Tahiti, le 17 juillet 2024 - L’ancien guide touristique Yannick Mai a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel à un an de prison ferme dans le cadre d’une affaire portant sur l’importation, par voie postale, de 362 grammes d’ice en juin 2022. La femme poursuivie pour avoir commandité cette opération a quant à elle écopé de cinq ans de prison ferme.
Le tribunal correctionnel a jugé, mercredi, l’ancien guide touristique Yannick Mai – qui purge actuellement une peine de huit ans de prison ferme pour trafic d’ice – ainsi qu’une femme de 43 ans et un homme, tous déjà condamnés par le passé pour trafic de stupéfiants. Les trois individus, qui devaient initialement être jugés en comparution immédiate avant que le tribunal ne décide de renvoyer l’affaire à l’instruction, étaient poursuivis pour avoir, chacun à leur niveau, participé à l’importation de 362 grammes d’ice par voie postale ou pour avoir aidé à la commission de cette opération.
L’affaire avait démarré en juin 2022 lorsque les douaniers avaient contrôlé un colis en provenance de Californie adressé à une boîte postale située dans la commune de Arue. Plusieurs objets avaient été trouvés dans ce carton dont deux bougies contenant de l’ice pour un poids de 362 grammes. Chargés des investigations, les enquêteurs de l’Office antistupéfiants avaient recueilli le témoignage d’un guichetier de l’agence OPT de Mahina selon lequel il avait été contacté par la prévenue qui lui aurait demandé de “faire sortir” le colis. Les forces de l’ordre avaient fini par établir que l’intéressée, qui a purgé une peine de prison en Californie, avait pris contact avec de vieilles connaissances américaines pour se faire livrer la drogue en Polynésie. Il était également ressorti de l’enquête que Yannick Mai, qui connaissait la prévenue, avait passé un coup de téléphone à un agent de l’OPT pour savoir où était le colis. Le dernier prévenu avait quant à lui fourni deux adresses de boîtes postales à l’organisatrice de l’importation.
“Représailles”
Lors de l’audience qui s’est donc déroulée mercredi devant le tribunal correctionnel, la prévenue a fermement nié avoir commandité l’importation en expliquant qu’elle avait agi pour le compte de quelqu’un d’autre. À la barre, cette tatoueuse de 43 ans a évoqué sa peur de “représailles”. Yannick Mai, connu sur le territoire pour avoir participé à un important trafic d’ice il y a plusieurs années avec Moerani Marlier, a quant à lui reconnu qu’il avait cherché à savoir où se trouvait le colis mais que son rôle s’était “arrêté là”. Enfin, le troisième et dernier prévenu, lui aussi déjà condamné pour trafic de méthamphétamines, a concédé avoir fourni deux adresses de boîtes postales par appât du gain.
Des explications trop légères pour le vice-procureur de la République, Yann Hausner, qui a entamé ses réquisitions en rappelant que l’on “sait de manière générale” que le “fret express et les boîtes postales sont régulièrement utilisées par les trafiquants” qui s’évitent ainsi un déplacement aux États-Unis ou l’emploi de mules. Qualifiant les prévenus de “chevaux de retour” dans le trafic de stupéfiants, le représentant du ministère public a ensuite tenu à insister sur le fait que ces trois personnes avaient déjà été “lourdement condamnées” dans le passé. Cinq, quatre et trois ans de prison ferme ont été respectivement requis à l’encontre de la commanditaire, de son complice et de Yannick Mai.
Le pied à l’étrier
Première avocate à prendre la parole pour la défense de Yannick Mai, Me Isabelle Nougaro est revenue lors de sa plaidoirie sur le rôle quelque peu subsidiaire de son client dans cette affaire en expliquant qu’après deux ans d’information judiciaire, rien ne prouve qu’il avait à l’époque essayé de se “remettre le pied à l’étrier pour inonder la Polynésie de méthamphétamine”. L’avocat de l’homme qui avait fourni les adresses des deux boîtes postales, Me Sylvain Fromaigeat, a pour sa part assuré que son client avait été manipulé par sa coprévenue et qu’il ne s’était jamais rendu compte de la “gravité des faits”. Me Aurélien Poulain a ensuite clos les plaidoiries en s’étonnant de la sévérité des réquisitions. Il a demandé au tribunal d’accorder une “seconde chance à sa cliente” dont le casier judiciaire français est vierge bien qu’elle ait été condamnée aux États-Unis pour trafic d’ice.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné la quadragénaire à cinq ans de prison ferme, son coprévenu à quatre ans et Yannick Mai à un an de prison ferme. Des peines toutes assorties du maintien en détention.
