Compte rendu du Conseil des ministres du 18 octobre 2016 18/10/2016
Délégation pour le développement des communes : six opérations d’investissements soutenues par le Pays à Ua Pou et Ua Huka
Lors du Conseil des ministres délocalisé à Taiohae, 6 opérations ont fait l’objet d’une validation de financement par le Pays, après instruction par service de la Délégation pour le développement des communes (DDC), en faveur des communes de Ua Pou et de Ua Huka. Il s’agit principalement d’opérations d’acquisition de véhicules d’intervention pour équiper les services techniques communaux (police municipale, service d’intervention sur les canalisations d’eau etc…) ainsi que d’engins (godet concasseur, mini pelle mécanique…) permettant aux équipes communales locales d’intervenir en matière de réparation, d’entretien ou de bétonnage de leurs voiries et autres infrastructures. Le besoin est considérable dans ces îles éloignées, au regard de leur enclavement, des difficultés d’accès entre vallées et de l’assujettissement des routes et chemins aux intempéries. Le montant total de l’octroi financier validé par le Conseil des ministres est de 20 825 000 Fcfp, pour des investissements totaux de 49 750 000 Fcfp, soit une participation du Pays à hauteur de 42 %. Le Pays apportera également son soutien au projet d’électrification de deux vallées de la commune de Ua Huka lequel est en cours de finalisation administrative. Coût de l’opération : 18 854 295 Fcfp, dont 15 083 436 Fcfp au titre d’une participation financière du Pays. Tahuata et Fatu Hiva : prochaines bénéficiaires d’un soutien financier du Pays Deux autres communes bénéficieront sous peu d’un financement du Pays pour leurs investissements. Ainsi, la commune de Tahuata va obtenir une participation financière du Pays pour l’acquisition d’un camion à benne avec grappin en remplacement de l’ancien, réformé suite à un glissement de terrain sur la route traversière reliant Hapatoni à Hanatetena. Cet investissement de plus de 26.6 millions Fcfp sera financé par le Pays à concurrence de 15 994 230 Fcfp. La commune a par ailleurs déjà bénéficié, par un arrêté du Conseil des ministres en août dernier, d’une participation du Pays de 8.106.210 Fcfp pour l’acquisition d’une tractopelle destinée à la collecte des déchets, aux travaux de déchargement et de chargement de fret maritime aux arrivées de Aranui et Taporo 9, à l’aménagement et l’entretien de ses chemins, aux interventions hydrauliques et autres travaux divers. Coût de l’acquisition : 26.657.050 Fcfp. Enfin, la commune de Fatu Hiva a également déjà obtenu, en août dernier, une participation financière du Pays pour l’acquisition d’un véhicule équipé d’une nacelle permettant aux agents communaux d’effectuer des travaux en hauteur de manière sécurisée. Soucieux de la qualité de vie des populations de ses archipels éloignés, le Pays déploie depuis 2014 des efforts considérables Depuis sa mise en place en septembre 2014 et jusqu’à ce jour, le gouvernement Fritch a consenti à l’ensemble des communes des Marquises d’importantes subventions d’investissement pour des projets structurants. Ainsi, les participations financières du Pays aux projets des Marquises représentent un montant cumulé de 377.314.500 Fcfp pour un total d’investissement de près de 880 millions Fcfp soit une moyenne de plus de 151 millions de Fcfp investis par an au profit des habitants des Marquises depuis 2014 et ce, sans intégrer tous les autres moyens mis en œuvre par le Pays dans ses propres domaines d’intervention. On citera notamment la livraison récente du navire « Te Ata o Hiva » assurant une navette au profit des Marquises Sud. Ce projet a fait l’objet d’un investissement du Pays de plus d’une centaine de millions Fcfp. Point sur les actions de la communauté des communes (CODIM) des Marquises Le Conseil des ministres a fait le point sur 3 actions dont les fiches ont été remises par la Communauté de communes des îles Marquises (CODIM) au Président du Pays. Il s’agit d’actions identifiées comme étant prioritaires par les communes, dans le cadre du plan de développement économique des Marquises. Elles s’inscrivent dans les domaines de l’agriculture, du patrimoine culturel matériel et immatériel et de la pêche semi-industrielle. Il ressort des analyses techniques menées par le Pays que les