PARIS, 16 novembre 2013 (AFP) - L'annonce cette semaine de Canal+ et Endemol de se déployer sur YouTube met en lumière le succès de ce mode de diffusion qui permet de se diversifier, d'être rapidement rentable et d'accroître son audience, à l'instar de certaines chaînes humoristiques françaises.
Semaine chargée dans le monde de la vidéo sur internet. Coup sur coup, deux acteurs majeurs de l'audiovisuel sont passé à la vitesse supérieure dans ce domaine.
Le groupe français Canal+, très présent à l'international, a indiqué mardi qu'il lançait en décembre une vingtaine de chaînes gratuites sur YouTube, pour rendre plus visibles sur internet les émissions diffusées en clair à la télévisions sur ses différentes antennes (Canal+, D8, D17 et i-Télé).
Le lendemain, le géant néerlandais Endemol dévoilait son projet d'investir plus de 30 millions d'euros dans un réseau de chaînes premium sur internet.
Le premier producteur mondial de contenus (Big Brother, Star academy, La ferme des célébrités...) ratisse large. Les chaînes du réseau "Endemol Beyond" verront le jour sur YouTube, mais aussi sur les autres plateformes de vidéos en ligne : Dailymotion, Yahoo!, AOL et MSN.
Avec ce coup d'accélérateur, Endemol, qui possède déjà plus de 100 chaînes YouTube dans le monde, va engager "des talents émergents reconnus", investir dans "des productions originales", s'associer "avec des marques internationales" et mettre en place des partenariats "avec différents réseaux de chaînes thématiques : comédie, divertissement, mode, film".
Enfin, le groupe public France Télévisions, qui édite, depuis le 1er janvier 2013, 25 chaînes sur la plateforme, va étendre son offre dans les prochaines semaines.
Va-et-vient
Désormais, le va-et-vient entre l'univers de la télévision et celui des plateformes vidéo sur internet est permanent: YouTube sert de laboratoire et de pépinière de talents pour les groupes audiovisuels traditionnels et les chaînes nées sur internet produisent des formats pour le petit écran.
Dernier exemple en date en France, deux chaînes humoristiques aux parcours et modèles différents ont soufflé cette semaine leur première bougie auréolées d'un certain succès.
Lancées en novembre 2012, Golden Moustache (GM) et Studio Bagel (SB) sont rentables au bout d'un an à peine, grâce à une diversification de leurs activités, notamment dans la publicité.
Golden Moustache, chaîne YouTube du groupe M6, compte plus de 670.000 abonnés et a trois grands axes de monétisation, explique à l'AFP Nicolas Capuron, directeur marketing et business développement de M6 Web, dont dépend la société GM6 qui produit Golden Moustache.
Les vidéos humoristiques produites sont diffusés sur internet et précédées de publicités qui sont commercialisées par la régie publicitaire de M6 à des tarifs bien plus élevés que ceux pratiqués habituellement sur YouTube.
GM fait aussi du "brand content", en produisant des contenus sur mesure pour des annonceurs (Warner, Granola...) qui veulent s'adresser à un public jeune, souvent fan de ces comiques nouvelle génération.
Enfin, GM se diversifie en produisant des contenus destinés aux chaînes du groupe M6, comme W9. Une boutique en ligne sera lancée "dans les six prochains mois" et un évènement autour de l'humour devrait voir le jour.
De son côté, Studio Bagel, fondé par des producteurs indépendants, fait partie des treize "chaînes originales" de YouTube, lancées fin 2012 en France. Elle a donc bénéficié du système d'avance sur recettes publicitaires mis en place.
"On vient d'atteindre le million d'abonnés", se réjouit son producteur et fondateur, Lorenzo Benedetti.
Si les moyens de monétisation des deux chaînes sont similaires, SB a été contactée par Canal+ il y a quelques mois pour produire des pastilles ("Pendant ce temps", le "Dezapping" ou "Les Tutos") diffusées quotidiennement et à des heures de grande écoute, comme le Grand Journal.
A côté, les formats réservés au web continuent d'être produits chaque semaine pour ne pas se couper de son "socle".