Le tribunal correctionnel a jugé, mercredi, l’ancien guide touristique Yannick Mai – qui purge actuellement une peine de huit ans de prison ferme pour trafic d’ice – ainsi qu’une femme de 43 ans et un homme, tous déjà condamnés par le passé pour trafic de stupéfiants. Les trois individus, qui devaient initialement être jugés en comparution immédiate avant que le tribunal ne décide de renvoyer l’affaire à l’instruction, étaient poursuivis pour avoir, chacun à leur niveau, participé à l’importation de 362 grammes d’ice par voie postale ou pour avoir aidé à la commission de cette opération.
L’affaire avait démarré en juin 2022 lorsque les douaniers avaient contrôlé un colis en provenance de Californie adressé à une boîte postale située dans la commune de Arue. Plusieurs objets avaient été trouvés dans ce carton dont deux bougies contenant de l’ice pour un poids de 362 grammes. Chargés des investigations, les enquêteurs de l’Office antistupéfiants avaient recueilli le témoignage d’un guichetier de l’agence OPT de Mahina selon lequel il avait été contacté par la prévenue qui lui aurait demandé de “faire sortir” le colis. Les forces de l’ordre avaient fini par établir que l’intéressée, qui a purgé une peine de prison en Californie, avait pris contact avec de vieilles connaissances américaines pour se faire livrer la drogue en Polynésie. Il était également ressorti de l’enquête que Yannick Mai, qui connaissait la prévenue, avait passé un coup de téléphone à un agent de l’OPT pour savoir où était le colis. Le dernier prévenu avait quant à lui fourni deux adresses de boîtes postales à l’organisatrice de l’importation.
“Représailles”
Lors de l’audience qui s’est donc déroulée mercredi devant le tribunal correctionnel, la prévenue a fermement nié avoir commandité l’importation en expliquant qu’elle avait agi pour le compte de quelqu’un d’autre. À la barre, cette tatoueuse de 43 ans a évoqué sa peur de “représailles”. Yannick Mai, connu sur le territoire pour avoir participé à un important trafic d’ice il y a plusieurs années avec Moerani Marlier, a quant à lui reconnu qu’il avait cherché à savoir où se trouvait le colis mais que son rôle s’était “arrêté là”. Enfin, le troisième et dernier prévenu, lui aussi déjà condamné pour trafic de méthamphétamines, a concédé avoir fourni deux adresses de boîtes postales par appât du gain.
Des explications trop légères pour le vice-procureur de la République, Yann Hausner, qui a entamé ses réquisitions en rappelant que l’on “sait de manière générale” que le “fret express et les boîtes postales sont régulièrement utilisées par les trafiquants” qui s’évitent ainsi un déplacement aux États-Unis ou l’emploi de mules. Qualifiant les prévenus de “chevaux de retour” dans le trafic de stupéfiants, le représentant du ministère public a ensuite tenu à insister sur le fait que ces trois personnes avaient déjà été “lourdement condamnées” dans le passé. Cinq, quatre et trois ans de prison ferme ont été respectivement requis à l’encontre de la commanditaire, de son complice et de Yannick Mai.
Le pied à l’étrier
Première avocate à prendre la parole pour la défense de Yannick Mai, Me Isabelle Nougaro est revenue lors de sa plaidoirie sur le rôle quelque peu subsidiaire de son client dans cette affaire en expliquant qu’après deux ans d’information judiciaire, rien ne prouve qu’il avait à l’époque essayé de se “remettre le pied à l’étrier pour inonder la Polynésie de méthamphétamine”. L’avocat de l’homme qui avait fourni les adresses des deux boîtes postales, Me Sylvain Fromaigeat, a pour sa part assuré que son client avait été manipulé par sa coprévenue et qu’il ne s’était jamais rendu compte de la “gravité des faits”. Me Aurélien Poulain a ensuite clos les plaidoiries en s’étonnant de la sévérité des réquisitions. Il a demandé au tribunal d’accorder une “seconde chance à sa cliente” dont le casier judiciaire français est vierge bien qu’elle ait été condamnée aux États-Unis pour trafic d’ice.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné la quadragénaire à cinq ans de prison ferme, son coprévenu à quatre ans et Yannick Mai à un an de prison ferme. Des peines toutes assorties du maintien en détention.