projets appellent des précisions et compléments concrets (budget prévisionnel, plan de financement, mise en œuvre concrète, études de rentabilité, modalités de gestion et d’exploitation). S’agissant du transfert de compétences sollicité par la CODIM la position du Pays n’est pas de bloquer toute possibilité de transfert, mais de l’organiser de manière encadrée, structurée et, surtout, pérenne. Il y a lieu de considérer que toute mise en œuvre de transfert ou de partage de compétence, quel que soit le mécanisme utilisé, procède de préalables impératifs, à savoir : o Une délimitation précise des actions que la communauté de communes souhaite réaliser au vu du nombre important des actions portées au projet de développement économique. o Une évaluation des investissements nécessaires et le montage de plans de financement. o L’appui de données chiffrées fiables permettant de garantir la faisabilité, la rentabilité et la pérennité de certains projets (études de marché, potentiels de rentabilité, capacités d’approvisionnement, potentiels marketing, benchmarking etc…). Le raisonnement selon lequel un développement économique réussi procèderait de la seule détention de la compétence et des moyens est erroné et écarte trop rapidement un éventail riche de possibilités juridiques basées sur la collaboration partenariale. Pour rappel, la CODIM a bénéficié de dispositions prises par le Pays dès sa création en 2010, qui témoignent d’un véritable effort du Pays sur cette thématique, à la fois progressif, prudent, mais aussi réel et inédit. Le plan de développement économique de la CODIM a été transmis aux instances du Pays en octobre 2014. Dans la continuité logique de cette phase, la communauté de communes a sollicité l’élaboration d’une loi du Pays portant transfert de compétences avec les moyens afférents, pour lui permettre de concrétiser la mise en œuvre des actions prévues à son projet de développement économique. Le Pays a invité la CODIM, à préciser, parmi les nombreuses actions identifiées dans son projet de développement, celles qu’elle souhaitait prioriser. Ces précisions vont permettre au Pays, considérant les ambitions de la communauté, de disposer d’une visibilité plus claire sur l’ensemble des projets. Développement de la filière bois aux Marquises Après avoir dressé l’état de la filière bois en Polynésie française, le Président de la Polynésie française a présenté une communication destinée à proposer au Conseil des ministres des perspectives de développement et le contenu d’un appel à projet pour l’exploitation de l’important massif forestier domanial de Pinus sur l’île de Nuku Hiva. Le domaine sylvicole résulte du très important programme de boisement initié dans les années 70. Il a été intégralement réalisé par le département de la forêt et de la gestion de l’espace rural du SDR, tant sur le domaine de notre collectivité que sur des propriétés privées. Ce programme visait à couvrir, au moins en partie, les besoins du marché intérieur en bois d’œuvre pour la construction qui représente près de 30.000 m3 d’importations annuelles en provenance de Nouvelle-Zélande, des Etats Unis ou encore du Chili. Or, les peuplements en pinus sont dorénavant à maturité et offrent des volumes suffisants pour la viabilité économique de l’exploitation forestière. Le document de politique agricole générale fixe des orientations précises pour l’amélioration de la gestion aux fins d’exploiter et de commercialiser au-moins 60% de la ressource disponible de nos massifs. La mise en œuvre des chantiers d’exploitation et de valorisation, compte tenu des moyens très importants qu’ils exigent en termes d’équipements et de professionnels qualifiés, ne peut être envisagée dans le cadre du service public. Sur la base de ces éléments, le gouvernement envisage de confier à un opérateur industriel, sélectionné par appel à projet, l’exploitation pérenne des massifs forestiers domaniaux de la Polynésie française. Il est attendu de cet opérateur qu’il installe l’intégralité de la filière, depuis la coupe de l’arbre jusqu’à la distribution des produits finis. La mise en place de la filière complète est, en effet, la condition indispensable pour que de petits porteurs de projets forestiers plus modestes, se limitant à certains segments de la filière qui ne nécessitent que des