L'équipe tahitienne les Toa Aito lors de la coupe des confédérations 2013 de football au Brésil pourrait avoir été exposée au virus Zika durant cette compétition.
PAPEETE, le 3 avril 2016. Le virus passionne les scientifiques. Une nouvelle étude publiée dans la revue Science il y a quelques jours, suggère que le virus Zika aurait circulé au Brésil plus d'un an avant que le premier cas ne soit officiellement déclaré. Ce qui permet "d'innocenter" les fans polynésiens de football ayant voyagé en 2014 au Brésil pour la Coupe du monde, de même que les rameurs tahitiens partis au Brésil disputer, la même année, les championnats du monde de va'a.
Et si le Zika était arrivé au Brésil non pas en 2015, ni en 2014, mais plutôt entre mai et décembre 2013 ? C'est une nouvelle hypothèse portée par des chercheurs britanniques, de l'université d'Oxford, et brésiliens, de l'institut Evandro Chagas. Selon eux, les fans de football venus au Brésil pour la coupe du monde en juillet 2014 ne sont pas responsables de l'introduction du virus en Amérique du sud. Ils innocentent également les piroguiers tahitiens venus participer au championnat du monde de va'a de vitesse en août 2014. Ces chercheurs posent comme hypothèse que le Zika est entré au Brésil dès l'année 2013. A partir de comparaisons de génomes du virus Zika prélevés chez des patients brésiliens avec des génomes du virus issus de patients de Polynésie française et des îles Cook, il apparait que le virus en circulation au Brésil est extrêmement proche de celui ayant sévi chez nous.
Les auteurs orientent d'abord leurs vues sur la Coupe des confédérations de football de juin 2013, durant laquelle l'équipe tahitienne -les Toa Aito (avec 23 joueurs sélectionnés)- est venue affronter la fine fleur du football mondial dans les temples brésiliens du ballon rond. Le problème de cette théorie : c'est que l'épidémie de Zika n'est déclarée en Polynésie française que plus tard, à compter du mois d'octobre 2013 ! On ne peut donc pas accuser les Toa Aito d'être les premiers porteurs du virus Zika au Brésil, même si, ironie de l'histoire, leur 3e et dernier match joué a été disputé dans le stade de Recife, épicentre brésilien de l'épidémie actuelle.
En revanche, ces chercheurs ont remarqué qu'à partir de la fin de l'année 2012, les liaisons aériennes entre le Brésil et les pays d'Asie du Sud-Est où le Zika circule de façon endémique, ont augmenté de 50% passant de 3500 passagers mensuels à 5000 personnes par mois. Les échanges avec la Thaïlande, les Philippines, l'Indonésie augmentent significativement. Il est donc possible que des voyageurs en provenance de ces pays asiatiques où le Zika circulait déjà depuis plusieurs années, sans provoquer de flambées épidémiques, aient transporté le virus au Brésil. Le Zika pouvant se confondre dans ses symptômes avec la dengue ou le chikungunya n'aurait été identifié comme tel par les autorités sanitaires brésiliennes que bien plus tard. Les chercheurs expliquent que pour introduire un virus il ne suffit pas de quelques porteurs individuels mais d'une masse continue de personnes atteintes.
Pour connaître, avec plus de précisions la route du Zika jusqu'au Brésil, les chercheurs auraient besoin de plus de génomes du virus en provenance des pays d'Asie du Sud-Est pour les comparer, mais certains pays n'ont pas conservé d'échantillons. En revanche, cette étude donne une piste sérieuse sur la façon dont le Zika a pu débarquer soudainement en Polynésie française : et si les Toa Aito avaient été atteints par le virus lors de leur passage au Brésil en juin 2013 lors de cette compétition mondiale ? La délégation tahitienne aurait pu importer le virus jusqu'à Tahiti sans le savoir où l'épidémie de Zika était confirmée dès la fin du mois d'octobre 2013.