Long métrage, chaîne avec Aufeminin.com autour d'un collectif d'humoristes féminines: les projets pour 2014 fusent de toutes part pour Studio Bagel également.
tup/fa/jag
Semaine chargée dans le monde de la vidéo sur internet. Coup sur coup, deux acteurs majeurs de l'audiovisuel sont passé à la vitesse supérieure dans ce domaine.
Le groupe français Canal+, très présent à l'international, a indiqué mardi qu'il lançait en décembre une vingtaine de chaînes gratuites sur YouTube, pour rendre plus visibles sur internet les émissions diffusées en clair à la télévisions sur ses différentes antennes (Canal+, D8, D17 et i-Télé).
Le lendemain, le géant néerlandais Endemol dévoilait son projet d'investir plus de 30 millions d'euros dans un réseau de chaînes premium sur internet.
Le premier producteur mondial de contenus (Big Brother, Star academy, La ferme des célébrités...) ratisse large. Les chaînes du réseau "Endemol Beyond" verront le jour sur YouTube, mais aussi sur les autres plateformes de vidéos en ligne : Dailymotion, Yahoo!, AOL et MSN.
Avec ce coup d'accélérateur, Endemol, qui possède déjà plus de 100 chaînes YouTube dans le monde, va engager "des talents émergents reconnus", investir dans "des productions originales", s'associer "avec des marques internationales" et mettre en place des partenariats "avec différents réseaux de chaînes thématiques : comédie, divertissement, mode, film".
Enfin, le groupe public France Télévisions, qui édite, depuis le 1er janvier 2013, 25 chaînes sur la plateforme, va étendre son offre dans les prochaines semaines.
Va-et-vient
Désormais, le va-et-vient entre l'univers de la télévision et celui des plateformes vidéo sur internet est permanent: YouTube sert de laboratoire et de pépinière de talents pour les groupes audiovisuels traditionnels et les chaînes nées sur internet produisent des formats pour le petit écran.
Dernier exemple en date en France, deux chaînes humoristiques aux parcours et modèles différents ont soufflé cette semaine leur première bougie auréolées d'un certain succès.
Lancées en novembre 2012, Golden Moustache (GM) et Studio Bagel (SB) sont rentables au bout d'un an à peine, grâce à une diversification de leurs activités, notamment dans la publicité.
Golden Moustache, chaîne YouTube du groupe M6, compte plus de 670.000 abonnés et a trois grands axes de monétisation, explique à l'AFP Nicolas Capuron, directeur marketing et business développement de M6 Web, dont dépend la société GM6 qui produit Golden Moustache.
Les vidéos humoristiques produites sont diffusés sur internet et précédées de publicités qui sont commercialisées par la régie publicitaire de M6 à des tarifs bien plus élevés que ceux pratiqués habituellement sur YouTube.
GM fait aussi du "brand content", en produisant des contenus sur mesure pour des annonceurs (Warner, Granola...) qui veulent s'adresser à un public jeune, souvent fan de ces comiques nouvelle génération.
Enfin, GM se diversifie en produisant des contenus destinés aux chaînes du groupe M6, comme W9. Une boutique en ligne sera lancée "dans les six prochains mois" et un évènement autour de l'humour devrait voir le jour.
De son côté, Studio Bagel, fondé par des producteurs indépendants, fait partie des treize "chaînes originales" de YouTube, lancées fin 2012 en France. Elle a donc bénéficié du système d'avance sur recettes publicitaires mis en place.
"On vient d'atteindre le million d'abonnés", se réjouit son producteur et fondateur, Lorenzo Benedetti.
Si les moyens de monétisation des deux chaînes sont similaires, SB a été contactée par Canal+ il y a quelques mois pour produire des pastilles ("Pendant ce temps", le "Dezapping" ou "Les Tutos") diffusées quotidiennement et à des heures de grande écoute, comme le Grand Journal.
A côté, les formats réservés au web continuent d'être produits chaque semaine pour ne pas se couper de son "socle".
Long métrage, chaîne avec Aufeminin.com autour d'un collectif d'humoristes féminines: les projets pour 2014 fusent de toutes part pour Studio Bagel également.
tup/fa/jag