équipes et des moyens matériels de bien moindre importance, puissent y écouler leurs propres productions. De nombreuses petites entreprises forestières se consacrant par exemple à la coupe et au débardage y trouveront le débouché indispensable pour leurs grumes. De plus, l’exploitation des massifs domaniaux par l’opérateur industriel principal permettra aussi qu’il fournisse à ces plus petites entreprises les prestations qui leur sont nécessaires telles que l’affûtage, le séchage, le traitement des bois, autant d’opérations qui exigent, elles aussi, des investissements conséquents. Ces différents points doivent être intégrés parmi les critères de sélection de l’appel à projet relatif à la mise en valeur des peuplements domaniaux de pinus qui sera lancé très prochainement. Elevages de poules pondeuses aux Marquises Avec une population de 9261 habitants dans l’archipel des Marquises, 5386 poules ont été recensées à Hiva Oa, Nuku Hiva et Ua Pou. Considérant que les besoins de la population en œufs sont couverts à raison d’une poule par habitant, il existe un potentiel pour la mise en place d’exploitations nouvelles notamment dans les îles où n’existent pas d’élevage de poules pondeuses (Fatu Hiva, Tahuata et Ua Huka). La commission pour la création et l’extension des élevages de poules pondeuses s’est réunie le 14 septembre dernier et a émis un avis favorable aux demandes, à titre de régularisation, de trois exploitations de poules pondeuses aux Marquises. La création d’élevages, à hauteur de 2000 poules chacun, pour trois exploitations, à Nuku Hiva, Ua Pou et Hiva Oa, a donc été autorisée. Opérations d’investissement réalisées par le Pays aux îles Marquises (hors subventions aux communes) Les dépenses d’investissement effectuées par le Pays aux Marquises (hors subventions aux communes) se sont élevées en 2014 à 560 millions Fcfp et à 894 millions Fcfp en 2015. Celles-ci concernent essentiellement les réseaux et équipements structurants (jusqu’à 91% des dépenses en 2015). A titre comparatif, le volume des dépenses réalisées par habitant aux Marquises s’est élevé en 2015, à 90 800 Fcfp/hab, soit 17% de plus que la moyenne de l’ensemble de la Polynésie française (77 800 Fcfp/hab). Au titre du budget 2016 du Pays, on dénombre 68 opérations d’investissement en cours intéressant l’archipel des Marquises, pour un montant total d’autorisation de programme sur l’exercice s’élevant à 4,6 milliards Fcfp environ, dont 1,8 milliard Fcfp d’engagements en cours. La projection de réalisation pour l’ensemble de l’exercice 2016 s’élève à plus d’1 milliard Fcfp. Les cinq opérations les plus importantes en montant, en cours de réalisation cette année, sont : - la réalisation des quais du port de Tahauku à Hiva Oa; - l’aérodrome de Hiva Oa (drainage, nivellement et renforcement de la bande aménagée) ; - la sécurisation du débarcadère de Hakahetau à Ua Pou; - le contournement routier de Viihena à Nuku Hiva; - la réhabilitation du quai de Hakahau à Ua Pou. Projets d’énergies renouvelables aux Marquises Les Marquises sont les îles de Polynésie française qui présentent le plus de potentiel en matière d’énergies renouvelables. De nombreux projets hydroélectriques, éoliens ou encore par exploitation de biomasse y ont été élaborés et parfois réalisés. Différents projets sont en cours pour les îles de Tahuata, Nuku Hiva et Fatu Hiva et les îles d’Hiva Oa et de Ua Pou présentent également des potentiels intéressants. Parmi ces différentes structures, la construction de la centrale hydroélectrique d’Aakapa, à Nuku Hiva, a débuté il y a quatre ans. L’investissement pour le projet a été financé par la DDC (Délégation pour le développement des communes) et par l’AFD (Agence Française de développement), la maîtrise d’œuvre étant confiée à l’EDT et le chantier lui-même à une autre filiale du groupe Engie, INEO. Le dimensionnement initial prévoyait une turbine de 20 kW et un productible de 95 000 kWh, qui serait suffisant pour couvrir entre 80% et 100% des besoins du village. Au cours du projet de nombreux travaux imprévus ont fait monter les coûts au-dessus du chiffrage initial. Ces surcoûts ont été absorbés directement par la commune. Le principe la mise en place d’un tarif spécifique à l’ouvrage hydroélectrique d’Aakapa a été validé lors du Conseil des ministres. Emprunts 2016 : offre de financement proposée par la Banque de Polynésie Après la signature le 11 octobre dernier d’un prêt de 25 M€ (près de 3 milliards Fcfp) avec le directeur Outre-mer de l'Agence Française de Développement (AFD), le Vice-Président en charge du budget et des finances a eté autorisé à conclure avec la Banque de Polynésie, un emprunt de 630 millions Fcfp, à des conditions de taux plus avantageuses qu’auparavant, en phase avec le relèvement de la note de la Polynésie française, pour le financement partiel des investissements programmés au budget général de l’exercice 2016. La conclusion de cet emprunt permettra de boucler le plan de financement, sur la base de l’enveloppe d’emprunt de 7 milliards Fcfp, votée par l’Assemblée de la Polynésie française, au budget primitif de 2016, hors financement de la construction du pôle de santé mentale, qui a fait l’objet d’une inscription complémentaire au collectif budgétaire de juin dernier. Soutien au secteur du tourisme aux Marquises Le ministre en charge du Tourisme a présenté au Conseil des ministres un point sur ses interventions publiques au bénéfice de l’archipel des Marquises. Dans le secteur de l’hébergement, deux hôtels ont bénéficié, entre 2014 et 2016, d’exonérations de droits et taxes à l’importation pour l’achat de matériels afin d’avoir un niveau de qualité constant et correspondant à leur classement 3 étoiles. Depuis la mise en oeuvre de la Stratégie de développement touristique 2015-2020, le ministère du Tourisme et ses services travaillent en étroite collaboration avec la CODIM afin de développer, en priorité, les équipements touristiques inscrits au plan de développement économique de l’archipel. C’est ainsi qu’en 2016 il a été programmé de valoriser et sécuriser 3 sentiers de randonnées à Fatu Hiva, pour un montant de 9 000 000 Fcfp, et 5 sentiers de randonnées à Nuku Hiva, pour un montant de 16 400 000 Fcfp. Ces équipements permettront à 3 guides marquisiens, issus de la dernière formation dispensée en 2015, de développer leur activité et de faire découvrir les patrimoines naturel et culturel de ces deux îles. Cette formation de 2015 avait promu 15 guides de randonnées pédestres. Organisée par la direction jeunesse et sports, cette opération, d’un coût total de 15,5 millions Fcfp avait été cofinancée par le Service du tourisme. Enfin, le ministre a exposé l’intérêt, pour les îles Marquises de s’appuyer sur les futurs Pôles locaux de Développement Touristiques (PLDT) de Nuku Hiva et Hiva Oa pour valoriser les sites touristiques de l’archipel et, plus globalement, favoriser la concertation en faveur du développement des activités touristiques. Nouvelle offre de produits touristiques autour du va’a Le ministre en charge du Tourisme a présenté un projet de création de produits touristiques traditionnels autour du Va’a. Ce projet répond à l’un des objectifs de la Stratégie de développement touristique de la Polynésie française 2015-2020 d’enrichissement du contenu touristique de la destination par la valorisation de la culture et des pratiques traditionnelles du Fenua. Une première étude de faisabilité vient d’être réalisée. Les tour-opérateurs, agences de voyage et conciergeries d’hôtels ont confirmé l’existence d’une demande, tant de la part de la clientèle internationale que des résidents. Les associations et professionnels du secteurs ont par ailleurs manifesté de l’intérêt pour développer une offre, tout en soulignant la nécessité de lever les difficultés d’ordre organisationnel ou règlementaire. Dans cette perspective, il a été décidé la mise en place d’un comité interministériel, composé des ministères du Tourisme, des Sports et de la Culture ainsi que de la Fédération Tahitienne de Va’a. Ce comité est chargé de résoudre ces difficultés et de permettre, sous certaines conditions, à quelques uns des 4 265 licenciés en Va’a de disposer d’autorisations dérogatoires leur permettant, dès 2017, de faire découvrir aux profanes, touristes ou résidents, la pratique et les valeurs de ce sport traditionnel polynésien dont la notoriété s’étend déjà dans de nombreux pays. Une fois l’activité structurée et les titres professionnels adaptés, des formations spécifiques seront organisées pour permettre aux moniteurs ou animateurs de Va’a de Tahiti, Moorea, Bora Bora et Nuku Hiva qui ont déjà