Pacifique et Salaisons de Tahiti, les membres de la commission de la viande porc ont accepté, à l’unanimité, de proposer à l’approbation du Conseil des ministres, l’ouverture d’un quota d’importation de 1 170 tonnes de viande de porc pour le premier semestre 2016 : 550 tonnes pour la société Charcuterie du Pacifique et 620 tonnes pour la société Salaisons de Tahiti. Cette proposition a été validée par le Conseil des ministres. Afin d’éviter toute rupture dans leurs approvisionnements, les importateurs sont autorisés à importer, au début de chaque semestre, par anticipation sur les décisions réglementaires, 50% du contingent de viande porcine qui leur a été alloué au titre du dernier semestre écoulé. Convention de financement relative à l’appel à projets "Tous prêts" La ministre du Travail, des solidarités et de la condition féminine a présenté en Conseil des ministres un projet de délibération portant approbation de la convention de financement HC/IIME relative à l’appel à projets "Tous prêts" (Euro 2016 de football). En réponse à l’appel à projets de la ministre des Outre-Mer, l'Institut d'insertion médico éducatif (IIME) a proposé un projet éducatif, culturel et ludique consistant à faire participer, du 2 au 15 juin 2016, 12 adolescents déficients intellectuels à l’Euro 2016 (match à Lyon le 13 juin 2016). Une convention doit intervenir pour permettre le versement d’une subvention de 2 551 315 Fcfp destinée à couvrir l’achat des 15 billets d’avion sur la métropole. Le budget global de ce déplacement porte sur la somme de 3 531 267 Fcfp. Conformément aux dispositions des articles 169 et 170-1 de la loi organique statutaire de 2004, le projet de convention de financement doit faire l’objet d’une approbation préalable par l’Assemblée de la Polynésie française. Opérations liées à la résorption de l’habitat insalubre à Hotuarea Le 24 mars 2015, l’Etat, le Pays et la commune de Faa’a ont signé une convention relative au relogement des habitants situés dans la bande de sécurité de la piste de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a. Pour le relogement de ces familles, la construction de 60 logements est envisagée toujours à Hotuarea, mais sur des terrains mis à disposition par l’Etat en dehors de la bande de sécurité aéroportuaire. A cet effet, le Conseil des ministres a validé l’octroi de deux nouvelles subventions d’études au profit de l’Office Polynésien de l’habitat pour répondre aux objectifs de relogement de ces familles : - L’opération Te Roto Rautea qui consiste en la réalisation de 8 logements ‘modulaires de transit’, - L’opération Te Ana Mao No Uuter qui consiste en la réalisation de 27 logements ‘modulaires de transit’. Ces opérations d’un coût total de 53.9 millions Fcfp pour leur phase d’étude sont financées à part égale entre le Pays et l’Etat au titre du Contrat de projets n°2. A l’issue de ces études, les travaux de construction des logements démarreront dès le début de l’année 2017. Programme de sécurisation électrique pour le parc ancien de l’OPH En fin d’année 2015, le comité de pilotage du Contrat de projets n°2 a validé le démarrage de nouvelles études dans l’optique de mener des travaux de sécurisation électrique pour 13 lotissements du parc ancien de l’Office Polynésien de l’Habitat. C’est dans ce cadre que le Conseil des ministres a validé une subvention relative aux études de sécurisation électrique de lotissements au profit de l’OPH pour un montant total de 40 000 000 Fcfp. Conformément aux dispositions du Contrat de projets 2015-2020, le plan de financement proposé pour ces études repose sur une participation à part égale entre la Polynésie française et l’Etat. Ces études d’une durée de 12 mois devront permettre de présenter, dès 2017, une nouvelle phase « travaux » de sécurisation électrique afin d’achever la remise aux normes du parc ancien de l’OPH. Projet de loi du Pays relative aux organismes privés de logement social Face à un besoin estimé par l’Institut de la Statistique de Polynésie française à près de 35 000 nouveaux logements sur les 20 