18 cas de malformations cérébrales congénitales ont été répertoriées en Polynésie française en 2014 et 2015 en lien avec le virus du Zika ayant atteint la mère durant la grossesse.
PAPEETE, le 2 décembre 2015. Le bureau de veille sanitaire de la direction de la santé vient de publier ce mercredi soir un communiqué de presse révélant des cas graves de malformations cérébrales congénitales sur des bébés atteints in utero par le virus.
Sur 18 enfants ou foetus atteints de malformations du système nerveux central identifiés entre mars 2014 et mai 2015, les conséquences ont parfois été dramatiques. Il y a eu en effet deux décès, dix interruptions médicales de grossesse, six enfants sont vivants avec des anomalies neurologiques de niveau variable. Pour 15 cas, les débuts de grossesses et jusqu’au sixième mois se sont déroulés durant l’épidémie de Zika, entre septembre 2013 et mars 2014. Aucun autre facteur de risque particulier n’a été détecté pour l’instant chez les mères de ces enfants.
L’hypothèse d’un rôle sur ces malformations congénitales d’une infection des mères par le virus Zika durant leur début de grossesse est aujourd’hui à l’étude, d’autant plus qu’un phénomène semblable est rapporté au Brésil où sévit actuellement une épidémie de Zika.
Aucun événement de cette nature n’avait jamais été décrit auparavant avec ce virus. Les investigations auprès des familles concernées en Polynésie vont se poursuivre, à la recherche d’autres mécanismes explicatifs. Il n’y a actuellement plus aucun risque de grossesse pathologique liée au virus Zika, compte
tenu de l’absence complète de circulation de ce virus sur le territoire depuis plus d’un an.
La direction de la santé rappelle l’importance pour les femmes enceintes de se prémunir des piqûres de moustique pendant toute la grossesse et la nécessité plus globale de procéder régulièrement à l’élimination des gîtes à moustiques à proximité des lieux de vie.
Ce que ne dit pas ce communiqué de presse officiel de la direction de la santé, c'est que les autorités sanitaires de Polynésie française ont notifié le 24 novembre dernier auprès de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) que leurs services avaient identifié cette augmentation inhabituelle du nombre de malformation du système nerveux central chez des nouveaux nés et les foetus, entre 2014 et jusqu'en mai 2015. Une information scientifique qui n'avait pas été divulguée auprès du grand public local, mais en revanche partagée avec les services de veille sanitaire mondiaux en raison d'une recrudescence observée au Brésil de microcéphalies du nourrisson depuis la fin du mois d'octobre dernier. Le continent sud-américain étant à présent largement touché par une épidémie de zika.
En Polynésie française, ces malformations du système nerveux central comprenaient douze malformations foetales et des syndromes cérébraux polymalformatifs ainsi que cinq nouveaux-nés avec dysfonctionnement du tronc cérébral (dont des microcéphalies) et absence de déglutition.
Aucune des femmes enceintes n’avait décrit de signes cliniques de Zika pendant cette période mais quatre femmes ont été testées positives pour des anticorps relatifs aux Flavivirus (négatives pour le virus de la dengue) ce qui pourrait signer des infections asymptomatiques liées au Zika. Différentes causes peuvent être à l’origine de malformation cérébrale congénitale y compris certaines infections durant le 1er trimestre de la grossesse, des expositions aux agents toxiques, des prédispositions génétiques ou encore des déficits nutritionnels.
En revanche, lors de l'épidémie de zika en Polynésie française, la transmission in utero du virus avait pu être consolidée au moins pour deux cas. Là encore, une publication scientifique à l'international a été effectuée sur le sujet dès avril 2014 faisant état de transmission placentaire et périnatale mais cette information n'a pas été partagée en direction du grand public. Or, le communiqué de presse du bureau de veille sanitaire polynésien fait état de grossesses ayant conduit à ce danger de malformations cérébrales de foetus et de bébés jusqu'en 2015, par conséquent chez des femmes dont le début de la grossesse s'est produit en toute fin d'épidémie de zika sur le territoire.
Au total le bilan de cette épidémie de zika en Polynésie française entre novembre 2013 et avril 2014 fait état de 8 750 cas cliniquement évocateurs rapportés par le réseau de médecins sentinelle conduisant à estimer à 32 000, le nombre de patients ayant consulté pour une infection attribuée au virus Zika (soit environ 11,5 % de la population). Environ 72 formes sévères à type de manifestations neurologiques graves ont été notifiées. Parmi celles-ci, 42 syndromes de Guillain-Barré ont été diagnostiqués en trois mois (contre cinq par an habituellement). Cependant, l’imputabilité directe du virus Zika sur la survenue de ces formes sévères reste à documenter.