manifesté leur intérêt, de développer une activité commerciale d’initiation. Il est également prévu, dans les communes où ces produits touristiques seront implantés, la mise en place de sites d’accueil (Fare va’a). Il s’agira d’espaces d’immersion dans la culture, la pratique et l’histoire du Va’a, à l’aide d’outils de communication adaptés, et de lieux de stockage des matériels pour les prestataires. Le lancement de ce nouveau produit touristique sera assuré par une campagne marketing de Tahiti Tourisme. Un premier test du produit est prévu lors la prochaine édition de l’Hawaiki Nui Va’a. Le Pays a pris acte du projet de développement de la filière pêche hauturière présenté par la CODIM Le projet présenté par la CODIM au Gouvernement de la Polynésie française vise la création d’emplois durables au profit de la population des îles Marquises, par l’exploitation de la ressource thonière dans la zone économique autour des îles de l’archipel et des eaux internationales adjacentes jusqu’à Clipperton. En effet, les eaux de l’archipel des Marquises sont les plus riches de la zone économique de Polynésie française. Outre une biodiversité élevée, il est depuis longtemps prouvé que l’abondance des ressources pélagiques y est globalement supérieure à celle des autres archipels. Malgré cela, l’effort de pêche y est pourtant très faible. Le projet prévoit une meilleure exploitation des ressources grâce à l’accroissement de la flotte côtière de chaque île et par le développement d’une flotte de palangriers. A terme, il est également envisagé l’utilisation de navires de plus grande taille, équipés en capacité de surgélation, qui exploiteraient en priorité les eaux internationales autour des Marquises ainsi que la zone économique exclusive de Clipperton. A la mesure de l’ambition du projet de développement de la flotte, les projets de construction d’infrastructures sont conséquents et nécessitent l’édification d’un port de pêche avec un bâtiment de mareyage et de transformation, une plateforme logistique avec des équipements de carénage et d’avitaillement. Ces installations seraient également mises à disposition des nombreux voiliers et yachts qui font escale aux îles Marquises. Ainsi, ce projet propose une vision intéressante du développement de l’archipel marquisien jusqu’à l’horizon 2025 construite à partir du développement des activités de pêche. Reste à en définir les coûts et les moyens de financement, notamment avec la participation d’investisseurs potentiels. Développement d’une activité de transbordement de bateaux étrangers dans l’archipel des Marquises La zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française, avec sa position centrale dans l’Océan Pacifique, se situe dans une zone de transit favorable, en plein cœur des zones de compétence de l’IATTC (Commission Inter Américaine du Thon Tropical) et de la WCPFC (Commission des Pêches du Pacifique Occidental et Central). De par sa position, ses dessertes aériennes relativement fournies et ses offres de services compétitives, la Polynésie française, et en particulier l’archipel des Marquises, représente une zone très intéressante de transbordement des produits de la pêche pour les flottilles étrangères qui pêchent aux alentours de la ZEE polynésienne. L’activité, qui ne nécessite aucun investissement de la part du Pays, permettrait de créer des emplois temporaires, le temps du déchargement d’un bateau. Cela aura pour effet d’avoir des retombées économiques immédiates, en particulier pour les îles concernées, en termes d’achats et de services à terre. Les changements d’équipage aux Marquises sont également possibles et auront des répercussions positives sur l’économie de l’archipel. L’ambition du projet est de capter une partie du flux maritime qui concerne essentiellement l’archipel des Kiribati situé au nord-ouest des îles Marquises, et dont les volumes de pêche annuels sont estimés à 20.000 tonnes. Le gouvernement insiste sur le fait qu’il n’est pas question d’autoriser les armements étrangers à pêcher dans la zone économique exclusive polynésienne. Toutefois, ces opérations vont bénéficier directement à l’économie marquisienne en matière d’emplois, de ravitaillement et plus largement aux activités de commerces locales, mais également aux agriculteurs et aux pensions de famille. Tournage