prochaines années, le gouvernement a souhaité organiser l’intervention publique du secteur de l’habitat autour de trois axes prioritaires : la production de logements par l’opérateur public OPH ; la réhabilitation du parc public et privé existant et la production de logements sociaux confiée, par agrément, à des opérateurs privés. Ce troisième axe fait aujourd’hui l’objet d’un projet de loi du Pays qui vient refondre et préciser les conditions d’intervention des Organismes de Logements Sociaux (OLS) créés en octobre 2014. Cette nouvelle réglementation vise à accompagner les opérateurs privés qui souhaitent œuvrer, aux côtés du Pays, à l’augmentation de l’offre de logements sociaux, notamment à destination des jeunes ménages et des demandeurs ayant des revenus ne dépassant pas quatre SMIG. Une fois agréés, ces programmes de logements dont le financement pourra faire appel au dispositif national de défiscalisation du logement social outre-mer (LODEOM), seront en outre aidés également par le gouvernement à hauteur maximum de 20 % du coût de construction du projet. Ces aides du pays pourront prendre la forme de mise à disposition d’assises foncières, d’instauration d’une fiscalité incitative notamment sous forme d’exonération, ou encore d’une subvention directe sous réserve des disponibilités budgétaires. Le Conseil des ministres a transmis pour avis ce projet de loi du Pays au Conseil Economique, Social et Culturel (CESC), afin de recueillir l’avis de la société civile et notamment du secteur du bâtiment qui y est représenté. Connaissance et promotion des pratiques musicales dans les établissements du second degré L’association Atempo a notamment pour objectif de faire connaître et promouvoir les pratiques musicales collectives dans et hors les établissements du second degré, de favoriser le développement des groupes vocaux et instrumentaux des établissements du second degré par l’organisation des rencontres chorales. Depuis plusieurs années, l’activité chorale fait partie intégrante de la vie des établissements scolaires de la Polynésie française. Les rencontres des chorales scolaires témoignent ainsi d’un dynamisme du chant qui permet de regrouper les élèves des établissements de Tahiti et de Moorea. La prochaine manifestation se déroulera les 28 et 29 avril sur l’île de Moorea et la seconde le 14 juin au Grand théâtre de la Maison de la culture. Ce projet inter-établissements est composé de 6 chorales de Tahiti et Moorea et concerne 200 élèves chanteurs de la 6ème à la 3ème ainsi que les musiciens qui travaillent depuis la rentrée d’août 2016 sur un répertoire commun. La ministre de l’Education et de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports, soutient, accompagne et encourage l’association Atempo dans le cadre de ce type d’activité. Aussi afin d’assurer l’organisation de ces manifestations inter-établissements dans de bonnes conditions, le ministère a octroyé une subvention de 462 728 Fcfp, dans le cadre de l’organisation « chorales et artistiques scolaires, au titre de l’année 2016. Arrêté relatif aux manifestations nautiques dans les eaux intérieures et territoriales de la Polynésie française L’espace maritime de la Polynésie française connaît un développement des activités liées à la mer générant une concentration spatiale et temporelle des activités nautiques aux abords du littoral. Dans un tel contexte et après avoir expérimenté un nouveau dispositif, le Conseil des ministres a décidé d’adopter un arrêté relatif aux manifestations nautiques dans les eaux intérieures et les eaux territoriales. Il permet clairement de faire évoluer la réglementation actuelle dans un sens de simplification de procédure au bénéfice des usagers, tout en garantissant la sécurité des participants et des spectateurs ainsi que la protection de l’environnement. La direction polynésienne des affaires maritimes désignée comme service instructeur des dossiers des manifestations nautiques accompagnera les différents organisateurs dans leurs démarches administratives. Une campagne d’information