Compte tenu des coïncidences temporelles et spatiales entre la présence du virus Zika en Polynésie française et l’augmentation du nombre de cas de microcéphalies, des investigations complémentaires et enquêtes rétrospectives vont être menées afin de déterminer le lien complet de causalité entre le virus Zika et ces malformations cérébrales congénitales.
Sur 18 enfants ou foetus atteints de malformations du système nerveux central identifiés entre mars 2014 et mai 2015, les conséquences ont parfois été dramatiques. Il y a eu en effet deux décès, dix interruptions médicales de grossesse, six enfants sont vivants avec des anomalies neurologiques de niveau variable. Pour 15 cas, les débuts de grossesses et jusqu’au sixième mois se sont déroulés durant l’épidémie de Zika, entre septembre 2013 et mars 2014. Aucun autre facteur de risque particulier n’a été détecté pour l’instant chez les mères de ces enfants.
L’hypothèse d’un rôle sur ces malformations congénitales d’une infection des mères par le virus Zika durant leur début de grossesse est aujourd’hui à l’étude, d’autant plus qu’un phénomène semblable est rapporté au Brésil où sévit actuellement une épidémie de Zika.
Aucun événement de cette nature n’avait jamais été décrit auparavant avec ce virus. Les investigations auprès des familles concernées en Polynésie vont se poursuivre, à la recherche d’autres mécanismes explicatifs. Il n’y a actuellement plus aucun risque de grossesse pathologique liée au virus Zika, compte
tenu de l’absence complète de circulation de ce virus sur le territoire depuis plus d’un an.
La direction de la santé rappelle l’importance pour les femmes enceintes de se prémunir des piqûres de moustique pendant toute la grossesse et la nécessité plus globale de procéder régulièrement à l’élimination des gîtes à moustiques à proximité des lieux de vie.
Ce que ne dit pas ce communiqué de presse officiel de la direction de la santé, c'est que les autorités sanitaires de Polynésie française ont notifié le 24 novembre dernier auprès de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) que leurs services avaient identifié cette augmentation inhabituelle du nombre de malformation du système nerveux central chez des nouveaux nés et les foetus, entre 2014 et jusqu'en mai 2015. Une information scientifique qui n'avait pas été divulguée auprès du grand public local, mais en revanche partagée avec les services de veille sanitaire mondiaux en raison d'une recrudescence observée au Brésil de microcéphalies du nourrisson depuis la fin du mois d'octobre dernier. Le continent sud-américain étant à présent largement touché par une épidémie de zika.
En Polynésie française, ces malformations du système nerveux central comprenaient douze malformations foetales et des syndromes cérébraux polymalformatifs ainsi que cinq nouveaux-nés avec dysfonctionnement du tronc cérébral (dont des microcéphalies) et absence de déglutition.
Aucune des femmes enceintes n’avait décrit de signes cliniques de Zika pendant cette période mais quatre femmes ont été testées positives pour des anticorps relatifs aux Flavivirus (négatives pour le virus de la dengue) ce qui pourrait signer des infections asymptomatiques liées au Zika. Différentes causes peuvent être à l’origine de malformation cérébrale congénitale y compris certaines infections durant le 1er trimestre de la grossesse, des expositions aux agents toxiques, des prédispositions génétiques ou encore des déficits nutritionnels.
En revanche, lors de l'épidémie de zika en Polynésie française, la transmission in utero du virus avait pu être consolidée au moins pour deux cas. Là encore, une publication scientifique à l'international a été effectuée sur le sujet dès avril 2014 faisant état de transmission placentaire et périnatale mais cette information n'a pas été partagée en direction du grand public. Or, le communiqué de presse du bureau de veille sanitaire polynésien fait état de grossesses ayant conduit à ce danger de malformations cérébrales de foetus et de bébés jusqu'en 2015, par conséquent chez des femmes dont le début de la grossesse s'est produit en toute fin d'épidémie de zika sur le territoire.
Au total le bilan de cette épidémie de zika en Polynésie française entre novembre 2013 et avril 2014 fait état de 8 750 cas cliniquement évocateurs rapportés par le réseau de médecins sentinelle conduisant à estimer à 32 000, le nombre de patients ayant consulté pour une infection attribuée au virus Zika (soit environ 11,5 % de la population). Environ 72 formes sévères à type de manifestations neurologiques graves ont été notifiées. Parmi celles-ci, 42 syndromes de Guillain-Barré ont été diagnostiqués en trois mois (contre cinq par an habituellement). Cependant, l’imputabilité directe du virus Zika sur la survenue de ces formes sévères reste à documenter.
Compte tenu des coïncidences temporelles et spatiales entre la présence du virus Zika en Polynésie française et l’augmentation du nombre de cas de microcéphalies, des investigations complémentaires et enquêtes rétrospectives vont être menées afin de déterminer le lien complet de causalité entre le virus Zika et ces malformations cérébrales congénitales.