du film Gauguin : aide à la production audiovisuelle Par un arrêté du Conseil des ministres du 16 septembre dernier, un agrément aux dispositions de la délibération du 8 juin 2000 instituant un régime de soutien logistique en faveur de la production audiovisuelle en Polynésie française a été accordé à la société Filmin’ Tahiti. Celui-ci portait sur la mise à disposition d’équipements et de véhicules, au profit de cette société, dans le cadre du tournage du film « Gauguin ». Du 12 septembre au 28 octobre, une partie du film « Gauguin » est tournée à Moorea. Pour mener à bien ce projet, la société Filmin’ Tahiti a sollicité une aide logistique complémentaire, non prévue initialement, auprès de la Polynésie française. Après examen du dossier, le Conseil des ministres a décidé de réserver une suite favorable à la demande de la société. Index des prix à la consommation : baisse de 0,7% sur douze mois En septembre, l'indice des prix à la consommation diminue de 0,2 % et s'établit à 107,06 essentiellement en raison de la baisse saisonnière des tarifs des transports aériens. Sur douze mois, l'indice général est en repli de 0,7 %. La hausse des prix des Produits alimentaires sur la dernière année a compensé la baisse des prix dans les divisions Transports et Logement, eau, gaz électricité et autres combustibles. L'indice ouvrier est en baisse de 0,1 % en septembre. Il est en repli de 0,5 % sur douze mois. Hors transport aérien international, l'indice général est stable en septembre. Il a baissé de 0,5 % sur douze mois. Ouverture de la Maison de l’enfance de Taiohae Le Conseil des ministres a pris acte d’une communication relative à l’ouverture de la Maison de l’enfance de Taiohae. Pour répondre aux besoins nouveaux générés par la transformation des structures familiales et d’intérêt, un partenariat Etat-Pays a été acté en 2009, dans le cadre du Pacte de Progrès et du Contrat de développement, pour développer en Polynésie française l’accueil de la petite enfance au sein de communes volontaires. La convention signée entre l’Etat et la Pays a permis le financement de la construction de Maisons de l’enfance sur des terres domaniales ou municipales dans les communes s’inscrivant à ce double projet, à savoir les communes de Punaauia, Faa’a, Taravao, Uturoa et Taiohae. Le coût moyen d’une structure, d’une surface d’environ 350 m2 chacune, est d’environ 110.000.000 Fcfp TTC, financés à hauteur de 65.66% par l’Etat et de 34.34% par le Pays. La gestion et la coordination de ces Maisons de l’Enfance a été confiée au Fare Tama Hau. Un budget de fonctionnement de 15 millions Fcfp par unité a été adopté, permettant l’embauche d’une éducatrice de jeunes enfants, de 2 agents sociaux et d’un prestataire de service assurant l’entretien de la structure et du jardin. Le recrutement est effectué localement à chaque fois que cela est possible. L’équipement en matériel pédagogique et d’éveil a été financé sur un fond de prévention de la CPS pour un montant de 2,6 millions Fcfp pour chaque maison. Ces structures sont dimensionnées pour accueillir 35 enfants au plus, dans des conditions correspondant aux normes d’hygiène et de sécurité en vigueur et favoriseront des activités au service d’une « haute qualité éducative ». Après plusieurs mois de travaux, la Maison de l’Enfance de Taiohae offre à présent un site des plus attractifs pour recevoir une population locale en attente de ces services. Ouverte fin août, sous le nom marquisien « Ha’e te Puna o te Kaōha » et inaugurée le 15 octobre, cette Maison de l’Enfance construite sur un terrain communal, bénéficie de la proximité d’une école et l’accessibilité a été facilitée par la réfection récente de la route de dégagement. Déploiement du dispositif CAE dans l’archipel des Marquises Le Conseil des ministres a pris acte d’une communication se rapportant au déploiement du dispositif du Contrat d’Accès à l’Emploi (CAE) dans l’archipel des Marquises. Les politiques publiques de l’emploi initiées par le Gouvernement de la Polynésie française ont pour but, notamment, d’accroître la capacité des demandeurs d’emploi à trouver un emploi, avec donc une accélération de leur retour à l’emploi. Les mesures d’aides à l’emploi développées en ce sens sont de type contrat aidé (aide financière à l’employeur) ou de type stage d’insertion (aide financière au demandeur d’emploi). Pour tenir compte de la situation du marché économique marquisien, essentiellement basé sur l’agriculture (7% d’agriculteurs exploitants) et quelques entreprises individuelles, qui absorbent environ 40% des actifs de l’archipel, les dispositifs de type stages d’insertion, et en particulier le contrat d’accès à l’emploi, ont été privilégiés. Une enveloppe de 100 millions Fcfp a été consacrée aux mesures déployées en 2015 pour l’archipel des Marquises. Ce financement a été revu à la hausse en 2016 moyennant l’allocation d’une enveloppe budgétaire de 150 millions Fcfp, permettant l’attribution de 320 mesures CAE, réparties à raison de 40% dans les mairies, 40% dans les entreprises, 10% dans les services administratifs et 10% dans les associations. Attribution de subventions de fonctionnement aux associations sportives et de jeunesse Le Conseil des ministres a examiné 6 dossiers de subventions pour un montant global de 3 638 900 Fcfp, au titre du financement de leurs activités générales en faveur de : - l'AS sportive du Collège de Taiohae, pour 239 800 Fcfp ; - l'AS sportive Hanavave, pour 160 000 Fcfp ; - l'AS Nuku A Hoe, pour 160 000 Fcfp ; - la ligue marquisienne de va'a, pour 2 000 000 Fcfp ; - l'association culturelle et sportive Mahitoa, pour 279 800 Fcfp ; - l'association sportive Jeunesse Marquisienne de Taiohae, pour 799 300 Fcfp ; Pour les Marquises, l’intervention du Pays de 2014 à 2016 au titre de la Jeunesse et des sports, toutes dépenses confondues, s’élève à 129,2 millions Fcfp. Mise à disposition d'un navire d'assistance à la commune de Ua Huka La cellule hydrographique de l'arrondissement maritime de la direction de l'Equipement possède un navire, dénommé Toa Nui - immatriculé PY 2197 - qui n'est plus exploité depuis décembre 2011. Il s’agit d’un navire en aluminium ponté, d’une longueur de 9,10 mètres, avec une puissance moteur de 230 ch. Afin de pallier aux difficultés d'evasan à partir de Ua Huka, et suite à la demande du maire de la commune, le gouvernement a décidé de mettre ce navire à la disposition de la commune de Ua Huka en tant que navire d'assistance, de surveillance et sauvetage. La commune disposera alors d'un navire de charge spécifique qu'elle pourra utiliser, comme le propose le maire de Ua Huka, en collaboration étroite avec la Fédération de Sauvetage en Mer pour mutualiser les moyens nautiques pour les évacuations sanitaires et pour le sauvetage en mer. Préalablement à cette mise à disposition, le gouvernement prend à sa charge la nécessaire remise en état du navire, l'amélioration de ses capacités nautiques et les aménagements spécifiques pour réaliser les évacuations sanitaires. Les expertises pour les travaux nécessaires sur le navire sont en cours. Changement de dénomination : l’hôpital de Taiohae devient l’hôpital Louis Rollin A l’occasion de sa tournée aux Marquises, le gouvernement a effectué une visite officielle à l’hôpital de Taiohae, sur l’île de Nuku Hiva. Après un chantier de plusieurs années, la reconstruction de l’hôpital de Taiohae s’est achevée en mars 2009. Établissement de soins de proximité dépendant de la Direction de la santé, cette unité compte 58 agents dont 5 médecins et 2 sages-femmes. Il offre une capacité de 29 lits d’hospitalisation répartis comme suit : 10 en médecine, 9 en chirurgie et 10 en obstétrique. Il comporte également un service de radiologie, un laboratoire, une pharmacie et un bloc opératoire. Le maire de Nuku Hiva, Benoit Kautai, tout en sollicitant l’inauguration officielle des bâtiments rénovés, avait proposé au Président du Pays que cet hôpital porte le nom du Docteur Louis Rollin en reconnaissance du travail qu’il a effectué pour le peuple marquisien. Durant son séjour aux îles Marquises, le Dr Rollin, médecin du service local des E.F.O dans le groupe Nord jusqu’en avril 1928, puis médecin-administrateur de l’archipel, s’est préoccupé de l’important dépeuplement des îles Marquises dont la population était tombée de 20 200 habitants en 1842 à 2 094 en 1926. Après avoir recherché les causes de ce dépeuplement et ce, au prix d’un engagement personnel intense et dangereux (navigant sur une embarcation de 10 mètres, 20 jours chaque mois et quelque fut l’état de la mer), le Dr Rollin a obtenu, par son travail au plus près de la