Sydney, Australie | AFP | jeudi 24/09/2020 - La Chine compte 380 "centres de détention présumés" au Xinjiang (nord-ouest), un réseau qui s'est étoffé avec le renforcement de la politique de sécurité, selon une enquête publiée jeudi par un institut de recherche australien.
Longtemps frappée par des attentats sanglants attribués à des membres de l'ethnie musulmane des Ouïghours, cette immense région semi-désertique fait l'objet d'une ferme reprise en main sécuritaire au nom de la lutte antiterroriste.
Plus d'un million de personnes, principalement musulmanes, y ont été internées dans des "camps", accusent des organisations de défense des droits de l'Homme. La Chine affirme qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle", destinés à aider la population à trouver un emploi et ainsi l'éloigner de l'extrémisme religieux.
L'Institut de politique stratégique (ASPI), un cabinet de recherche basé à Canberra et créé par le gouvernement australien, dit avoir identifié grâce à des images satellites, des témoignages, des articles de presse et des appels d'offres publics dans le BTP "plus de 380 lieux de détention présumés" au Xinjiang.
Les chercheurs présentent ces établissements, qui auraient des fonctions et des tailles parfois très différentes, comme des "camps de rééducation", des "centres de détention" ou encore des "prisons".
Le chiffre constitue une augmentation d'environ 40% des estimations précédentes et "au moins 61 sites de détention ont fait l'objet de nouvelles constructions et de travaux d'agrandissement entre juillet 2019 et juillet 2020", d'après l'étude.
Ces informations semblent contredire les déclarations de la Chine, selon laquelle l'ensemble des personnes ayant suivi une "formation" ont été "diplômées" et ont quitté les "centres de formation professionnelle".
Interrogé jeudi lors d'une conférence de presse régulière, Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a catégoriquement démenti l'existence de "camps de détention" au Xinjiang et remis en cause la "crédibilité" de l'ASPI.
L'enquête a été financée en partie par des subventions du Département d'Etat américain, affirme le cabinet de recherche australien. Washington est en première ligne ces derniers mois pour dénoncer la politique chinoise dans la région.
La Chambre américaine des représentants a par ailleurs adopté mardi un projet de loi visant à interdire la plupart des importations aux Etats-Unis de produits en provenance du Xinjiang, en raison du "travail forcé" imposé aux Ouïghours.
Ces derniers constituent le principal groupe ethnique du territoire. Ils sont pour la plupart musulmans et parlent une langue turcique.
La Chine a vanté mi-septembre sa politique de formations professionnelles au Xinjiang, avec 1,29 million de personnes formées chaque année en moyenne en 2014-2019, qui a selon elle permis de faire reculer le chômage et l'instabilité.
Les autorités affirment qu'aucun attentat n'a frappé la région depuis plus de trois ans.
Longtemps frappée par des attentats sanglants attribués à des membres de l'ethnie musulmane des Ouïghours, cette immense région semi-désertique fait l'objet d'une ferme reprise en main sécuritaire au nom de la lutte antiterroriste.
Plus d'un million de personnes, principalement musulmanes, y ont été internées dans des "camps", accusent des organisations de défense des droits de l'Homme. La Chine affirme qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle", destinés à aider la population à trouver un emploi et ainsi l'éloigner de l'extrémisme religieux.
L'Institut de politique stratégique (ASPI), un cabinet de recherche basé à Canberra et créé par le gouvernement australien, dit avoir identifié grâce à des images satellites, des témoignages, des articles de presse et des appels d'offres publics dans le BTP "plus de 380 lieux de détention présumés" au Xinjiang.
Les chercheurs présentent ces établissements, qui auraient des fonctions et des tailles parfois très différentes, comme des "camps de rééducation", des "centres de détention" ou encore des "prisons".
Le chiffre constitue une augmentation d'environ 40% des estimations précédentes et "au moins 61 sites de détention ont fait l'objet de nouvelles constructions et de travaux d'agrandissement entre juillet 2019 et juillet 2020", d'après l'étude.
Ces informations semblent contredire les déclarations de la Chine, selon laquelle l'ensemble des personnes ayant suivi une "formation" ont été "diplômées" et ont quitté les "centres de formation professionnelle".
Interrogé jeudi lors d'une conférence de presse régulière, Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a catégoriquement démenti l'existence de "camps de détention" au Xinjiang et remis en cause la "crédibilité" de l'ASPI.
L'enquête a été financée en partie par des subventions du Département d'Etat américain, affirme le cabinet de recherche australien. Washington est en première ligne ces derniers mois pour dénoncer la politique chinoise dans la région.
La Chambre américaine des représentants a par ailleurs adopté mardi un projet de loi visant à interdire la plupart des importations aux Etats-Unis de produits en provenance du Xinjiang, en raison du "travail forcé" imposé aux Ouïghours.
Ces derniers constituent le principal groupe ethnique du territoire. Ils sont pour la plupart musulmans et parlent une langue turcique.
La Chine a vanté mi-septembre sa politique de formations professionnelles au Xinjiang, avec 1,29 million de personnes formées chaque année en moyenne en 2014-2019, qui a selon elle permis de faire reculer le chômage et l'instabilité.
Les autorités affirment qu'aucun attentat n'a frappé la région depuis plus de trois ans.