Pour lire cette étude complète, CLIQUER ICI
Et si le Zika était arrivé au Brésil non pas en 2015, ni en 2014, mais plutôt entre mai et décembre 2013 ? C'est une nouvelle hypothèse portée par des chercheurs britanniques, de l'université d'Oxford, et brésiliens, de l'institut Evandro Chagas. Selon eux, les fans de football venus au Brésil pour la coupe du monde en juillet 2014 ne sont pas responsables de l'introduction du virus en Amérique du sud. Ils innocentent également les piroguiers tahitiens venus participer au championnat du monde de va'a de vitesse en août 2014. Ces chercheurs posent comme hypothèse que le Zika est entré au Brésil dès l'année 2013. A partir de comparaisons de génomes du virus Zika prélevés chez des patients brésiliens avec des génomes du virus issus de patients de Polynésie française et des îles Cook, il apparait que le virus en circulation au Brésil est extrêmement proche de celui ayant sévi chez nous.
Les auteurs orientent d'abord leurs vues sur la Coupe des confédérations de football de juin 2013, durant laquelle l'équipe tahitienne -les Toa Aito (avec 23 joueurs sélectionnés)- est venue affronter la fine fleur du football mondial dans les temples brésiliens du ballon rond. Le problème de cette théorie : c'est que l'épidémie de Zika n'est déclarée en Polynésie française que plus tard, à compter du mois d'octobre 2013 ! On ne peut donc pas accuser les Toa Aito d'être les premiers porteurs du virus Zika au Brésil, même si, ironie de l'histoire, leur 3e et dernier match joué a été disputé dans le stade de Recife, épicentre brésilien de l'épidémie actuelle.
En revanche, ces chercheurs ont remarqué qu'à partir de la fin de l'année 2012, les liaisons aériennes entre le Brésil et les pays d'Asie du Sud-Est où le Zika circule de façon endémique, ont augmenté de 50% passant de 3500 passagers mensuels à 5000 personnes par mois. Les échanges avec la Thaïlande, les Philippines, l'Indonésie augmentent significativement. Il est donc possible que des voyageurs en provenance de ces pays asiatiques où le Zika circulait déjà depuis plusieurs années, sans provoquer de flambées épidémiques, aient transporté le virus au Brésil. Le Zika pouvant se confondre dans ses symptômes avec la dengue ou le chikungunya n'aurait été identifié comme tel par les autorités sanitaires brésiliennes que bien plus tard. Les chercheurs expliquent que pour introduire un virus il ne suffit pas de quelques porteurs individuels mais d'une masse continue de personnes atteintes.
Pour connaître, avec plus de précisions la route du Zika jusqu'au Brésil, les chercheurs auraient besoin de plus de génomes du virus en provenance des pays d'Asie du Sud-Est pour les comparer, mais certains pays n'ont pas conservé d'échantillons. En revanche, cette étude donne une piste sérieuse sur la façon dont le Zika a pu débarquer soudainement en Polynésie française : et si les Toa Aito avaient été atteints par le virus lors de leur passage au Brésil en juin 2013 lors de cette compétition mondiale ? La délégation tahitienne aurait pu importer le virus jusqu'à Tahiti sans le savoir où l'épidémie de Zika était confirmée dès la fin du mois d'octobre 2013.
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Le Zika en 3D
La revue américaine Science a publié également le 31 mars les résultats de chercheurs ayant réussi à modéliser une image du virus Zika en trois dimensions révélant une caractéristique qui pourrait accélérer la mise au point d'un vaccin. La structure du Zika est en similaire à celle la famille des flavivirus, où l'on retrouve la dengue, le virus West Nile ou encore de la fièvre jaune. Toutefois, on trouve dans le virus Zika une différence notable à la surface d'une de ses protéines, la glycoprotéine. Ce qui pourrait expliquer sa capacité à attaquer les cellules nerveuses du cerveau en provoquant les cas de microcéphalies que l'on connait désormais chez les nourrissons.
La revue américaine Science a publié également le 31 mars les résultats de chercheurs ayant réussi à modéliser une image du virus Zika en trois dimensions révélant une caractéristique qui pourrait accélérer la mise au point d'un vaccin. La structure du Zika est en similaire à celle la famille des flavivirus, où l'on retrouve la dengue, le virus West Nile ou encore de la fièvre jaune. Toutefois, on trouve dans le virus Zika une différence notable à la surface d'une de ses protéines, la glycoprotéine. Ce qui pourrait expliquer sa capacité à attaquer les cellules nerveuses du cerveau en provoquant les cas de microcéphalies que l'on connait désormais chez les nourrissons.