population, un redressement démographique spectaculaire notamment par la réduction de la mortalité des nouveau-nés. En effet, les nourrissons représentaient le quart du total des décès constatés. C’est ainsi que la population des Marquises est passée de 2 094 en 1926 à 3 936 habitants en 1956, soit une augmentation de près de 100 % en une génération. Après son séjour aux îles Marquises, le Dr Rollin a assuré presque tous les services médicaux des anciens E.F.O. où il a été affecté successivement : aux Iles Sous-le-Vent, à Taravao, à l’Hôpital de Papeete, à la maternité de Papeete, dans les tournées aux îles Tuamotu et aux îles Australes et enfin à la léproserie d'Orofara. Mis à la retraite en 1947, il a été engagé pour assurer les services de la Prison, des Asiles d'aliénés et des vieillards, l’Inspection médicale des Écoles et également en qualité de médecin de la commune de Papeete. C’est donc pour honorer la mémoire du Dr Rollin, qui fut le sauveur du peuple marquisien, qu’il a été décidé de baptiser l’hôpital de Taiohae « Hôpital Louis Rollin ». Publication d’un ouvrage scientifique sur la biodiversité des Marquises Un livre intitulé « Biodiversité terrestre et marine des îles Marquises, Polynésie française » comportant 22 articles écrits par 74 scientifiques et experts locaux, métropolitains et étrangers a été récemment publié. Il est co-financé par le Pays, l’Agence des Aires Marines Protégées et l’Institut des Récifs Coralliens du Pacifique. Issu de deux années de travail, il s’agit de la première synthèse des connaissances actuelles sur les flores et faunes terrestres, marines et d’eau douce des îles Marquises. Cet ouvrage révèle que l’archipel possède un patrimoine naturel exceptionnel avec des enjeux de gestion et de conservation des ressources naturelles particulièrement importants. Il constituera une référence scientifique pour le futur projet d’inscription des Marquises au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO, ainsi qu’une source précieuse d’informations pour tous les Marquisiens. Projet de modification de la liste des espèces menaçant la biodiversité La biodiversité en Polynésie française est reconnue comme étant exceptionnelle, avec notamment une faune et une flore riches et diversifiées. Celle-ci reste néanmoins fortement menacée. La flore, l'avifaune, la malacofaune, subissent de nombreuses pressions, au premier rang desquelles on trouve les espèces végétales et animales introduites pas l'homme et devenues envahissantes. Leur propagation et leur prolifération altèrent profondément l'équilibre écologique des milieux naturels jusqu'à pousser des espèces indigènes et endémiques au bord de l'extinction. Afin d'intervenir autant que possible contre les espèces les plus menaçantes, une liste d'espèces menaçant la biodiversité est transcrite au sein du Code de l'environnement. Depuis sa dernière mise à jour, en 2006, cette liste est constituée de 35 espèces végétales et 11 espèces animales. Des travaux de révision ont été menés en 2015, sur la base d'un fichier de 600 espèces végétales naturalisées en Polynésie française, classées selon leur potentiel d'invasivité. A l'issue d'une réunion de concertation avec les principaux experts présents sur le sujet, il a été retenu 4 nouvelles espèces ne présentant pas de conflit d'intérêt majeur de par leur usage, parmi 27 potentiellement très envahissantes : une liane recouvrant la canopée des arbres de forêt, le wedelia largement répandu mais encore absent de certaines îles comme Raivavae ainsi qu'une espèce de fougère et de jasmin anciennement introduits qui se trouvent en forêts humides et sur les bords de rivières. Ces dernières forment de denses couverts empêchant la régénération des autres espèces. De même, parmi 11 espèces animales menaçant potentiellement la biodiversité, et suite aux remarques de 14 techniciens/experts consultés, il est proposé d'ajouter le crapaud buffle présent sur l’îlot de Kamaka ainsi que le plathelminthe de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la liste des espèces menaçant tout particulièrement nos espèces d’escargots endémiques. Ce projet a reçu un avis favorable de la Commission des sites et des monuments naturels et a été soumis au Conseil des ministres pour validation. |
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