sera prochainement planifiée. Mise sur le marché des spécialités à base de Benzathine benzylpénicilline Dans le contexte de l’arrêt de commercialisation, depuis le mois de février 2014 de la spécialité Extencilline, spécialité de référence dans le traitement du RAA et de la syphilis, la spécialité Sigmacillina a été identifiée comme une solution transitoire de remplacement, en concertation avec l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSMPS). Le prix d’achat de la spécialité Sigmacillina étant presque cinq fois plus élevé que celui de l’Extencilline, l’ANSMPS a pu octroyer au laboratoire Sandoz, en novembre 2014, une autorisation de mise sur le marché pour des spécialités à base de benzathine benzylpénicilline, présentées comme l’Extencilline. La commercialisation de cette spécialité en ville et à l’hôpital n’est effective que depuis le 1er avril 2016 en métropole. Ces deux nouvelles spécialités commercialisées, Benzathine benzylpénicilline Sandoz 1,2 MUI et Benzathine benzylpénicilline Sandoz 2,4 MUI, sont désormais admises sur le marché en Polynésie française et au remboursement par la Caisse de Prévoyance Sociale. Le coût de cette nouvelle spécialité s’élève à 1 785 Fcfp par boite contre 3 254 Fcfp précédemment. Organisation du 1er concours Ta’iri Pa’umotu Sous la tutelle du ministère de la Culture, le Conservatoire artistique de la Polynésie française - Te Fare Upa Rau et Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture organisent le 6 mai prochain le premier concours intitulé Ta’iri Pa’umotu. Le concours vise à promouvoir cette technique de frappe caractéristique mais dont l’usage se perd malheureusement en lui redonnant si possible à la fois un second souffle et ses lettres de noblesse. Ouvert aux pratiquants professionnels et amateurs, ce concours Ta’iri Pa’umotu sera organisé le vendredi 6 mai prochain au Paepae a Hiro. Il permettra d’accueillir au plus 20 formations composées de 4 à 5 musiciens, qui démontreront leur virtuosité lors de prestations de 5 à 8 minutes. Création ou reprise, avec ou sans interprétation vocale, le Paepae a Hiro de Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture sera le cadre idéal pour cette joute artistique. Un jury composé de 4 membres départagera les concurrents, qui seront notés autant sur leur technicité que sur l’expression artistique. Pour cette première édition, les prix iront de 50 000 Fcfp pour les prix spéciaux à 200 000 Fcfp pour l’orchestre gagnant. Au-delà de la compétition, cet événement permettra de promouvoir le ta’iri pa’umotu auprès d’un large public. L’entrée est libre afin d’inciter le public à venir découvrir les artistes, leur virtuosité et les divers styles propres à chacun. 12ème Festival des Arts du Pacifique – Guam 2016 La Polynésie française participera du 20 mai au 6 juin 2016, au 12ème Festival des Arts du Pacifique qui aura lieu à Guam, en Micronésie. Depuis 1972, le Festival est organisé tous les quatre ans et rassemble l’ensemble des communautés artistiques du Pacifique pendant 15 jours. Soutenu par la Commission du Pacifique Sud, cette édition de Guam réunira 3 000 artistes issus de 27 nations du Pacifique. La Délégation de la Polynésie française forte de 50 personnes participera à FestPAC 2016 dans les disciplines suivantes : le spectacle vivant avec 32 artistes (danse, musique, chant traditionnels, variété polynésienne), les arts traditionnels avec 8 artisans (mode, parure, tressage, gravure, tatouage), les arts visuels (art floral, photographie, films), les arts littéraires (art oratoire, langues indigènes), les forums, ateliers, séminaires avec 3 experts (navigation, langues). Le ministre de la Culture accompagnera la délégation la 1ère semaine afin d’assister à la cérémonie d’ouverture le dimanche 22 mai 2016. Il représentera le pays au 27ème Conseil des Arts du Pacifique et participera à la 3ème Conférence des ministres de la Culture ainsi qu’à la Conférence sur les langues océaniennes. Outre l’enrichissement mutuel des expériences de chacun, cette participation de la Polynésie