Nouméa, France | AFP | mercredi 02/03/2016 - Un artisan et un ancien militaire de carrière ont inventé en Nouvelle-Calédonie un dispositif pour lutter contre la prolifération des moustiques, notamment dans les gouttières, qui connaît un succès inattendu dans le sillage de l'épidémie du virus Zika.
L'idée a germé en 2012 lorsque ces deux pères de famille, voisins et amis, sont contrariés de voir leurs fils respectifs, âgés de 6 et 10 ans, affaiblis par la dengue qu'ils ont contractée alors qu'une épidémie sévit dans l'archipel.
"Les autorités sanitaires n'avaient pas trouvé de gîtes larvaires dans mon jardin mais la suspicion s'était portée sur l'eau stagnante des gouttières", raconte Thierry Suviri.
Avec son ami Christophe Put, ce maçon de formation se creuse les méninges pour détruire les gîtes larvaires. Alors qu'à l'époque il installe des sols souples dans les aires de jeux pour enfants, les deux hommes imaginent de découper ce matériau, un aggloméré de granulats de caoutchouc qui laisse passer l'eau, pour en garnir les gouttières.
"Nous avons contacté le leader de la filière de revalorisation du caoutchouc des pneus usagés, Aliapur, pour affiner notre idée. On les a mis dans la confidence et ils ont tout de suite mordu à l'hameçon", raconte M. Suviri.
L'entreprise métropolitaine a financé une étude hydromécanique et environnementale, qui s'est achevée le mois dernier et a mis en évidence la pertinence du système, sans risque pour la santé ou l'environnement.
Parallèlement, à Nouméa, l'Institut Pasteur, l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et la direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) ont mené une étude entomologique pour s'assurer que l'Aedes Aegypti, le moustique tigré vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya, ne passe pas au travers du dispositif.
- Des demandes du Brésil -
"Nous avons eu les résultats en novembre et ils sont positifs à 99%", a expliqué Thierry Suviri, co-gérant de la société Aedes System, créée pour commercialiser le dispositif baptisé "Aglostic".
Grâce à l'appui de l'incubateur d'entreprises innovantes de l'Adecal (Agence de développement économique de Nouvelle-Calédonie), Aedes System a reçu une aide financière de la province Sud de l'île et de BpiFrance.
"Avec l'épidémie de zika, les choses s'accélèrent depuis deux mois, nous avons énormément de demandes du Brésil, du Gabon, de La Réunion...On est en train de recruter un cadre commercial international", a indiqué le co-gérant, stupéfait de l'engouement pour son produit, qu'il fabrique dans son garage.
Une première licence d'exploitation a déjà été vendue pour la Métropole et les Antilles et le brevet d'Aglostic a été déposé dans 45 pays.
A Nouméa, la DASS envisage d'installer le système, adaptable également aux regards et aux sous-pots, dans un quartier test de la ville.
"On est à la recherche d'alternatives aux épandages chimiques. Ce produit est intéressant, même s'il ne permettra pas de détruire tous les gîtes larvaires", a indiqué Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur.
L'archipel n'est pas touché par l'épidémie actuelle de zika mais un foyer de dengue, qui s'étend dans deux quartiers de Nouméa, a fait 25 malades depuis janvier.
L'idée a germé en 2012 lorsque ces deux pères de famille, voisins et amis, sont contrariés de voir leurs fils respectifs, âgés de 6 et 10 ans, affaiblis par la dengue qu'ils ont contractée alors qu'une épidémie sévit dans l'archipel.
"Les autorités sanitaires n'avaient pas trouvé de gîtes larvaires dans mon jardin mais la suspicion s'était portée sur l'eau stagnante des gouttières", raconte Thierry Suviri.
Avec son ami Christophe Put, ce maçon de formation se creuse les méninges pour détruire les gîtes larvaires. Alors qu'à l'époque il installe des sols souples dans les aires de jeux pour enfants, les deux hommes imaginent de découper ce matériau, un aggloméré de granulats de caoutchouc qui laisse passer l'eau, pour en garnir les gouttières.
"Nous avons contacté le leader de la filière de revalorisation du caoutchouc des pneus usagés, Aliapur, pour affiner notre idée. On les a mis dans la confidence et ils ont tout de suite mordu à l'hameçon", raconte M. Suviri.
L'entreprise métropolitaine a financé une étude hydromécanique et environnementale, qui s'est achevée le mois dernier et a mis en évidence la pertinence du système, sans risque pour la santé ou l'environnement.
Parallèlement, à Nouméa, l'Institut Pasteur, l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et la direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) ont mené une étude entomologique pour s'assurer que l'Aedes Aegypti, le moustique tigré vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya, ne passe pas au travers du dispositif.
- Des demandes du Brésil -
"Nous avons eu les résultats en novembre et ils sont positifs à 99%", a expliqué Thierry Suviri, co-gérant de la société Aedes System, créée pour commercialiser le dispositif baptisé "Aglostic".
Grâce à l'appui de l'incubateur d'entreprises innovantes de l'Adecal (Agence de développement économique de Nouvelle-Calédonie), Aedes System a reçu une aide financière de la province Sud de l'île et de BpiFrance.
"Avec l'épidémie de zika, les choses s'accélèrent depuis deux mois, nous avons énormément de demandes du Brésil, du Gabon, de La Réunion...On est en train de recruter un cadre commercial international", a indiqué le co-gérant, stupéfait de l'engouement pour son produit, qu'il fabrique dans son garage.
Une première licence d'exploitation a déjà été vendue pour la Métropole et les Antilles et le brevet d'Aglostic a été déposé dans 45 pays.
A Nouméa, la DASS envisage d'installer le système, adaptable également aux regards et aux sous-pots, dans un quartier test de la ville.
"On est à la recherche d'alternatives aux épandages chimiques. Ce produit est intéressant, même s'il ne permettra pas de détruire tous les gîtes larvaires", a indiqué Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur.
L'archipel n'est pas touché par l'épidémie actuelle de zika mais un foyer de dengue, qui s'étend dans deux quartiers de Nouméa, a fait 25 malades depuis janvier.