française au 12ème Festival des Arts marque sa détermination à consolider les liens culturels océaniens et sa volonté de promouvoir sa richesse culturelle. Cette délégation, réduite en comparaison de représentations passées, aura à cœur de représenter la Polynésie française dans sa diversité avec dignité, excellence et enthousiasme. Programme de suivi des migrations des tortues marines en Polynésie française Les tortues marines ont toujours fait partie de la culture polynésienne. Espèces emblématiques du patrimoine, menacées d'extinction, elles sont protégées par le code de l'environnement de la Polynésie française. Ce sont des animaux marins indispensables au bon fonctionnement de l'écosystème marin. Cependant, de nombreuses menaces pèsent sur leur survie. Etant des espèces migratrices qui peuvent parcourir des milliers de kilomètres, leur conservation nécessite une collaboration interrégionale. Aussi, les autorités compétentes doivent améliorer et partager leur connaissance sur la biologie des tortues marines afin de mettre en place des plans de conservation efficaces. Dans le but de continuer les efforts de protection des tortues marines mis en place par la Polynésie française, cette dernière a choisi de poursuivre le programme de suivi des migrations de ces animaux dans l'archipel des Tuamotu. En effet, aucune étude n'a été menée dans cette région de la Polynésie française contrairement aux îles de la Société. La pose des émetteurs satellites a été effectuée par la S.A.R.L. Fenua Geeks en novembre 2015, dans les îles de Aratika et Arutua. A cet effet, un spécialiste de pose de balises satellites, représentant de la société Wild Life Computer, a fait le déplacement depuis la Nouvelle-Zélande afin d'assister et accompagner les techniciens de Fenua Geeks dans cette mission. Les référents formés par la Direction de l'environnement ainsi que les écoliers de chaque île ont pu assister et participer activement à cet évènement en baguant et en mesurant les animaux. Cette démarche s'inscrit dans la continuité du volet "formation et sensibilisation de la population aux problèmes environnementaux" du plan d'actions des espèces marines emblématiques de la Polynésie française, qui découle directement de celui du Programme Régional Océanien pour l'Environnement (PROE). Deux tortues vertes, Nukumaru (à Aratika) et Rautini (à Arutua), ont été géolocalisées. Ces deux animaux, de tailles différentes, permettent d'approfondir les connaissances sur la migration des tortues vertes intra et interrégionale. Nukumaru, mesurant 70 cm de long, est une tortue sub-adulte dont les tendances sont d'effectuer de longues migrations entre les pays pour s'accoupler et s'alimenter. En revanche, Rautini, tortue juvénile de 52cm de long, a tendance à rester près des côtes polynésiennes. Les premiers résultats de ces travaux indiquent : - qu'au 11 janvier 2016, Nukumaru a effectué, en 58 jours, une distance de 1260 km depuis son point de relâche à Aratika. Elle se dirigeait vers l'archipel des Marquises lorsque la balise a cessé d'émettre, plus précisément à 20 km de Ua Pou. Plusieurs éléments convergent vers l'hypothèse du braconnage. En effet, les signaux satellites indiquent que la balise a émis hors de l'eau pendant plus de 30 min avant de s'arrêter définitivement. - qu'au 26 février 2016, Rautini a parcouru, en 103 jours, 429 km depuis son point de relâche à Arutua. Elle navigue autour de l'atoll et effectue des allers-retours entre le lagon et le large de l'île. L'amélioration des connaissances est une étape clé dans l'élaboration de plans de conservation et de gestion. Il est essentiel de respecter les efforts et les moyens mis en place par le Pays, ainsi que la motivation des communes et de la population, dans la protection et la conservation des espèces marines emblématiques de Polynésie française. Malgré tous les obstacles qui menacent la bonne marche de ces projets, le Pays poursuivra et étendra ce programme de suivi de migration des tortues marines sur l'ensemble des îles de la Polynésie française, en réalisant d'autres missions en 2016. Etude « Recensement et classification des décharges à réhabiliter sur Tahiti et Moorea » Dans le cadre d'un approfondissement des connaissances sur les sites de dépôts de déchets sur Tahiti et Moorea, le ministère de la Ppromotion des langues, de la culture, de la communication et de l'environnement, en partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), a missionné le groupement formé par le Laboratoire des Travaux Publics de Polynésie (LTPP) et TAUW France pour réaliser le recensement et la classification des décharges des îles du Vent. L'étude s'est appuyée sur la méthodologie de l'ADEME de "Remise en état des décharges" de 2005 et s'est déroulée en 4 étapes : Etape 1 : Recensement, inventaire des décharges sur Tahiti et Moorea ; Etape 2 : Diagnostic individuel simplifié des décharges ; Etape 3 : Hiérarchisation et classement des sites ; Etape 4 : Définition d'un programme de recherches complémentaires dans le cadre de la réhabilitation des sites Pour l'étape 4, du fait du classement en catégorie A des 18 sites à l'étude, la méthodologie impose la réalisation d'un programme d'investigations. Il a été conçu de manière à cartographier les zones d'enfouissement de déchets, à déterminer le type de déchets et leur volume, et à caractériser les zones de pollution. Le contenu du programme d'investigations dépend de la complexité du site, de son historique et des dimensions des fosses de déchets. Il comprend principalement la réalisation d'un plan topographique, de fouilles et de sondages, de piézomètres et de piézairs, et des analyses sur les échantillons de sols, d'eau et de gaz du sol. Le coût total du diagnostic approfondi varie selon les sites entre 4 millions et 12 millions Fcfp. La suite à donner à cette opération est de plusieurs ordres. Premièrement, une copie des rapports de l'étude sera transmise auprès du Service de l'Aménagement et de l'Urbanisme (SAU) afin que les résultats obtenus puissent être pris en compte dans le cadre de l'instruction des permis de construire. Deuxièmement, une valorisation de l'étude sera faite par intégration des sites de décharges recensés dans le logiciel TeFenua. Troisièmement, le volume de l'étude sera augmenté afin que la hiérarchisation et le classement puissent porter sur l'ensemble des 66 sites identifiés comme remarquables par le LTPP et TAUW France. Ce complément d'étude permettra également de définir le programme d'investigations pour les 48 sites supplémentaires. Enfin, pour les 18 sites ayant fait l'objet d'une analyse complète, il s'agit de mettre en œuvre le programme d'investigations qui permettra d'établir le diagnostic approfondi. A l'issue de cette étape, les scénarii de réhabilitation pourront alors être abordés avec l'évaluation des coûts des travaux. Code du patrimoine Le ministre de la Culture a présenté au Conseil des ministres un projet d’arrêté ayant pour objet de fixer la partie réglementaire du livre VI du code du patrimoine de la Polynésie française, relatif aux monuments historiques, sites et espaces protégés. Ce texte créé une commission du patrimoine chargée de superviser la mise en œuvre de plusieurs procédures destinées à assurer la conservation du patrimoine immobilier et mobilier de la Polynésie française. Le Service de la culture et du patrimoine en est la cheville ouvrière. La protection du patrimoine culturel est assurée par deux procédures : l’inscription et le classement. La mise en œuvre de ces deux procédures est encadrée par le livre VI du code du patrimoine de la Polynésie française. Le texte détaille entre autre la création de la commission du patrimoine historique de la Polynésie française. Il détaille notamment la composition des deux sous-commissions l’une dédiée au patrimoine immobilier et la seconde au patrimoine mobilier. Il précise par ailleurs les procédures pour les demandes de classement et d’inscription, ainsi que les droits du propriétaire lorsque son bien fait l’objet d’une procédure de classement. |
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